Buts,
pour qui ? Pour nous, Français ? Pour l'Europe ?
Pour le monde ? Pour les autres en général ?
Cette
discussion est capitale, car une grande partie de la pression
psycho-politique exercée sur nous par certains autres pour
modifier notre comportement s'appuie justement sur une certaine
conception des rapports entre nous et les autres.
Nous en fonction de nous
Là
vraiment, pas d'hésitation. Nous avons vu qu'il faut impérativement
corriger le vieillissement de notre population qui nous conduit
au sous-investissement, au sous-développement, à
l'inflation accélérée, à la défaite
économique, à I'abaissement du niveau de vie de
tous (adultes et vieillards) et à la perte de notre indépendance
économique et politique. C'est la grande affaire des deux
décennies à venir. C'est cela et survivre ou ne
pas le faire et nous effondrer sans retour.
Les
études précédentes ont montré qu'il
n'y a aucune objection à aucun point de vue à vouloir
corriger notre vieillissement. Sa correction s'accompagnera nécessairement
d'une certaine croissance mais elle est parfaitement possible
et ne soulève aucune objection.
Conclure
qu'il n'y a pas d'objection à cette correction est essentiel.
Elle ne se fera pas toute seule dans l'inertie, mais elle exigera
une volonté positive active extrêmement puissante,
extrêmement déterminée et extrêmement
durable. Nous avons vu très en détails la motivation
de cette volonté active.
Si
notre vieillissement n'existait pas, devrions-nous vouloir notre
croissance ? Si nous avions spontanément cette croissance,
devrions-nous en être satisfaits et nous dire seulement
qu'il n'y a pas d'objection, ce qui suppose un phénomène
spontané contre lequel il n'y a pas à s'élever,
ou avoir une volonté active de croissance ?
On
pourra dire que le vieillissement français étant
un phénomène écrasant contre lequel il faut
absolument lutter et qui ne laisse aucun choix, il est inutile
d'aborder ces aspects, disons inactuels en France. Ils méritent
cependant de l'être, car de l'attitude en face de ces questions
dépendent des réticences plus ou moins importantes
ou une absence de réticence qui ont une importance réelle
dans le comportement.
Se
donner de plus grands moyens pour faire de plus grandes choses,
est un objectif louable et valable. Devant ce problème
il n'y a qu'une alternance, vouloir ces plus grandes choses ou
en vouloir de plus petites. Si on ne veut pas ces plus grandes
choses c'est qu'on en accepte de plus petites, le statu quo
étant un état instable infiniment improbable. C'est
l'un ou l'autre. Et tant ci restera dans notre pays des gens vivant
très difficilement, il faudra bien que ce pays se donne
de plus grands moyens pour leur donner satisfaction, et tant qu'il
y aura des objectifs à atteindre il faudra bien les moyens
pour les atteindre.
Tout
un clan intellectuel, inspiré par de super-milliardaires
américains, vante la croissance zéro, à savoir
l'arrêt de l'humanité en l'état où
elle se trouve en ce moment même. II est de bon ton dans
certains milieux intellectuels de refuser la croissance démographique,
de refuser la croissance économique, de refuser les deux.
Il faut répondre là-dessus et se demander si, par
exemple, la croissance démographique a un intérêt
d'accroissement des possibilités économiques.
Ce
que nous avons dit sur l'homme, vecteur et support du monde humain,
sur l'investissement démographique reconstituant la partie
adulte productrice permet de répondre catégoriquement
par l'affirmative.
Mais
on peut faire sentir cette question autrement.
Imaginons,
par exemple, que les tenants de la croissance démographique
zéro aient imposé leur point de vue aux États-Unis
en 1810 quand ils avaient environ 10 millions d'habitants. Ils
auraient encore aujourd'hui en 1975 10 millions d'habitants (croissance
zéro). Imaginons qu'ils aient laissé se poursuivre
la croissance économique qui a eu lieu (en admettant provisoirement
que ce soit possible) et que l'homme américain de 1810,
avec son niveau économique d'alors soit devenu l'homme
américain d'aujourd'hui avec son niveau économique
d'aujourd'hui. Le gain économique aura été
: les moyens économiques des 10 millions d'Américains
de 1975 moins les moyens économiques de 10 millions d'Américains
de 1810, c'est-à-dire la différence entre les deux.
C'est ce gain qui revient à la croissance uniquement économique.
Que
revient-il sur le plan économique à la croissance
démographique ce effectivement observée ? Le
gain économique dit à la croissance démographique
est la masse des moyens économiques des 220 millions d'Américains
d'aujourd'hui moins la masse économique de 10 millions
d'Américains d'aujourd'hui, soit la masse économique
de 210 millions d'Américains d'aujourd'hui.
Alors
que la croissance purement économique a donné comme
gain économique la différence entre 10 millions
d'Américains de 1975 et 10 millions d'Américains
de 1810, la croissance démographique, toutes choses égales
par ailleurs, c'est-à-dire avec la même évolution
économique, a donné comme gain économique
la différence entre les moyens de 220 millions d'Américains
de 1975 et de 10 millions d'Américains de 1975, soit les
moyens de 210 (220 - 10) millions d'Américains de 1975,
au lieu de la différence entre les moyens de 10 millions
d'Américains de 1975 et les moyens de 10 millions d'Américains
de 1810.
La
différence est écrasante. La croissance démographique
apparait comme un moyen de croissance économique énormément
plus puissant que la seule croissance économique, toutes
choses égales par ailleurs.
Ceci
montre le rôle de tout premier plan et considérable
de la croissance démographique dans le développement
des moyens économiques.
L'économie
étant une dimension de l'homme et l'homme étant
le moteur du monde humain, cette conclusion était certaine,
mais il était indispensable de le rappeler.
Autrement
dit, si la France veut avoir de grands moyens dans le futur, participer
à la recherche scientifique de pointe, à la haute
technologie, à la conquête de l'espace (pourquoi
pas ? Pourquoi ce domaine serait-il réservé
aux seuls Russes et Américains ?) elle doit souhaiter
sa croissance démographique.
Elle
ne doit pas seulement vouloir corriger son vieillissement mortel
actuel, elle doit vraiment vouloir sa croissance dans les limites
de ses possibilités cl de l'investissement supportable
tel que nous l'avons défini plus haut.
On
peut ce qu'on peut, mais il faut vouloir pouvoir le plus et la
France peut avoir une croissance importante.
Donc,
pour nous en fonction de nous, vraiment pas d'hésitation.
Nous
en fonction des autres
C'est
un des aspects de la discussion les plus importants où
il fout déjouer les erreurs les plus graves et les pièges
les plus dangereux.
Nous
envisageons ici les orientations que nous nous proposons pour
nous-mêmes en fonction de la situation des mores, qui nous
inspire plusieurs variétés ci c modifications de
comportement pour nous.
Premier
réflexe : le suicide
La
propagande malthusienne internationale pèse sur nous, Français,
en faisant jouer la conscience mondiale du Français (mondialisme)
contre sa conscience nationale. Et elle ne doute pas a priori
que sa conscience mondiale l'emporte sur sa conscience nationale,
ce en quoi son calcul est juste, car la conscience nationale du
Français est pour la grande majorité inexistante
et n'est forte que pour une petite minorité. Et si on dit
à un Français : l'intérêt du monde
ou l'intérêt de la France ? II répond
automatiquement dans la majorité des cas l'intérêt
du monde. Toute la psychologie de celle propagande repose sur
cette vision de la psychologie politique du Français (1).
C'est
pourquoi cette propagande masque totalement les problèmes
français réels, organise sur eux une opaque conspiration
du silence pour ne parler que du Tiers monde, du sud -est asiatique ;
des Indes ou du Bangladesh. Elle dit aux Français, à
peu près ceci : en raison de la "surpopulation",
du monde, n'ayez pas d'enfants, vous, Français, et disparaissez
afin d'atténuer la "surpopulation" du monde.
Et cette façon de présenter ces problèmes
aux Français déclenche effectivement ce réflexe
et un grand nombre d'entre eux lui obéissent (chute verticale
de la natalité en 1974 : environ 100 000 de moins qu'en
1977, prévisions de l'I.N.S.E.E.).
Sur
le plan de la logique on vous dit en somme : votre voisin de palier
est hypertendu, donc faites tomber votre tension artérielle
à zéro pour que la moyenne des deux soit meilleure.
Le
pauvre Français, ignorant intégral des questions
démographiques, primitif en psychologie politique, et n'ayant
aucun sentiment national valable pour corriger celte ignorance
et pour faire jouer son réflexe vital, tombe immédiatement
dans cet étonnant panneau et dit : Pas d'enfants en France,
parce que l'Inde en a trop.
II
n'est, je crois, pas nécessaire d'insister beaucoup pour
montrer que ce raisonnement est un danger très grave et
purement et simplement mortel pour notre pays.
II
faut mettre les points sur les "i" et être direct,
les périphrases ne sont pas comprises et les circonlocutions
précautionneuses non plus.
Ce
réflexe a pour conséquences :
la chute de la proportion de la France dans le monde, c'est-à-dire
qu'elle deviendra par rapport aux autres un pays de plus en plus
insignifiant ;
l'aggravation verticale du vieillissement français.
On a vu qu'il s'aggravait rapidement SANS CELA et que, pour le
corriger, il fallait faire exactement l'inverse.
On
a vu que la natalité actuelle n'est pas du tout suffisante
pour sa correction. La baisser, c'est-à-dire faire l'inverse
de ce qu'il faut pour la correction a pour conséquence
l'aggravation massive de ce phénomène déjà
très intense et très grave et de le rendre définitivement
irrécupérable.
Un
mouvement qui organiserait la séparation de l'Alsace-Lorraine
ou de la région du Nord ou de la Provence serait considéré
comme coupable de trahison. La perte de substance infligée
à la France par la propagande malthusienne actuelle et
le réflexe ci-dessus est infiniment plus importante que
la perte d'une province et merite donc le même qualificatif.
C'est une trahison authentique et du plus haut niveau.
Bref,
ce réflexe que vous entendez partout est au sens strict
un réflexe suicidaire et un réflexe de trahison.
Et tout l'art de la propagande malthusienne a été
d'induire ce réflexe conditionné suicidaire en créant
un rideau opaque sur les réalités françaises
authentiques et réelles. Il était en effet nécessaire,
pour mener à bien cette uvre de destruction, de cacher
aux Français les véritables problèmes démographico-économiques
de leur pays. C'est pourquoi l'ensemble des mass medias
(radios, télévision, etc.) ont réussi à
cacher complètement le phénomène du vieillissement,
ses causes, ses conséquences et les charges énormes
qu'il impose à l'ensemble de la population active lourdement
cotisante. Ce mensonge par omission était un véritable
tour de force et il a été réussi.
Ce
réflexe incohérent et suicidaire évidemment
absurde n'est pas le fais d'une minorité réduite
mais d'une partie notable de l'opinion.
Autres
réflexes
Ce
réflexe de suicide français en face de la u surpopulation
n du monde pou u compenser n n'est heureusement pas le seul.
a)
La situation démographique de l'Europe occidentale est
dramatique : dénatalité aiguë, vieillissement
intense et accéléré, chute ultra-rapide de
la proportion européenne occidentale dans le monde, situation
plus grave que celle de la France elle-même, destruction
véritablement accélérée de l'homme
européen occidental (dont l'Angleterre actuelle donne un
exemple éloquent).
Plusieurs
pays d'Europe occidentale, non seulement n'ont pas une croissance
moyenne équivalente à la moyenne mondiale, ce qui
assurerait le statu quo de leur proportion, leur statu
quo évolutif, non seulement n'ont pas une croissance
plus faible que la croissance moyenne mondiale, ce qui entraînerait
leur chute de proportion, mais n'ont plus de croissance du tout
et sont même en voie de diminution rapide absolue (Allemagne
de l'Ouest, Finlande, étc.). Ceci va de pair avec un vieillissement
ultra-rapide et toutes ses conséquences (la diminution
de la population par malthusianisme a obligatoirement cette conséquence).
C'est une situation de haute gravité.
Les
États-Unis eux-mêmes, bien que partant d'une démographie
beaucoup plus croissante que celle de l'Europe, procèdent
à la destruction systématique et sur une grande
échelle de leur population blanche de type européen
et de productivité élevée. La population
noire refuse en grande partie la politique de destruction humaine
préconisée par les dirigeants américains,
a une natalité supérieure à celle de la population
de type européen et masque dans la statistique globale
des États-Unis la véritable situation de cette dernière
qui est beaucoup plus grave que ne le laissent croire ces statistiques
globales. De ce fait, dans 5 ou 6 ans, la chute de natalité
américaine ayant commencé vers les années
1960, la population active blanche américaine va commencer
à diminuer rapidement et tous les phénomènes
de la deuxième période du vieillissement malthusien
vont commencer à apparaître aux U.S.A. Et ils ne
pourront plus faire face à leurs obligations internationales,
venir suppléer aux défaillances de l'Europe et de
la France et venir à leur secours.
Les
pays soviétiques européens qui ont fait avant les
autres les expériences de l'avortement légal et
reconnaissent mieux que les autres les conséquences démographiques
de ce type de loi, les abolissent (quatre pays soviétiques
viennent de les abolir), font une politique familiale et ne se
laisseront jamais aller à la destruction de leur population
comme est en train de le faire ou s'apprête à le
faire l'Occident tout entier. Le communisme ne l'accepterait pas.
Donc, il n'y a rien à craindre pour eux sous cet angle,
mais cette divergence a des conséquences politiques capitales
au détriment de l'Ouest.
La
France n'est ce qu'elle est aujourd'hui que grâce à
une immigration qui, depuis la fin du XIXe siècle, a représenté
plus du quart de sa population actuelle. Ce ne sont pas les autres
pays européens devenus complètement séniles
et à population active effondrée qui pourront lui
fournir les immigrants nécessaires au maintien de sa population
arrive. Cette solution de replâtrage n'est plus possible.
Seul le Tiers monde ou les Arabes pourraient donner à l'Europe
sa population active de demain. Et beaucoup d'objections s'élevert
contre cette solution.
La
France ne pourra donc plus compter pour survivre, comme par le
passé, sur les autres états européens en
destruction rapide ou sur les États-Unis eux-mêmes
en chute libre. Elle ne pourra plus compter que sur elle-même,
sur ses propres enfants, sur ceux qu'elle décidera d'avoir,
sur ceux qu'elle décidera d'arracher aux avorteurs... Elle
devra s'accrocher à la vie en refusant de tuer ses enfants.
b)
II va de soi que si les autres s'accroissent et nous pas, notre
importance relative diminue. Et la diminution de notre
population par malthusianisme, car il s'agit de ça, ne
diminue que la population jeune, empêche la reconstitution
de la population active adulte, entraîne par vieillissement
accéléré la ruine économique et amène
la nation au niveau économique de l'hospice auto-géré,
c'est-à-dire sans autres ressources que celles produites
par les vieillards malades eux-mêmes. Cette constatation
amène un certain nombre de Français à souhaiter
que la France ait une croissance égale à la moyenne
mondiale, ce qui maintient sans aucun progrès, mais sans
baisse sa proportion et sa position politico-économique.
C'est un réflexe de survie valable et indispensable.Mais
ceci laisse une sensation d'insatisfaction à ceux qui pensent
ainsi, mais pensent quand même à la "surpopulation"
du monde. On peut leur dire que le statu quo évolutif
de la France, c'est-à-dire le maintien de la situation
française dans la durée ne change pratiquement rien
à l'évolution mondiale. Entre ce pratiquement rien
avec maintien de la France dans l'avenir et l'absence totale d'action
avec effondrement de la France dans l'avenir, le choix est facile
pour tous ceux pour qui la France compte dans leur cur et
nous verrons à la fin ce qu'on peut penser en dernière
analyse de ce point.
c)
La France, malgré ses défauts et les erreurs de
ses dirigeants est au cinquième ou sixième rang
mondial pour le niveau économique, est dans les premiers
rangs pour le niveau technologique, scientifique par son appareil
de production. Elle est au deuxième rang dans l'absolu,
juste après les États-Unis pour l'aide au Tiers
monde et au premier rang pour cette aide par tête d'habitant.
Elle envoie techniciens, professeurs, ingénieurs dans le
monde entier. La destruction de cette population évoluée,
d'un haut niveau de culture et de productivité, au nom
de la "surpopulation" du monde comme le veulent l'ensemble
de nos malthusiens et les maniaques de l'avortement de gauche
et de droite, est-elle une bonne chose pour la France et le Tiers
monde ? Ceci entraînerait une baisse du niveau mondial
et plongerait les populations du Tiers monde dans un état
de misère accrue. Ce que nous disons pour nous est, bien
entendu, vrai peu, la plupart des populations européennes
et américaines.
Et
nous ne voyons pas une France réduite à l'état
d'hospice général, donc à la mendicité
(les vieillards français ne percevraient leur retraite
que grâce au travail des Arabes et du Tiers monde émigrés),
aider le Tiers monde, y faire des travaux, y apporter la culture
technique et scientifique, y expédier professeurs, ingénieurs,
médecins, qui, ayant été avortés,
n'existeraient pas. Ce crime contre la France et les pays de même
niveau apparait ainsi comme un crime contre l'humanité
elle même.
d)
Une autre invention des malthusiens, qui ont toujours le même
but, détruire la France et les nations occidentales est
la suivante : l'épuisement des ressources minérales
naturelles, leur consommation accélérée par
les pays à haut niveau de productivité, la conclusion
étant : détruisons ces populations pour conserver
ces réserves. Ces pays "mangent" les réserves
à un rythme accéléré. II ne s'agit,
bien entendu, que d'une grossière supercherie de la propagande
malthusienne et aussi des producteurs de matière première
de tous poils du Tiers monde, occidentaux et soviétiques,
qui voient dans celle argumentation un moyen d'augmenter les prix
en agitant le spectre de la pénurie.
En
réalité, nous avons vu qu'il n'y avait pas de problème
réel de l'énergie : l'énergie géothermique,
l'énergie solaire et
l'énergie atomique (surrégénérateurs)
réglant complètement ce problème.
Et
nous avons vu, sur le plan des matières premières,
qu'il n'y avait pas, au sens propre Je consommation au sens de
destruction et qu'il resterait toujours autant d'atomes de carbone,
de fer, d'étain, etc., sur terre, après l'action
humaine qu'avant, l'homme n'expulsant pas ces matériaux
dons le cosmos (en dehors des quelques centaines de kilos des
engins spatiaux), ces matériaux restant donc nécessairement
sur terre.
Cette
soi-disant disparition des matières premières est
une contre-vérité flagrante et tous les arguments
découlant de cette contre-vérité, y compris
les argumente suicidaires, sont faux et sans fondement.
Le
vrai problème est l'organisation de la deuxième
partie du cycle de la matière : utilisation + réutilisabilité,
à savoir la réutilisabilité. II est certain
qu'actuellement cette deuxième partie du cycle est mal
organisée et que les dispositions nécessaires ne
sont pas prises ou le sont très insuffisamment et mal.
Tout
le bloc d'arguments lié à ce contresens et au nom
duquel il faudrait détruire la France et le reste de l'Occident
(Club de Rome, M. René Dumont, etc.) que les riches
commencent non seulement s'effondre intégralement
MAIS IL FAUT S'Y OPPOSER ACTIVEMENT, car il représente
un danger extrême non seulement pour l'Occident, mais pour
le Tiers monde lui-même. Pour que le Tiers monde puisse
vendre et vendre plus cher il tout des acheteurs qui peuvent payer
et ce le sont pus les nations hospices de l'Occident assassinées
qui le pourraient. Et la France se doit, dans ce domaine, de ne.
pas suivre la ligne suivie par la plupart des nations de l'Occident
européen.
e)
Surpopulation de qui ? Surpopulation par rapport à
quoi ?
Ceux qui corrigeraient hier les anomalies démographique,
française, mais qui hésitent à le faire en
raison de la "surpopulation" du monde doivent le poser
ces questions.
Surpopulation
par rapport à quoi ! Ce terme utilisé à
tort et à travers suppose une référence à
une norme. Quand une entreprise grandit, le seul fait qu'elle
soit plus grande au moment T+ 1 qu'au moment T ne suffit aucunement
à permettre de dire qu'elle est "trop" grande.
Elle est ce qu'elle peut être, elle s'accomplit. Le fait
que "Renault" soit beaucoup plus grand en 1975 qu'en
1925 ne permet pas de dire que Renault est "trop" grand.
De même, le fait qu'il soir énormément plus
grand que le petit garagiste du coin le permet pas non plus de
dire qu'il est trop grand. Cette expression employée partout,
comme si elle était claire et évidente, ne l'est
pas du tout. Le monde humain est en expansion, c'est un fait.
Mais les connaissances humaines aussi sont en expansion au moins
dans certains domaines (parce que, dans d'autres, c'est l'inverse).
La science est en expansion. On ne parle pas de sur-science. La
science a deux faces... II y a ce qu'on sait, l'acquis actuel.
Mais il y a l'immensité de ce qu'on ignore et les véritables
savants sont à la limite entre le connu et I'inconnu et
peuvent ainsi avoir une idée de l'immensité de l'inconnu
(sans pouvoir le mesurer en aucune façon). Parlent-ils
de sur-science pour désigner ce qu'ils savent, sous prétexte
qu'ils en savent plus qu'il y a vingt ans, et quand ils sont confrontés
à chaque instant avec l'étendue de ce qu'ils ignorent !
Personne ne sait ce que deviendra l'humanité et quel est
son destin cosmique. Nous ne sommes peut-être qu'aux aurores
de quelque chose de bien plus puissant, le bien plus vaste que
ce présent actuel. Et quel est notre droit d'empêcher
ce destin ! La croissance démographique de l'humanité
ne veut pas plus dire qu'il y a surpopulation que la croissance
de la science ne veut dire qu'il y a sur-science.
La
seule chose qu'on puisse dire est que dans certains cas, certes
fréquents, le développement impose à certains
pays des efforts très importants et excessifs à
certains égards, par rapport à leurs possibilités
humaines, nous disons humaines. C'est ce que nous avons vu au
chapitre de l'investissement et des conjonctures démographico-économiques.
C'est par rapport à ces possibilités humaines de
productivité écconomique qu'un investissement démographique
et aassi il faut le dire économique, peut être trop
important pour qu'un présent soit suffisant (encore faut-il
ajouter que le seul moyen de faire passer un présent insuffisant
à niveau suffisant est précisément l'investissement
créateur, comme nous l'avons vu plus haut). C'est vraiment
par rapport à cela qu'on peut dire qu'un investissement
est trop grand, normal ou insuffisant.
Les
nations sont des unités distinctes avec un corps, une organisation
propre, une direction propre, un mécanisme
d'organisation dirigé par une direction qui appartient
une membrane périphérique.
En
quoi Ie fait que la conjecture : investissement trop important,
présent insuffisant, qui est effectivement assez
fréquente dans le monde actuel, doit-il conduire des unités
distinctes qui présentent une conjecture inverse, investissements
insuffisants, présent acceptable, à diminuer
encore l'investissement insuffisant ?
Nous
avons un géant et un nain et nosu prenons la fiction de
la moyenne entre leurs deux tailles qui ne correspond à
aucun être dans le cas particulier et pour abaisser cette
moyenne on nous demande de réduire la taille du nain. C'est
idiot et c'est dans ce raisonnement pseudologique que toute la
propagande malthusienne internationale essentiellement
anglo-saxonne prétend nous enfermer et exerce sa
pression contraignante sur nous. Que chacun règle ses problèmes
propres, que le nain grandisse, que le géant rapetisse
(s'il le veut et s'il le peut), que l'hypertendu abaisse sa tension,
que l'hypotendu par exemple, d'abaisser ma tension parce que mon
voisin de palier a une tension trop élevée.
Surpopulation
de qui ? Que ceux qui ont la conjecture : productivité
faible investissements trop lourds présent
suffisant traitent leur, c'est leur problème et il ne doit
pas interférer avec les solutions à apporter à
des cas opposés à l'investissement démographique
insuffisant et où la solution est justement de remonter
cet investissement. Que ceux qui corrigeraient bien les anomalies
démographiques françaises et qui hésitent
à le faire parce que d'autres ont d'autres anomalies soient
libérés de leur scrupules et de leurs réticences
liés à une fausse logique et à de faux raisonnements.
Les
deux chapitres : Nous en fonction de nous. Nous en fonction des
autres, ont donc des conclusions parfaitement claires.
Nous
en fonction des autres comporte une deuxième face
Parmi
les autres, certains ne cherchent aucune action partculières
sur nous. Ils sont ce qu'ils sont, font ce qu'ils veulent et nous
laissent tranquilles.
Mais
il y a ceux qui cherchent à avoir une action bien déterminée.
Aucun ne nous incite à corriger nos anomalies, notre maladie
démographique. Tous cherchent parmi ceux-ci à nous
détruire par le moyen le plus sûr qui est la destruction
démographique, le malthusianisme démographique,
arme de guerre de destruction, étant la seule arme absolue
actuellement possible, la guerre militaire atomique ou conventionnelle,
posant des problèmes tels qu'elle est pour le moment et
peut-être pour longtemps, complètement exclue. Parmi
les armes de destruction, à la fois sûres dans leurs
résultats et permises par la structure technico-politique
du monde actuel, le malthusianisme démographique est la
première et de loin. Il est utlisé par des formations
révolutionnaires d'inspiration souvent étrangère,
certaines forces secrètes, des forces, des forces économiques
et philosophico-économiques, notamment américaines,
ayant les plus grands moyens financiers et une action convergente
avec les actions révolutionnaires, mais pour d'autres motifs.
Les premières veulent notre destruction parce que le type
de société que nous représentons ne leur
plaît pas, les seconds la veulent parce que c'est le moyen
le plus efficace que les entreprises industrielles françaises
tombent entre leurs mains. La population française anéantie
économiquement par le vieillissement démographique
ne pouvant plus investir, les entreprises sont rachetées
par ces capitaux étrangers et passent ainsi sous leur contrôle.
Nous tenons à préciser que le peuple américain
n'est pas responsable des agissements de certaines puissances
économiques américaines de premier plan qui agissent
pour leur propre compte et n'ont pas l'aval de l'ensemble du peuple
américain qui n'est pas en cause ici. Cette précision
était indispensable pour éviter tout malentendu.
Que
faire devant ces actions ? Nos intérêts valent ceux
des autres, y compris nos intérêts nationaux. Il
n'y a pas d'intérêt toujours sordide et d'intérêt
toujours sacré. Il n'y a pas d'intérêt tojours
légitime et d'intérêt toujours illégitime
et la théorie selon laquelle les intérêt des
autres sont toujours sacrés et toujours légitimes
alors que les nôtres sont toujours sordides et toujours
illégitimes n'est pas acceptable. Cette opinion très
largement rencontrée en France appartient purement et simplement
à la trahison fondamentale du peuple français et
est effectivement la ligne de conduite constante de certains intellectuels
et de certains journaux français. Ceci dit, devons-nous
nous laisser détruire au nom de théories sans fondement,
de prévisions fausses et pour satisfaire justement des
intérêts précisément illégitimes.
Pour les Français véritables, à savoir qui
donnent leur adhésion à la France : non ; c'est
évident. Pour les traîtres, trahison est limitée
à un seul type d'action (donner des renseignements militaires
à une puissance étrangère). Il y a des trahisons
autres et tout aussi graves, voire plus. Par exemple, participer
au complot contre la vie même de ce pays est une trahison
caractérisée et du plus haut niveau.
Nous
devons donc neutraliser ces actions criminelles au sens propre
et au sens politique du mot. Il n'y a pas d'autre voie.
Ce
que nous pensons pour les autres
Politiquement,
les autres font ce qu'ils veulent et nous n'avons sur eux qu'une
action le plus souvent infime ou nulle. Ce que nous pensons pour
eux a donc très peu d'intérêt pratique. Mais
un certain intellectualisme non dénué d'action sur
nous, se complaît dans ce genre de discussion assez académique.
Nous pourrons toujours formuler des vux assez platoniques
pour la correction de leurs diverses anomalies économico-démographiques.
Ce que nous pouvons faire de mieux, semble-t-il, c'est de faire
connaître ce que nous considérons comme scientifiquement
juste et qui représente à nos yeux une interprétation
valable et cohérente des faits économico-démographiques.
La vérité protège et peut leur rendre service.
Elle ne peut que s'opposer à des doctrines sommaires, scientifiquement
sans fondement et fausses et qui ne sont pas toujours désintéressées
ni financièrement, ni politiquement.
Donc,
ce que nous pensons pour les autres, dans le sens de ce que nous
pensons que devraient faire les autres, a un intérêt
pratique fort réduit.
Buts démographiques possibles
Ces
pages expliquent suffisamment ce que peuvent être nos buts
démographiques et il nous paraît inutile d'y revenir.
Le seul point sur lequel l'accent nous semble devoir être
mis en conclusion est que, pour nous, Français, la correction
de notre anomalie démographique majeure le vieillissement
de notre population est à elle seule un objectif
énorme suscpetible d'accaparer toute notre pensée,
tous nos soins et de très grands efforts pendant les deux
décennies à venir si nous voulons éviter
notre sous-développement et notre déclin définitifs.
Il faudra pour réussir une prise de conscience profonde
et collective du problème et la volonté déterminée
de mettre en uvre les grands moyens qui s'imposent déjà.
Il y a très peu de temps pour comprendre. Très vite,
il sera trop tard et définitivement.
E.
Tremblay
(1)
Le texte d'invitation à un public de médecins français
d'une conférence malthusienne montre exactement ce type
de raisonnement.
Titre : Le médecin et sa conscience devant l'évolution
démographique.
« Dans moins de trente ans chacun de nous le sait
maintenant, il y aura plus de 7 milliards d'humains sur la terre
et seulement quinze ans plus tard ce nombre aura doublé.
Dans ces condition, l'homme peut-il envisager tranquillement son
avenir comme au temps des diligences ? Le médecin
qui se trouve déjà confronté chaque jour
avec de difficiles cas de consciences continuera-t-il à
considérer du même il les questions de vie,
de mort, de santé, lorsque la survie même de l'humanité
va se trouver en jeu ? ne sera-t-il pas obligé, à
côté des droits de l'individu, de tenir de plus en
plus compte des intérêts de l'espèce ?
toutes ces questions, qui tournent autour de graves problèmes
du contrôle des naissances, de l'avortement, de l'eugénisme,
de l'euthanasie et qui remettent en cause notre morale traditionnelle,
celle dans laquelle nous avons été éduqués
et qui tient à nous par encore tant de fibres, seront au
centre du débat auquel nous vous convions dans le cadre... »
Outre
que les chiffres avancés sont faux, on se sert d'un argument
concernant la démographie mondiale, auprès des médecins
français pour leur demander à eux, Français,
de détruire la démographie française et de
recourir en France aussi largement que possible (c'est l'intention
évidente des organisateurs) à la contraception,
à l'avortement, à l'eugénisme par avortement,
au meurtre des enfants nés avec anomalie, à l'euthanasie
active et passive, c'est-à-dire pour la France à
organiser son suicide pour les raisons indiscutables que nous
avons développés ailleurs (la France est avec son
taux de natalité actuelle de 1973 en voie de vieillissement
ultra-rapide et non seulement l'absence de relèvement de
sa natalité, mais a fortiori toute nouvelle baisse
rend la situation rapidement et définitivement irrécupérable.
Le mécanisme intellectuel est évident.
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, mai 1975
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