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L'AVORTEMENT ET LE DÉMOGRAPHIE



Compréhension des faits démographiques
Notions fondamentale (II)
Nature de la "consommation" et de la "production" humaine
IMPRIMERL'homme diastase cosmique

La nature et les caractères de ces phénomènes "humains" méritent d'être cernés avec vérité. Et il y a dans ce domaine d'importantes erreurs d'appréciation, elles-mêmes à l'origine de raisonnements faux, qui à leur tour sont à l'origine de réflexes malthusiens.

Il est courant de présenter la consommation des matières premières comme la consommation progressive d'un gâteau. On le mange et il finit par disparaître. Toutes les statistiques sur les réserves sont faites ainsi. La "consommation" annuelle est de tant. Les réserves connues sont de tant. Il reste donc X... années de consommation. Après, il n'y a plus rien. D'où les théories de restriction de la consommation, et bien entendu de restriction de la population. Le réflexe malthusien est une conséquence logique de ce type de raisonnement. A l'intérieur du même raisonnement, il y a des variantes dans les conclusions selon que les auteurs calculent les réserves de façon étriquée ou au contraire plus largement, mais le raisonnement reste fondamentalement totalement le même, et la pression malthusienne existe toujours, avec seulement plus ou moins de force selon que le calcul est étroit ou large.

Le groupe étroit annonce qu'il n'y aura plus de mercure dans 13 ans, plus d'étain dans 15 ans, plus de pétrole dans 20 ans, plus de charbon dans 100 ans, plus de fer dans 73 ans, plus de chrome dans 95 ans, plus d'aluminium dans 31 ans, plus de cuivre dans 36 ans (chiffres de M. Mansholt).

Le grand physicien suédois A. REGNIU écrivait en 1923 : « Il n'y aura plus assez de pétrole en 1940 et certainement plus rien en 1950. »(Soulignons en passant que ce précurseur du Club de Rome s'était lourdement trompé et chacun en 1973 peut s'en rendre compte).

Le groupe large - qui tient à la croissance économique – fait remarquer la fragilité de ces assertions : il souligne que si en 1923 les réserves de pétrole étaient estimées à 2 milliards de tonnes et devaient être totalement épuisées en 1950, non seulement il y en a encore 25 ans plus tard mais que la consommation de 1971 a été de 2 milliards 700 millions de tonnes (soit plus que toutes les réserves prévues en 1923 par le 1er groupe) et que les réserves sont maintenant estimées à 25 milliards de tonnes, bien que les prospecteurs n'investissent pas pour du pétrole qui sera vendu dans 25 ou 20 ans.

Face aux 31 ans de réserve d'aluminium du 1er groupe, l'autre fait remarquer que la croûte terrestre renferme 7 % d'aluminium et que les réserves sont ainsi colossales.

Face aux 100 ans de réserve de charbon du 1er groupe (155 milliards de tonnes) le Bureau des mines américain en avance 15 fois plus (2 325 milliards de tonnes). Le 2e groupe avance que l'ensemble des réserves d'énergie fossile (charbon, pétrole, gaz, sables et schistes bitumeux) représente 2 000 milliards de tonnes équivalent pétrole, soit 80 fois la consommation de l'an 2000, soit la possibilité de satisfaire pendant 100 ans les besoins de 10 milliards d'hommes ayant un niveau de consommation double de celui actuel des U.S.A. (qui est 7 fois supérieur à la moyenne mondiale, soit donc 7 X 2 X 3 = 42 fois chaque année la consommation mondiale actuelle pendant 100 ans.

Dans les réacteurs d'aujourd'hui on extrait d'une tonne d'uranium autant d'énergie que 10 000 à 30 000 t de charbon. Dans les réacteurs rapides, chaque tonne d'uranium sera équivalente à 1 million de tonnes de charbon. Et les réserves d'uranium connues sont de 1 milliard à 2,5 milliards de tonnes (soit 1 à 2,5 millions de milliards de tonnes de charbon).
Les réacteurs alimentés par les ressources actuellement connues permettront de satisfaire pendant 1 million d'années les besoins de 10 milliards d'hommes ayant un niveau de consommation double de celui actuel des U.S.A. (7 fois la moyenne mondiale) c'est-à-dire, pendant 1 million d'années, une consommation 42 fois supérieure à la consommation actuelle ou, pendant 42 millions d'années la consommation actuelle.

Et l'énergie de fusion (transformation du deutérium ou du lithium en hélium) fournirait d'après les chiffres actuels 2 millions de fois 42 fois la consommation actuelle (soit la consommation de l'an 2000 pour 10 milliards d'hommes à consommation double de celle des U.S.A. actuels).

Le deutérium contenu dans un 1 m³ d'eau de mer produit autant d'énergie que 270 t de charbon.

L'énergie solaire utilisée selon les techniques actuellement connues donnerait des ressources équivalentes à 5 000 fois la consommation de l'an 2000 (définie plus haut, c'est-à-dire 42 fois la consommation actuelle).

On peut multiplier les exemples.

Il est déjà extrêmement intéressant de constater grâce au 2e groupe que les réserves sont colossales et que même en donnant au mot "consommation" le même sens que le premier groupe, les possibilités de "consommation" vont extrêmement loin, ce qui recule déjà fort loin l'épuisement final.

Que les uns nous disent : « Il y a pour 100 ans d'énergie »et les autres, avec preuves à l'appui, 1 million d'années avec une consommation annuelle 42 fois supérieure à la consommation actuelle, soit 42 millions d'années avec la consommation actuelle, voilà qui change singulièrement les choses et nous permet déjà d'envisager nos correcitons démographiques à court et moyen terme sans aucune arrière-pensée. Toutefois, le raisonnement fondamental reste le même. On part toujours d'une quantité finie, réduite ou très grande selon les groupes. Le Houston Institute (Herman Kahn, "Le Choc du Futur") a des conclusions entièrement différentes de celles du Massachusset's Institute of technology (M.I.T.), mais les malthusiens cachent les conclusions du Houston Institute pour ne parler que de l'autre, et on divise cette quantité par la consommation annuelle.

Mais la discussion fondamentale n'est pas là,

Elle n'est pas de connaître la durée plus ou moins longue du délai d'épuisement (court ou long, le raisonnement est de même nature), mais elle porte sur la nature même et les caractéristiques réelles du phénomène a consommation ", et jusque-là l'essentiel n'a pas été dit.

Nature même et caractéristiques réelles
du phénomène "consommation"

On va comprendre. Mettons provisoirement à part la transformation de l'atome. Quand on dit : l'homme "produit" du fer, ceci veut dire qu'il le sort d'où il est, l'isole, le forge, le met en forme, etc. Mais il n'a jamais produit un atome de fer au sens de créer, c'est-à-dire faire sortir un atome de fer du néant. Quand on dit : il "consomme" du fer, en réalité, il l'utilise, le concentre, le disperse, s'en sert, mais il n'a jamais détruit un atome de fer au sens de transformer cet atome en néant. Il y a donc toujours la même quantité de fer sur terre après comme avant son entreprise. Il en est de même pour l'étain, le cuivre, le chrome et tous les métaux et matériaux, minéraux, etc. Donc, la "consommation" n'est pas une destruction.

Quand le M.I.T. (et le Club de Rome et M. Mansholt) déclare : « Il n'y aura plus de fer dans 73 ans, plus d'étain dans 15 ans, sur terre », ceci veut dire qu'il n'y aura plus de fer, plus d'étain sur terre, et que l'étain ou le fer qui ne sont pas détruits sont donc ailleurs. S'ils ne sont ni sur terre ni dedans (à notre connaissance l'homme ne les a pas enfouis dans les profondeurs de la terre) c'est qu'ils sont ailleurs et cet ailleurs ne peut être que le cosmos. Le M.I.T. veut donc dire que dans 15 ans l'homme aura expulsé dans le cosmos tout l'étain de la terre (1).

C'est la seule signification possible de la phrase. Il n'en est évidemment rien, car l'homme n'a évidemment pas expulsé dans le cosmos l'étain terrestre et n'en n'aura pas expulsé la totalité dans 15 ans. La vérité est que cet étain n'a pas quitté la terre, qu'il y est encore, et qu'il y sera encore dans 15 ans et que le M.I.T. raconte n'importe quoi. Il en est de même pour le mercure, le fer, le chrome, etc., comme pour l'étain. Le sens donné au mot "consommation" par cet organisme et tous les esprits qui le suivent est faux. Nous mettons à part provisoirement la transformation de l'atome.

Véritable nature de la "Consommation"
et de la "production humaine"

La consommation par l'homme de tel matériel minéral veut seulement dire manipulation par l'homme de cette matière dont il change la place et la forme.

En ce qui concerne les matériaux, métaux et autres, il ne consomme strictement rien au sens de faire disparaître, détruire. Il en est ainsi de la pierre, des métaux, fer, cuivre, etc.

Quand on dit que l'homme a "produit" tant de millions de tonnes de fer, etc., c'est aussi une façon de parler. Il n'a rien produit du tout, il a changé ce fer de place, l'a sorti d'où il était, l'a isolé, forgé, etc., bref il l'a disposé autrement. Mais le fer existait avant sa "production" et il existe après cette "production". Il existait avant cette "consommation" et il existe après. Il n'y a ni "production" ni "consommation" il y a seulement manipulation et utilisation, concentration et dispersion, mais il y a toujours les mêmes quantités de fer sur terre, après comme avant son entreprise.

Un mécanisme dans lequel on retrouve autant de matière après qu'avant sa mise en œuvre est un mécanisme qui ne s'épuise pas. C'est un mécanisme sans fin et cela est fondamental.

Dans ces changements de place et de forme, il y a souvent dispersion de ce qui était concentré, mais il y a parfois aussi reconcentration et les grandes villes, où est concentré le fer travaillé, deviennent de nouvelles mines de fer. Les lamentations sur l'épuisement des mines de fer ne sont que plaisanteries. Il faut seulement reconcentrer ce qui est parfois dispersé et cette reconcentration nécessaire à l'utilisation doit être effectivement recherchée. Elle se trouve parfois réalisée par les mécanismes mêmes de l'utilisation, mais pas toujours, mais cela dépend de nous.

On dira : « C'est vrai pour les métaux, mais le reste ? ».

L'utilisation de l'énergie atomique comporte des remarques spéciales que nous verrons ensuite.

Le charbon ? L'homme n'a jamais produit ni détruit un atome de carbone. Il a utilisé l'énergie dégagée par la réaction exothermique (c'està-dire qui produit de la chaleur) C + 02 –> C02. Mais dans cette "consommation" il n'a rien détruit (sur le plan de la matière) puisqu'il y a toujours autant d'atomes de carbone après qu'avant. Il a dispersé des. concentrations mais il ne dépend que de lui d'opérer les reconcentrations, et d'autre part le carbone (C) s'est seulement combiné à une molécule d'oxygène (Oz) dans une réaction réversible (réaction endothermique qui va demander de l'énergie pour se produire C + O2 –> CO2 + chaleur).

Donc après sa "consommation" par l'homme, il reste autant de carbone qu'avant et on peut le retrouver. La facilitation de la réaction de retour et les reconcentrations du dispersé sont des idées à creuser.

On dit encore : « L'humanité va manquer d'oxygène. »On ne pense généralement qu'aux activités humaines "consommant" l'oxygène, mais il y a déjà des activités qui en "produisent". L'extraction des métaux à partir de leurs oxydes libère dans l'atmosphère de grandes quantités d'oxygène enfermées dans la croûte terrestre et qui s'ajoutent à l'oxygène libéré par les plantes. Les millions de tonnes de lessives à base de persulfates et de percarbonates libèrent de grandes quantités d'oxygène et de nombreux procédés de pétrochimie (notamment les procédés OXO) libèrent de l'oxygène de sorte que selon certains spécialistes le pourcentage d'oxygène dans l'air augmente au contraire de façon continue depuis un demi-siècle.

Mais la notion principale est la suivante. Même quand il y a "consommation" il s'agit en réalité d'une réaction réversible et notamment dans la réaction vue plus haut C + O2 –> CO 2 + chaleur qui est réversible C02 + chaleur –> C + O2 et ceci est décisif, on retrouve le carbone et l'oxygène. Encore une fois il y a autant d'oxygène avant et après la "consommation" et la "production" humaines. Pas un atome d'oxygène n'a été ni produit ni détruit, l'oxygène se trouve combiné au carbone et cette réaction est réversible. Il s'agit d'un processus sans fin, dans cette réaction il y a dégagement ou absorption de chaleur selon le sens de la réaction; mais nous verrons qu'il n'y a pas de véritable problème sur le plan de l'énergie.

On pourrait multiplier les exemples, ce n'est pas nécessaire, c'est une loi générale.

Certes, l'industrie atomique apporte à ces réalités une note à part. Là évidemment l'homme transforme certains atomes en d'autres. Mais il ne s'agit pas non plus d'une destruction, c'est-à-dire transformer quelque chose en néant. Il y a en fait transformation d'atomes de haute énergie en d'autres d'énergie moindre avec libération à l'extérieur de l'énergie différentielle. Or, d'une part on peut concevoir l'opération inverse et d'autre part l'énergie est une forme de la matière, enfin cette énergie libérée l'est dans l'espace cosmique considéré, elle n'est pas détruite.

L'énergie ? Certains veulent faire croire que l'homme "consommant" l'énergie va manquer rapidement d'énergie. Ce n'est pas sérieux. Nous avons vu que même en admettant cette acception erronée du terme de "consommation" et en recourant au système de la division des réserves connues par la "consommation annuelle", ce qui donne le nombre d'années de "consommation", on arrive à 1 million d'années avec une consommation 42 fois supérieure à la consommation annuelle actuelle et à 42 millions d'années avec une consommation annuelle égale à la consommation actuelle. Cette façon de penser inclut la notion d'un épuisement dont le terme est seulement extrêmement lointain. Ceci, on en conviendra, déjà nous laisse un certain répit et le temps de voir venir. Mais la réalité est autre et va plus loin et l'essentiel n'est pas dit.

L'énergie "consommée" n'est pas consommée au sens de destruction. Elle n'est pas détruite. Elle est restituée intégralement au milieu cosmique et dans sa totalité ou pour sa plus grande part au système terrestre.

Dans l'explosion d'une bombe atomique il y a déconcentration brusque d'énergie qui était concentrée. Une grande partie ira vers la terre et dans l'atmosphère terrestre, une autre partie partira vers le reste du cosmos. Il y a eu dégradation d'atomes puissants en autres moins puissants avec libération d'énergie, mais cette énergie ne fait en dernière analyse que changer de lieu et de forme. Dans cet exemple, il y a une perte pour le système terrestre, perte qui fait ainsi partie des échanges entre la terre et le cosmos. Mais dans un très grand nombre d'opérations où il y a "production d'énergie", celle-ci reste pour l'essentiel dans le système terrestre.

En somme, l'énergie mise en évidence, dégagée sur terre, se divise en deux parties, l'une qui part dans le cosmos, l'autre qui reste sur terre et dans la zone d'attraction terrestre, mais elle n'est pas détruite. Les réactions exothermiques qui se produisent partout sur terre, permettent des réactions endothermiques qui attendent cette énergie pour se produire. En termes plus simples, ceci veut dire que toutes les fois que l'homme libère de l'énergie sous une forme ou une autre y compris sous forme de chaleur cette énergie permet les réactions qui ont besoin d'énergie et de chaleur pour se produire. Bref, il y a un cycle de l'énergie et l'énergie libérée par certaines réactions est réintégrée dans d'autres réactions qui ont besoin d'énergie pour se produire, le type en est
C + 02 –> CO2 + chaleur –> C + O2, d'où réapparition du carbone "consommé", en termes clairs réapparition du charbon. Et l'idée d'une quantité finie d'énergie – même immense –- qu'on consomme, c'est-à-dire qu'on détruit, à raison d'une quantité x chaque année, ce qui par une règle de trois, assigne un nombre d'années fini à l'épuisement final est une idée fausse contraire à la réalité scientifique. Ce qui est vrai est qu'une partie de l'énergie libérée par la terre est rayonnée dans le cosmos, c'est-à-dire s'en va dans le cosmos sous forme de lumière et de radiations diverses. Mais la terre reçoit du cosmos, et d'abord du soleil une quantité énorme d'énergie et une certaine quantité de matière.

L'homme, diastase cosmique

Que fait l'homme dans cette affaire ? L'homme change de place et de forme les matériaux de la terre, mais il ne les détruit pas, il ne les "consomme" pas au sens de détruire pas plus qu'il ne les "produit" au sens de créer. Il contribue à sortir de la matière – et de la nature une partie de l'énergie qu'elle a en elle, qu'il libère dans la nature elle-même. Il préside ainsi, ou contribue, à certains changements de forme de la matière et de l'énergie, l'énergie étant une forme de la matière et la matière une forme de l'énergie.

Il est un activateur de nombreuses réactions chimiques et de nombreuses transformations de la nature. Ce type spécial d'action est bien connu en biochimie et, présider à des réactions sans consommer les matériaux en présence, est la définition même de l'action des enzymes ou diastases. C'est une activité de type diastasique.

L'homme agit sur la planète terre, partie du cosmos, il est une diastase cosmique.

A ce processus sans destruction ni production, on ne voit pas de limite raisonnable : aucun argument ne peut prouver qu'il n'est pas en lui-même un processus sans fin.

Ou, s'il y a une fin, elle est liée à l'avenir même de l'univers cosmique et elle n'est pas liée à la re consommation " de la terre par l'homme.

Ce sont des choses à une échéance inconnue et hors de portée humaine et correspondant à des phénomènes très au delà de nos préoccupations à court ou moyen terme, très au delà de nos préoccupations concernant la cité.

Rien ne prouve en plus que cette fonction humaine ne soit pas une des fonctions de la nature nécessaire à sa propre transformation.

La considérer d'avance comme mauvaise est arbitraire et on peut considérer l'inverse de façon tout aussi fondée. Et après tout cette fonction de transformation de la nature réalisée par l'homme a peut-être un rôle nécessaire qui nous échappe et que nous n'avons peut-être pas le droit de détériorer.

En résumé, l'activité humaine incorpore dans son circuit une certaine quantité de matière qui réapparaît à la fin de ce circuit et qui peut donc être réutilisée dans un autre et ainsi de suite. La matière se retrouve indéfiniment. Que cette quantité soit petite ou grande, il en est toujours ainsi et la matière utilisée est retrouvée à la fin du circuit et la durée d'un cycle ne dépend pas de la quantité incorporée.

Calculer une quantité annuellement incorporée dans l'activité humaine et une quantité de réserves et en déduire le nombre d'années de " consommation " en divisant la quantité de réserves par la quantité annuellement incorporée est un raisonnement complètement faussé puisque la quantité incorporée dans le circuit se retrouve à la fin de ce
circuit d'utilisation. On conçoit qu'un tel cycle dure indéfiniment et qu'il n'a pas de limite de temps.

La quantité de "réserves" a cependant un intérêt. Elle indique ce que l'homme peut incorporer dans ses circuits d'utilisation et qu'il retrouvera à la sortie de ces circuits. Théoriquement, les réserves connues représentent le maximum incorporable dans le circuit d'utilisation correspondant à chaque matière et c'est la durée de ce cycle qui définit le maximum d'incorporation possible dans un temps donné, une année par exemple. Pour bien comprendre, si le circuit complet utilisation + réutilisabilité dure quatre ans, la quantité maximum utilisable annuellement est représentée par le quart des réserves connues.

Il suffit de raccourcir la durée du cycle utilisation + mise en état de réutilisabilité pour que le niveau de production consommation dans un temps donné augmente.

Bref, ceci nous entraîne très loin et nous ouvre des perspectives extraordinaires.

Ce que l'homme doit s'efforcer de faire c'est de rendre réincorporable rapidement dans un nouveau cycle la matière qu'il a utilisée.

Ceci met à un niveau extrêmement élevé les possibilités de "production-consommation" et cela sans limitation de durée. Et ces conclusions sont essentielles.

(Au passage le risque pour l'énergie n'est pas d'en manquer, mais que les quantités libérées soient supérieures aux tolérances humaines.)

Il y a quand même une limite annuelle qui est donnée par le rapport totalité des réserves connues et inconnues/nombre d'années de la durée du cycle : utilisation + réutilisabilité, mais alors elle est à un niveau extraordinairement élevé et de plus ce n'est qu'une limite de consommation annuelle sans qu'il y ait ensuite épuisement, ce qui est très différent.

De plus, il suffit de raccourcir la durée du cycle utilisation + réutilisabilité pour que cette limite s'élève.

Dès lors qu'il n'y a ni création ni destruction de la matière par l'homme (l'homme crée seulement ou détruit des structures), que les matières "consommées" soient constamment réintroduites dans le circuit de la production et qu'à l'extrême la totalité des réserves connues et inconnues pourrait l'être, l'épuisement de la nature par l'homme n'existe plus.

Ce sont là des conclusions fondamentales très différentes de celles que l'on tire de la conception d'un gâteau fini que l'on détruit chaque jour jusqu'à l'épuisement final, conception simpliste et manifestement fausse du M.I.T.

S'il est prématuré de tirer les conclusions finales en ce qui concerne les implications démographiques de ces questions, car il reste beaucoup à exprimer (articles suivants) on peut déjà dire cependant qu'il n'y a dans les faits analogues aujourd'hui aucun motif valable pour contraindre la France et l'Europe Occidentale à la sénilité, à la destruction économique et politique, et à la mort, et pour s'interdire les corrections qui s'imposent à notre structure et à notre situation démographique. Nous pouvons, nous Français et nous Européens occidentaux, corriger notre vieillissement élevé et croissant et rétablir notre situation sans la moindre arrière-pensée.

Et nous n'avons en particulier aucune raison, au nom de ces conceptions fausses, d'assassiner nos enfants nés ou non nés, ce qui est la même chose, comme le veulent ces messieurs.

(1) L'homme n'a expulsé de la terre et de la zone d'attraction terrestre que quelques kilos de matériaux terrestres depuis la conquête de l'espace et depuis qu'il envoie dans le cosmos des engins qui ne reviennent pas sur terre.

E. TREMBLAY

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, juilet 1973

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