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L'AVORTEMENT ET LA DÉMOGRAPHIE



IMPRIMERLa génération amputée

Le respect de la vie innocente de la conception à la mort naturelle est la valeur maîtresse de civilisation pour laquelle nous nous battons.

Mais, pour ce rétablissement, il nous faut prendre le contrôle du grand appareil médiatique, de la grande presse, changer la moitié de la classe politique, annuler l'action avorteuse des sociétés secrètes, faire disparaître la soumission actuellement complète des classes dirigeantes à la dictature mondialiste malthusienne et avorteuse mondiale – priorité des priorités –, c'est-à-dire que la situation démographico-économique (car les deux vont de pair) sera depuis longtemps irrémédiablement et irréversiblement perdue, avant que nous parvenions à renverser la situation en matière de respect de la vie, sauf miracle toujours possible évidemment.

D'autre part, une politique familiale et démographique correcte peut réduire de moitié au moins le nombre des avortements, ce qui est bien une action respect de la vie, indirecte j'en conviens, mais respect de la vie quand même et majeure.

Enfin, et c'est plus important encore, c'est pour des raisons démographiques liées à une analyse démographique fausse, que les États Unis, et plus encore la dictature malthusienne mondiale à direction américaine, se sont lancés dans une action féroce et massive contre le respect de la vie.

C'est dire que, si le rétablissement de la vérité en matière démographique était réalisé, le principal moteur profane de l'agression contre le respect de la vie disparaitrait. C'est en cassant le mécanisme mental qui conduit à l'agression contre le respect de la vie qu'on peut sauver ce dernier, point essentiel.

C'est pourquoi nous menons le combat sur les deux fronts à Laissez-les-Vivre, conformément à l'article 2 de nos statuts, et à ses deux paragraphes, la politique familiale étant impossible si les conceptions démographiques l'interdisent, et les conceptions américaines actuelles qui règnent en France l'interdisent.

Aujourd'hui, nous attirons l'attention sur un fait démographique majeur qui, s'il est compris, peut rendre possible rapidement la politique familiale.

S'il ne l'est pas, le désastre est au bout et sans appel.

Tout va dépendre du comportement de la génération amputée (1). C'est pourquoi nous faisons appel aux jeunes, mais rien ne sera possible si les décideurs ne comprennent pas.

C'est un article difficile, qui demandera un effort particulier d'attention. Mais, cet effort n'est rien, comparé à l'immensité de l'enjeu, et aux efforts intellectuels et autres qu'il faudra faire plus tard, mais alors sans qu'il soit possible de restaurer la situation.

Alors, un effort d'attention maintenant s'impose. Et nous vous demandons de le faire.

TOUT VA DÉPENDRE DU COMPORTEMENT DE LA GÉNÉRATION AMPUTÉE :

Qu'est-ce que la génération amputée ? Ce sont les jeunes nés de 1974 à 1993 (20 annuités), dont l'effectif est diminué en gros de 20 %, ce qui correspond à une baisse de fécondité de ses ascendants directs, de ses parents directs (2) de près de 45 % (en 1964: fécondité: 2,90, en 1993: 1,60 (3), pour la population habitant en France en général, mais d'après les premières estimations de 1993, autour de 1,40, pour les Français autochtones). Pourquoi une chute de fécondité d'une telle ampleur de la population française n'a-t-elle donné qu'une chute de natalité d'environ 20 % ? Parce que l'effectif des parents directs était très élevé. Pour la démonstration, on ne peut, semble-HI éviter de passer par le schéma démographique, qui prend des chiffres ronds, faciles à calculer et correspondant à ce qu'on rencontre dans la réalité. Nous parlerons d'une chute de natalité de 50 % (la chute de fécondité française du XIXe et du début du XXe a été de 65 %, celle de l'Allemagne de l'Est est en 2 ans de 64 %).

Donc, nous prendrons des chiffres hypersimplifiés (50 % et non par exemple 52,83 %), mais s'inscrivant dans ce qu'on voit dans la réalité, non seulement dans la dimension (comme on vient de le voir plus haut), mais dans la rapidité de réalisation (au temps T, chute de 50 %) (la hausse française de 30 % s'est faite en un an en 1946. La chute de l'ex-Allemagne de l'Est s'est faite en deux années, chute de 64 %). Nous prendrons une chute au temps T, et non une chute étalée sur 3 ans, 2 mois et 23 jours.

La lettre N (la premiere lettre du mot natalité) (on ne peut pas faire plus simple), correspondra à la natalité de remplacement des générations, correspondant elle-même à la fécondité 2,1 enfants par femme, ce qui est le chiffre nécessaire au remplacement strict des générations en Occident (le chiffre est différent avec des mortalités de type Tiers Monde, ou à ce qu'on observait en France au XIXe siecle, ou même avant 1940).

Nous appelerons :
A, la population adulte qui a réalisé la dénatalité,
A 1 la premiere descendance amputée par la dénatalité,
A2 la descendance de A 1,
A3 la descendance de A2 et ainsi de suite.

Nous donnerons a la population A un effectif non pas de 32 252 828, mais de 40 000 000, chiffre facile à mémoriser et à diviser. Dans cette population adulte A, qui va de 20 à 60 ans, seule la première moitié de 20 à 40 ans est féconde. Certes, il y a quelques naissances après 40 ans, mais c'est négligeable, et dans ce schéma, nous négligerons cette partie. Seule A/2 est féconde, soit 40 000 000 / 2 = 20 000 000, qui donne avec la natalité N, 1 000 000 naissances par an (4).

Si A/2 féconde (20 millions) donne, avec N/2, 500 000 naissances annuelles, il est évident qu'une population de 10 millions d'unités, donne avec une natalité N/2, 250 000 naissances et non 500 000. Pour qu'elle donne 500 000, il faut que sa natalité soit double, c'est-à-dire N/2 x 2 = N.

Tous les termes et tous les sigles étant définis, on peut aborder le schéma démographique malthusien qui évolue en trois phases :
T à T + 20 ans,
T + 20 à T + 60,
T + 60 et au-delà.

1ère hypothèse :

au temps T, la natalité de A chute de 50 %, passant de N à N/2, mais on choisit l'hypothèse que le nouvel effectif de natalité reste stable jusqu'à la fin du processus.

1) De T à T + 20 ans, le chiffre des jeunes (A 1) diminue de 50 %, passe à 10 000 000, les autres parties de la population restant ce qu'elles sont (population adulte et population âgée) (la' population adulte ne change qu'après T + 20 parce que les 20 annuités non amputées étaient nées avant T).

2) De T + 20 à T + 60, les jeunes de la génération amputée passent dans la population adulte, leur effectif est diminué de 50 %. La population adulte va diminuer et à T + 60, elle aura diminué de 50 % et le rapport population âgée / population adulte aura doublé au minimum. En réalité, du fait de l'allongement de la durée de la vie, pendant un processus qui a déjà duré 60 ans, ce rapport aura plus que doublé, et peut par exemple tripler (les progrès médicaux sont très importants en 60 ans).


3e période : au-delà de T + 60, le rapport population âgée / population adulte devrait commencer à diminuer par passage des générations amputées dans la partie âgée, mais l'allongement de la durée de la vie (à supposer qu'il continue) retarde cette diminution.

Pour la population adulte au travail, les charges vieillesse retraite et médico-pharmaceutique vieillesse auront doublé au minimum et plus probablement triplé. Les charges sont telles que la population adulte passée à 20 000 000 au lieu de 40 000 000, ne peut plus investir, n'est plus compétitive et c'est la défaite économique, détérioration économique insupportable et imparable, irréparable.

2ème hypothèse :

Au temps T, la natalité N de A chute de 50%, passant de N à N/2, mails la génération A 1 garde la natalité N/2 de ses parents directs, et les générations suivantes de même.

De T à T + 20, l'effectif des jeunes A 1 diminue de moitié, 10 000 000 au lieu de 20 000 000 comme dans la 1ère hypothèse.

De T + 20 à T + 60, cet effectif de 10 000 000 passe dans la population adulte. Il représente A1 (1ère génération amputée), A1 garde la natalité de ses parents (A), soit N/2. Il donnera en 20 ans la génération A2, qui aura un effectif non pas de 10 000 000, mais de 5 000 000.

A1 + A2 représentant la nouvelle population adulte: 10 000 000 + 5 000 000 = 15 000 000, soit les 3/8e de la population A initiale, 40 000 000. La population âgée (de + de 60 ans), dont l'effectif ne bouge pas fait plus que doubler par rapport à la population adulte et devient les 8/3, et si, comme dans la première hypothèse, elle subit un accroissement absolu (allongement de la durée de la vie) qui triplait son rapport population âgée / population adulte, le rapport population âgée / population adulte devient les 3/2 du 8/3, soit 12/3 donc quadruple et les charges aussi.

Continuons. A2 garde la natalité N/2 avec un effectif de 5 000 000, ceci donne pour A3 un effectif de 2 500 000.

A3 garde la natalité N/2, l'effectif de A4 sera de 1 250 000.

A3 + A4 qui représentera la population adulte, après T + 60, aura un effectif de 2 500 000 + 1 250 000 = 3 750 000.

Ainsi, avec la natalité N/2, la population adulte A de 40 000 000 sera devenue 3 750 000, soit une diminution de plus de 90 %.

Au terme de 60 ans

Dans la première hypothèse, le rapport population âgée / population adulte aura au minimum doublé et probablement triplé.

Dans la deuxième hypothèse, ce rapport sera multiplié par 15 000 000 / 3 750 000 = 4, et aura augmenté de 8 a 12 fois.

Il baissera ensuite par passage de la population amputée parmi les plus de 60 ans.

Les charges vieillesse-retraite et médico-pharmaceutiques vieillesse (la moitié de toutes les charges médicales de la sécurité sociale actuelle) se seront multpliées par 8 a 12, 800 % a 1 200 %, par rapport a la situation initiale au temps T et même a T + 20, par rapport a ce que supportait la population adulte avant la chute N a N/2 et pendant la période T à T + 20.

C'est l'effondrement économique absolu.

OÙ SE TROUVE LA BIFURCATION FONDAMENTALE ?

Elle est dans le comportement de la première génération amputée. Elle garde le comportement malthusien de ses parents directs (N/2) : c'est l'évolution vers la deuxième hypothèse, c'est-à-dire le quadruplement des charges pour les adultes au travail, c'est-à-dire la défaite économique absolue, et il n'y a aucune chance dans des conditions aussi difficiles, que A2 et A3 redressent la natalité. Dans la misère noire, c'est impensable. Et après T + 60 (5) il y a multiplication des charges par 8 à 12, proportion qui diminuera ensuite lentement au fur et à mesure du passage des générations amputées dans la vieillesse.

Cette génération au contraire a doublé sa natalité : c'est l'évolution vers la première hypothèse.

Pour rétablir le statu quo antérieur, c'est-à-dire une population adulte de 40 000 000 d'unités, A1
ayant un effectif de 10 000 000, il faut qu'il donne à A2 l'effectif de 40 000 000 - 10 000 000 = 30 000 000.

Pour cela, il faut que sa natalité soit de 3 N, soit 6 fois N/2, soit 6 fois la natalité de ses ascendants directs avec des charges vieillesse retraite et médico pharmaceutiques vieillesse triplées (nous sommes dans la première hypothèse), un tel redressement apparaît impossible, et les dégâts seront de toutes façons énormes.

Ainsi, tout, mais absolument tout, dépend du comportement de la première génération amputée.

Ils se comportent comme leurs parents directs, et c'est le désastre irréparable, dans la misère noire, avec effondrement économique complet.

Ils doublent leur natalité par rapport à celle des parents directs (première hypothèse), et c'est encore une situation très difficile, avec triplement des charges et diminution de moitié de la population adulte finale.

Ils font plus que doubler leur natalité par rapport à celle des parents directs, on est entre la première hypothèse et la situation qui existait et existerait si l'effondrement de la natalité des parents n'était pas survenu.

Donc, il faut absolument donner à cette première génération amputée (née entre 1974 inclus et 1994) les moyens de remonter fortement leur natalité, au minimum doublement par rapport aux parents qui ont fait le passage de N à N/2, et encore ce doublement ne nous donne que la situation de la 1ère hypothèse. Il faut donc plus qu'un doublement.

CECI DÉPEND DE LA GÉNÉRATION AMPUTÉE

Mais ceci dépend encore plus des décideurs et de ce qu'ils feront en matière de politique familiale, démographique et économique, et en matière d'emploi.

Pour le moment, ils ne comprennent rien. C'est la Trilatérale qui dirige notre politique familiale et démographique.

C'est de jeunes démoralisés, dont 20 à 25 % au moins sont au chômage, qui ont été enseignés par un enseignement socialiste, encore plus malthusien que socialiste, endoctrinés par un appareil médiatico-politique inconscient, irresponsable, que dépend fondamentalement l'avenir de la France.

C'est dire la véritable situation ou nous nous trouvons et la voie à suivre.

Il en est de même pour toute l'Europe de l'Ouest continentale (l'Angleterre étant hors du coup).

Certes, la situation concrète de la France est un peu moins mauvaise que le schéma: notons quand même que la fécondité a chuté de 45 % de 1965 à 1993 (2,90 - 1,60), et la chute des autochtones est probablement plus importante.

La chute espagnole par rapport à 1974 est de 57 % (de 41 % au dessous du niveau de remplacement strict des générations).

Celle de l'Allemagne de l'Est est de 56,5 % en deux ans, et de 65 % par rapport au niveau de remplacement des générations (2,1 enfants par femme, 0,75 en ex-RDA).

Les taux de notre schéma sont donc parfois dépassés.

Cette situation est l'œuvre de l'organisation mondialiste malthusienne et avorteuse mondiale àdirection américaine (voir le rapport Kissinger et quelques autres) qui a par là tous les moyens de détruire par la démographie l'économie de l'Europe continentale (à l'Est, c'est identique), et qui met encore en oeuvre et en plus d'autres moyens puissants (P.A.C.,G.A.T.T., ultra libre échangisme unilatéral que seule au monde la C.E.E. pratique, délocalisations industrielles et tertiaires comme si la destruction démographico-économique ne suffisait pas.

Pour s'assurer la suprématie sur la C.E.E., pour les U.S.A., quatre précautions valent mieux qu'une.

Dans les derniers temps de la Ille République les idées les plus divagantes règnaient dans l'opinion. Il a fallu la guerre, la défaite la plus cuisante, 5 ans d'occupation, 2 millions de prisonniers, d'immenses détresses et d'immenses douleurs et un travail forcé pour que les idées changent et qu'après la guerre, il y eut un certain retour à la raison.

Aussi vous comprendrez que ce qu'on vous demande ici pour comprendre le véritable problème n'est qu'un tout petit effort par rapport à ce qui vous attend si vous ne comprenez pas et si la France ne comprend pas et qui n'a rien à envier sous un autre aspect à ce qui s'est passé alors.

(1) : les suivantes interviennent mais seulement après 20 ans à partir de maintenant mais dèjà la situation est jouée du fait du comportement de la 1ère génération amputée.
(2) : Nous parlons des parents directs et non des grands-parents, c'est clair.
(3): Il y a une chute énorme en 1993 par rapport à 1992 (d'après les trois premiers mois, autour de 8 %) (Jean LEGRAND).
(4) : pour remplacer 20 000 000 en 20 ans il faut bien 1 000 000 par an pendant 20 ans, 1 000 000 x 20 = 20 000 000, ce qui correspond au remplacement strict des générations.
(5) : nous sommes actuellement à T + 20,1973 + 20 = 1993.

E. Tremblay

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, septembre 1993

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