Errements
intellectuels économiques
L'interview
du président de la République dans Paris-Match
du 14 septembre 1979 en donne un saisissant résumé.
Ce
point est particulièrement important car on ne comprend
pas ce qui motive nos gouvernants dans cet obstination contre
la vie et aussi simultanément contre le développement
économique ce qui provoque et entretient la crise.
Or,
toute l'explication se trouve justement dans ces errements et
les conceptions que nous allons analyser.
Nous
en retiendrons que quelques phrases. Elles expliquent au passage
à la fois le projet de loi gouvernemental sur l'avortement
à ambitions définitives et le fait que le débat
familial ne sera suivi d'aucun vote, ce qui a pour conséquences
certaines l'absence de mesures concrètes pour la famille
dans le présent, et nous met une fois de plus en présence
de simples vagues promesses sans lendemain comme nous en avons
eu tant de fois dans le passé.
Il
faut s'arrêter en détail sur cette affaire qui éclaire
tout le problème.
Le
président déclare, je cite : « La
deuxième caractéristique de ce nouveau monde, c'est
qu'il épuise ses ressources naturelles. Il les a toujours
consommées, mais dans des proportions moindres. Actuellement,
le rythme de consommation conduit à l'épuisement
de nombre de nos ressources. » Et on en est « à
échéance de quelques dizaines d'années à
la limite d'épuisement de certaines ressources »
et de citer le pétrole et même l'uranium. Il y a
plus loin l'affirmation que le production alimentaire ne suivra
pas l'augmentation des besoins, affirmation faite par Malthus
il y a un siècle et demi et toujours contredite par les
faits.
La
fausse théorie du monde épuisé
En
15 lignes, le président emploie trois fois le mot épuisement.
C'est la théorie du monde épuisé en quelques
décennies, qui ne peut être qu'un monde du désespoir.
C'est une nouvelle peur de l'an 1 000.
Ce
sont les théories bien connues du Club de Rome,
du Bilberberg Group et de la Trilatérale
qui font partie intégrante du monde intellectuel et relationnel
du président. Il est évident que la conclusion logique
de cette conception est de considérer comme un objectif
l'arrêt de la croissance économique (avec son corollaire
obligatoire : le chômage massif) et l'arrêt de la
croissance démographique, d'où ses comportements
sur les politiques économique, démographique et
familiale et le respect de la vie, l'avortement devenant un moyen
de sa politique, donc un but, d'où les pressions avorteuses
de l'administration et de l'État.
Ces
conceptions ne peuvent pas donner une autre politique que celle
que nous vivons.
Elle
est due "intellectuellement" à une acceptation
particulière des mots "consommation" et "production"
C'est
à cause du sens donné à ces mots que nous
vivons la crise actuelle, (que la croissance des pays occidentaux
est brisée, que leur politique est devenue incohérente,
contradictoire et sans issue autre que le désastre, qu'elle
est devenue une politique volontariste de non-progrès économique,
de non-croissance des moyens, que leur puissance s'affaisse, alors
que celle notamment économico-militaire des pays de l'Est
et spécialement de l'URSS s'accroît considérablement).
Même
si le sujet est ingrat et difficile, il faut s'y arrêter,
car nous sommes au centre même des problèmes, au
cur des causes de la mauvaise marche de la France et du
monde occidental, et de cette atteinte fondamentale au respect
de la vie.
Nous
n'en sortirons pas tant que nous n'aurons pas vidé cet
abcès, l'importance de cette théorie dans la genèse
de nos difficultés et de notre crise complexe étant
déterminante.
Pour
comprendre certaines notions doivent être rappelées.
Il est courant de présenter la "consommation des matières
premières" comme la consommation progressive d'un
gâteau. On le mange et il disparaît. Toutes les statistiques
sur la durée des "réserves" sont faites
ainsi. C'est ainsi que le Club de Rome a fait ses calculs.
La "consommation" est de tant. Il reste donc x années
de consommation. Après, il n'y a plus rien. C'est comme
cela que la théorie de l'épuisement du Club de
Rome a été élaborée. D'où
la théorie de restriction de la consommation et de la population,
le réflexe malthusien étant une conséquence
logique et obligatoire de ce raisonnement.
Nous
n'allons pas reprendre ici la démonstration complète
du carcatère radicalement faux de ces théories.
Nous
n'avons pas le temps. Mais, il faut quand même comprendre
le minimum indispensable à la compréhension même
du sujet.
Production
consommation
Quand
on dit : l'homme "produit" du fer, ceci veut dire qu'il
le sort d'où il est, l'isole, la manipule, mais n'a jamais
voulu dire qu'il ait jamais produit un atome de fer à partir
du néant. La "production" n'est pas une création
vraie.
Quand
on dit l'homme "consomme" du fer : ceci veut dire qu'il
l'emploie, mais n'a jamais voulu dire qu'il l'ait détruit
en le transformant en néant. La "consommation"
n'est pas une destruction vraie. Il y a toujours la même
quantité de fer, de métaux, de minéraux sur
terre après qu'avant son entreprise. L'épuisement
de la matière n'existe pas. Et un mécanisme dans
lequel on retrouve autant de matières, après qu'avant
sa mise en uvre est un mécanisme qui ne s'épuise
pas, un mécanisme sans fin.
Quand
vous brûlez du charbon, vous ne détruisez pas le
carbone, vous le combinez à l'oxygène et la réaction
est réversible par un apport d'énergie, ce qui fait
réapparaître le carbone d'une part et l'oxygène
de l'autre. C'est ce que font les plantes tous les jours avec
l'énergie solaire. Donc, il est faux de dire que les réserves
de carbones s'épuisent. Le carbonne est toujours là,
mais sous une autre forme et le problème est de faciliter
la réaction de retour et de reconcentrer le carbone dispensé.
C'est la voie à suivre et la grande orientation à
donner à l'économie et à la recherche.
On
peut en dire autant de tous les combustibles possibles, y compris
le pétrole. Ils disparaissent certes sous leur forme initiale,
mais tous leurs constituants atomiques demeurent. Aucun ne disparaît
lors de leur utilisation.
L'industrie
atomique apporte à ces réalités une note
à part. Là évidemment l'homme transforme
certains atomes en d'autres avec libération d'énergie.
Mais il ne s'agit pas non plus d'une destruction, c'est-à-dire
quelque chose en néant.
Et
en raison de l'équivalence matière-énergie
démontrée par Einstein, il n'y pas non plus épuisement
de l'énergie de l'univers.
S'il
y une fin, elle est liée à l'avenir même de
l'univers cosmique, qui ne dépend pas de nous, mais elle
n'est pas liée à la "consommation" de
la terre par l'homme, pour cette raison majeure que cette "consommation"
destruction n'existe pas.
La
durée de la "consommation sans destruction" est
théoriquement illimitée et se confond avec la durée
même de l'univers cosmique qui nous emmène bien au-delà
des durées envisagées dans la politique humaine.
Et ce n'est pas pour cela qu'il faut paralyser volontairement
l'économie et ne pas résoudre dans les années
qui viennent par exemple le problème du chômage.
Et
la notion de cycle de la matière met à un niveau
très élevé la quantité annuelle de
matière incorporable précisément dans la
production et ceci indéfiniment sans épuisement
final, jusqu'à la fin du monde elle-même.
Nous
sommes loin de la théorie pessimiste et désespérée
du Club de Rome du monde épuisé dans quelques
décennies. Le monde et le tiers et le quart monde peuvent
ainsi retrouver l'espoir.
D'autres
qui donnent aussi un sens erronné aux mots consommation
et production ne sont pas du tout d'accord avec l'épuisement
à court terme de l'univers, tel que l'a décrit le
Club de Rome et que l'admet le président, puisque
face aux quelques dizaines d'années avant l'épuisement
final (ces derniers), ils donnent eux 200 000 ans avec
une consommation annuelle globale 42 fois supérieure à
la consommation annuelle globale et cela pour une population triple
de la population actuelle et donc une consommation individuelle
14 fois supérieure à la consommation actuelle.
Donc
la croissance zéro du Club de Rome n'est pas du
tout nécessaire à ce confortable délai et
n'est pas imposée par ces chiffres.
Et
l'on vient de voir que même cette notion de très
long délai était dépassée.
En
résumé, l'épuisement de la nature par l'homme
n'existe pas et n'a jamais existé. Et l'épuisement
final de la nature dans 20, 50 ou 70 ans n'est qu'une invention
sans fondement scientifique fondée sur les raisonnement
faux du Club de Rome et une acceptation erronée
des mots "consommation" et "production".
Tout
ceci montre et c'est essentiel (c'est pourquoi il
était indispensable d'y consacrer quelques instants) que
la politique de stagnation économique volontariste et de
génocide systématique ne reposent que sur des conceptions
complètement erronées et sans valeur.
Mais
il est évident que les hommes du Club de Rome ne
peuvent pas croire eux-mêmes à ce qu'ils ont dit.
Ce sont des gens intelligents qui ne peuvent pas s'être
trompés à ce point. De si grossières erreurs
sont impensables. Et parler d'épuisement en quelques décennies,
alors que d'autres tout en faisant la même erreur principale
de raisonnement arrivent à 200 000 ans est encore
un autre fait pour le moins suspect.
Manipulation
des prix
Il
y a une autre explication. Il est établi que l'organisation
de la pénurie est un système éprouvé
pour faire monter les prix.
Faire
croire que le monde s'achemine inévitablement vers la pénurie
par des ouvrages apparemment scientifiques et sérieux auxquels
on donne une orchestration puissante par des médias dociles,
crée les conditions d'une très importante spéculation
à la hausse. Et parler de catastrophe dans 20 ans
est motivant, alors que parler d'un épuisement dans 200 000 ans
ne l'est pas.
Il
n'est donc pas exclu qu'il s'agisse d'une gigantesque opération
destinée à faire monter massivement les prix du
pétrole et des matières premières et dont
les bénéficiaires sont très bien connus.
Erreur
ou extraordinaire supercherie et a fortiori dans cette
deuxième hypothèse, toute la politique qui en découle
directement, à savoir notre politique actuelle, bien décrite
par le président dans l'interview du 14 septembre 1979
perd tout fondement et doit être abandonnée au plus
vite.
Tout
l'Occident a été profondément berné
et doit se libérer au plus tôt de ces hérésies
qui le conduisent à l'affaissement économique, démographique,
politiqu et militaire et peut-être au conflit par rupture
radicale de l'équilibre des forces déjà certaine
et à la servitude, bref au malheur.
Intoxication
Et
cet Occident n'est pas seulement atteint dans tous ces domaines,
il est en plus miné par une dislocation profonde et pour
mieux dire complète de ses structures hiérarchiques
et morales sur laquelle on n'a pas assez insisté. Donner
à la convenance personnelle le droit au crime suprême
aboutit sur le plan théorique et bientôt pratique
à la destruction de tout droit, de toute loi, de toute
obéissance à n'importe quel devoir et à n'importe
quel ordre. C'est la dislocation de toute structure morale de
notre société. Et c'est sans doute pourquoi l'avortement
est défendu avec un tel acharnement par toute la subversion
et par toutes les forces qui veulent installer leur dictature
et leur hégémonie. Pour elles, il faut d'abord faire
table rase de toutes les structures de la société
pour y établir ensuite leur ordre.
« Du
passé, faisons table rase », c'est la devise
de Lénine mais c'est aussi celle de John Ruskin, père
célèbre mais caché de la Table Ronde (britannique)
du C.F.R. américain (Council of Foreign Relations)
ou R.I.I.A. (britannique) (1) et de la Trilatérale,
organismes dirigeants suprêmes de la politique mondiale
(en outre du Kremlin bien entendu). C'est là la
clé du mystère et de l'acharnement sadique pour
le massacre des innocents et surtout pour le droit au massacre
des innocents. C'est en effet non pas le massacre des innocents
en lui-même, mais l'inscription dans le Droit du droit au
massacre des innocents qui assure la dislocation juridique et
morale totale de la Société.
C'est
pour cela que dans cette lutte inexpiable tous les moyens sont
bons, y compris les falsifications de toutes les données
scientifiques et statistiques, nous replongeant dans l'obscurantisme.
C'est pour cela que une fois de plus les Députés
vont discuter sur des documents faux, alors que le premier acte
devrait être de nommer une commision d'enquête parlementaire
sur les erreurs contenues dans les documents officiels présentés
par le Gouvernement au Parlement et exposés par le Ministre
lui-même à la télévision.
Pour
tout homme honnête, la question préalable fondamentale
est bien de discuter sur des documents valables et vrais. Eh bien
non. Nos parlementaires discuteront sur des documents faux. La
décision récente du Conseil de l'Europe a été
soigneusement masquée. Qu'en aurait-il été,
si la décision avait été inversée
?
Nous
sommes donc bien en face d'un processus de destruction et d'anéantissement
qu'on habille sous des dehors trompeurs et qu'il s'agit précisément
de reconnaître comme tel, d'analyser, de décrypter
et de combattre.
Ceci
étant fait, que nous reste-t-il à faire ?
Reconstruire
la civilisation
Après
cet immense recul dans les tréfonds d'un passé archaïque,
obscurantiste et criminel, il nous faut reprendre notre marche
an avant vers la civilisation et l'espoir.
Nos
adversaires qui se prennent pour la modrnité, le progrès
et l'avenir disent souvent pour empêcher toute modification
de la situation actuelle : « On ne peut revenir
en arrière ». Nous disons : « En
arrière, nous y sommes ». Par l'introduction
dans le Droit du droit au meurtre absolu donné à
la convennance personnelle, la dislocation morale de notre société
serait d'ores et déjà sur le plan théorique
complètement réalisée.
On
ne pourrait donc pas, non pas revenir, mais aller plus en arrière.
La
loi de la jungle, la loi de la force, le monde sans loi, le monde
sans obéissance à tout ordre hiérarchique
déjà acquis par le privilège suprême
donne à la convenance personnelle qui ruine le droit, la
loi, les lois et les devoirs, ce monde de l'absence totale de
structure morale et légale est déjà théoriquement
et potenteillement réalisé par ce que veulent nos
adversaires.
La
dislocation morale de notre société serait donc
déjà complète actuellement, même si
des pans de murs subsistent par simple inertie et parce que tout
le monde n'a pas encore tiré toutes les conséquences
et toutes les conclusions du crime suprême légal.
La structure morale est déjà morte, même si
ses formes et son cadavre en sont encore visibles.
On
imagine mal comment on peut aller plus en arrière dans
la déchéance, la destructuration, puisque le craquement
des principes fondamentaux est déjà acquis pour
l'essentiel dans les volontés de nos adversaires.
On
ne peut rien faire de plus dans la démolition morale que
la démolition complète.
On
ne peut donc pas, non pas revenir, mais aller plus en arrière.
Mais
une remarque s'impose encore :
On
ne peut pas, c'est évident, fonder une société
sur le droit au meurtre volontaire prémédité
d'êtres humains innocents et sans défense, et qui
a foriori sont les plus proches de vous par le sang et
le cur, bref sur le crime suprême. Cette théorie
présentée comme moderne n'est même pas archaïque.
Elle est au-dessous des sociétés archaïques
les plus inférieures, car une telle formulation dans le
Droit n'a à notre connaissance jamais existé dans
l'Histoire, aussi loin qu'on remonte. Il y a eu des sociétés
criminelles, il y a eu des sociétés barbares. Récemment,
il y a eu le nazisme. Dans le passé, il y eu Ninive et
Babylone, il y a eu la Rome antique. Mais jamais le droit au crime
suprême pour convenance personnelle n'a été
inscrit dans le Droit. Ces gens sont des infra-passéistes.
Ils nous plongent dans un effondrement culturel jamais atteint.
Rendre
l'espoir
On
ne peut donc maintenant que reprendre la marche en avant et redonner
l'espoir.
Face
à la déchéance morale et aux hérésies
intellectuelles qui plongent la population dans le désespoir,
nous sommes donc l'espoir.
Seule,
une société d'amour et de respect de l'autre donc
ipso facto une société du Respect de la Vie
peut être une société d'espérance,
car la vie n'est pas vivable dans la société de
la jungle, de la haine et du crime.
Elle
ne l'est que dans une société où les sentiments
pour l'autre sont des bons sentiments et où la convenance
personnelle ne passe pas avant tout et n'a pas tous les droits
ayant le plus exhorbitant. A côté de cette espérance,
en somme affective, il y a une espérance en quelque sorte
socio-économique et qui concerne le métier. Faire
croire que l'avenir des jeunes est nécessairement bouché,
que le marasme économique est obligatoire et inéluctable,
que la situation ne peut que se détériorer plonge
les jeunes dans le désespoir et leur fait perdre en tous
cas toute confiance en la vie. Or, ceci existe comme accident
de l'histoire, mais n'existe pas comme réalité permanente.
C'est le fait de gens qui commettent les erreurs intellectuelles
les plus graves ou bien ont intérêt pour leurs objectifs
propres à semer la panique, le désordre, le marasme
à travers le monde. La politique présidentielle
de non-progrès volontariste des moyens économiques
n'est pas légitime. Elle est fondée sur une théorie
fondamentalement fausse.
Et
montrer qu'au contraire il n'y a aucun obstacle théorique
à la reprise de l'expansion je sais que certains
plus ou moins influencés sont réticents mais
c'est la condition formelle sine qua non de la solution
du problème de l'emploi (et il faut choisir) fournit de
nouveaux horizons et une nouvelle espérance et notamment
l'espérance pour les jeunes de trouver un métier
et de faire leur chemin dans la vie. Les jeunes pourront envisager
de fonder un foyer avec plus de sérénité,
moins d'inquiétude et précisément plus d'espoir.
Les théories du Club de Rome du monde épuisé
en quelques décennies sont fondamentalement pessimistes,
mais tout aussi fondamentalement fausses. Montrer l'étendue
de ces erreurs, c'est réouvrir les voies de l'espérance
sur terre.
La
vision claire des véritables relations de l'homme et de
la nature de la production et de la consommation humaine remplace
le désespoir d'une terre épuisée par l'espoir
d'une terre toujours féconde et qui au contraire peut donner
à l'homme bien plus que ce qu'il avait jusqu'ici.
Il
n'y a donc pas de raison de désespérer et dene pas
croire en la vie et en l'avenir, même si la vie et l'Histoire
comportent leurs épreuves.
Dans
un autre domaine, celui de la médecine, de la lutte contre
la maladie et la mort, nous venons de retomber dans les tragiques
confusions archaïques préhippocratiques qui permettaient
aux médecins à la fois de soigner et de tuer indifféremment.
Hippocrate a été une étape fondamentale dans
l'Histoire de la médecine, quand il a séparé
ces deux activités avant lui confondues, en n'attribuant
plus le nom de médecin qu'à ceux seulement qui consacraient
leurs connaissances à la protection et au respect de la
vie.
En
faisant à nouveau cette séparation, nous rétablissons
la civilisation, et nous permettrons à nouveau demain au
malade de regarder son médecin en face. C'est un grand
espoir que de revenir bientôt aussi dans ce domaine à
la civilisation après une éclipsequi, nous l'espérons
n'aura été que de courte durée.
Dans
tous ces domaines nous nous battons :
1)
Pour l'acquis de la civilisation qui a été brusquement
anéanti.
2) Et aussi pour effacer les insuffisances qui ont servi de prétexte
à ce recul de plusieurs millénaires, si tant est
qu'un phénomène aussi grave ait jamais existé
dans les civilisations anciennes sous forme d'une insertion officielle
dans la loi.
La
loi antérieure sanctionnait à juste titre, mais
ne prévenait pas, n'agissait pas pour effacer les causes
multiples de non-respect de la vie.
En
élaborant les moyens de prévention de ces crimes,
nous sortons notre civilisation du fossé où elle
est tombée et nous lui faisons faire un énorme pas
en avant, un immense progrès.
En
précisant la véritable nature des rapports de l'homme
et de la nature, nous lui ouvrons des nouveaux horizons.
Après
avoir évacué les débilités conceptuelles
des théories officielles actuelles, la France, l'Europe
occidentale et le reste du monde pourront enfin retrouver leur
progrès et leur espérance.
C'est
nous qui représentons le progrès humain, l'avenir
et l'espoir.
C'est
nous qui nous battons pour la civilisation et sa reconstruction.
Dans
la péripétie immédiate qui se joue, dans
quelques semaines à l'Assemblée, nous avons à
nous battre et à continuer à le faire dans les deux
éventualités ultérieures.
Si nous perdons dans l'immédiat, il nous faut acquérir
la force socio-politique capable de faire réinscrire la
question à l'ordre du jour, c'est-à-dire qu'il nous
faut avoir le pouvoir d'imposer au gouvernement cette ré-inscription.
Cela va sans dire est impossible sans une force soscio-politique
extrêmement puissante. Il va sans dire aussi que le mieux
est de faire maintenant et immédiatement l'effort maximum
pour éviter cette éventualité, car nous n'en
aurons plus de sitôt l'occasion, puisque nos adversaires
et notre président veulent que la loi devienne définitive.
Si nous gagnons dans l'immédiat, il nous faut absolument
aussi avoir la force socio-politique capable de résister
aux assauts des masses archaïques qui vont se déchaîner
et aussi la force de reconstruire une opinion dévastée.
Notre
voie est toute tracée, et la même dans les dans cas.
Face
à l'oppression intellectuelle totalitaire étrangère
nous sommes la libération et cette oppression est tout
aussi totale parce que l'oppression nazie, mais plus subtile.
Face
aux passéistes, nous sommes l'avenir.
Face
à l'arriération mentale et à l'obscurantisme,
nous sommes le progrès.
Face
à la dislocation intellectuelle et morale, nous sommes
le reconstruction.
Face
aux théories économiques sans fondement conduisant
à la catastrophe sociale, nous sommes aussi l'espoir.
C'est
pourquoi, quelles que soient les péripéties immédiates
du combat, et nous pouvons le gagner, si les yeux, les curs
et les intelligences s'ouvrent à temps, nous devons conserver
l'espoir et continuer la lutte jusqu'au rétablissement
de la civilisation et de l'espérance humaine.
(1)
Royal Institute of International Affaires
E.
Tremblay
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, novembre 1979
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