Laissez-les-Vivre

Qui sommes-nous ?
Programme
Communiqués
Le "Courrier"
Publications
Diffusez vos idées
Adhérez
Liens
Archives

SOS Futures Mères

Qu'est-ce que c'est ?
Un cas SOS FM
Joindre une antenne
Aider SOS FM
Sa vie avant la naissance
Qu'est-ce qu'un avortement ?

DOCUMENTATION

Démographie mondiale
F.A.Q.

Nous contacter
CONTRACEPTION



IMPRIMERLa contraception post-conceptionnelle

Notre propos est de dénoncer une erreur très fréquente dans les milieux adonnés à la contraception, nous pensons au parti pris de confondre la prévention de la conception et l'action contre l'œuf déjà fécondé.

La prévention de la conception correspond, à coup sûr, au terme anglais-saxon de contraception, mais l'action sur l'œuf déjà fécondé ne mérite cette dénomination que par abus.

Et pourtant, beaucoup préconisent, dans le cadre de la contraception des méthodes agressives sur l'œuf. Parmi elles les dispositifs intra-utérins ont été légalisés, tandis que d'autres méthodes restent projets.

Les dispositifs intra-utérins dits stérilets

La loi Neuwirth (1967) autorise, et présente comme contraceptifs intra-utérins ces dispositifs intra-utérins mais leur mode d'action, longtemps anal connu, est devenu fort évident : l'appareil ne prévient pas la formation de l'œuf.

Ceci a été démontré à plusieurs reprises, depuis dix ans au moins. Plusieurs expérimentateurs, et en particulier, Noyes, aux États-Unis, ont réparti les femmes qu'ils devaient opérer en deux lots, l'un avec stérilet, l'autre sans, puis ne les ont opérées que quelques jours après une période ovulatoire où elles avaient eu une activité sexuelle... Ces expériences, contestables sur le plan moral, mais parfaitement valables sur le plan scientifique ont permis de récupérer autant d'œufs fécondés chez les femmes appareillées que chez les témoins.

Le dispositif intra-utérin agit 5 à 7 jours après la conception en empêchant la greffe de l'œuf dans l'utérus.

On discute beaucoup pour savoir s'il agit surtout en altérant la muqueuse utérine, ou en diminuant la fonction du corps jaune, ou par une action toxique sur l'œuf, mais de toute façon il agit après la conception. Depuis trois ans certains ont souligné que le stérilet attire dans l'utérus des cellules (les macrophages) capables de dévorer certains corps étrangers comme les spermatozoïdes. Mais des expériences très systématiques chez les guenons ont prouvé que cet effet ne parvient même pas à diminuer le nombre des ovules fécondés.

Mastroïani l'a prouvé à Philadelphie après ovulation provoquée et insémination artificielle. D'autres équipes, en Angleterre, l'ont prouvé dans les conditions de da reproduction naturelle.

Qu'il y ait eu, préalablement à l'ovulation, un projet de ne pas tolérer de grossesse explique que le stérilet soit vécu comme un contraceptif mais il n'y en a pas moins destruction d'un œuf humain.

Laissez-les Vivre a donc entrepris un recours administratif auprès du ministre de la Santé, puis, devant son silence, auprès du Tribunal administratif. Ce recours vise à annuler sept autorisations de mise sur le marché qui ont été accordées à trois stérilets. Plusieurs médecins, dont trois professeurs d'obstétrique, membres de notre mouvement et conseillers régionaux d'obstétrique se sont pleinement associés à cette démarche.

Récemment, des stérilets de deuxième génération sont apparus. Ils ont des formes nouvelles, et certains contiennent du cuivre, qu'ils libèrent dans l'utérus, pendant 24 mois et qui exerce une action embryotoxique et spermotoxique.

Cette action sur les spermatozoïdes est invoquée pour innocenter ces nouveaux appareils, mais il ne fait pas oublier que l'action anti-nidatoire de l'ion cuivre est mieux prouvée que son action anti-spermatozoïde laquelle n'est peut-être qu'un argument de circonstance.

4) L'aspiration menstruelle, enfin, a été préconisée par euphémisme, en cas de retard de règles, pour ramener les hémorragies. C'est une méthode connue depuis longtemps, mais reprise il y a quelques années par Karmann... en attendant que l'avortement devînt légal en Californie. Des "enragées" du Women's Lib, l'homologue du M.L.F. l'avaient préconisé comme un acte non médical quand il est pratiqué dans les cinq premiers jours du retard menstuel, jusqu'à ce que nos "enragées" de prônent avec fracas, en rejetant .tout euphémisme et en criant : « oui nous avortons ! ».

Avouée ou dissimulée, l'action contre l'œuf est toujours blâmable. Elle fait bon marché de cette réalité, microscopique mais vivante ; distincte des parents et riche d'avenir. Elle nie le caractère irréversible de la fécondation et cache une des significations de l'acte sexuel. Elle méprise la réalité incorporée de l'homme et dit non à la vie.

Il est juste de reconnaître que les couples qui recourent à ces moyens sont en général déculpabilisés par le médecin et par leur milieu. Ils sont souvent de bonne foi et n'imaginent pas toujours d'autre moyen pour régler leur fécondité.

Il nous faut beaucoup de doigté pour maintenir les principes et pour les faire aimer...

Méthodes nouvelles

Les inconvénients médicaux et psychologiques des anticonceptionnels et les disciplines qu'ils imposent, amplifiés quelquefois par la presse à sensation, ont suscité, chez certains, une démission devant la contraception et un appel à des méthodes postcoïdales. Les firmes pharmaceutiques, ainsi que les biologistes et les gynécologues l'ont bien compris, et, depuis 1965 à peu près, des solutions ont été proposées mais aucune ne s'est imposée.

1) La pilule du lendemain est constituée, quelquefois par une grosse dose de folliculine, commencée peu de temps après le rapport sexuel. Elle réussit souvent, mais les règles suivantes ,sont modifiées et cette pra-tique ne peut être reconduite chaque mois de façon suivie. On a proposé, aussi des antagonistes de la folliculine mais ils n'ont guère dépassé le stade de l'expérimentation animale.

2) Les prostaglandines, qui sont d'authentiques abortifs sont parfois présentées comme contraceptifs quand elles font péricliter des grossesses jeunes en combinant une action contre le corps jaune et des contractions utérines expulsives.

3) Les méthodes immunologiques ne sont pas sorties du domaine de la recherche. Elles agissent après la conception en créant un conflit immunologique contre les tissus de l'œuf ou contre les hormones nécessaires à son implantation.

Dr P. VIGNES

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, juin 1973

REMONTER EN HAUT DE LA PAGE