Me
réjouissant de la conversion du Dr. Nathanson, à
la vue de la terreur du ftus avorté, grâce
il l'échographie je m'étonne qu'il affirme qu'avant
cette technique on ignorait le psychisme humain prénatal.
En effet depuis 1945 existait le livre de l'américain Gesell
'L'embryologie du comportement, les débuts je la pensée
humaine" avec de belles photos je ftus (tête,
mains, pieds...), livre que j'ai traduit en français (PUF
1952).
Cette
conscience prénatale, niée encore par certains médecins
alors que les mères y ont toujours cru, est aujourd'hui
mise en évidence par de nombreuses études scientifiques
: réceptivité sensorielle précoce, mémoire,
rêves, donc relations psychologiques avec la mère
et même le père. S'il lui manque le niveau supérieur
de conscience humaine lié au langage, le ftus n'en
est pas moins conscient pas seulement au niveau animal, mais au
niveau de conscience humaine du cerveau droit, muet mais présent
aussi dans certains comas. C'est une conscience qui reste en nous,
même non évocable (sauf dans certains états
comme l'hypnose) et qui peut se rattacher, avant le cerveau, il
la conscience cellulaire. Le Ftus est bien ainsi, dès
la conception, per-sonne. Non un humain potentiel, mais un humain
qui a un potentiel (évêques anglais (Doc. catho.
7 avril 85)). Se reporter au Cahier du Nouveau né
"l'aube des sens" (Stock) avec notamment l'influence
de la musique (Mme Aucher) et au livre de B. Martino "Le
bébé est une personne" Balland résumé
de l'émission télévisée, surtout la
première partie : voyage au centre de la mère.
On
ne peut mettre un début autre que la conception dans la
continuité du développement, on ne peut nier un
niveau de psychisme et de conscience même avant le cerveau,
niveau qui existe chez une amibe ou un infusoire, qui existe ici
dès le début humain. Mystère ! Il est donc
lamentable que même des moralistes catholiques propagent
des doutes (Revue Projet Vers la procréatique sept-oct
1985), car ceci justifierait faussement les avortifs précoces
(stérilet, RU 486) qui ne sont pas moins barbares et autoriserait
l'utilisation des embryons de laboratoire voués en majorité
à la mort pour n'importe quoi. Nous avons besoin d'une
éthique sans incertitudes. Ajoutons que la possibilité
de faire 2 embryons avec 1 (ou plus) ou 1 avec 2 n'implique nullement
une absence d'individualité car on pourra en faire autant
avec toutes nos cellules (clonage) (P. Chauchard, La Croix
avril 1982). La relation prénatale mère-enfant condamne
le prêt utérin.
Paul
Chauchard
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, Décembre 1985
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