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L'EMBRYON EST UNE PERSONNE HUMAINE



IMPRIMERLa science hideuse

En visant à « promouvoir la valeur spécifique de toute vie humaine qui doit être respectée dès la conception », notre Association ne s'intéressait pas seulement à la défense de l'enfant, mais au respect de la dignité et de l'équilibre de la femme, au respect de la vocation et de l'honneur du médecin.

Voici qu'un nouvel objectif se présente à elle : la défense de la science contre l'irresponsabilité de certains scientifiques. Comme il est tentant, et apparemment justifié pour le progrès de la science et de ses applications humaines, d'expérimenter sur l'homme. Certes, toute action sur l'homme, même politique, est une expérimentation, mais la sagesse a toujours convenu qu'une expérimentation n'était acceptable que si elle n'était pas nuisible et que s'il n'en est pas ainsi on doit s'abstenir même si le sujet est consentant, même s'il s'agit de soi-même, car l'homme doit être pour l'homme, nous dit J. Rostand, une chose "sainte", une valeur "sacrée".

Déjà on avait parfois succombé à la tentation d'expérimenter sur des sujets sans défense, des prisonniers, des aliénés, des gens d'une autre race dite inférieure. Cela avait soulevé de justes protestations. II risque de ne pas en être de même aujourd'hui si l'expérimentation porte sur ces pauvres abandonnés, les fœtus indésirés et indésirables dont d'indignes idéologues d'une anti-philosophie nous disent qu'à cause de ce mépris ils ne sont pas des personnes et que sur eux tout est permis.

Combien il est facile et tentant de maintenir en survie plus ou moins longue un fœtus avorté, spontanément ou non, avant de le mettre à la poubelle ou au crématoire et de faire sur lui des expériences profitables. Face à ceux qui demandent qu'une limite d'âge soit fixée à partir de laquelle cela serait interdit, nous proclamons l'illégitimité d'un tel acte dès la conception. On ne doit pas faire d'avortement au service de l'expérimentation, on ne doit pas prolonger une vie condamnée dans un but scientifique. Tout au plus est-il permis d'observer immédiatement les réactions d'un fœtus qu'on ne peut empêcher de mourir car il n'est pas viable.

Quand nous disons dés la conception, nous ne visons pas uniquement la conception normale dans la mère. On peut aujourd'hui in vitro, en éprouvette, féconder un ovule par un spermatozoïde humain, c'est-à-dire concevoir un enfant à l'insu des donneurs. Les conditions ne sont pas remplies pour que cet enfant en bouteille aille au bout, et on en est loin. II s'agit d'un avorton de laboratoire destiné à la mort après qu'on aura observé les premières phases du développement. Nous affirmons bien haut qu'il s'agit d'une nouvelle forme d'avortement, donc d'un crime qui doit être rigoureusement interdit. Ici encore, nous prenons le contrepied de cette fausse philosophie qui nous dit qu'il n'y a pas d'enfant puisque le scientifique ne voulait pas en faire, ce qui est en plus faux puisque son but est évidemment d'expérimenter sur le début de l'enfant.

II est tragiquement symptômatique que le scandale provoqué au moment où Petrucci prétendait avoir exécuté de tels actes et où J. Rostand rappelait qu'un embryon d'homme n'est pas un jouet, ne se renouvelle pas aujourd'hui où cela semble aller de soi. Que cela soit profitable ne légitime en rien : combien la neuropsychiatrie, la gérontologie profiteraient du sacrifice de quelques cobayes. Mais en fait, bien des acquisitions peuvent être faites légitimement sur l'embryon animal ou sur des tissus humains prélevés avant la mort de l'embryon et maintenus en culture, ce qui, bien entendu, ne pose pas de problème moral. II serait bon que le public ne soit pas conduit par de fausses informations à assimiler les légitimes cultures de tissus humains aux criminelles expériences sur l'embryon ou le fœtus vivant, qui ressortissent à la barbarie nazie.

Pr Paul CHAUCHARD

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, mars 1972

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