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POLITIQUE FAMILIALE



Notre lettre aux 3 000 maires des villes
de plus de 5 000 habitants
IMPRIMER(texte approximatif)

Monsieur le Maire,

Vous avez peut être dans votre ville un problème de création ou d'extension de crèche, ou de création de nouvelles crèches.

Le prix revient élevé de la construction d'une crèche et ensuite de son utilisation (puisque nous savons qu'à Paris, le coût d'utilisation est au moins de 6 000 F (600 000 A.F) par mois et par enfant, nous suggère les remarques suivantes :

Une indemnité de garde élevée donnée aux mères de 3 enfants gardant leurs 3 enfants à la maison, outre qu'elle permettrait à la mère de rester chez elle, si elle le désire pendant une certaine durée, assurant sa liberté de choix, diminuerait la demande de crèches. Cette indemnité est de 2 000 F à Paris.

A chaque indemnité accordée à une mère de 3 enfants, la municipalité fait une économie qui, à Paris, est de :
6 000 F x 3 = 18 000 - 2 000 F = 16 000 F.

Donc, dans la mesure ou l'indemnité de garde est suffisamment attractive (le chiffre de 2 000 F n'est qu'un exemple non définitif et peut être accru), elle permet à la municipalité de faire une importante économie, en évitant les frais d'agrandissement ou de construction d'une crèche ou il n'y en a pas, ou supplémentaires, là ou il y, en a déjà, plus les frais d'utilisation.

Certes les crèches sont nécessaires, assurant une autre forme de liberté de la mère, mais le système proposé ici peut limiter la demande les concernant, diminuant les frais de municipalités, et en outre, rendent d'importants services aux familles.

Nous pensons donc que l'institution d'une indemnité de garde élevée dans votre ville, est une mesure à la fois économique et rentable pour la municipalité et utile aux familles, et donc mérite d'être prise en considération, et d'être prise tout court.

Elle ne se voit pas opposer l'argument financier. C'est l'inverse. C'est un moyen d'économie importante.

Il nous apparaît souhaitable que ce système d'indemnité de garde élevée, ne reste pas limité comme actuellement à quelques villes en France, mais soit fortement étendu.

L'indemnité de garde élevée devrait être versée des que la demande est faite et jusqu'à ce que les enfants trouvent une place en maternelle. Il ne doit pas y avoir de hiatus entre la fin de l'attribution de l'indemnité et l'entrée en maternelle. C'est la date de l'entrée en maternelle du dernier enfant, qui fixe la fin de l'attribution de l'indemnité.

Un tel hiatus replonge les familles dans de très grandes difficultés, reprise du travail pour la mère ou recherche d'un nouveau travail, recherche d'un nouveau moyen de garde pour les enfants, jusqu'à l'entrée en maternelle du dernier.

L'absence de hiatus est donc essentielle. En outre, ce système, là ou il est appliqué,
diminue le chômage en maintenant hors du marché du travail de nombreuses mères pendant la durée de l'indemnité. C'est là encore une source d'économie par diminution du nombre des indemnités de chômage et un moyen d'atténuer le chômage lui-même et les lourdes charges qu'il fait peser sur les entreprises, les villes et l'économie en général. C'est donc par cet autre moyen un nouvel avantage financier.

En permettant à la mère de rester à la maison pour la garde de ses 3 enfants, cette indemnité élevée diminue la demande sur le marché de l'emploi. Cependant, une femme peut avoir intérêt à toucher une indemnité de chômage et garder ses enfants à la maison. Pour limiter ce cas, et diminuer le nombre des indemnités de chômage payées, il serait souhaitable que l'indemnité de garde soit supérieure au moins à certains des niveaux les moins élevés de l'indemnité de chômage. Cet argument joue dans le montant à donner à l'indemnité de garde élevée, qui rappelons le, est payée par l'économie faite sur les dépenses très élevées des crèches actuelles et surtout futures. Ce système de crèches est un systeme, sans doute nécessaire, et qui le restera, mais très coûteux, et qui ne saurait être généralisé. On peut faire beaucoup mieux que ce système et utiliser l'argent de façon beaucoup plus satisfaisante.

Nous serions heureux de savoir si vous êtes intéressé par cette mesure, et si vous voulez bien avoir l'obligeance de nous en informer.

Nous restons à votre disposition pour tous renseignements complémentaires qui pourraient vous être utiles, et dans cette attente, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Maire, avec nos remerciements, l'expression de notre haute considération.

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, novembre 1986

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