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POLITIQUE FAMILIALE



IMPRIMERLes grandes interviews de LLV : Le Pr d'Onorio

Quelques semaines avant les Assises nationales de notre mouvement, les 20 et 21 novembre prochains, à MONTROUGE, le Congrès International de DUBLIN rassemblait des délégations de juristes catholiques venus du monde entier débattre du thème général: "l'Évolution du droit de la famille dans la perspective chrétienne."

Monsieur d'ONORIO, l'un des éminents représentants de la délégation française, enseignant à la faculté de Droit d'AIX-EN-PROVENCE, et président régional des juristes catholiques de Provence, nous a livré ses premières impressions.

L.L.V. – Monsieur le Professeur, dans quelle atmosphère s'est déroulé ce Congrès ?

M. d'Onorio. – Dés le premier jour, un certain malaise s'est instauré, mais un incident – inespéré – nous a permis de gagner cette bataille importante que constituait cette réunion internationale : un orateur, juriste qualifié, venait de déclarer : « A propos de l'avortement, inutile de parler de Droit Naturel car les plus éminents juristes ne savent pas ce que c'est ! » Je suis alors intervenu pour dire que si les juristes ne savent pas ce qu'est le droit naturel, qu'ils aient au moins l'humilité de reconnaître que l'Église, elle, le sait, car elle est « Mère et Maîtresse de Vérité » selon Jean XXIII lui-même !

Après cette interruption qui m'a valu les pires injures de certains congressistes, tout a été plus facile car le Congrès savait qu'il lui serait impossible d'aller contre l'enseignement de l'Église. Et de fait, c'est la délégation des Juristes Catholiques de Provence (Professeurs, Avocats et Étudiants) qui a rédigé les motions finales.

Quels étaient les États qui étaient représentés à ce Congrès ?

Des délégations étaient venues de plusieurs parties du monde. De nombreux pays européens étaient représentés, ainsi que les États-Unis d'Amérique du Nord, la Colombie, et même le Zaïre.

L'Évêque auxiliaire de DUBLIN et le Nonce apostolique en Irlande figuraient également parmi les personnalités, qui ont suivi les travaux.

Parmi les personnalités françaises, on comptait un bon nombre d'avocats du Barreau de PARIS, ainsi que des magistrats et des professeurs de Droit.

A ce sujet, qu'il me soit permis de faire une remarque. Quelques grandes questions ont été officiellement abordées comme celle de la contraception qui reste très discutée en de nombreux pays. Le temps cependant a manqué pour traiter ce problème, et on en est resté aux conversations de personne à personne.

Eh bien ! ceux qui se révélaient être de farouches défenseurs de l'avortement et surtout de la contraception, avaient, disons, un âge respectable ; à leur opposé, un grand nombre de jeunes juristes avaient une position beaucoup plus favorable à la vie, c'est-à-dire hostile à la fois à l'avortement et à la contraception, et à tout ce qui y mène. C'est avec énergie et détermination qu'ils ont défendu l'intégralité du Magistère pontifical... contre la majorité de leurs aînés !

En tant que juriste, quelle a été votre participation effective à cette réunion au cours de ce Congrès ?

Mon propos aura été de tenter de montrer le rapport qui existe entre l'éthique et le juridique.

J'ai essayé de redéfinir ce qu'était une loi. Pour le Français, en effet, tout ce qui est légal devient moral. Or, au-dessus de la loi positive, de la loi de l'État, il y a la loi Naturelle.

Pour ma part, je ne suis pas un légiste, mais un juriste, et je suis convaincu que les lois d'avortements, qui sont au centre de la crise morale traversée par tant de pays, doivent être considérées comme mauvaises en droit comme en fait.

J'ai également essayé de définir les concepts du "droit à l'erreur" que je récuse, de tolérance, de liberté, par opposition à l'interprétation erronée du Libéralisme philosophique qui ne conduit qu'aux pires catastrophes, et dites-vous bien que la légalisation de l'avortement n'est que le début d'un engrenage infernal.

Accepteriez-vous de participer au 5ème Congrès de LAISSEZ-LES VIVRE à MONTROUGE, sur le thème : Un choix de société ?

C'est avec plaisir que je serai des vôtres si cela vous agrée, souhaitant que cette nouvelle rencontre soit une occasion de travailler un peu plus, tous ensemble, à la construction d'une société plus humaine.

A bientôt donc ! Merci Monsieur le Professeur.

Interview recueillie par le Bureau de Presse de LAISSEZ-LES VIVRE

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, septembre 1976

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