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POLITIQUE FAMILIALE



Réponse à M. Poniatowski
IMPRIMERPolitique familiale de progrès ou de pénurie

Le 26 septembre, le Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, dans une conférence de presse, annonce, avec une solennité calculée, que le Gouvernement veut réaliser « une politique familiale de progrès »et que, pour cela, il va promouvoir « le plus important train de réformes de la Sécurité sociale qu'il y ait eu depuis l'origine »...

A l'appui de ses dires, il annonce même tout un catalogue de mesures « en faveur de la famille » d'importance très diverse, allant de la simplification administrative, à la revalorisation du pouvoir d'achat des familles.

Mais, en même temps, le Gouvernement décide de réduire d'un point et demi la cotisation servant au financement de toutes les prestations familiales privant ainsi les caisses d'allocations familiales de 15 % de leurs ressources, soit environ de 4 milliards par an.

Comment le gouvernement peut-il encore parier de "contrat de progrès" à conclure avec les familles quand il vient de réduire unilatéralement les ressources qui permettraient de financer justement les mesures nouvelles que les familles estiment nécessaires pour instituer une véritable politique familiale ?

Comment le Gouvernement, avec des cotisations réduites de 45 % en vingt ans, pourrait-il rattraper le retard pris par les allocations familiales sur les salaires alors que par suite de l'augmentation du nombre des enfants les besoins familiaux se sont accrus ?

En annonçant une vingtaine de mesures nouvelles, le gouvernement a voulu impressionner l'opinion et lui donner l'illusion de la mise en œuvre d'une grande politique familiale.

Mais les familles ne sont pas dupes :

Ce n'est pas l'octroi d'une allocation de 100 F de rentrée scolaire en 1974 pour les familles non soumises à l'impôt sur le revenu qui résoudra leurs problèmes éducatifs.

Ce n'est pas l'extension d'une allocation de garde de 214 F à quelques milliers de familles qui résoudra le problème des mères qui n'ont pas les ressources nécessaires pour rester oà leur foyer et y élever leurs enfants. Le libre choix ne peut être assuré aux mères qui veulent rester à leur foyer pour élever leurs enfants qu'en leur attribuant un véritable salaire maternel égal au S.M.I.C., comme le réclame "LAISSEZ-LES VIVRE".

Ce n'est pas en prenant en compte pour la retraite des seules salariées une ou deux années supplémentaires d'assurance par enfant pour pleur octroyer une retraite dans 20 ou 25 ans lorsqu'elles arriveront à 65 ans qu'on aidera les jeunes mères, ou qu'on assurera le repos des mères qui ont élevé, dans le passé, leurs enfants, souvent sans aucune aide.

Ce n'est pas en accordant une allocation mensuelle d'orphelin de 73 F que l'on permettra aux veuves ou aux personnes qui ont recueilli l'enfant de l'élever... l'allocation devrait âtre égale au moins à la moitié du S.M.I.C.

Ce n'est pas en accordant des prêts aux jeunes foyers d'un maximum de 5 000 F que l'on va leur permettre de se loger.

Le Gouvernement propose pour l'avenir une revalorisation annuelle des allocations familiales suivant l'indice des prix à 1a consommation, à laquelle s'ajouterait « un certain pourcentage à déterminer » « en fonction des fluctuations de la conjoncture économique », ce pourcentage faisant l'objet de négociations avec les représentants des familles. Mais quelle sera la marge de négociations des organisations familiales pour la participation des familles à l'expansion économique puisque le transfert en restreint considérablement la base ?

Les familles sur lesquelles repose l'avenir de la Nation doivent-elles continuer à être privées du bénéfice de la croissance économique alors qu'elles constituent la meilleure base de la croissance d'un pays.

Quelques mesures fragmentaires et spectaculaires ne peuvent tenir lieu d'une véritable politique familiale qui tienne compte des réalités et des responsabilités familiales.

Si vous voulez que les familles ne soient plus traitées en parents pauvres auxquels on accorde, de temps en temps, une aide à condition qu'ailes l'utilisent, pour tel ou tai objet, qu'elles aient les moyens d'assumer librement toutes leurs responsabilités.

Appuyez et faites appuyer par les parlementaires les propositions de lois n° 661, 662 et 663, déposées à l'Assemblée nationale, de 4 octobre, pour la protection et le soutien des femmes enceintes, l'amélioration des prestations familiales, la création du salaire maternel et des prêts aux jeunes foyers, la justice fiscale pour les familles, ainsi que toutes fer résolutions adoptées par "LAISSEZ-LES VIVRE" au Congrès de Strasbourg et à Versailles.

Louis REVERDY

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, décembre 1973

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