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POLITIQUE FAMILIALE



Le programme commun de la gauche
IMPRIMERrelu par les familles

Le problème familial ne constitue pas visiblement une réalité sur laquelle il vaille la peine de s'attarder pour les signataires du programme commun.

La place donnée au programme familial à l'intérieur de ce livre, et à la brièveté – une page seulement – montre en effet de prime abord le caractère superficiel de cette étude.

Mais voyons les mesures proposées aux familles.

On soumet à notre jugement critique l'ouverture de 1 000 crèches et l'organisation de la garde des enfants à domicile.
En réalité, pas une seule fois n'est fait mention d'un éventuel salaire maternel ou parental, bien que le premier chapitre du programme commun (p. 13) effleure ce problème en parlant de prestations familiales revalorisées et indexées sur les salaires.

Malheureusement, au chapitre X, p. 40, qui nous intéresse, les bonnes résolutions sont déjà oubliées. Rien n'est prévu pour aider la jeune maman qui désirerait non pas reprendre une activité professionnelle, mais au contraire, dès la naissance, se consacrer tout entière à son petit enfant.

En revanche, la gauche envisagerait de construire de nombreuses "maisons de l'enfance" des "restaurants scolaires", et des "colonies de vacances" comme si l'objectif premier de ces innovations coûteuses visait à séparer l'enfant de ses parents dès son plus jeune âge et à l'influencer directement par le biais d'un entourage étranger. Les signataires du programme commun doivent sans doute ignorer que l'enfant a très longtemps besoin d'être entouré de l'affection des siens, et en premier lieu de celle de sa mère.

Bien plus, même si l'on se place au seul niveau de la production des biens matériels et de la prospérité générale, objectif que revendiquent également le marxisme et un certain capitalisme, la réalisation d'un tel programme est vouée à l'échec. Échec à très brève échéance pour l'économie du pays à cause du coût insupportable des nombreux investissements et équipements à envisager, échec plus irrémédiable encore à long terme en raison des carences affectives imposées à toute une population, mais là n'est pas la préoccupation essentielle des auteurs.

II reste qu'au moment crucial de l'analyse, on évite soigneusement d'être précis: « l'ensemble de la politique sociale du Gouvernement permettra aux parents d'élever leurs enfants dans de bonnes conditions ».

Cette affirmation se veut sans doute volontairement rassurante afin de minimiser la porte réelle ignorée parleurs inventeurs des projets envisagés.

II s'agit ni plus ni moins de réduire l'actuelle population française par le moyen de l'extension et de l'information concernant les moyens anticonceptionnels et surtout l'avortement.

A ce sujet, il faut noter l'inconscience de ces postulants au pouvoir : « la nouvelle législation, fondée sur la reconnaissance des libertés individuelles et l'esprit de responsabilité, sera élaborée ».

Chacun sait, de fait, la responsabilité qui incombe aux législateurs lors d'un vote d'une loi nouvelle, et les militante de "Laissez-les Vivre" ne manqueront pas de le rappeler bientôt à leurs représentants au Parlement. SI la loi est mauvaise, son défenseur est le premier coupable, coupable, ici, d'avoir permis que la liberté de l'enfant à naître puisse être niée, abolie par un jugement sans appel. Et pour cause ! il n'a plus d'avocat !

« La liberté commence où s'arrête celle des autres » : la première liberté de l'enfant qui est aussi son seul droit, c'est la vie à laquelle il a été appelé, et dont lui-même à la limite n'est pas le maître.

Après avoir évoqué le problème de l'avortement sans pour autant avoir proposé de solutions moins expéditives et plus humaines telles qu'une aide réelle et importante accordée per exemple aux jeunes mamans abandonnées, le rédacteur de l'étude termine sur une note enlevée, démagogique et fausse tout à la fois. « L'élévation du niveau de vie, l'amélioration des conditions de la vie, la confiance en l'avenir permettront un développement harmonieux de la population française. »

II arrive parfois en effet que les belles phrases de M. Mitterrand, l'un des ardents défenseurs de ce programme et non le seul, masquent un jugement sans fondement sinon un renversement habile et opportuniste des causes et des conséquences.

Ainsi, dans la phrase citée, on note un contresens fondamental : ce ne sont pas « l'élévation du niveau de vie, l'amélioration des conditions de la vie, la confiance en l'avenir, qui permettraient un développement harmonieux de la population, mais à l'inverse, c'est l'excédent naturel de la population qui sera à l'origine d'une reprise économique permettant elle-mime une amélioration certaine des conditions de vie ».

Le programme commun a aujourd'hui cinq ans ; il a beaucoup vieilli, il n'a pas permis à ses auteurs de prendre le pouvoir, II n'a convaincu personne.

M. L. D.

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, juillet 1976

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