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POLITIQUE FAMILIALE



La retraite de la mère de famille :
Promotion de la femme
IMPRIMERDiscours au congrès de Montrouge at aux Assises régionales de Dinan

Je dois vous parler de la retraite de la mère de famille, moyen de promotion de la mère et de la femme. Pourquoi ? Parce que c'est une œuvre de justice pour les familles et de justice tout court,

Parce que c'est un moyen d'élargir l'audience de "Laissez-les Vivre",

Parce que c'est un grand moyen de prévention de l'avortement.

"Laissez-les Vivre" a une doctrine philosophique précise et fortement structurée qui est un idéal très fort, mais l'expérience montre que cet idéal, malgré sa valeur immense ne suffit pas à mobiliser assez l'opinion, et qu'il faut en plus une œuvre concrète et des mesures d'accompagnement intéressant le grand public.

Celle-là en est une et motive notre choix. Certes, il y a beaucoup d'autres mesures intéressantes, mais elles se heurtent souvent à de grandes résistances. Celle-là nous paraît acceptable par la grande majorité.

C'est pourquoi nous commençons par elle, et que nous allons vous en expliquer l'intérêt et les caractéristiques.

Exposer un sujet technique est une redoutable tâche après les hauteurs philosophiques et spirituelles, mais outre sa technicité, ce sujet a un autre écueil sur lequel il nous faut nous expliquer d'emblée.

Quand nous entrons dans les moyens concrets de traiter les problèmes, un certain nombre d'esprits nous reprochent de quitter l'idéal et de descendre dans l'action concrète, comme si cette action avait quelque chose d'inférieur.

Quand nous traitons l'idéal pur, d'autres nous reprochent de ne pas descendre dans l'action concrète.

La vérité est qu'il faut traiter tous les aspects d'un problème, de ses aspects supérieurs (philosophiques, idéologiques, juridiques, scientifiques, intellectuels) idéaux à ses aspects concrets pratiques, matériels.

Et il serait parfaitement choquant de nous livrer, sur le Respect de la Vie à des développements de pur idéal, en laissant les familles végéter sinon dans la misère, du moins dans la gêne et l'injustice la plus profonde, en les laissant donc entièrement livrées à la tentation de la facilité et donc de l'avortement.

A d'autres occasions, nous avons traité les problèmes théoriques et les idéaux du Respect de la Vie. Aujourd'hui nous traiterons des moyens concrets, certes techniques, nous nous en excusons, mais, d'une telle importance sociale et d'une telle importance pour la justice pour les familles qu'ils méritent d'être expliqués, sinon dans les détails, au moins dans leurs principes et leurs mécanismes principaux.

Nous examinerons d'abord les divers aspects socio-économiques généraux de cette retraite familiale nouvelle, puis ses aspects personnels, individuels.

Justice pour les familles

1° Parmi ses aspects socio-économiques généraux, il y a d'abord son action de rétablissement de la justice pour les familles. Pour elles, en effet l'injustice est grande dans le domaine des retraites. Nous allons en juger par deux exemples :

Première injustice

a) Un enfant devenu adulte actif paiera 40 ou 45 annuités de retraite dans sa vie.

Une mère de famille de 4 enfants par exemple, qui par sa décision propre aura eu ces 4 enfants et les aura élevés donnera ainsi à la société 40 à 45 annuités de retraite x 4, soit 160 à 180. Ces annuités sortent de sa décision et de son travail de mère de famille.

Qu'est-ce que la société lui donne en échange pour cela actuellement ?

Si elle est salariée, elle aura sa retraite de salariée, et à ce titre de salariée, mais en échange des 180 annuités de retraite données à la société par elle, celleci ne lui donne qu'une bonification de deux années de cotisation par enfant, quand elle en donne 45, donc plus de 20 fois plus. C'est dérisoire.

Et elle, doit toujours attendre 60 à 65 ans, un peu moins aintenant pour liquider ses droits à un taux convenable.

Si elle n'est pas salariée, ou vit seule, la mère de famille titulaire de la majoration de l'allocation de "salaire unique" ou de la majoration de l'allocation de mère au foyer ou aujourd'hui du complément familial est affiliée obligatoirement et gratuitement à l'assurance vieillesse (loi du 3 janvier 1972) avec faculté de s'assurer volontairement (en payant), lorsqu'elle ne bénéficie plus de la majoration ci-dessus. Les conditions pour bénéficier de la "majoration" en question sont extrêmement restrictives – sur le plan familial (au moins 4 enfants, ou un enfant de moins de 3 ans ou un handicapé de 20 ans ou plus), – et sur le plan ressources avec un plafond de ressources imposables extrêmement bas voisin du S.M.I.G. (avec une majoration de 25 % par enfant à charge). C'est-à-dire que dès que vous êtes au-dessus de ce plafond, vous n'avez plus droit à ces "avantages", c'est-à-dire que la grande majorité des mères de famille n'y ont pas droit.

Celles qui n'y ont pas droit peuvent avoir une retraite, à condition de payer une cotisation dont le taux est celui du régime général de la sécurité sociale.

Elles donnent à la société 45 annuités par enfant et en échange on ne leur offre même pas leur cotisation on leur demande de la payer. Quand le dernier enfant atteint 20 ans, elles ont le droit de rester affiliées à l'assurance volontaire payante, c'est-à-dire le droit de continuer à payer leur cotisation.

Ainsi la femme salariée ne reçoit pour son activité de mère de famille qu'une bonification de deux années de cotisation par enfant.

Et parmi les femmes non salariées, seules celles qui ont des ressources voisines du S.M.I.G. et répondant à d'autres critères familiaux très restrictifs ont droit gratuitement à l'assurance-vieillesse.

C'est-à-dire qu'en dehors d'une petite minorité non salariée, toutes les autres mères de famille, c'est-à-dire la grande majorité sont obligées de payer pour avoir une retraite, et cela quelque soit le nombre de leurs enfants, autrement dit comme les femmes qui n'en ont pas et ne donnent donc rien à la société sous cet angle.

L'iniquité est flagrante, considérable :

Rien en retour de ce qui est donné à la société par la mère de famille : première iniquité.

Et traitement identique pour celles qui ont donné beaucoup et pour celles qui n'ont rien donné du tout dans ce domaine : deuxième iniquité.

D'où l'idée de la retraite de la mère de famille.

Ce qui est donné là par la mère de famille n'a pas de rapport avec le travail salarié et le salaire. Ce qui doit être donné par la société en remerciement de ce qu'elle reçoit ainsi ne doit pas avoir non plus de rapport avec le travail salarié et le salaire. D'où la notion de retraite de la mère de famille non liée au salaire, distinct des retraites liées au salaire.

On remarquera que nous avons employé le terme de retraite de la mère de famille non liée au salaire mais aussi celui de retraite familiale non liée au salaire.

En effet, le père a aussi un rôle à ne pas oublier dans la création de la famille et l'éducation des enfants (la famille n'étant pas le fait de la femme seule).

Si les deux parents ont une activité professionnelle complète, ce rôle du père peut-être considéré comme voisin de celui de la mère. Si le père seul a une activité professionnelle complète, la part formatrice des enfants revient principalement à la mère. Les proportions sont à étudier selon les différents cas.

En cas de père ou de mère célibataire, l'autre parent se désintéressant complètement des enfants, ou en cas de décès de l'un des parents, cette retraite reviendrait intégralement au parent unique. Ceci règlerait de nombreux problèmes concernant les veuves (et les veufs).

Cette retraite est un acte de justice vis-à-vis de l'activité familiale et plus spécialement de la mère de famille et une manière de rendre aux parents et principalement à la mère une part au moins de ce qu'ils donnent à la société.

Elle atténue l'iniquité régnant dans l'ensemble du régime des retraites iniquité considérable et qui n'est pas limitée à ce qui vient d'être dit.

Deuxième injustice

b) Le deuxième exemple est lui aussi particulièrement frappant.

Imaginons en effet un ménage de cadres sans enfants, où les deux travaillent, il y a deux salaires et il y aura deux retraites liées aux salaires, et un ménage de cadres avec 4 enfants où 1 seul parent travaille, il y a un seul salaire, et une seule retraite liée au salaire.

Ainsi pendant la vie active, le ménage avec quatre enfants n'aura eu qu'un seul salaire au lieu de
deux, grevé des charges que représentent les quatre enfants, c'est-à-dire un niveau de vie dépassant à peine 35 à 40 % du niveau de vie de l'autre ménage. Et il n'aura plus tard qu'une seule retraite, alors que le ménage sans enfants, qui aura vécu financièrement deux fois et demi mieux au moins aura deux retraites.

Ces deux retraites sont payées par qui ?

Par les enfants du ménage avec enfants qui, devenus adultes vont payer les cotisations retraite qui serviront 1) à payer les retraites liées au salaire (donc les deux retraites du ménage sans enfant pris en exemple) 2) à cautionner par leur travail la valeur de la monnaie. C'est en effet la production réalisée par la population active qui maintient la valeur de la monnaie avec laquelle sont payés les retraites et aussi les salaires.

L'iniquité est énorme et un chef d'œuvre du genre.

Ce système est une prime financière à la dénatalité, voire à la stérilité complète par le niveau de vie 1) pendant la vie active ; 2) pendant la retraite.

Et cette prime est massive, puisqu'elle double ou triple le niveau de vie pendant l'activité et donne deux retraites au lieu d'une.

Le qualificatif de massif n'est donc pas exagéré. La logique interne de ce système conduit ainsi et en outre, et il faut le dire, à la destruction du système général des retraites, par tarissement du financement, car elle encourage par des incitations massives à la dénatalité intense, c'est-à-dire au non-renouvellement de la population active, c'est-à-dire au non-renouvellement des payeurs de cotisations et des mainteneurs de la valeur de la monnaie.

Ruine du financement des retraites salariales

II encourage à la ruine de son propre financement et ne comporte aucun mécanisme encourageant ce financement, mais exactement l'inverse, stimulant massivement le tarissement du financement.

La retraite familiale non liée au salaire va apporter un palliatif important à l'injustice fondamentale faite à la mère de famille et faite aux ménages avec enfants n'ayant qu'un seul salaire (et spécialement aux ménages de cadres les plus lésés dans cette affaire) auxquels elle va permettre d'avoir quand même deux retraites : la retraite salariale du mari, plus la retraite familiale non liée au salaire.

Elle crée en outre un mécanisme s'opposant au tarissement du financement du régime des retraites (mécanisme pour le moment totalement absent).

Correctif

C'est bien une réforme de justice sociale fondamentale, car il est inadmissible que ceux qui assurent l'avenir du pays soient massivement pénalisés et que ceux grâce auxquels le pays sombrerait et est en train de sombrer dans le recul économique, le vieillissement et la mort soient massivement favorisés. En développant cette question, nous ne sortons pas de notre sujet permanent. II est évident que lorsqu'un système pousse de façon draconnienne à la stérilité volontaire ou à la famille hyperrestreinte, il pousse de façon draconnienne aussi à l'avortement. En agissant sur ce mécanisme, nous agissons dont directement sur les causes essentielles de l'avortement provoqué.

Elle est financée nécessairement

2° ) Cette retraite familiale non liée au salaire a bien d'autres particularités.

A la différence des retraites salariales, elle est obligatoirement financée et comporte dans sa conception même un principe stimulant son financement.

S'il n'y a pas d'enfant, elle n'existe pas, elle n'est évidemment pas payée, mais elle n'a pas à l'être.

Elle n'est payée que s'il y a enfant et seulement dés qu'il entre dans la vie active et commence dont lui-même à payer.

Elle n'est payée que si le payeur existe.

Ainsi le financement commence à être assuré dès que le premier enfant entre dans la vie active et commence donc à payer des annuités de retraite.

Cette retraite pourrait donc commencer à être perçue dés que le premier enfant entre dans la vie active et commence donc à payer des cotisations de retraite. Elle serait augmentée du même montant dés que le deuxième enfant entre dans la vie active, et ainsi de suite.

Le financement est donc obligatoirement assuré, puisqu'il est lié à l'enfant devenu adulte payeur et qu'il n'y a paiement que si le payeur existe.

Ces retraites ne sont donc payées que s'il y a des payeurs, alors que les retraites salariales actuelles prétendent être payées sans payeurs avec la politique du gouvernement actuel, ce qui est une imposture évidente.

Nous ne tombons donc pas ici dans l'absurdité des dirigeants actuels qui prétendent payer des retraites en tuant les payeurs. (Quand même plus de 600 000 par an – Pr SOUTOUL –).

Monsieur Raymond BARRE perçoit confusément l'anomalie, puisqu'il pousse en avant pour échapper, croit-il à cette difficulté le système des retraites par capitalisation, mais il oublie (ou feint d'oublier pour ne pas se rendre à l'évidence, ce qui l'obligerait à renverser toute une partie de la politique de son propre gouvernement) que le système par capitalisation est lui aussi condamné s'il n'y a plus de population active pour maintenir la valeur de la monnaie (par la production).

Dans ces temps de grande débilité intellectuelle, à part les cadres, la CGC et certains parlementaires de la majorité, presque tous les autres veulent continuer à payer les retraites en continuant à tuer les payeurs, cette tuerie étant pour eux sacro-sainte, (surtout ne pas y toucher), ce qui témoigne d'un rare aveuglement et d'une stupidité inégalée. Mais ce règne subversif ne sera pas éternel.

Cette retraite familiale non liée au salaire étant progressivement croissante avec le nombre de payeurs, elle comporte en elle-même un principe de stimulation de son financement, à la différence du système des retraites salariales dont la logique interne est inverse et conduit au tarissement du financement. Mais elle fait plus que se garantir elle-même contre sa propre destruction. Elle constitue en elle-même un mécanisme important s'opposant à la tendance spontanée de l'autre système à s'auto-détruire.

Elle permet le paiement des autres retraites

Elle est dans le domaine des retraites le seul mécanisme permettant que les autres retraites puissent continuer à être payées. Elle est en effet un mécanisme invitant à avoir des enfants, c'est-à-dire à renouveler les payeurs (enfants devenus adultes) et les mainteneurs de la valeur de la monnaie.

En résumé, non seulement elle assure une retraite spécifique aux père et mère de famille nécessairement payée et cautionnée, mais encore elle est le garde-fou indispensable contre l'auto-destruction du système actuel des retraites et elle permet le paiement et le cautionnement des autres retraites, à savoir les retraites salariales, donc de toutes les retraites. Et stimulant le cautionnement de la valeur de la monnaie, elle cautionne aussi les salaires eux-mêmes.

Son rôle est donc décisif.

C'est pourquoi, entre autres, elle doit avoir une priorité et un rôle incitatif important.

Pour qu'elle ait ce triple rôle de justice pour les familles, d'incitation à la famille et de garantie contre l'autodestruction du système général des retraites, il faut qu'elle crée un choc psychologique dans le pays et pour cela, qu'elle soit très substantielle et donc prise très au sérieux.

Son rôle peut être rapide sur la natalité et pour son paiement à partir de la natalité à venir, il n'y a pas de problème comme on vient de le voir. Le surplus de retraite qu'elle représente (car il s'agit d'une retraite en plus) est en effet payé par le surplus des travailleurs qui n'existeraient pas sans elle.

Mais elle doit s'appliquer à tous les parents et il n'y a pas de raison qu'elle ne s'applique pas aux parents d'aujourd'hui, quand leurs enfants déjà nés entreront dans la vie active.

Avant que cette réforme ait son effet stimulant sur la natalité, effet qui garantit le financement futur, il faut donc prévoir un financement supplémentaire dès maintenant pour ceux dont les enfants sont déjà entrés dans la vie active ou sont sur le point d'y entrer. Pour eux, il faut maintenant un financement supplémentaire. Nous allons voir comment le trouver.

Financement supplémentaire indispensable aux retraites en général

De toutes façons, avec ou sans cette réforme, il faut un financement supplémentaire, d'ores et déjà :

1) Pour combler le déficit d'un certain nombre de régimes de retraites.
2) Pour financer les augmentations de retraite souhaitées par tout le monde, par presque tous les syndicats et partis.
3) Pour financer les dépenses supplémentaires de retraite liées à l'abaissement de l'âge de la retraite voulu aussi par presque toutes les formations politiques et syndicales (il n'y a que les démographes, et quelques isolés, qui ne soient pas d'accord sur cet abaissement).

Ce financement supplémentaire peut être assuré par une autre réforme que nous rappelerons brièvement, à savoir la cotisation retraite équivalence enfant. Ce supplément de financement doit être demandé de toute évidence à ceux qui n'ont pas de charges et non à ceux qui ont déjà de lourdes charges. Sans entrer dans le détail, c'est une cotisation (versée pendant 20 ans ou plus), et dont le chiffre est tel qu'au bout de 20 ans, il permet de fournir une annuité de retraite équivalente à celle que paierait un enfant à partir de sa rentrée dans la vie active. Le montant est fixé en fonction de ce premier critère, mais aussi en fonction du nombre moyen d'enfants par ménage constitué, permettant le renouvellement de la population active, à savoir : 2,718. Tout le monde doit cotiser équitablement au fond national des retraites.

Au départ, tous les couples payent la cotisation retraite équivalence enfant, la cotisation globale correspondant à 2,7 unités, les individus isolés au travail payant aussi leur part, soit la moitié. II y a ainsi, grâce à cette cotisation un financement nouveau des retraites comblant les déficits des régimes déficitaires et les nouvelles dispositions en faveur des retraites, abaissement de l'âge et augmentations demandés par presque tous les partis et syndicats (l'ignorance démographique conduit dans ce domaine à une démagogie effrénée).

A la naissance du premier enfant, ils payent une unité de cette cotisation en moins et bénéficient 20 ans plus tard d'une unité de retraite familiale non liée au salaire. A la naissance du deuxième enfant, ils payent deux unités de cette cotisation en moins et bénéficieront 20 ans plus tard d'une deuxième unité de retraite familiale non liée au salaire.

A la naissance du troisième enfant, ils ne payent plus du tout de cotisation-retraite équivalence enfant, ils sont donc libérés complètement de cette charge et ils bénéficieront 20 ans plus tard d'une troisième unité de retraite familiale non liée au salaire (RFNLS).

Cette mesure nécessaire pour combler le déficit des régimes de retraite et payer les améliorations diverses couplée avec la retraite familiale non liée au salaire incitera à ne pas retarder la première naissance ni même la deuxième, voire la troisième, afin d'être libérés le plus vite possible du règlement des cotisations retraite équivalence enfant et de bénéficier le plus précocement possible dans la vie de la retraite familiale non liée au salaire.

Donc les problèmes de financement peuvent être réglés d'une façon satisfaisante et équitable, si on le veut, et l'on peut en même temps sauver ainsi les régimes des retraites salariales, condamnés autrement irrévocablement avec la politique de génocide du gouvernement actuel.

Ce gouvernement non seulement ne fait pas ce qu'il dit: il parle constamment d'une grande politique familiale qu'il ne fait pas. II ne réalise que des mesures insignifiantes, qui ne lui coûtent presque rien, largement contrebalancées par ce qu'il fait contre la famille. Mais en plus, il fait ce qu'il ne dit pas. Il remplace méthodiquement une population active d'environ 30 millions d'unités par une population active d'environ 19 millions d'unités, grâce au génocide systématique, c'est-à-dire que demain 19 millions seulement de cotisants supporteront les retraites correspondant aux 30 millions d'adultes d'aujourd'hui. Cela, il le fait sans le dire et sans avoir eu l'approbation explicite du Parlement sur ce point. Jamais il n'a demandé au Parlement: m'autorisez-vous à réduire la population adulte de 30 à 19 millions dés la prochaine génération. II le fait donc sans mandat explicite du Parlement et sans débat clair sur le sujet. Mais il le fait, et pour cela il n'a plus le droit de parler de l'avenir de la France.

La retraite familiale, non liée au salaire et la cotisation retraite équivalence enfant ont un effet incitatif conjugué et réciproquement complémentaire sur la reprise de la natalité, et dans la lutte contre l'avortement provoqué. Ce point important en fait une partie déterminante de la nouvelle politique familiale qui s'impose.

Contre le chômage

En contribuant à la relance de l'investissement démographique, ces deux mesures comme toutes les relances d'investissement intelligemment conduites ont un effet anti-chômage évident.

La retraite familiale non liée au salaire a, sous cet angle un rôle spécifique plus particulier. Beaucoup de femmes en effet ne veulent être salariées que pour arrondir les fins de mois et pour avoir une retraite et pas pour l'intérêt du travail qu'elles font. Ayant par ce moyen une retraite, sans être salariées, et beaucoup plus tôt dans la vie que par la retraite salariale, un certain nombre feront ce choix, soit d'emblée, soit au début du paiement de .la retraite familiale non liée au salaire et diminueront d'autant le nombre des demandeurs d'emploi, assainissant ainsi le marché du travail.

Elle attire en outre l'attention sur une fonction méconnue de la famille.

On savait que la famille avait un rôle capital dans l'avenir du pays, lui permettant non seulement de survivre, mais lui donnant sa dimension future.

On s'aperçoit que la famille a un rôle décisif et irremplaçable dans le paiement des retraites et dans la conservation de la valeur de la monnaie.

Promotion de la femme

Nous venons de voir l'immense intérêt de cette mesure à de très nombreux points de vue, mais elle a en outre un rôle important de promotion de la mère et de la femme en général que nous allons examiner maintenant.

Ce n'est pas un de ses moindres intérêts sur le plan de l'assentiment étendu que nous cherchons. L'intérêt socio-économico-démographique général n'est pas toujours perçu avec netteté par le public comme étant aussi un intérêt individuel. Et le public les oppose souvent et fait souvent passer l'intérêt individuel avant l'intérêt général. Ici, ils se confondent, et nous allons le voir maintenant.

Le père et la mère de famille sont assurés d'avoir une retraite qu'ils n'avaient pas, premier point, retraite qui apparait en règle comme complémentaire pour le père, mais qui sera plus souvent la principale ou la seule pour la mère.
C'est une promotion importante, non seulement pour la mère de famille, mais aussi pour la femme en général, car toute femme sait ainsi qu'elle avec ce système des possibilités qu'elle n'avait pas avant et qui étaient inconnues pour elle. C'est une sécurité importante pour celles qui ne sont pas salariées. C'est une sécurité complémentaire pour celles qui le sont, garantissant comme on l'a vu le financement des retraites salariales et amortissant les aléas de ces dernières et même du salariat tout court.

Elle augmente la liberté de choix vis-à-vis du salariat, et diminue la contrainte que représente pour beaucoup l'obligation du salariat.

Elle constitue une garantie de ressources personnelles à la mère de famille, lui assurant à la fois une sécurité pour ses vieux jours et une plus grande indépendance sociale et ceci relativement tôt dans la vie, dès l'insertion du premier enfant dans la vie active (soit vers 40 ans environ).

Cette retraite peut faciliter l'acceptation du travail à temps partiel ou l'arrêt du travail pour celles qui en ont assez de travailler au dehors.

De plus alors que les affiliations gratuites à l'assurance vieillesse, comme on l'a vu, ne concernent qu'une minorité de femmes, la retraite familiale non liée au salaire concerne toutes les mères de famille, salariées ou non, et à partir de un enfant, le taux étant bien-entendu progressif avec le nombre d'enfants.

Toutes les femmes

Elle concerne même toutes les femmes, y compris celles qui n'ont pas d'enfant, car ces dernières sauront qu'en cas de maternité, elles y auront droit, ce qui est déjà une sécurité morale, et un argument et un moyen contre l'avortement.

Cette mesure concerne donc toute la population féminine et à un moindre degré toute la population masculine.

Elle contribue à rétablir la justice dans tous les niveaux hiérarchiques entre ceux qui ont une famille et ceux qui n'en ont pas, atténuant l'avantage massif accordé aujourd'hui à ces derniers et l'injustice frappant actuellement toutes les familles à l'exception de l'extrême bas de l'échelle. Elle n'exclut pas les classes moyennes et les cadres, comme la plupart des mesures du pouvoir actuel.

Catégories oubliées

Elle est particulièrement intéressante pour des catégories sociales féminines un peu oubliées, comme les femmes d'artisans, les femmes de petits chefs d'entreprise, les femmes d'agriculteurs, ou même les femmes de professions libérales dont le rôle souvent très important dans la maison et la société est mal reconnu, mal codifié, et dont la sécurité matérielle personnelle est de ce fait précaire et très dépendante.

En cas d'accident social, certaines femmes n'ayant jamais travaillé depuis la fin de leurs études sorit obligées de travailler pour la première fois, sans qualification et sans recyclage, et de se contenter de ce fait de ressources réduites et de travaux médiocres.

Cette retraite peut les aider considérablement.

Bref, la retraite familiale non liée au salaire est une mesure d'une très grande surface, d'une très grande audience potentielle, qui doit intéresser énormément de monde, puisque nous nous adressons par elle à toute la population adulte du pays (et à toutes les femmes présentes dans cette salle).

Une large audience

Nous la proposons pour toutes les raisons que nous avons vues, mais aussi parce qu'il faut que "Laissez-les Vivre" propose des mesures de grande audience pour espérer aboutir.

Dans notre grand combat, nous ne pouvons pas l'emporter ou très difficilement, si nous restons limités à notre audience habituelle, c'est-à-dire une minorité, si nous n'avons pas de thèmes d'accompagnement de grande audience, intéressant beaucoup de monde, de façon à avoir avec nous de nouvelles couches de la population.

On nous dira : cela n'intéresse pas les jeunes. C'est à la fois vrai et complètement faux. C'est complètement faux, car cela les concerne directement pour une double raison : parce qu'ils sont les payeurs dès qu'ils entrent dans la vie active, et parce qu'avec la politique actuelle, ce sont eux qui n'auront pas de retraite ou ne l'auront que très réduite et très. tardive. Ils sont donc formellement concernés.

Mais il est vrai que cela ne les "intéresse" pas entre guillemets, mais c'est seulement parce qu'ils ignorent tout du mécanisme des retraites et qu'ils n'ont pas de ce fait compris le mauvais tour que leur jouent les mauvais bergers et les démagogues sans scrupules qui les abusent.

Mais expliquons leur honnêtement et ils comprendront.

Dans la politique familiale, il y a certes beaucoup de mesures importantes (prêts aux jeunes ménages, congés payés de maternité prolongés), toutes nécessaires que nous aurions pu évoquer et proposer. Celle-là nous a paru la plus facilement acceptable par le grand public, donc la plus accessible et la plus susceptible de permettre un succès. Et un succès, à fortiori un grand, est encourageant et porteur d'espérance.

Et ce serait déjà en soi une très grande réforme, qui modifierait en outre grandement l'esprit public vis-à-vis de la famille.

D'autre part, on ne peut pas proposer tout à la fois. II faut mettre l'accent sur un seul thème pendant une certaine période (jusqu'au succès si possible). Si nos adversaires avaient demandé en même temps la contraception, l'avortement, la stérilisation et l'euthanasie, ils n'auraient pas réussi.

Donc il faut travailler fortement un sujet à la fois pour le faire entrer dans la tête (parfois dure) du public. Et il faut s'assurer déjà une victoire. On passera à la suite après. II faut d'ailleurs, pour gagner ce seul combat faire un énorme effort, très concerté, très organisé, avec des campagnes d'information et d'explications tous azimuts, tracts, conférences, articles, contacts syndicaux, contacts avec les associations familiales en commençant par les plus réceptives (catholiques d'abord, les autres ensuitel. Et nous leur demandons dès maintenant de prendre position sur ce problème officiellement.

Enfin, "Laissez-les Vivre" doit vider un certain nombre "d'abcès". Si la France en a beaucoup, " Laissez-les Vivre" a les siens.

Le "cas" Laissez-les Vivre pose de nombreux problèmes :

1° ) D'abord "Laissez-les-Vivre" n'accepte aucune compromission avec le génocide, aucune compromission avec ceux qui le pratiquent, aucune collaboration avec le pouvoir du génocide et de l'assassinat collectif des enfants de ce pays. II ne délivre pas la deuxième signature qui est le permis de tuer.

La coalition

"Laissez-les Vivre" doit donc faire face à la coalition du Pouvoir en place, des avorteurs et de la totalité des partis de gauche qui sang aucune exception trahissant leur vocation historique se sont alliés aux premiers pour l'assassinat des plus faibles et des plus démunis d'entre les Humains.

Par sa rigueur et son refus de la compromission et de la collaboration avec le meurtre collectif, "Laissez-les Vivre" s'est fait beaucoup d'ennemis.

Le respect de la vie n'est pas fasciste

2°) Alors que les grands attentats contre la vie sont essentiellement le fait des régimes totalitaires de droite et de gauche, les camps de la mort hitlériens ne devant pas faire oublier le Goulag et le Cambodge et réciproquement, alors que l'avortement eugénique est une innovation nazie approuvée par le pouvoir actuel et les partis de gauche en Fiance, pour d'obscures raisons, ou des raisons trop évidentes, comme on voudra, "Laissez-les Vivre" est présenté par ses adversaires comme un mouvement extrémiste de droite fasciste en un mot, comme si le Respect de la Vie et de la personne Humaine étaient des valeurs fascistes, alors que c'est exactement l'inverse et que "Laissez-les Vivre" se voit dans l'obligation de dénoncer la renaissance des thèmes néo-nazis. Le travestissement de la vérité a pour conséquence l'isolement intellectuel de " Laissezles Vivre".

Effort sans précédent

3° ) Pour toutes ces raisons "Laissez-les Vivre" devra donc faire face à l'approche de la rediscussion de la loi à une campagne de mensonge sans précédent, à un matraquage télévisé jamais vu encore, à la coalition de tous ses ennemis de droite et de gauche, allant du communisme et de l'ensemble des partis socialistes aux agents des multinationales Rockefelleriennes et de quelques autres groupes plus ou moins secrets mais ouvertement pour le génocide.

Guerre subversive

4° ) Enfin, il ne faut pas oublier que nous sommes en pleine guerre subversive, menée par l'étranger, subversion quia pu s'emparer en France d'importants supports et de positions clés, lui permettant, malgré le caractère démocratique du régime d'exercer une pression et un pouvoir totalitaires. Ce totalitarisme idéologique qui impose le génocide s'exerce essentiellement par les mass média et des personnalités ayant des postes clés.

D'une part, il faut savoir reconnaître la véritable nature des événements avant qu'il ne soit trop tard, d'autre part, il ne faut pas être en retard d'une guerre et comprendre à temps.

Cette entreprise est servie par la naïveté et l'ignorance peu communes de beaucoup de français.

Renseignez-vous, cela en vaut la peine.

Large assise populaire

5°) Pour toutes ces raisons, "Laissez-les Vivre" ne peut donc gagner qu'en ayant non seulement la vérité pour lui – il l'a – mais encore une très large assise populaire. Ceci peut être obtenu, certes en théorie, par l'information, mais l'information actuelle n'est pas dans nos mains, mais dans celles de nos adversaires, et nous n'avons pas encore les moyens ni le pouvoir de la grande information.

Ceci ne peut donc être obtenu que par des thèmes d'accompagnement qui peuvent avoir un large appui populaire et franchir les barrières.

C'est le cas de cette réforme.

C'est pourquoi nous vous l'avons expliquée. C'est pourquoi nous la proposons, non seulement à vos méditations, ce qui est bien mais insuffisant, car le temps presse, mais à vos efforts quotidiens de militants pour la faire passer dans les esprits, condition préliminaire nécessaire et indispensable à son passage dans la loi. II faut que vous tous, militants, en ayez parfaitement assimilé les mécanismes, les caractères et les avantages, pour être capables de les expliquer, de les faire comprendre, et de les faire partager à tous ceux que vous approcherez, à toutes les femmes et à tous les hommes de ce pays, et de créer des comités spéciaux pour cela dans les immeubles, dans les usines, les quartiers des villes et les villages.

Un succès dans cette affaire nous aiderait fortement dans le combat pour l'abrogation de la loi qui aura lieu dans exactement un an, ne l'oublions pas.

Alors nous aurons remporté une grande victoire :

– Pour la famille,
– Pour la justice,
– Pour la Vie et son Respect,
– Et pour la France.

Comme le dit Alfred Sauvy : « Il faut aujourd'hui un sursaut violent, un sursaut exaspéré en faveur de la Vie ».

Dr E. Tremblay

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, décembre 1978

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