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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERAttentat contre Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères

Dès 6 h 30 , soit sept heures après l'attentat, France-inter en donnait l'information à ses auditeurs, tandis que Le Figaro y consacrait quelques lignes dans son édition de 5 h, lignes qui devaient disparaître dans les éditions suivantes.
Toutefois, le lendemain, un article avec un gros titre et une photo relatait l'événement, le présentant bien comme un acte accompli dans l'intention de tuer et insistant sur l'énormité des dégâts. France-Soir en parlait également en termes objectifs. Ainsi, du Quotidien de Paris, avec une photo des ravages de l'incendie, tandis que Le Parisien s'interrogeait à juste titre sur les raisons qui avaient pu pousser les terroristes à s'en prendre à une association pacifique.
Présent en faisait un titre de première page, soulignant que la catastrophe n'avait été évitée que de justesse, avec un dessin de Chard, que nous reproduisons ci-après.
Le Monde, qui ne pouvait faire moins, y consacrait dix-huit lignes en termes objectifs sans commentaires.
Minute voyait dans cet attentat une confirmation que l'avortement est bien une entreprise de déstabilisation politique, et dans la même logique, Aspects de la France, qui y consacra deux articles, attirait l'attention sur le suicide démographique de l'occident, et montrait que ceux qui le promeuvent n'hésitent devant aucune violence pour parvenir à leurs fins.
Enfin, Profils médico-sociaux, dans un article intitulé « Mourir par l'avortement ou par la bombe », soulignait le caractère profondément perturbateur pour la société, de la légalisation de l'avortement.
Quand on compare le zèle avec lequel toutes les puissances d'investigation de la police de la République, et toutes les puissances de répression de la justice de la République, sont capables d'agir dans des cas immensément moins graves que celui de l'attentat dont nous avons été victimes, voire dans des cas inexistants, avec l'absence totale d'action en ce qui nous concerne (ni la police ni la justice n'ont jamais, sous aucune forme que ce soit, donné la moindre suite à nos requêtes), on comprend de quel côté penche le cœur de ladite République.

Les faits

Lundi 28 avril 1986.
Retour de Bruxelles 18 h 56 : Dr.CHAUCHARD, Mme GOBRY, Dr. TREMBLAY.

Soirée normale jusque 23 h 15 au siège du mouvvement.

M. GRENOUILLEAU tient une réunion de travail avec une dizaine de jeunes dans le bureau de l'association.

Vers 23 h 16 - 23 h 17, M.GRENOUlLLEAU frappe violemment à la porte des bureaux donnant sur l'appartement du Dr. TREMBLAY, disant précipitamment: « Il y a le feu ». De fait une fumée dense avait envahi les bureaux. Il demande d'appeler les pompiers d'urgence. L'appel aux pompiers est effectué immédiatement sans perdre une seconde : appel enregistré par les pompiers à 23 h 18.

Le Dr. TREMBLAY va dans les bureaux, vers la porte blindée qui donnait sur le palier. Une épaisse fumée fuse par les intertices venant du palier. Il voit que la clé n'est pas sur la porte. Il revient la chercher à sa place, faisant environ 7 mètres et s'apprête à y retourner dans le but de vérifier l'origine de l'émission de fumée, vraisemblablement sur le palier ou dans l'escalier ou l'ascenseur.

Il ne peut y retourner. En moins de 15 secondes, la porte blindée toujours en place est entourée de flammes de 2 mètres de haut atteignant le plafond apparues brusquement, donc 10 à 15 secondes après la 1ère approche de cette porte, d'abord simplement entourée de fumée sans flamme.

Il s'engage dans le couloir amenant aux autres bureaux sur la cour, afin de vérifier s'il n'y avait pas d'autres foyers d'incendie. Rien. Au moment où il revient sur ses pas et au moment où il se trouve dans le couloir donnant sur le hall d'entrée, à moins de 2 mètres de celui-ci, au milieu d'une intense fumée, alors que le hall était déjà en flammes se produit une violente explosion qui arrache la porte blindée, la souffle dans le hall, la projetant sur le mur d'en face.

Le Dr. TREMBLAY arrive à regagner les bureaux donnant sur l'extérieur. L' affolement est à son comble. Les jeunes suffoqués par la fumée intense ouvrent les fenêtres sur la rue et tentent de s'échapper par le balcon.

Le Dr. TREMBLAY fait fermer toutes les fenêtres et toutes les portes, afin de supprimer l'appel d'air violent qui attisait l'incendie. Il bloque toutes ces ouvertures et circonscrit l'incendie dans le hall d'entrée. Il fait évacuer tous les jeunes par son appartement vers le seul escalier disponible, l'autre étant dans les flammes impraticable.

En attendant l'arrivée des pompiers, on jette de l'eau sur le brasier avec des moyens de fortune. Les pompiers arrivent très vite et maitrisent l'incendie. Il y a eu trois étapes successives: fumée intense, puis incendie très brusque et très violent, puis au bout de 30 à 60 secondes, violente explosion.

Les dégâts dans le hall sont considérables: puisque tout a brûlé.

Il n'y a que deux jeunes fortement incommodés par la fumée. Et la concierge qui a reçu des projections de particules, et de papier brillé dans les yeux.

Pas de brûlures, pas de blessés par projectiles, pas de morts. Un miracle au sens propre du terme. Il eut suffit que le Dr. TREMBLAY fut avancé de 2 mètres de plus pour être pris de plein fouet par l'explosion et la projection de la porte blindée et de tous les objets soufflés avec elle.

Nous remercions le Seigneur de nous avoir protégé de la main criminelle, exécutrice d'ordres supérieurs, selon toute probabilité. Il est en effet très peu probable que le poseur de bombe ait agi tout seul, sans ordre, de sa propre initiative. L'enquête de la Brigade Criminelle précisera ces points, nous l'espérons tout au moins.

Dessin de Chard paru dans le n° 1072
du mercredi 30 avril 1986

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, mai 1986

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