Les délégués du Mouvement "LAISSEZ-LES VIVRE" venus de toutes
les régions de France et des pays voisins pour défendre et proclamer
le droit le plus essentiel à tout homme, le droit à la vie, et
participer à la construction d'une Société où la maternité sera
honorée et la vie respectée dès la conception,
après avoir entendu le Dr Chauchard, président de l'Association,
sur les solutions proposées pour combattre le fléau de l'avortement,
les Drs Guy, fondateurs du Service de Documentation conjugale,
sur la psychoprophylaxie de l'avortement,
le Pr Jamain, chef de Service à l'Hôpital Bichat, professeur au
Collège de Médecine, sur l'avortement et la santé de la mère,
le Pr Lejeune, professeur de Génétique fondamentale à la Faculté
de Médecine de Paris.
Me Delibes, secrétaire général de l'Association,
ont adopté les conclusions générales et les motions suivantes :

CONCLUSIONS
GÉNÉRALES DU CONGRÈS DE " LAISSEZ-LES VIVRE"
Conscients du fléau que constitue l'avortement, des conséquences
physiologiques, morales et psychologiques qu'il entraîne pour
les femmes dont beaucoup en restent marquées pour toute leur existence,
même lorsqu'il est pratiqué dans les conditions les plus aseptiques,
convaincus aussi que l'adoption d'une législation permettant l'extension
de l'avortement légal pour des raisons sociales, eugéniques ou
même simplement thérapeutiques, aurait pour conséquence comme
dans les pays étrangers qui en ont fait l'expérience, un accroissement
des avortements légaux sans diminuer pour autant le nombre des
avortements clandestins,
considérant qu'après les dernières découvertes médicales et scientifiques,
il apparaît que l'être humain commence à la conception et que,
comme le souligne le Haut-Comité de la Population, aucune donnée
scientifique ne permet de faire une différence tranchée entre
la vie intrautérine et la période postérieure à la naissance,
que réaliser l'avortement de l'ovule fécondé ou de l'embryon,
revient à supprimer une vie humaine, un être humain en voie dedéveloppement,
innocent et sans défense,
que supprimer la vie humaine d'un enfant même dans les premiers
mois de sa conception est la plus grave atteinte à la justice
due à tout être vivant, ainsi qu'aux droits et libertés essentielles
de l'homme garantis par la Déclaration des Droits de l'Homme et
le Préambule de la Consti-tution de la République,
que toute législation qui légaliserait l'avortement serait contraire
aux droits fondamentaux énoncés dans la Déclaration des Droits
de l'Homme et aux libertés garanties par la Constitution de la
République.
les délégués de l'Association "LAISSEZ-LES VIVRE" déclarent être
résolument décidés à s'opposer par tous les moyens légaux à toute
modification de la législation qui pour des raisons sociales,
thérapeu-tiques, ou eugéniques, s'attaquerait au respect dû à
la vie en élargissant les conditions de l'avortement légal.
LES
DÉLÉGUÉS DU MOUVEMENT "LAISSEZ-LES VIVRE"
Demandent aux Pouvoirs publics de faire cesser les campagnes entreprises
en faveur de l'avortement qui sont d'ailleurs contraires aux dispositions
légales actuellement en vigueur, et qui liées à d'autres campagnes
pour la liberté sexuelle et l'érotisme, ruinent le moral de la
Nation et démoralisent jeunes et adultes,
estiment que pour réduire le fléau de l'avortement clandestin,
il faut non seulement l'interdire mais surtout prendre des mesures
posi-tives, qui en suppriment les besoins et les causes,
les congressistes demandent donc aux Pouvoirs publics de déve-lopper
une politique généreusement et hardiment familiale, et de prendre
des mesures sociales qui permettent à tous les enfants d'accéder
à la vie et d'être élevés dans des conditions dignes d'une personne
humaine, à toutes les mères d'assumer leur maternité et de trouver
dans la Société les conditions matérielles, psychologiques et
morales indispensables pour élever leurs enfants,
les congressistes affirment que devant le fait social si dramatique
de l'avortement, il n'est pas suffisant de s'en remettre à l'État,
pour résoudre les difficultés qui conduisent à l'avortement, il
faut aussi que chacun s'engage personnellement à transformer la
Société et la men-talité publique pour qu'elle soit plus accueillante
à l'enfant et à la poli-tique familiale et sociale qu'il faut
mettre en uvre,
les congressistes proclament que le refus opposé à l'avortement
doit se traduire par un soutien efficace des organismes ou associations
au service de la famille, de la mère et de l'enfant, une action
sur l'opi-nion et un amour plus attentif et plus fraternel, capable
d'inventer les mots et les gestes qu'il faut pour résoudre les
situations dramatiques rencontrées.
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, novembre 1971
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