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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



Congrès du Xème anniversaire 24-25 janvier 1981
Michel Schooyans, professeur de philosophie politique à Louvain :
IMPRIMER"Avortement, approche politique" [résumé]

Exposé d'une grande richesse et d'une grande rigueur organisé autour de citations très précises empruntées à Mein Kampf, l'ouvrage de Hitler, aux déclarations des organisations Rockfellériennes, au livre du Dr Pierre Simon (De la vie avant toute chose) et à des discours de Madame Simone Veil.

On y montre que la tradition libérale, qui inspire nos institutions, postule que les droits de l'homme sont antérieurs à la codification des lois écrites, mais qu'avec la légalisation de l'avortement, l'État s'arroge une prérogative exorbitante : déterminer qui est, et qui n'est pas sujet de droits.

Ceci s'inscrit dans une problématique politique beaucoup plus englobante.

Avec le nazisme, l'État réalise une politique raciste (stérilisation, euthanasie) et se donne comme supérieur à l'individu et ne le servant que s'il s'harmonise avec l'État (citation de Mussolini).

Avec les programmes contemporains (Brzezinski, David et John Rockfeller), avec la panique devant l'explosion démographique des noirs américains ou du Tiers monde, avec les stérilisations en Amérique du Sud ou en Inde, avec la propagande chez nous, pour la liberté de ne pas être mère, on est en présence d'une politique qui profite à la nation, qui, comme l'a dit M. Brzezinski « se trouve députée à porter l'arche des libertés dans ce monde troublé qui doit choisir entre la "Pax amerciana" et le chaos ».

Et de poursuivre, avec l'analyse du livre de P. Simon, qui souligne que la procréation humaine n'appartient pas aux individus, mais à la société : « les hommes se dirigeant sur une route éclairée par uns transcendance, la transparence sociale ». « Les médecins participent désormais très concrètement au pouvoir ».

Mais qui se cache derrière cette société, sinon un groupe actif secrétant une nouvelle science, une nouvelle morale et politique : la franc-maçonnerie.

L'auteur souligne enfin les similitudes entre la doctrine de P. Simon et celle de Madame Simone Veil qui voit dans la maîtrise de la fécondité le critère de l'organisation sociale la plus parfaite et qui souhaite une emprise forte de l'État sur la nation. « L'emprise de l'État sera facilitée par dissociation entre sexualité et procréation. On constate une certaine tendance à la privatisation croissante de la sexualité et de la reproduction qui sont considérées de plus en plus comme l'affaire du couple, alors que la conséquence, c'est-à-dire l'enfant, est de plus en plus socialisée ».

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, janvier 1981

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