Depuis
le 13 décembre 1980, date à laquelle Mesdame
POULLOT et OLIVIER, accompagnées par Monsieur DOUILLET,
Président Départemental de l'Ardèche, s'en
vinrent sur Annonay pour créer une "Antenne S.O.S.
- Futures-Mères" les treize membres que comporte actuellement,
(avec ses neuf antennes), l'équipe, ont empêché
que 65 gosses s'en aillent finir leur vie soit dans les égouts,
soit dans les cheminées de nos nouveaux fours crématoires
! Appelons les choses par leurs noms !...
On
n'est efficace que dans la mesure où l'on est connu ! Et
pour être connu il faut : des affiches parlantes, bien composées,
indiquant clairement toutes les coordonnées de nos équipes
: antennes, boîte postale, permanences. Il est nécessaire
de les apposer dans les magasins, à même les poteaux
des lampadaires, au creux des poteaux en ciment, au verso des
plaques de signalisation
où elles sont bien à l'abri, face aux cabines téléphoniques...
Réserver les grandes affiches du Centre National pour les
points stratégiques : passages de grandes foules, marchés,
feux rouges où les gens n'ont rien d'autre à faire
qu'à lire ! ... Des autocollants devraient être dans
toutes les cabines téléphoniques. Les jeunes se
plaisent à les coller à l'intérieur, en haut,
juste au-dessus de l'appareil dans la partie diaphane de la cabine.
Si l'administration "rouspète", alléguer
les affiches des bals, matches et autres... avancer que les nôtres
sont discrètes, ne déparent pas... font travailler
les P.T.T. et surtout ont sauvé : tant de gosses !... Chez
nous toutes sont restées !
Utiliser
les "radios locales"... Si, deux fois par jour, au moment
de grande écoute : midi, 19 heures, toute une année,
les coordonnées de "S.O.S." sont diffusées
: numéros d'antennes, boîte postale, permanences,
nos équipes seront connues et reconnues... Les tribunes
libres peuvent avoir un impact considérable. Deux "tribunes"
d'une heure ont sauvé des gosses, ont sensibilisé
de très nombreux jeunes qui, les jours suivants, se sont
amenés en classe avec des cassettes reproduisant nos interventions...
qui avaient été annoncées une semaine à
l'avance sur les ondes !
Presse.
Il faut compter sur elle. Elle a un impact irremplaçable...
Quotidiens et hebdomadaires dovient rappeler nos coordonnées.
Se servir d'eux pour annoncer nos séances publiques. Pour
donner également, après celles-ci, un bref mais
percutant compte-rendu. Dans les villages où les journaux
n'ont pas de correspondants particuliers, ces rubriques sont très
lues... et les journaux ne demandent pas mieux que d'avoir quelque
chose a y mettre !... Dans de très nombreux villages nous
avons été obligés de programmer plusieurs
séances et chaque fois nous avons des salles archi-pleines
Il est vrai qu'elles sont préparées par la distribution
de tracts dans les boîtes aux lettres, parfois le Responsable
de paroisse l'annonce lors des liturgies... S'il ne "marche
pas"... passer outre ! Trouver quelques personnes convaincues,
quelques jeunes qui se chargent de retenir la salle, de prendre
en charge la publicité... Autant de gens qui seront gagnés
à notre cause ! ... De temps à autre, cette même
presse doit présenter un article qui accroche concernant
la vie. Nous avons adopté la périodicité
d'un "papier" toutes les cinq ou six semaines...
et disposons ainsi d'une bonne cinquantaine. Nous pouvons envoyer
les "duplicata" des plus percutants...
Des
tracts, bien pensés, bien présentés, qui
accrochent distribués rue par rue, quartier par quartier
parachèvent cette information. Il est indispensable que
antennes, boîte postale, permanences soient rappelées...
Evêque,
clergé... Il faut parvenir à faire prendre position,
dans l'organe officiel du diocèse, à ceux qui nous
donnent des directives... le "papier" que nous avons
rédigé pour la semaine religieuse de l'Eglise de
Viviers, nous en avons tiré un tract... qui nous sert ô
combien, lorsque nous nous présentons chez un responsable
de paroisse... Il est aisé, ensuite de le faire déposer
aux portes des églises... Si le curé ne marche pas,
nous le distribuons dans les boites aux lettres ! ...
Action
directe auprès des jeunes... En une seule année
scolaire, nous avons touché : 967 garçons et
filles du secondaire qui disent, à la suite de nos témoignages
:
a) Merci de nous avoir montré ce qu'est l'avortement...
On nous avait trompés...
b) Il faut le montrer à nos parents, aux adultes, organiser
des séances publiques...
c) Comment pouvons-nous participer a cette campagne en faveur
de la vie ? ...
Pour
la deuxième fois nous venons d'adresser une seconde lettre
a tous les chefs d'établissements tant du public que du
privé leur rappelent notre existence et notre disponibilité...
Il arrive de plus en plus qu'a partir de nos documents des professeurs
prennent en charge cette lutte en faveur de la vie ! Et ça,
c'est formidable ! ... Nous avons trois montages qui sont sans
cesse en circulation.
La
meilleure façon de lutter contre l'avortement qui, de plus
en plus est considéré comme la chose la plus banale.
c'est d'informer objectivement.
Députés,
sénateurs, maires, docteurs, assistantes sociales... doivent
être également contactés. Nous avons écrit
à tous ces responsables ainsi qu'à tous les membres
du clergé et leur avons envoyé notre documentation...
Certains répondent, d'autres pas... Cela n'a pas d'Importance
: le problème leur a été posé et tôt
ou tard... Ils viendront à notre cause...
En
deux ans, toutes les semaines nous avons envoyé
178 lettres aux jeunes fiancés... Ainsi trois cent cinquante
six jeunes ont été sensibilisés à
ce problème et probablement aussi tout leur entourage...
Séances
publiques : Cette seule dernière année nous en avons
organisé une quinzaine... Excellentes réactions,
toutes positives. Il arrive qu'à la suite de ces séances
des gens discrètement mettent la main au portefeuille...
Nous avons organisé également des campagnes de signatures
et, en quelques semaines npus en avons récoltées
autant que l'Equipe Nationale sur de longs mois !...
Un
minimum de matériel est indispensable pour mener à
bien cette action en faveur de le vie.
Montages audio-visuels percutants... Cassettes vidéo de
la manifestation de 55 000 à Paris... Films, en particulier
les "Premiers jours de la vie" de Claude EDELMANN qui
a le mérite d'être scientifique : affiches, dépliants,
tracts, autocollants, sont d'une importante capitale...
SI
nous ne nous faisons pas connaître on ne nous connaîtra
pas... Il faut parvenir à avoir pavillon sur rue...
Finances
: Sans elles on ne peut rien... ni se faire connaître, ni
aider les mamans en difficulté... Trois sources desquelles
peuvent bénéficier toute Association régie
par la loi de 1901. Le Conseil Général, les Allocations
Familiales (et celles d'Annonay nous demandent de les aider pour
informer les familles...) Les mairies... ces trois organismes
ont la possibilité d'octroyer des subventions. Mais faut-iI
les demander ?,.. ils ne nous les proposeront pas... à
moins que vous soyez bien connus de ces services... Il serait
dommage que planning familial, clubs de toutes sortes,
y compris celui des homosexuels ! ... demandent des subventions,
les obtiennent et pas nous ! ... Au maximum on n'exigera de vous
qu'une copie des Statuts de l'Association et qu'un état
prévisionnel (qu'il faut faire très large) de fonctionnement
pour l'année en cours. Faire
rentrer dans cet état frais de correspondance, boîte
postale, téléphone, achat de matériel d'information,
imprimerie, aide directe aux mamans, etc... Vous n'aurez pas à
fournir de justification. Mais il serait aisé de présenter
des factures d'imprimerie, d'achat d'appareils, de chaises...
L'essentiel
! Parvenir à des résultats et être connu...
Ne pas craindre de publier ces résultats ! C'est une façon
de sensibiliser l'Opinion ! le jour, où lors d'une séance
publique nous avons annoncé qu'avec 15 000 francs
nous avions sauvé : 50 gosses... dans les jours qui ont
suivi, "S.O.S. Futures-Méres" de notre secteur
a reçu un chèque anonyme de : 15 000 francs
! Indispensable d'avoir une équipe structurée, suffisamment
nombreuse, qui se retrouve périodiquement pour organiser
et mener à bien des actions concertées sur des secteurs
bien déterminés ! ...
Courage ! La vie finira par triompher ! ...
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, novembre 1983
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