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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERXIe Congrès – Dr Emmanuel Tremblay :
Lignes d'action

Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

Le sujet de ce congrès prolonge celui de 82 qui avait pour thème: "l'appel à l'action" et les moyens de faire pénétrer nos idées dans un milieu désinformé, contrôlé par nos adversaires et donc en majorité hostile.

Le sujet actuel "la vie triomphera, comment ?" est bien encore l'études des moyens et de leur amélioration, pour nous permettre une action plus efficace et victorieuse. Mon sujet est toujours "l'appel à l'action" avec les adaptations dues à la conjoncture.

Les problèmes permanents

Nous confirmons ce que nous avons dit alors sur les forces causales de l'avortement, leur puissance, leurs méthodes de désinformation, de manipulation des esprits, de contrôle de l'opinion par le contrôle des médias qui leur assurait et leur assure toujours un pouvoir totalitaire et une suprématie constante, grâce à une opinion en leur faveur toujours majoritaire avec une marge de sécurité suffisante.

Nous avions montré que leur philosophie était intrinsèquement totalitaire, remplaçant seulement les chemises brunes par les blouses blanches de l'avortement et de l'euthanasie, "instrument essentiel de nos sociétés futures dans tous les cas de figure", selon une formule désormais célèbre, qui définit en très peu de mots une conception formellement et rigoureusement totalitaire.

Nous avions montré qu'ils avaient travaillé très soigneusement leur argumentation dans des laboratoires de psycho-politique très sophistiqués au point de pouvoir faire admettre par les populations elles-mêmes des conceptions absolument contraires à leurs intérêts, par exemple l'abaissement du niveau de vie par la croissance zéro ou négative du Club de Rome, aujourd'hui réalisée.

Nous avions montré que nous étions devenus, avec ceux qui nous suivent les seuls véritables défenseurs de la société de droit logique, non contradictoire dans laquelle le meurtre des non-coupables ne sera en aucun cas un de ses instruments ni essentiels ni accessoires nous situant ainsi à l'opposé des totalitarismes à notre véritable place dans l'éventail philosophique.

Et nous avions évoqué les principales voies susceptibles de nous conduire à la victoire, c'est-à-dire au rétablissement légal du respect de la vie en France.

Nous n'avons rien à retrancher à notre analyse d'alors, toujours vraie. Rien n'est changé de ce qui a été décrit, les Soviétiques ajoutant leurs efforts de destruction économico-démographique de l'ouest à ceux des malthusiens occidentaux, comme nous l'avions expliqué dans la brochure Rockefeller toujours d'actualité.

Nos amis qui ont conçu et préparé ce congrès ont en fait l'immense mérite d'avoir réalisé à leur tour précisément un de ces laboratoires de psycho-politique capable de faire pénétrer les idées du respect de la vie dans le public. Qu'ils en soient remerciés et chaudement félicités. Par là, ce congrès marque une étape essentielle.

Il ne faudrait toutefois pas oublier que si notre langage ne passe pas ou pas assez, ce n'est pas uniquement parce qu'il n'est pas compréhensible ou manque de clarté, ce qui peut certes arriver, mais pour des raisons déjà expliquées l'an dernier, qu'il faut toujours avoir présentes à l'esprit, d'abord que les adversaires ont attaqué au moins 10 ans avant nous, ensuite qu'ils ont pris la précaution de s'assurer un contrôle très largement majoritaire des médias, de sorte que non seulement nous arrivons après eux, mais encore que nos paroles sont occultées. L'oubli de ce double fait nous conduirait à oublier qu'il ne nous faut pas seulement avoir un langage plus pénétrant, ce qui est évidemment capital, mais aussi qu'il nous faut – si nous ne vouIons pas être battus une 2e fois – reconquérir systématiquement les médias prioritairement et au minimum parallèlement, ceci afin justement d'être entendus et de décupler le rendement de notre effort, ce qui nous permettra de faire beaucoup plus facilement l'énorme travail que nous avons à faire.

C'est'pourquoi nous avions dit en 82, et redisons que cette reconquête est absolument prioritaire et qu'elle doit se faire au niveau des dirigeants. C'est par là que nous arriverons à avoir l'appareil permettant de démultiplier notre effort et de réaliser l'énorme travail nécessaire. Faire cet énorme travail qui ne toucherait que quelques milliers de personnes quand il faut en toucher des millions serait une mauvaise stratégie. Le succès de notre entreprise en dépend.

Il faut rappeler aussi que la désinformation ne consiste pas qu'à mentir, mais aussi à passer sous silence des pans entiers de la réalité. Il faut donc déjà parler le plus possible précisément de ce qui est occulté, le faire très simplement, sans perdre de temps, dans nos conférences à public restreint, mais aussi dans les médias les plus importants possibles, après en avoir converti les PDG.

Le public peut très bien comprendre, à condition de lui expliquer, au lieu de lieu cacher les problèmes. Exemple : le vieillissement de la population française. En parler n'est pas une manie, un radotage, on devrait en parler autant que du chômage ou de la crise économique. C'est l'occultation qui est un scandale. La plupart des Français sont capables de comprendre si on leur explique ce phénomène considérable dû essentiellement à la dénatalité, donc en grande partie à l'avortement de masse. Un autre exemple de désinformation est cette façon de masquer le rôle des forces étrangères dans la politique intérieure de la France, sous le prétexte que les Français « ne peuvent pas comprendre », que c'est « trop compliqué pour eux ». C'est leur faire peu d'honneur. La discrétion extrême dont elles sont entourées n'a pas d'autre but que de leur permettre d'agir au maximum sans être dérangées. Or, ces forces qui sont essentiellement les forces malthusiennes avorteuses internationales sont soigneusement protégées par un écran de silence organisé par elles-mêmes, exemple typique de désinformation, et auquel nous ne devons pas particier.

Tout cela peut être compris.

Nous devons donc en parler dans nos conférences, nos propres médias, mais surtout dans les grands médias convaincus, donc dans un langage plus pénétrant, mais sans oublier :
– des médias, y compris les radios libres. la reconquête
– l'énorme travail de redressement des contre-vérités diffusées et la mise en valeur des sujets occultés : par la reprise des conférences sur eux et le passage des articles dans les médias reconquises.

Tout ceci, du message de l'an dernier garde une actualité entière pour notre statégie générale.

Les nouveaux problèmes

Mais, à cette époque, certains problèmes ne se posaient pas, ou plutôt n'étaient pas apparents et n'ont pas été traités.

Ce sont d'eux dont nous allons vous parler maintenant, puisqu'ils sont parvenus depuis lors à la surface.

Et parce que ces problèmes mettent en cause finalement l'essentiel, nous serons amenés à un
retour aux sources, afin qu'il n'y ait aucun malentendu sur notre tradition, nos objectifs, et la voie que nous devons suivre sous peine de nous renier nous-mêmes.

Ce retour aux sources n'est pas superflu et il permettra, comme toutes les fois qu'on revient à l'essentiel, de régler un nombre très important de problémes.

L'adversaire est subtil et pervers et il saurait nous entrainer où nous ne devons pas aller, sans même que nous nous en rendions compte.

C'est pourquoi nous devons nous livrer à une analyse approfondie de ce qui n'est parfois exprimé que verbalement ou dans des textes dactylographiés distribués mais non signés qui n'en correspondent pas moins à des idées authentiques et qui contribuent à créer un malaise réel, mais insaisissable et inattribuable à tel ou tel, et que nous considérerons simplement comme des faits idéologiques, voire des hypothèses de travail à examiner objectivement.

Une tendance exprimée dans un projet (nommé "Anima") (1) n'envisage plus aucune lutte contre la loi de liégalisation de l'avortement, ni contre son remboursement, donc les accepte.

Des façons de voir sont avancées, qui ne correspondent plus du tout à nos buts permanents, et sont en y regardant de près parfaitement compatibles avec les buts des malthusiens avorteurs.

Alors que le Mouvement s'est engagé depuis Strasbourg dans une politique familiale franche, bon moyen de prévention de l'avortement, alors que un peu partout des voix s'élèvent pour enrayer une dénatalité désastreuse, certains voudraient dissocier le respect de la vie d'une attitude approuvant et aidant la vie, et critiquent les initiatives prises dans ce sens (et pour des motifs futiles ne les soutiennent pas). Et l'avortement reçoit un renfort idéologique de l'utilisation des tissus et organes fœtaux pour la science et la thérapeutique.

Tout ceci exige impérieusement un examen approfondi à faire dès maintenant.

1° Retour aux sources

D'abord, puisque d'aucuns n'envisagent plus aucune lutte contre ia loi de législation de l'avortement et de remboursement, il importe absolument de rappeler nos positions et d'examiner l'attitude à avoir face à ce comportement avec le plus grand soin pour lever toute ambiguité et couper court à toute une série de malentendus et manœuvres plus ou moins indirectes plus ou moins souterraines, plus ou moins explicites qui se manifestent souvent autant par des silences que par des paroles et par le fait qu'insidieusement on ne parle plus d'un sujet, façon d'entériner un nouvel état de chose.

Le but du Mouvement a toujours été clairement défini.

1°) Rétablissement légal du respect et de la protection de la vie en France.
2°) Et lutte contre l'avortement avec les moyens présents en attendant ce moment crucial.

C'est l'article 2 des statuts.

Au stade du projet de loi Messmer-Poniatowski-Taittinger puis avant que la loi Veil ne soit votée, tout a été mis en œuvre pour empêcher que cette loi ne passe.

Depuis le vote, tout est mis en œuvre pour obtenir la restauration légale du respect de la Vie en France.

Pour que, selon l'article 2, toute vie humaine soit respectée de la conception jusqu'à la mort naturelle, il faut que le rétablissement légal du respect de la vie et de la protection de la vie soit effectué. C'est la condition sine qua non, sans laquelle ce respect est impossible, et sans laquelle cet article 2 reste lettre morte. Aucun doute là-dessus.

Cet objectif est donc celui du Mouvement depuis toujours. Il n'a pas été chuchoté, il a été dit, écrit, proclamé à tous les vents, et réaffirmé de congrès en congrès, et surtout approuvé par tous les congressistes sans la moindre réserve.

Ce n'est donc pas un but qui n'a pas l'appui du Mouvement. Mieux que cela, il faut approuver ce but pour faire partie du Mouvement, et ceux qui ne l'approuveraient pas n'y auraient plus leur place. selon l'article 7 des statuts.

Un fait idéologique : la lutte contre l'avortement seul

Une précision supplémentaire s'impose cependant pour éliminer tout malentendu.

Il faut bien comprendre que les deux termes sont indispensables et que notamment le but n'est pas seulement de lutter contre l'avortement, tout en laissant en place la loi, car ceci aurait pour conséquence de laisser en place tous les mécanismes de l'avortement de masse, car c'est la loi elle-même qui les instaure.

On pourrait concevoir une lutte contre l'avor-tement lui-même, sans autre objectif. Cette fonction en elle-même est louable et légitime, mais n'a aucun rôle législatif, n'a aucun rôle sur la loi, ce qui fait que son rôle est forcément limité, puisque les grands mécanismes de l'avortement de masse et la grande imprégnation idéologique avorteuse de l'opinion restent en place.

Une lutte contre l'avortement seul en ayant perdu de vue et de but le rétablissement légal du respect de la vie en France signifierait qu'on lutterait contre l'avortement, tout en acceptant la loi de légalisation de l'avortement.

Ceci signifierait qu'on ne réclamerait plus le respect de la vie de la conception à la mort naturelle, bref que l'on abandonnerait une part essentielle de l'article 2 de nos statuts. C'est-à-dire que l'on renoncerait, que l'on accepterait la défaite, donc la victoire des avorteurs.

La conception d'une lutte directe isolée, sans l'action idéologique à visée législative et a visée de modification de l'opinion publique n'est acceptable :

– ni sur le plan des résultats, car il est démontré maintenant d'après les chiffres officiels de l'INSEE, que c'est la loi elle-même qui est la cause n° 1 et de loin des avortements il savoir au moins des 5/6 (50 000 avant, 300 000 après).

ni sur le plan du droit, car c'est la légalisation qui crée l'état juridique contradictoire et la dislocation du droit et des bases de la sociétè et non l'avortement lui-même, si précisément il n'est pas légal ni sur le plan de notre fidélité à nos buts, car ce serait le renoncement, l'abandon et l'acceptation de la défaite.

C'est pourquoi nous disons que les deux actions sont indispensables et indissociables et que l'objectif suprême reste bien la restauration légale du respect de la vie en France avec bien entendu sa protection contre ceux qui ne la respectent pas, même si la lutte directe contre l'avortement est indispensable, maintenant, demain et même après le succès législatif.

Donc le but du Mouvement statutaire clairement exprimé et clairement approuvé par tous les congrès est le rétablissement légal du respect de la vie en France, tout en continuant d'ici là la lutte contre l'avortement par tous les moyens disponibles.

Ce rappel de la pierre angulaire du Mouvement est indispensable pour bien comprendre l'étendue des déviations idéologiques ou nous pourrions être entraînés et qui nous conduiraient à rien moins qu'à l'abandon finalement complet de ce qui a été depuis toujours le but explicite constamment réaffirmé du Mouvement.

De quoi s'agit-il ?

Il s'agit d'une tendance à considérer comme un fait idéologique à étudier et qui peut se résumer en une phrase.

Lutte contre l'avortement seul.

Cette phrase apparemment toute simple et apparemment parfaitement anodine recouvre plusieurs significations :

1er sens : avortement seul peut vouloir dire qu'on ne s'occupe pas des autres atteintes directes au respect de la vie, par exemple de l'euthanasie. L'article 2 des statuts proclamait le respect de la vie dès la conception, ce qui admettait implicitement le respect de la vie jusqu'à la mort naturelle fin normale. Le Mouvement a jugé bon de modifier la rédaction de l'article 2 en écrivant : « dès la conception et jusqu'à la mort naturelle », afin de mettre les points sur les "i", d'incorporer explicitement l'euthanasie et de couper court, ainsi, à toute interprétation restrictive. Ainsi l'euthanasie était clairement incluse et ceci avait pour but, sans-doute d'exprimer notre conception plus parfaitement, mais aussi de nous ouvrir une clientèle plus large, c'est-à-dire celle qui tout en étant contre l'avortement, était davantage préoccupée par l'euthanasie et pouvait se joindre à nous pour appuyer le mouvement pour la vie.

2e sens : des lettres nous ont reproché non pas de combattre l'avortement, mais de nous désintéresser des génocides d'enfants et d'adultes qui ont lieu un peu partout dans le monde.
Effectivement, dans notre article 2: « dès la conception et jusqu'à la mort naturelle », entre la conception et la mort naturelle il y a quelque chose et ce quelque chose n'est rien de moins que toute la vie. Ceci veut dire que notre respect de la vie, tel qu'il est compris dans notre article 2 couvre effectivement toute la vie, et que nous condamnons aussi
par exemple les infanticides et tous ces génocides dont on parle et leurs auteurs.

Dans cet article 2, il n'est dit nulle part que nous nous désintéressons de ce qui se passe entre ces deux moments de la vie.

Dans la pratique, nous ne nous occupons pas, simplement parce que nous avons déjà plus que nous ne pouvons faire dans la lutte contre l'avortement, et que c'est le problème qui se pose actuellement en France plus que les autres. Mais nous ne nous désintéressons pas du sort de la vie innocente dans tout cet intervalle.

Et nous ne pouvons voir sans désapprobation les immenses génocides réalisés dans le monde et cette désapprobation est parfaitement conforme à nos statuts. Nous ne pouvons l'exclure.

Cette remarque pourrait avoir quelques conclusions pratiques dans le suivi des cas que nous sauvons et dans certains autres cas, qui pourraient nous éviter certains reproches et inimitiés. La théorie de l'avortement seul au contraire s'en désintéresse et est encore aussi une conception restrictive contraire à la lettre même et au sens de notre article 2. Elle permet de se désintéresser de ces vastes génocides et de leurs auteurs, donc de les laisser faire sons intervenir, même moralement. Elle permet d'éviter de les condamner.

3e sens : lutte contre l'avortement seul, cela veut dire aussi lutte seulement contre le fait avortement lui-même, en montrant ce que c'est en disant : « l'avortement c'est mal », « il faut être contre » – ce qui est certes bien –, mais sans faire plus, c'est-a-dire en laissant de côté les causes socio-économiques et surtout idéologiques et plus encore les forces causales, c'est-à-dire toutes les forces qui veulent l'avortement. C'est là le plus grand point. on n'aborde plus les sujets concernant la prévention de l'avortement, à savoir la politique familiale, une bonne politique familiale permettant d'en éviter beaucoup, la politique démographique qui en Occident doit jouer contre l'avortement, on n'aborde plus les causes idéologiques, à savoir le malthusianisme, pour lequel l'avortement est un grand moyen de parvenir à ses fins (d'où la tendance à ne plus faire de conférences traitant de ces aspects).

Les dangers de ne plus combattre les forces causales

Surtout donc, on ne combat plus les forces causales, c'est-à-dire les forces avorteuses politiques et non directement politiques, nationales et internationales qui veulent absolument l'avortement.

C'est une attitude commode et confortable. On en gêne plus le gouvernement avorteur, on ne gêne plus les forces politiques avorteuses, on peut entretenir avec elles les meilleurs rapports mondains, ce qui offre toutes sortes d'avantages (en raison de leur puissance et de leur argent).
Mais surtout, cette façon de penser, traduite par cette petite phrase apparemment anodine, a pour notre combat des conséquences absolument considérables que nous allons examiner maintenant.

Si on ne combat plus en effet les idéologies causales et les forces causales de l'avortement, on ne peut les affaiblir et si on ne les affaiblit plus, on ne peut les vaincre, et l'on n'a plus évidemment aucune chance de l'emporter dans le combat législatif.

Non seulement, ceci veut dire :

que l'on combat l'avortement, sans combattre les avorteurs,
– qu'on lutte, certes contre l'avortement, mais très incomplètement, en écartant une énorme partie de la lutte pour sa prévention qui relève des politiques familiale et démographique, donc de la lutte contre le malthusianisme.

Mais surtout, ceci veut dire – qu'on lutte contre l'avortement, tout en acceptant la loi de légalisation de l'avortement, et qu'on renonce donc au rétablissement légal du respect de la vie en France, puisqu'on ne cherche plus à affaibiir les forces qui veulent l'avortement et qui ont imposé la loi.

Si on ne les affaiblit pas, elles gardent le contrôle des médias donc le contrôle de l'opinion, qu'on ne peut pas reconquérir et donc le haut du pavé, et la force de maintenir la loi. Si on ne les affaiblit pas, il n'y a plus aucune chance de l'emporter au Parlement, donc de rétablir légalement le respect de la vie en France.

Ceci voudrait dire, si le Mouvement adoptait cette façon de voir, ce qu'à Dieu ne plaise, qu'il renonce à son but exprimé par ses statuts, et écrit, accepté, proclamé dans tous ses congrès et jamais contesté.

Et ainsi qu'il accepte la défaite, donc la victoire des avorteurs.

Les conséquences de cette façon de penser – de cette petite phrase – pour notre combat sont donc considérables, absolument majeures et désastreuses.

Le Mouvement doit absolument rejetter cette façon de penser contraire à ses buts depuis toujours. Encore est-il indispensable qu'il le dise et le fasse savoir au plus tôt, c'est-à-dire aujourd'hui, maintenant. On ne peut rester une seconde de plus dans une telle ambiguité. L'importance de cette phrase apparemment insignifiante est stupéfiante. Reste encore quelques questions :

Cette façon de penser qui remettrait en cause radicalement la stratégie générale du Mouvement, gêne-t-elle les avorteurs (et les forces avorteuses, grandes et petites, nationales et internationales) ? Avec elle, on laisse en place la loi, puisqu'on ne le combat plus, c'est-à-dire les mécanismes de l'avortement de masse et l'action avorteuse dominante des grands médias. C'est évident. Par l'action directe qui continue, on évite certes quelques centaines, voire quelques milliers d'avortements, à condition encore que cette action soit fortement amplifiée.

S'il y a en gros 300 000 avortements par an, il en restera 298 ou 299 000.

Ceci n'a de toute évidence aucune importance statistique, ce qui signifie que cette petite réduction est complètement indifférente aux avorteurs, ne les gêne absolument pas, et que les buts de leur grande politique avorteuse restent atteints. Donc, on peut et on doit conclure que cette théorie ne les gêne pas.

De là à penser qu'elle est suggérée par elles, il y a certes un pas qu'il faut peut-être franchir.

De fait, il existe une tendance à séparer respect de la vie et approbation de la vie et à rapprocher respect de la vie et refus de la vie, rapprochement évidemment difficile, contradictoire, exprimé dans la pratique par une hostilité à la natalité, même dans des pays comme le nôtre, au dessous du niveau de remplacement strict des générations, en veillissement intense et accéléré.

Et on a vu aussi dans un projet actuel le curieux rapprochement entre une attitude anti-avortement ostensible certes pleine de générosité et d'onctuosité, et l'absence totale d'intention de lutter contre la loi d'avortement et de remboursement, ce qui signifie que dans ce projet, la loi y compris de remboursement est acceptée, c'est-à-dire que le processus de l'avortement de masse reste accepté et qu'en somme tout en affichant une attitude anti-avortement importante, on ne fait pas ce qu'il faut pour que la loi cesse, ce qui est une manière de faire ce qu'il faut pour qu'elle ne cesse pas.

Bien sûr, il s'agit sans doute d'une inadvertance, d'une légereté dans le raisonnement, mais il se trouve que ceci arrange parfaitement les malthusiens avorteurs comme par hasard, troublante coïncidence, n'est-il pas vrai ?

Surtout, cette conception ne pouvait, une fois adoptée, que diviser le mouvement du respect de la vie, et ceci les aurait arrangé aussi évidemment parfaitement.

Mais le Mouvement la rejettera unanimement, ce qui a la meilleure réponse, car Laissez-Ies-Vivre n'acceptera évidemment jamais l'abandon de ses objectifs, c'est-à-dire la victoire des avorteurs et le piège est déjà déjoué, j'en suis sûr dès maintenant.

Néanmoins, il était subtil et certains auraient pu s'y laisser prendre et que quelque malthusien bien placé et intelligent soit derrière n'est nullement exclu.

Il fallait absolument mettre au jour et analyser en détail cette façon de penser avant qu'une importante organisation ne se monte autour d'elle.

Donc, s'il est bien de rendre plus efficace notre langage, encore fallait-il ne pas se laisser conduire à l'abandon de nos buts fondamentaux et permanents, sans même s'en rendre compte par un piège d'une grande habileté qu'il fallait impérativement déjouer.

Il fallait absolument, pour la clarté de la ligne du Mouvement, et pour mettre un terme à toute une série de manœuvres, que tout ceci soit dit.

2° Natalité

Deuxième grand problème à examiner, l'attitude face à la natalité. C'est un très grand problème pour des raisons générales, mais aussi pour des raisons plus particulières au respect de la vie.

Nous le traitons en raison de réactions observées chez certains éléments du respect de la vie, d'autant plus paradoxales que certains médias commencent à évoluer, dans le bon sens.

Cette attitude est récente. De quoi s'agit-il ?

Au Congrés de Strasbourg, puis dans la plupart des autres, il était apparu tout à fait évident qu'une bonne politique familiale était un bon moyen de prévention de l'avortement. C'est toujours vrai. Il est établi, en outre, qu'il existe socialement une sorte de blocage pour le 3e enfant, blocage dû à de multiples causes, idéologiques sûrement, à savoir malthusianisme et pression malthusienne ambiante, mais aussi causes socio-économiques, difficultés de la continuation du travail de la femme quand le 3e enfant arrive, baisse importante du niveau de vie par la suppression du 2e salaire, si ce travail est arrêté, problème de logement, etc... Quoiqu'il en soit, le blocage existe et le 3e entant est le plus avorté. D'ou l'idée d'une aide spéciale a partir du 3e enfant, qui était un moyen important de lutte contre l'avortement, compensait en partie la baisse massive de l'aide au 3e enfant (+ de 60 %) décidée par le gouvernement actuel, aidait donc ces familles méritantes injustement lésées et contribuait à corriger la dénatalité suicidaire dans laquelle le pays s'engage de plus en plus, sans réfléchir. Puis, essentiel, une aide était aussi prévue pour toute difficulté matérielle des mères quelque soit le rang de l'enfant.

Nous nous sommes faits contrer par des éléments du respect de la vie au grief (se voulant péjoratif) de "natalisme".

Un tel phénomène inimaginabie dans nos rangs il y a quelques années nécessite de toutes façons une mise au point, par sa gravité même.

Des remarques liminaires s'imposent.

Il y a d'abord avec les lois sur la contraception et l'avortement légal et remboursé un changement psycho-sociologique considérable dans l'attitude face à la natalité.

Avant ces lois, il y avait en fait deux natalités, l'une volontaire, et l'autre subie mais acceptée qui représentait la natalité involontaire, la natalité refusée étant représentée par l'avortement clandestin. Avec ces lois, pratiquement la natalité involontaire a disparu, il ne reste plus a peu de chose près que la natalité volontaire.

Maintenant, il faut ou une volonté de natalité préexistante permanente bien établie, ou un acte positif de la volonté pour que la natalité existe.

Il faut vouloir les enfants pour les avoir, puisque tous les moyens existent de ne pas les avoir si on n'en veut pas.

Autrefois, être nataliste, c'était être pour les familles nombreuses, ou à la rigueur, pour une natalité plus forte que la natalité existante.

Aujourd'hui, puisqu'il faut une volonté positive d'enfants, donc de natalité pour les avoir, avoir cette volonté c'est grammaticalement et au sens strict être nataliste et delà dès le premier.

Et la question pour les démographes actuels est de savoir quand on veut des enfants, si on est assez nataliste ou non. Et pour retrouver le niveau de simple survie, il est évident qu'il faut que cette volonté soit nettement plus forte qu'avant. Il n'y a plus de survie possible sans cette volonté forte, puisque la survie sans le vouloir n'existe plus. Sans la natalité involontaire, la survie n'est plus assurée. Il faut donc que la natalité volontaire s'accroisse. Maintenant la vie n'existe que si on la veut et dès qu'on la veut, on est pour la natalité, c'est-a-dire que l'on est stricto sensu nataliste dès qu'on veut des enfants.

Le mot a donc changé de sens (problème de sémantique). Il faut vouloir la vie. Comment vouloir la vie, c'est-a-dire la natalité sans être pour la natalité donc sans être nataliste ?

Deuxième observation : ceux qui sont pour la natalité ne tuent pas leurs enfants, et ne commettent pas d'avortements. Etre pour la natalité est ainsi un moyen de lutte contre l'avortement.

Troisième observation. C'est par anti-natalisme et volonté active de réduction de la population que les malthusiens nationaux et internationationaux sont pour l'irrespect de la vie. L'avortement, la contraception généralisée, la stérilisation de masse, l'euthanasie, les génocides télécommandés par des moyens économiques et politiques, ne sont que des moyens pour satisfaire leur anti-natalisme et leur volonté anti-vie. En dehors de ce sentiment et d'une volonté de puissance politique totalitaire (le pouvoir de tuer étant un pouvoir important qui peut contribuer au Pouvoir avec un grand P), ils n'ont pas de raison claire d'être contre le respect de la vie.

Il y a donc des liens certains entre :

respect de la vie et approbation de la vie
– irrespect de la vie et hostilité a la vie.

Le respect de la vie se veut une notion universelle valable même dans les pays à investissement démographique généralement jugé excessif. Le respect de la vie doit cependant y exister, puisqu'on ne peut admettre nulle part le meurtre délibéré d'êtres humains innocents. Mais, dans ces cas, si l'avortement est exclu par le respect de la vie, et si l'objectif d'abaissement de la natalité est maintenu, il ne pourra être obtenu que par une contraception extrêmement énergique et beau-coup d'autres mesures dont par exemple les stérilisations de masse. Si l'avortement qui est le meurtre direct est certes écarté, est-on sur que le tarissement draconien de la vie par empêchement radical (par stérilisation définitive et massive) n'est pas une autre forme d'irrespect de la vie ? On est obligé de répondre par l'affirmative. Et la lutte de Mère Thérésa et de l'Épiscopat indien contre cette stérilisation de masse montre qu'il en est bien ainsi.

Ainsi, en y regardant de plus près, dans ces pays en rejetant l'avortement mais en tarissant la vie par d'autres moyens, on remplace une forme d'irrespect de la vie par une autre, de sorte qu'en dernière analyse, les liens entre respect de la vie et approbation de la vie restent profonds et plus que cela impossibles à rompre.

Revenons à la curieuse réaction que nous avons rencontrée d'opposition a notre volonté d'aide aux familles, au grief de natalisme.

Cette action avait pour conséquence d'éviter de nombreux avortements, portant sur tous les rangs, mais plus particulièrement sur le 3e, le plus avorté.

Ainsi, dans le mécanisme mental de cette opposition, on n'hésitait pas, afin de ne pas encourir le reproche de natalisme, à diminuer l'action contre l'avortement.

C'est très exactement ce que veulent les malthusiens qui auraient fait là d'une pierre deux coups : moins d'aide à la famille et plus d'avortements. Sans ma détermination, ils auraient été comblés.

Ce réflexe trahit l'influence malthusienne, même dans nos rangs et n'aurait pas dû se produire.

Ainsi, nous devons rester fidèles à notre lutte contre le malthuisianisme et a notre politique pro-familiale, qui sont les moyens les plus importants de lutte contre l'avortement. conformément à la doctrine de nos congrès antérieurs, constamment réaffirmée.

3° l'utilisation médicale des fœtus

Troisième grave probléme à faire surface : l'utilisation médicale du fœtus que l'on veut tuer. Nous remercions notre ami Jacquinot de l'avoir compris et de lutter courageusement sur ce point, et nous lui apportons notre soutien le plus complet.

Pour le bon sens populaire, puisqu'on veut les tuer, autant qu'ils servent à quelque chose et notamment à soigner les malades qu'a rien.

A partir du moment où le principe de l'avortement est admis, cet argument répandu a une réelle force et il sera difficile de lutter contre lui, tant que le principe de l'avortement restera admis.

Ce système ajoute le mensonge au meurtre. Les candidats à l'avortement volontaire pour les motifs les plus divers pourront toujours dire que: « c'est pour la science et pour aider les malades ».

Ce mensonge aggrave la faute morale, mais la masque ainsi que l'intention véritable par un motif apparemment louable. C'est hautement pervers, parfaitement satanique et surement dangereux.

Cette utilisation "humanitaire et scientifique" donne à l'avortement une justification et une sorte d'alibi. Elle créée en plus une cause nouvelle d'avortement, une demande supplémentaire et peut aboutir à un trafic régulier. Quoi faire ?

Il faut d'abord voir et faire voir l'ensemble de l'acte combiné constitué d'abord par le meurtre d'un innocent en bonne santé suivi par l'utilisation de ses organes pour un malade. C'est l'ensemble qu'il faut voir et faire voir et non seulement la deuxième partie, et cet ensemble ne doit pas être dissocié. Si l'on dit : je commence par tuer M. Untel bien portant et je me sers ensuite de ses organes pour soigner M. X malade, l'homme de la rue trouvera la méthode anormale, alors qu'il admet que l'utilisation des organes de M. Untel mort accidentellement pour soigner M. X est légitime. S'il voit l'ensemble de l'acte, il comprendra. S'il ne voit que la deuxième partie, il ne comprendra pas et acceptera cette deuxième partie prise isolément et la trouvera légitime.

C'est donc bien la première qui est l'anomalie. Ceci revient à dire que ce problème ne doit pas être dissocié de l'ensemble du problème de l'avortement provoqué et que c'est l'avortement, meurtre initial qui doit être condamné prioritairement, la deuxième partie pouvant être défendue à partir du moment ou la première est acceptée, même si considérer un être humain comme une simple réserve de matériel biologique est évidemment choquant.

Dire que c'est l'ensemble qui doit être condamné et non la seule la 2e partie prise isolément, même choquante, revient à dire que c'est le principe de l'avortement qui doit être condamné, ce qui nous ramène au problème général de l'avortement dont cette affaire n'est qu'une regrettable et dangereuse complication.

Deuxième observation : Il semble qu'il faille ajouter à tous les arguments juridiques déjà présentés; la violation de l'article 18 du Code Déontologie médicale du 28.6. juin 1971, actuellement en vigueur. Cet article dit, je cite : « Ie médecin doit s'interdire dans les investigations et les interventions qu'il pratique, comme dans les thérapeutiques qu'il prescrit de faire courir au malade un risque injustifié ».

C'est ce que nous appelons "primum non nocere" d'abord "ne pas nuire".

D'abord tuer un vivant en bonne santé pour prendre ses organes, c'est bien commencer par tuer, commencer par faire courir plus qu'un risque, la mort certaine, commencer par nuire au maximum, tuer étant bien la nuisance maximum. L'acte combiné se produit "en commençant par nuire au maximum". Et d'abord nuire, c'est le contraire de l'article 18 (d'abord ne pas nuire). La violation de l'article 18 est déja maintenant complète et doit être invoquée.

Ajoutons que soigner un malade est toujours aléatoire et ne veut pas dire guérir à 100 %.

Tuer d'abord c'est d'abord nuire à 100 %, pour ensuite guérir peut-être. Ceci ajoute à la critique.

Tuer pour commencer en réalisant d'abord la nuisance maximum et certaine ne saurait être compensé par un secours secondaire et incertain donné à un autre.

Troisième observation : le vivant qu'on tue pour commencer a autant de valeur humaine et de droits que le vivant qu'on va essayer de soigner. Il y a dans la façon de traiter ces 2 êtres une discrimination, une inégalité radicale, que rien ne peut justifier en droit dans aucun système juridique et constitutionnel et viole de façon très précise l'article 2 de la Constitution qui proclame précisément l'égalité des droits. II y a donc ici a la fois violation de l'article 18 du Code de Déontologie médicale en vigueur, et de l'article 2 de la Constitution en vigueur, sans parler du Pacte International relatif aux droits civils et politiques qui protège le droit a la vie dans son article 6 approuvé sans réserve par la France, en ce qui concerne le droit a la vie, publié au Journal Officiel du 1er février 1981, applicable a partir du 4.février 1981 et qui a autorité sur les lois internes selon l'article 55 de la Constitution, lui aussi toujours en vigueur.

Ces éléments renforcent certes fortement le dossier. Mais, c'est le "d'abord tuer" qui condamne le plus cette procédure, donc le principe même de l'avortement provoqué préalable. Si l'on écartait arbitrairement le fait que le donneur a été tué volontairement, et si l'on pensait, comme s'il avait tué accidentellement, on se retrouverait placé a peu près dans le problème générai des dons d'organes.

Le "d'abord tuer" étant l'a\lortement, cette affaire apparaît comme une complication du problème général de l'avortement.

Et c'est la lutte victorieuse contre le principe de l'avortement légal qui permettra de gagner aussi dans cette affaire.

4° Réengagement

Le quatrième problème préoccupant est la sensation d'habitude et l'existence d'un consensus tacite pour ne plus parler de notre problème, ce qui serait entériner la situation et donc l'avortement légal.

Il est évident que les grandes formations politiques dont dépend l'issue d'un vote au Parlement sur notre sujet montrent très peu d'empressement à inscrire dans leurs préoccupations et leurs programmes.

Certes, l'actualité politique est pressante et lourde.

Mais il y aura toujours d'autres sujets politiques, tous plus importants et urgents les uns que les autres et de bonnes raisons pour repousser le nôtre à plus tard (voire aux calendes grecques).

Notre vraie question est de savoir comment le réintégrer dans l'actualité.

Certes, la conjoncture actuelle très fermée avec son pessimisme culturel, son absence d'espérance, et ses graves difficultés économico-sociales ne s'y prête pas, mals l'apparition d'un courant porteur, avec une volonté de redressement national et moral, forgée dans lesépreuves, l'apparition d'un grand dessein et d'une nouvelle espérance peut embarquer avec lui notre sujet, dans une vague de fond qui balayera les obstacles. Notre devoir est de contribuer à le créer.

La prise de conscience du drame démographique Irançais, l'affollement devant le gouffre, devant la spirale de la chute, le sentiment de panique devant la situation sans issue créée par ce vieillissement toujours plus important accéléré et accablant, tout ceci peut contribuer à créer cette vague de fond salvatrice qui remettra le respect de la vie en selle.

Nous devons tous contribuer à créer cette nouvelle conjoncture.

Ils nous faut conclure.

Pour l'heure, il fallait absolument empècher le Mouvement de se trouver entraîné, sans s'en rendre compte dans des orientations contraires à sa mission.

Laissez-les-Vivre n'a jamais accepté la collaboration avec la loi. On connait les démélés à propos de la 2e signature. Il est hors de question de renoncer à la lutte contre la loi et à la lutte contre le remboursement de l'avortement.

La subtilité ennemie avait trouvé un moyen fort astucieux qui, tout en parlant en termes onctueusement attendrissants de la lutte contre l'avortement, aboutissait en fait à donner entière satisfaction aux forces malthusiennes avorteuses, à nous laire abandonner complètement nos objectifs constants et proclamés de rétablissement légal du respect et de la protection de la vie en France (et en somme à nous conduire à la défaite et à la victoire des avorteurs). Il fallait à tout prix déjouer ce piège. Je m'y suis acharné personnellement sans céder d'un iota.

On voulait aussi dissocier le respect de la vie de l'approbation de la vie. Or, l'hostilité à la vie et l'irrespect de la vie sont inséparables, et la lutte contre le malthusianisme est et restera une des meilleurs armes contre l'avortement.

Enfin, on voulait et on veut toujours donner au crime ses lettres de noblesse en en faisant un instrument au service de la science et des malades. C'est par la victoire contre le principe même de l'avortement et par la reconstitution de notre force socio-poltique capable de faire appliquer le pacte international ratifié par la France et qui a force de loi, que nous règlerons ce problème.

Les malthusiens voulaient nous diviser. Nous voulons donc l'unité dans la ligne qui a fait jusqu'ici notre force, notre dignité, et qui peut encore si nous savons ouvrir les yeux nous conduire à la victoire et au rétablissement légal du respect et de la protection de la vie en France.

Je ne doute pas un instant de votre engagement.

(1) Action Nationale dans l'intérêt de la mère et de l'enfant et pour l'adoption (ANIMA).


© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, novembre 1983

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