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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERXIIe Congrès : EUROPE DE LA VIE
Un droit pour la Vie :
Vraie liberté, vraie égalité, vraie fraternité pour les plus faibles :
embryons, malades et vieillards

Je voudrais répondre à la question « est-ce que le reproche qu'on nous fait est fondé ? Est-ce que les partisans de la vie sont contre la liberté, et en particulier contre la liberté de la femme ? » Et ce devrait être une évidence que de poser la question « qu'est-ce qe la liberté ? ». Mais,c'est ce qu'on ne fait pas. Or, c'est une question d'actualité après cette année du bicentenaire, dont on a assez et trop parlé.

Dans ce bicentenaire célébrant les droits de l'homme, on ne nous a pas assez parlé des raisons de cet échec qu'est la Terreur, négation des droits de l'homme. Mais, est-ce que ceci n'est pas tout à fait actuel, car, parlant de la liberté, de la liberté de l'avortement, ou de l'euthanasie, en réalité, on aboutit à la Terreur, à partir de lois dites lois de liberté.

Eh bien ! Laissez-les-Vivre luttant contre ces fausses libertés est pour la vraie liberté du respect de toute vie humaine. Il faudrait réfléchir à ces adjectifs qui caractérisent soi-disant les partisans de la liberté. Sont-ce des libéraux, sont-ce des libertains, sont-ce des libertaires ? Mais tous ces mots, se rattachant à la liberté nous narlent d'ennemis de la liberté, car la liberté n'est un droit que si elle est un devoir, un devoir de se libérer et d'aider les autres à se Iibérer de leurs peurs, de leurs. idées fausses, de leurs agressivités.

Elle ne repose pas d'abord sur un aspect sociologique de suppession de certaines contraintes, elle repose essentiellement sur l'éducation du contrôle lucide de soi. Il faut apprendre a bien vouloir, c'est-à-dire à vouloir le bien. Non pas en conformité avec une morale qu'on nourrait discuter, mais une morale naturelle fondée sur les lois psychobiologiques de notre épanouissement.

Il est impossible de libérer ce qui prive de liberté : la drogue, la violence, le suicide, la sensualité. Ce n'est pas libérer la femme qu'autoriser les puIsions de mort contre son enfant. Mais il y a un aspect complémentaire, c'est qu'un des graves problèmes qui se posent aujourd'hui avec les nouvelles procréations est cette hécatombe d'embryons. Vous avez les embryons que l'on a greffés et dont la greffe ne prend pas. Vous avez les avortements partiels que l'on fait, car on a greffé une multiplicité d'embryons. Et, enfin, il y a la masse immense de tous les embryons qu'on garde au froid en se demandant ce qu'on va en faire : Les tuer ? les Iivrer à la science ?

Eh bien, pour ce problème, il est assez curieux de voir, quand on lit le livre de Testard l'œuf tranparent que lui et son équipe étaient des gauchistes qui ont été en 1968 des partisans acharnés de la liberté de l'avortement pour la femme et qui se sont aperçus que la femme doit être totalement libre et qu' une femme sterile qui veut un enfant à tout prix a droit que l'on se mette à sa disposition pour 'lui donner, dans n'importe quelle condition, cet enfant qu'elle veut absolument.

Eh bien, en réalité tout ceci est inacceptable et la maternité féminine n'est pas un instinct. Elle doit être lucidement contrôlée. Et le plus grave c'est qu'on parle de Iiberté de la femme, alors qu'il s' agit de la liberté de vivre de tout enfant conçu qui va en parallèle avec la liberté de la mère, car la mèere qui demande l'avortement est gravement mutilée dans son inconscient et souffrira toute sa vie.

Ceci concerne aussi le père qui en est d'ailleurs moins conscient.

Science et médecine sont là pour guérir et non inventer de nouvelles normes fantaisistes .Une éthique commune de la vie s'impose à tous.

Il est dommage que les commissions d'éthique soient un peu divisées entre les options philosophiques et morales et ne voient pas qu'il y a là une valeur absolument commune et que, quand on a reconnu – comme le fait dans son dernier livre le Professeur Jean BERNARD – que l'embryon existe on est absolument forcé de respecter cette liberté qu'il a de vivre.

J'insiste sur le danger qu'il y a quand on déclare que l'autre humain à la conception est certes humain, mais qu'il serait une personne potentielle, car il y a une ambiguité et j'aime mieux ce qu'avaient dit les évêques anglais quand ils déclaraient : « c'est une personne qui a un potentiel ». Le potentiel est au maximum lors de la conception, mais nous ne sommes jamais une personne realisée, toujours nous avons un potentiel de réalisation et, pour le croyant, nous savons que, même à la mort naturelle, nous avons le potentiel le plus important : celui de l'autre vie.

Il faut réaliser toutes ces possibilités, même si elles sont amoindries et pas seulement les possibilités intellectuelles mais affectives.

Il est lamentable qu'en se basant simplement sur un soi-disant quotient intellectuel, on néglige la dimension la plus humaine la plus affective. C'est ainsi qu'on s'attaque violemment aux trisomiques, aux mongoliens, alors qu'à ce point de vue affectif, plus que certains intellectuels, ils sont des surdoués. Ce qui me permet de saluer le dernier livre de notre ami, l'abbé Jean TOULAT, qui est consacré aux enfants qu'on dit mongoliens.

Toute culture doit se fonder sur ces lois de la vie, qui doivent être la base d'une éducation théorique et pratique. Il ne s'agit pas de lutter contre son corps ou inversement par peur des complexes de s'y abandonner, il s'agit de savoir le gouverner en progressant dans la lutte contre ses pesanteurs. Il ne s'agit ni de refoulement, ni de défoulement, mais de faire en soi la lucidité, le calme, la paix, cette paix, cette joie d'exister et de voir que l'énergie n'est pas dans la violence, mais dans la douceur qui est vraiment efficace. Il s'agit de ne pas se demander désespérement où est le bon chemin, mais de trouver en soi le bon chemin.

Devant autrui nous sommes tentés souvent, soit d'avoir peur, soit au contraire, surmontant cette peur, de nous montrer agressif et violent. Or, la seule attitude humaine authentique en rapport avec l'ordre, c'est l'accueil souriant de la tendresse. Une relation n'est libre et liberatrice que dans l'égalité. Et, cette égalité aussi est un mot contestable, car, qu'est ce que l'égalité ? Ce n'est pas l'identité, c'est-à-dire le refus de toutes. les différences, et notanment du masculin et du féminin, dont la conjonction fait la richesse de l'humanité. Mais c'est de refuser les fausses supériorités et les fausses infériorités, mais valoriser les différences. Il faut apprendre difficilement cette égalite qui n'est pas mépris d'un autre inferieur, qui n'est pas peur devant un autre soi-disant supérieur, qui n'est pas non plus la fausse egalité de celui qui – se croyant supérieur à tout – veut faire l'autre identique à lui en le déséquilibrant. Toutes ces attitudes sont au fond des attitudes de mépris raciste, base d'un dangereux eugénisme, alors que, bien-entendu, bien souvent on ne voit le racisme que d'un certain point de vue et pas dans cet aspect.

On n'est homme que si on reconnaît non seulement ses richesses personnelles, mais aussi ses insuffisances qui font que l'on a besoin des autres et des autres les plus différents de nous.

La. loi cosmique fondamentale, base de tout progrès, on commence à s'en apercevoir scientifiquement, quoique les scientifiques hésitent à le dire, tout le progrès évolutif depuis le fameux "big bang" essentiel, qui est un progrès de complexification et de conscience, est au fond le déploiement d'une énergie d'amour. Et au plan humain, il s'agit de réaliser une société d'amour, qui est la seule société normale d'épanouissement. Une société de tendresse, d'aide mutuelle, de civisme : aimer son prochain comme soi-même. Cet optimum difficile est, au fond, le secret d'hygiène individuelle et sociale. Mais il s'agit – et c'est difficile – de savoir aimer ce qui n'est pas effectivement ce que nous apprend la télévision où sur la 2ème chaîne, l'amour est identifié avec la sexualité la plus dévaluée. Et vous savez comment les auteurs de cette série d'émissions ont été jugés quand les petites filles d'une ecole ont dit à ce génial psychiatre : « ça va pas, la tête, on n'est pas des lapins ». (applaudissements). Savoir aimer justement, c'est lutter contre ce qui est le contraire de l'amour, c'est-à-dire l'égoïsme. Et bien souvent, quand on nous parle des droits de la femme à l'avortement, on fait appel justement à une fausse charité qui n'a rien a voir avec la veritable charité.

Vous voyez alors comment Laissez-les-Vivre et les associations similaires mènent, non pas un combat d'arrière-garde, mais un combat d'avant garde, mais spécialement à travers cet accueil fraternel des organisa-ions type SOS Futures Mères, où, précisement, on apprend à la femme à triompher de ses peurs et, lucidement, à travers ce que l'on peut lui proposer, elle peut accueillir l'enfant qui va venir et se rassurer elle-même, dans son inconscient maternel et nous travaillons au service de la vraie société des droits-devoirs de l' homme dans tous pays d'Europe et du monde, et ceci dans la vraie paix et la justice.

Vous me permettrez, en terminant de dire ici à quel point nous avons besoin ici de tous les merveilleux conseils de ce militant de la vie, bien-entendu je parle de ce cher Pape Jean-Paul II et en catholique, vous pourriez dire que je vais parler spécialement du Pape, et – bien entendu –
je suis heureux qu'il soit pape, mais précisement ce qui me paraît merveilleux, c'est de voir en lui ce militant de la vie qui va dans tous les milieux, y compris le milieu international, fonder ces valeurs de la morale naturelle et révéler à tous les hommes, quels qu'ils soient, leur vocation d'amour (quel que soit le nom qu'ils donnent à son mystère), et en particulier le respect de la vie, base de la liberté : ce devoir au service du droit.

Dr Paul Chauchard


© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, mars 1990

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