Un
tel Respect de la Vie qui est Don du Créateur : notre ACTE
de FOI, nous a fait considérer que, si l'homme est matière,
il est aussi formé dans sa conception même.
Il
y a interpenetration substantielle de la matière par la
forme qui fait l'être humain dès la conception :
corps destructible animé par une âme immatérielle.
Que
comme "Fils de Dieu", nous sommes héritier et
donc ayant droit à l'héritage : ACTE d'ESPÉRANCE.
A
travers cela, nous avons abordé en définitive cette
question : Pourquoi sommes-nous sur la terre si ce n'est pour
connaître, aimer et servir Dieu : ACTE de CHARITÉ.
Cette
charité qui est amour spirituel et charnel nous fait un
devoir de respecter la vie certes mais un devoir d'agir pour sauver:l'âme
de la Mère et de l'enfant car c'est cela qui est en jeu
dans l'avortement légalisé sous le nom aseptisé
d'I.V.G.
Ce
service ne peut se concevoir sans une volonté de combattre
pour l'abolition de cette loi qui tue les corps et les âmes.
N'oublions
jamais les détresses réelles de ces filles-mères,
de ces femmes enceintes mais notre solution à ces détresses
n'est pas une solution de mort, mais une solution de vie, vie
humaine en une FOI, dans l'ESPÉRANCE et en toute CHARITÉ.
l)
CONNAÎTRE POUR CROIRE EN LA VIE HUMAINE
La
notion de vie humaine conduit à réfléchir
sur
a)
Le cadre de sa conception.
b) Sa conception elle-même.
Dieu
nous a créé, pas engendré.
Une relation particulière, priviligiée mais libre
était de fait entre le Créateur
et sa Créature : l'homme. Relation à laquelle, sous
la pression du Prince des ténèbres, l'homme va mettre
un terme de sa propre volonté. Première révolte
contre Dieu.
Mais
Dieu va parachever son uvre.
Il va nous engendrer par le Christ, avec le Christ et en le Christ
en une filiation surnaturelle : filiation divine.
« Je
crois en Dieu, Le Père tout puissant,
Créateur du ciel et de la terre,
et en Jésus-Christ son Fils unique
né de la Vierge Marie ».
C'est
l' "homme nouveau" qui émerge du baptème
même du Christ dont parle le Nouveau Testament.
Mais
cet "homme nouveau", à son tour, va chercher
à se révolter ; une succession d'hérésies
certes, mais surtout l'avénement du "libéralisme".
Le
"libéralisme", historiquement, est la première
doctrine de la liberté conçue comme l'état
qui résulte d'une "liberation". (Louis SALERON,
Libéralisme et Socialisme , P.11 2ème
édition 1978).
Par cette doctrine, l'homme va s'affranchir de son Créateur,
il s'émancipe, se met hors de la tutelle du Père.
Poussant
plus avant les idées d'émancipation, de liberté,
des hommes se veulent indifferents à Dieu et le "libéralisme"
tout naturellement fait place au "laïcisme" qui
va être la révolte de l'"homme nouveau"
moderne qui, refusant toute référence à son
Créateur, confère les lois laïques, la laïcité,et
n'a de cesse que de mettre un terme à cette filiation divine,
surnaturelle.
Voilà le "Grand Oeuvre" qu'ils ont fêté
en ce bicentenaire de 1989 !
MAIS
QU'EN EST-IL, À TRAVERS CETTE RÉVOLTE, DE NOTRE
FILIATION NATURELLE QUI NOUS FAIT NAïRE D'UN PÈRE
ET D'UNE MÈRE ?
a)
LE CADRE DE SA CONCEPTION
En
cassant la famille par le :
Divorce, concubinage, union libre, mariage ~ l'essai, fille-mere
et enfant. natureL, fecondation artificielle, congelation d'embryons,
banques de
spermes, banques d'ovules, banques d'embryons, pourquoi pas ...
! C'est. la notion meme de filiation qui est remise en cause au
nom :
de l' égalité
du progrès
de la maîtrise de la vie
d'un droit à la liberté et au travail de
la femme.
En
fait, il s'agit de libérer l'enfant de son "état
d'aliénation" à savoir : "fils de..."
A
ce propos, je vous communique deux références sérieuses
:
1)
Le livre traitant du mariage de Léon BLUM (P.323
- Albin Editeur 1943) :
« On choisira l'homme de qui l'on préférera
avoir ses enfants et qui, quelquefois, ne sera ni l'amant qu'on
aura le plus aimé, ni le mari avec qui l'on veut finir
sa vie. Bien des considérations particulières pourront
intervenir dans le choix : la béaute, la santé,
l'âge ».
ET
À 43 ANS D'INTERVALLE :
2)
Procréations artificielles (Documentation Française
- Février 1986 P. 107) Rapport au Premier Ministre - Proposition
des rapporteurs (8 propositions).
PROPOSITION n°1 :
« Légiférer spécialement sur
ces questions [conditions d' accès aux techniques de procréation
médicalement assistées] conduirait nécessairement
a affirmer :
Soit des options libérales affirmant la légitimité
du recours à toutes les techniques de procréation
artificielle et/ou leur extension hors des cas de stérilité
; ce choix obligerait, par souci de cohérence et de justice,
a mettre immédiatement en chantier une réforme du
droit de filiation et de l'adoption : cette action heurterait
l'opinion adoptée jusqu'ici par les Français ; il
serait certainement de mauvaise politique de se trouver contraint
d'engager dans la précipitation, la réforme d' une
partie essentielle de notre droit qui, s'il mérite d'être
réexaminé, ne saurait être bouleversé,
sous prétexte de pratiques marginales, sans être
précédé d'études serieuses et d'une
réflexion approfondie ».
Nous
savons en quelle loge se prépare un tel avenir qui fera
de l'enfant de l'homme un orphelin sans hérédité
aucune.
Il
est à noter qu'entre ces deux documents, il y a eu la Loi
NEUWIRTH sur la contraception et la Loi VEIL légalisant
l'avortement s'inspirant des idées de Léon BLUM
sur le mariage - (P. 341) :
« Quand la faute est devenue commune, elle a cessé
d'être une faute, ce
que la Loi de jadis prohibait comme un crime, une Loi nouvelle
le reconnaît comme un droit ».
Ainsi,
tout naturellement, abolissant tous les "tabous", nous
en sommes venus à l'avortement.
Et nous en viendrons tout naturellement à ces procréations
programmées, sélectionnées, eugénésiques;
qui mettront un terme à cette filiation naturelle : Fils
de tel père, de telle mère qui donne le nom et fait
l'héritage et l'héritier, au nom du principe "ÉGALITÉ".
b)
LA CONCEPTION DE LA VIE HUMAINE
La
conception de la vie humaine obligé d'aborder d' emblée
la création.
C'est notre CREDO : « Je crois en Dieu Créateur
du ciel et de la terre ... ».
La
Bible à ce sujet est précise même dans ce
qu'elle peut avoir de poétique. La Tradition chrétienne
ne s'y trompe pas.
Dans le deuxième recit de la Création, Yahve-Dieu
« façonne l'homme » et lui
« insuffle la vie ».
Puis il créa, à partir de l'homme, la femme. Ils
sont conçus non pas comme des égaux, des rivaux,
mais, ce qui est plus beau et plus fort, comme complémentaire
l'un de l'autre avec tout ce respect mutuel de l'un pour l'autre.
TELLE
EST LA RÉALITE DE LA CRÉATION :
D'une
part, ce corps « façonne par Dieu »
qui fait l'être humain, qui est matière.
- D'autre part, cette âme « insufflée
par Dieu » qui fait la personne humaine, qui est formé.
Ainsi, l'union substantielle de la matière et de la forme
font l' "individu'' et l' 'être vivant".
En
l'occurence, cette cellule initiale appelée "zygote"
ou "blastomère", qui contient en elle, par fécondation,
toute l'information initiale, fera l' ''individu'' selon le principe
d'individuation c'est-à-dire lui conférera ce caractere
intrinsèque qui fait qu'un individu diffère de tout
autre individu.
La
MATIÈRE est racine des caractères individuels et
de l'hérédité de chaque corps humain.
La FORME, qui est principe de vie et animatrice de vie, va spécifier
l' "être vivant", elle s'appelle ÂME :
Âme végétative chez les plantes
Âme végétative et sensitive chez les
animaux
Ame végétative, sensitive et raisonnable,
douée d'intelligence et de volonte libre chez l'homme.
Ainsi,
l'âme humaine détermine ; définit et spécifie
l'être humain et le situe dans la création voulue
par Dieu bien au-dessus de l'être animal et de l'être
végétal.
Il
est évident qu'il ne s'agit pas d'âmes évoluées
mais de trois spécificités différentes telles
que les montre la GENÈSE : Dieu dit : « Faisons
l'homme à image, selon notre ressemblance ...».
Il
y a bien la une spécificité de l'espèce humaine
à partir de la matière et à partir de la
forme.
Il
est évident qu'il ne s'agit pas de trois stades évolutifs
de l'âme humaine selon un processus relationnel. Si le corps
est hominisé dès la fécondation, c'est parce
que l'âme l'a determiné, defini et spécifié
comme tel et la théorie d' un être humanisable ne
résiste pas à l'examen.
Notre
ressemblance avec Dieu ne réside pas en la matière
puisque Dieu est esprit [spiritus#souffle] donc immatériel
; mais bien en la forme qui est insufflée par Dieu lui-même,
souffle qui va faire vivre ce corps, même si ce premier
souffle n'est qu'une "respiration cellulaire". Cette"respiration
cellulaire" est "VIE" : "VIE HUMAINE !".
Ce principe de la constitution de la nature humaine : une âme
spirituelle douée d'intelligence et de volonté libre,
formé d'un corps auquel elle donne vie est pour nous un
article de FOI.
Les"
Docteurs de l'Eglise ont toujours regardé l'homme non comme
un composé de deux substances, mais comme une seule et
unique substance ou union substantielle. Ce qui montre bien l'interpénétration
de la matière et de la forme dès l'instant de la
conception.
Tel
est notre ACTE de FOI en la Création de Dieu qui agit notre
respect de la vie dès la conception.
Les
PAPES JEAN XXIII, PAUL VI et JEAN-PAUL II
l'ont bien affirmé et répété : « La
vie humaine doit être respectée dès la conception
car elle engage l'action créatrice de Dieu ».
II)
ESPÉRER POUR SAUVER LA "VIE HUMAINE" DÈS
LA CONCEPTION
Si
notre vie terrestre est limitée dans le temps puisque notre
corps fait de matière est destructible donc mortel, notre
âme spirituelle qui n'est que forme donc immatérielle
est éternelle.
Si
notre ACTE de FOI est ainsi posé, notre ESPÉRANCE
est ce salut éternel de l'âme en union avec le corps.
Maintenant
que la question de l'ESPÉRANCE en l'éternité
est posée pour l'âme, nous pouvons y réfléchir,
nous pouvons méditer à ce sujet.
Nous
voila au centre même de mon propos :
QUAND
IL Y A ESPÉRANCE DE VIE, DONC CONCEPTION D'UN ÊTRE
HUMAIN, Y A-T'IL À L'INSTANT DE LA CONCEPTION UNE ÄME
AVEC UNE MÊME ESPÉRANCE D'ÉTERNITÉ
?
Cette
question est tellement importante qu'elle détermine tous
les comportements vis-à-vis de la législation sur
l'avortement dit I.V.G. et même à propos de certaines
méthodes "contraceptives" qui sont abortives
en empêchant, et contre sa volonté,l'uf fécondé
de se nider ou en l'annihilant.
Dénonçons
les théories dont certains théologiens se font les
apôtres et n'ignorons pas qu'elles influent sur les comportements
hiérarchiques et sur la hiérarchie des valeurs donc
sur nos propres comportements.
Le
Biologiste TESTART écrit : (L'uf transparent
- Éd. Champs. Flammarion Oct. 1986 - P 34) :
« Qu'on cesse de faire semblant de croire que la
recherche serait neutre, seules les applications étant
qualifiées de bonnes ou mauvaises. C'est bien en amont
de la découverte qu'il faut opérer les choix éthiques ».
VOYONS
DONC CES CHOIX ÉTHIQUES EN AMONT :
1)
Pour le libéralisme, nous l'avons vu, il ne faut pas que
la femme soit aliénée. Sa libération passe
donc par les méthodes contraceptives et l'avortement baptisé
I.V.G. pour ne pas créer une autre aliénation.
Pour libérer de toute aliénation, il faut une éthique
qui se fait et se défait au gré des sentiments et
des situations. Pour cela, le libéral omet toute reference
a une morale par esprit de tolerance.
2)
D'aprèsle laïcisme d'un J.J. ROUSSEAU, l'homme
n'est qu'un animal social d'où 'le socialisme. Seul le
progrès compte. L'éthique, lac morale sont une entrave
au progrès. Il faut donc rester indifférent à
une telle question. Rien n'est plus mortel que l'indifférence.
Elle tue toute référence à une éthique,
à une morale. La technique d'avortement par aspiration
c'est le progrès, le R.U. 486 aussi ...
3)
Ne parlons pas du matérialisme dialectique qui lui nie
tout en bloc au profit : « du travail, acte propre
de l'homme, par lequel l'humanité, se produisant elle-même,
se déifie, ne devant qu'à elle seule sa création
et son salut ». (Marcel CLEMENT)
Suivant le besoin de création, ou le salut de l'homme,
l'avortement n'est pas ou est une nécessité. Il
est clair qu'il n'y a là aucune place pour une éthique
quelconque,(encore moins pour une morale).
Certains
théologiens, se voulant participant à part entière
d'un tel débat, en sont venus à adopter des théories
fratricides pour que l'Église, face au progrès,
ne s'enlise pas dans une Tradition surannée, une morale
archaïque. Autrement dit, eux aussi veulent libérer
l'Église de tout ce qui est susceptible de l'aliéner.
Une telle théologie de la libération ne connaîit
pas de borne, pas de limite, surtout pas de dogme.
Et
c'est en cela qu'elle communie intellectuellement parlant avec
le libéralisme, le laïcisme et le matérialisme
dialectique, un peu comme Monsieur JOURDAIN faisait de la prose
sans le savoir.
Avant
d'aller plus loin dans le propos, il faut preciser que le mot
"EMBRYON" désigne la phase allant depuis les
premières divisions cellulaires [blastomère, zygote,
morula, blastula, blastogenèse] de l'uf fécondé
jusqu'au moment où, théoriquement, il devient viable
vers 3-4 mois et demi. Viable hors utérus suivant
connaissances et techniques actuelles.
C'est
pendant cette période embryonnaire que se différencient
progressivement les tissus et les organes du corps. Après,
ce n'est plus un embryon, mais un ftus.
L'EMBRYON, pour ces théologiens, n'est donc qu'un amas
cellulaire qui s'organise selon la matière programmée
et en cela seulement il y a "individu hominisé"
mais pas encore "personne hunaine" :
c'est-à-dire "être vivant" : corps et âme,
matière et forme.
Ce qui est contraire à l'enseignement de l'Église
et à la Tradition.
En
fait, cette théorie de l'hominisation progressive vers
une humanisation qui ferait, selon un "mode relationnel",
l "'être vivant", transfère de Dieu à
l'homme l' "acte créateur".
Là,
il ne s'agit plus de "ressemblance" mais l'homme se
fait l' ''égal" de Dieu.
Ces
braves théologiens font assurément un distingo
subtil entre "l'individu hominisé" et la "personne
humaine".
L'homme
des la conception, s'il est individué par la matière,
est "personne humaine" par la forme. Cette personnalité
ontologique s'épanouira en se couronnant de raison et de
liberté. Cela est une évidence.
Ainsi,
reprenant une phrase chère à mon ami le Docteur
BATAILLE : « l'embryon n'est pas une "potentialité
d'homme" mais un homme avec un potentiel » : sa
personnalité propre.
N'EST-CE
PAS LA L'ATTENTE D'UN BIEN ?
N'EST-CE PAS LA UNE GRANDE ESPÉRANCE : L'AVENIR DE CET
EMBRYON ?
Assurément,
en supprimant la vie humaine à l,'état embryonnaire,
ils assassinent l'homme, corps et âme,ils tuent l'ESPÉRANCE.
III)
AIMER POUR RESPECTER LA VIE ET SOULAGER SES DÉTRESSES
Dans
son rapport doctrinal à l'Assemblée de l'Espicopat
Français en AVRIL 1957, l'Archevêque de BOURGES constatait
: « La religion est acceptée dans la mesure
ou elle apporte quelque chose à l'homme pour son épanouissement
et son bonheur terrestre. C'est l'homme qui est maître de
la terre ».
« C'est
l'homme qui se fait lui-même par son action, qui édifie
toute chose aussi bien au point de vue terrestre qu'au point de
vue de l'apostolat » Quelle lucidité !
AVRIL
1957, onze ans après ce constat, c'était MAI 1968
qui intronisait le "culte de l'épanouissement"
dont l'un des slogans était « mon corps est
à moi ». Véritable tautologie !
Un
tel "ÉGOCENTRISME" est issu et ne peut induire
qu'un amour excessif et exclusif de soi : c'est le règne
de l'egoïsme.
Comment
est-il possible de confondre cet amour excessif et exclusif de
soi, finalité d'un bonheur terrestre, qui est ici amour
charnel, avec l'amour spirituel si ce n'est en sacrant l' ''individu''
à la fois son roi et son propre esclave.
L'
''individu'' dans un tel système ne connaït de maître
que lui et en lui cette vie végétative et sensitive
qui n'est qu'instinct. Il est réduit à cet "animal
pensant" d'un ROUSSEAU, d'un DESCARTES, rien de plus.
Son
royaume, ramené à la seule matière, est celui
de ses instincts dont la finalité jouissance et plaisir
le rend esclave.
La
meilleure illustration de ce propos est la "pornographie"
actuelle qui justifie tous les comportements sexuels anormaux.Véritable
perversion de la moralité des murs ou amoralité
enseignée pour éducation sexuelle.
L'amour
charnel, par la matière, limité à une jouissance
purement personnelle et egoïste dite "épanouissement"
ne se communique pas, ne se partage pas, tout comme la matière
dont il est issu, et est principe de sexualité instinctive
qui génère jalousie et désunion.
La
VERTU, et notamment la vertu de charité, est à la
fois amour spirituel et charnel puisque l'être humain est
à la fois forme et matière, et là est l'erreur
des tenants du libéralisme, du laïcisme et du matérialisme
dialectique: c'est d'oublier, d'être indifférent
et de nier l' "âme"qui fait l' "être
humain".
En
effet, cette âme raisonnable, douée d'intelligence
et de volonté libre propre à l'homme, lui permet
de s'élève : bien au-dessus de l'espèce végétale
et de l'espèce animale. Et la vie humaine n'est pas une
fleur que l'on cueille, qui s'épanouit, se fane et que
l'on jette : exemple que prenait une jeune fille pour expliquer
son idée du respect de la vie à travers l'avortement
aseptisé dit I.V.G.
C'est
cette âme, la forme, qui permet à l'homme d'accéder
à un amour spirituel transcendant l'amour charnel justement
par domination possible, librement voulue, des instincts liés
à notre corps humain : la matière.
Et
cela est bien plus beau, plus sublime que le recours à
toute forme de "CONTRACEPTION" qui se refuse à
accueillir la vie.
La
particularité de cet amour spirituel est qu'il peut se
communiquer, se partager selon le principe « aime
ton prochain comme toi-même ».
Jean
DAUJAT écrit : « L'homme qui aime en
esprit peut donner tout son cur et toute son affection à
plusieurs amis sans le [fractionner], et sans éveiller
la jalousie, l'amour qu'il a pour l'un ne diminue pas [ne supprime
pas] l'amour qu'il a pour l'autre, c'est un amour spirituel que
tous ont tout entier sans [fraction] et qui grandit pour tous
en grandissant pour chacun puisque la matière [dominée
par la forme] ne vient pas le limiter ».
Nous
voyons par là que, plus l'homme s'élève par
la forme au-dessus de la matière et de l' "individu",
plus il s'universalise et plus il est apte à accueillir
la vie non pas comme une aliénation, une entrave à
sa liberté, mais comme un "DON DE SON CRÉATEUR"
:
DON
DE LA VIE qui fait respecter la vie humaine de la conception à
la mort parce que Dieu en est le Maïtre et non l'homme et
sa science.
Gauthier
d'Heilly
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, mars 1990
|