CONSIDÉRANT
:
Que l'Europe va diminuer de plus de 40 % dans la proportion démographique
mondiale dans les 30 ans a venir,
Que même son économie, aujourd'hui relativement prospère,
va subir un hanqicap profond du fait d'un-vieillessement démographique
extrême et rapidement croissant '--.- -
Que la triade antivie : avortement, eugénisme, euthanasie
a été utilisée dans le passé par des
régimes totalitaires de sinistre mémoire et qu'elle
offre en outre des moyens d'action aux éventuels régimes
totalitaires de demain, qu'elle est incompatible avec la philosophie
des droits de l'homme, créant dans l'application de ces
derniers la contradiction, l'arbitraire, l'incohérence
qui ne peut plus être maintenue que par l'autoritarisme
politique,
Que le rappel des devoirs de l'homme, au premier rang desquels
se trouve le respect de la vie, est indispensable pour assurer
un état de droit, la prospérité économique,
et plus encore sa survie pure et simple face aux énormes
dangers du futur,
Que la fonction maternelle de la femme, liée à la
Nature de façon universelle, ne saurait être indéfiniment
brimée , sans nuire à son bonheur et à son
équilibre, au même titre que le ferait le non-accomplissement
des possibilités de son esprit,
Que la fonction de renouvellement de la population, qui est une
fontion normale et nécessaire, ne saurait être exercée
uniquement par une minorité brimée et sacrifiée,
Que la politique familiale ne relève pas de l'assistance
à des économiquement faibles défavorisés,
mais de la pure et simple justice sociale,
Que les lois d'avortement, loin de libérer la femme de
l'égoïisme masculin, 1'asservissent davantage en blessant
gravement sa plus grande fonction spécifique,
Que le refus de la vie est souvent la seule solution offerte aux
femmes pour
pouvoir concilier vie professionnelle et vie familiale.
Le
Congrès "EUROPE DE LA VIE" réuni à
Paris par Laissez-les-Vivre SOS Futures Mères,
Pro Vita et Pro Vita International adjure les Gouvernements
d'Europe, et en particulier de la C.E.E.
1°)
De maintenir là où elle subsiste leur législation
interdisant l'avortement et l'euthanasie et de veiller A leur
réelle application et, dans le cas inverse, de revenir
progressivement sur leurs lois permissives pour aboutir à
l'abrogation des lois autorisant l'avortement, tout en informant
l'opinion publique, en favorisant les valeurs familiales et en
traitant les difficultés socio-économiques de la
femmne, qui est une des victimes dans l'avortement,en faisant
ainsi disparaître la volonté
d'avortement.
2°)
D'écarter toute tentation de légaliser des pratiques
eugénistes et au contraire de respecter la vie des handicapés.
3°)
De prendre des mesures visant à corriger le vieillissement
de la population, en assurant au moins le renouvellement des générations
: compensation des charges familiales au moyen d'ajustements fiscaux
ou de presta-tions, non motivées par le degré de
pauvreté de certaines familles mais par un souci de justice
pour toutes, puisque ce sont elles qui assurent l'avenir de nos
pays et en assument les charges.
4°)
De reconnaître enfin la valeur économique, éducative,
sociale du travail familial de la mère de famille et de
le rémunérer afin de rendre possible pour toute
femme, le libre choix véritable entre un travail extérieur
et l' accompIissement de ses tâches familiales chez eIle.
Nous
attirons l' attention sur ces questions en espérant que,
les gouvernements en tiendront compte en fonction des problèrnes
et des moyens spécifiques à chaque situation.
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, mars 1990
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