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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERXIIe Congrès : EUROPE DE LA VIE
Déroute démographique de l'Europe et
inventaire des forces de relèvement :
Allemagne : Malthusianisme ancien mais parfois critiqué

En réalité, on est, dans notre pays, contre les enfants, parce que c'est une gêne pour les jeunes, et pour les gens âgées. Mais la racine de cette position remonte à très loin à la fin du XIXe siècle. On a distribue des livres, puis des brochures médicales pour propager l'hygiène raciale, et avant meme la 1ère guerre mondiale, on s'était fait du souci avec la dénatalite.

En 1913, la Medizinal Artbund de Dusseldorf publiait un rapport demandant qu'on lutte contre la dénatalité. Or, à la même époque, le sociologue GOSDSMIDT déclarait que la baisse des naissances était très favorable.

Après la guerre de 1914, les socialistes et les libéraux ont lutté pour une loi d'avortement. Celle-ci a été refusée d'abord par le Gouvernement de Weimar. Mais, en 1926, on autorisait l'avortement en faveur de la vie de la mère.

Pendant le temps des nazis, en 1933, on a veillé à ce que la loi contre l'avortement soit respectée, mais plus tard, il y a eu la stérilisation suivie par l'euthanasie des enfants anormaux.

Après la guerre, nous avons eu, comme tous les pays, une augmentation des naissances jusque vers 1965. Mais, alors commence la baisse des naissances, peut-être du fait de la pilule. Mais la propagande anti-nataliste avait commencé dès 1950 par la destruction de la famille. Les mass medias ont parlé du risque surpopulation. On a dit, par exemple, qu'adopter un enfant d'Afrique serait mieux que de procréer son propre enfant. Les naissances ont alors baissé jusqu'en 1967, chiffre le plus bas suivi d'une timide remontée à certaines années. Encore cette augmentation vient-elle des étrangers, qui sont nombreux et qui ont une natalité superieure à celle des Allemands. C'est pour cela que les Allemands disent aujourd'hui qu'ils n'ont pas besoin d'augmenter leurs naissances, puisqu'il y a des étrangers.

Après le changement de législation sur l'avortement (1976), le nombre d'avortements a cru d'année en année. C'est une forme de planification de la famille. En 1987, M. KOHL s'est engagé, dans une déclaration du gouvernement, à changer la loi en faveur de la famille, mais il n'a pas réussi. Mais il n'a pas réussi, parce que les libéraux – qui font partie de la coalition gouvernementale – étaient contre cette idée. D'autre part, le Chancelier a eu peur de perdre les élections.

Mais j'ai lu que la dénatalité avait déjà commencé il y a 80 ans et que les femmes ne voulaient pas avoir d'enfants et avaient entrepris la "grève des ventres".

Il n'y a pas moyens : on offre des aides aux femmes en détresse, par des aides aux femmes en détresse, par un fonds gouvernemental de la mère et l'enfant. On fournit à la femme en détresse le logement et l'équipement pour le bébé. Mais les naissances n'ont pas augmenté.

Toutefois, ces tous derniers temps, on commence à se dresser contre la loi d' avortement. En Bavière, l'Union sociale chrétienne a donné un rapport au gouvernement, soulignant que la loi d'avortement est outrepassée.

Chez nous, il faut aller dans un office de conseil et ensuite on peut avorter. Il a même des centres de l'Église catholique qui sont subventionnés par l'État et qui conformément à la loi font ces entretiens. Comme ces centres reçoivent l'argent, ils doivent faire ce que la loi demande. Avec l'attestation de ces centres catholiques, 8 000 femmes ont avorté.

On a fait un rapport à Mgr LEHMANN, Président de la Conférence épiscopale et évêque de Mayence et un autre rapport a M. KOHL. Rien n'a changé, mais il faut essayer. Il faut toujours essayer (applaudissements).

L'Union sociale chrétienne de Bavière a écrit à Mgr LEHMAN, lui demandant de se retirer des centres de consultation financés par l'État et de constituer des offices libres. Il a aussi porté plainte au tribunal fédéral pour les abus dans l'application de la loi et aussi contre le remboursement par la sécurité sociale. Ainsi, 89,9 % des avortements sont faits pour indication sociale ce qui, dans un pays riche est inadmissible. Et le Gouvernement de Bade Wurtenberg s'est joint à la plainte sur les abus dans l'application de la loi.

Mais, la pression des mass medias est très forte. L'Église catholique a même peur des mass medias (murmures dans la salle). M. KOHL maintenant a gagné l'election en Allemagne de l'Est, maison prepare déjà l'Allemagne de l'Est sur la sexualité d'autant que à l'Est, l'avortement est permis jusqu'au 3ème mois.

On fait aussi des rapports à Mgr LEHMAN, pour se retirer et pour retirer une déclaration hostile a Humanae Vitae, que l'épiscopat allemand avait fait en 1968. Or, en Autriche, la déclaration similaire a été retirée. Mais, en Allemagne, il n'en est rien. Il y a chez nous des groupes laïcs et en particulier Aktion Leben qui reclament cela.

Ces derniers temps aussi, nous avons porté plainte contre l'Association Pro Familia, parce qu'ils conseillent de façon systématique l'avortement, ce qui n'est pas conforme à la loi. Nous attendons le résultat du jugement.

Lucie Zander


© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, mars 1990

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