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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERXIIIe Congrès : VIE - FAMILLE - ACTION
L'école : une responsabilité des familles ?

Pour fonder des écoles chrétiennes soumises en premier à l'autorlté des parents, il faut d'abord fonder des associations de parents chrétiens.

I. Il nous faut résister à l'État-léviathan moderne

Dans la Charte fondamentale de l'enseignement, document fondateur de l'Association vaudoise de Parents chrétiens nous lisons:

« La responsabilité de l'éducation des enfants incombe en premier lieu aux parents, et seulement par délégation aux institutions scolaires.
Les droits et les obligations des parents à l'égard de leurs enfants ont priorité sur ceux de l'État
 » (Article 4).

Cette responsabilité première de la famille dans l'education et l'instruction de ses enfants est une vérité d'ordre créationnelle, donc valable pour tous les hommes, croyants ou non, de quelque lieu ou de quelque temps qu'ils puissent être. La famille est l'institution fondatrice de la société. C'est d'elle et de l'Alliance que Dieu établit avec elle dès la création, et non de l'État apostat des temps modernes, et du mythe d'un contrat social originel imaginaire sur lequel il se fonde, que découlent toutes les institutions sociales. En effet le mythe du contrat social fut élaboré dans une tradition nominaliste foncièrement anti-chrétienne. Il fait partie de ce courant d'idées qui va de Marsile de Padoue à Hobbes, de John Locke à Jean-Jacques Rousseau. Ce mythe cherche à remplacer la famille, comme institution fondatrice de toute société saine – honorant le Créateur et en conséquence véritablement utile aux hommes – par l'État autonome de Dieu et de ses lois. C'est cette priorité donnee il la famille

Qui, comme le montre très clairement Roland de Vaux dans ses Institutions de l'Ancien Testament (1), conduit la législation mosaïque à punir si sévèrement – par la mort – toute atteinte grave contre l'institution familiale, mais également à ignorer complètement les crimes contre l'État. Cette priorité donnée par Dieu à la famille dans l'ordre social est oubliée par notre rnonde moderne.

Depuis le développement de l'absolutisme monarchique au XVIIe siècle l'Alliance créationnelle de Dieu avec les hommes fixant par la Loi divine les conditions de toute vraie vie en société a été remplacée par un contrat social mythique des hommes entre eux pour fonder l'État autonome moderne. Ceci est aussi vrai pour les régimes qui se disent démocratiques que pour ceux qui sont ouvertement totalitaires. (2)

Il nous faut revenir à la vision réaliste de la société comme Alliance divine fondée sur les conditions établies par Dieu à la création. Ces conditions sont définies une fOIS pour toutes par la Loi biblique et résumées dans le Décalogue. C'est uniquement en récusant la tradition du contrat social et en revenant au Dieu créateur de l'ordre cosmique, politique et social et à ses lois que nous briserons la frauduleuse légitimité de l'État moderne. Car l'État, sous sa forme moderne d'une collectivité divinisée, omnipotente et socialement omnivore, en empiétant comme il le fait constamment sur la légitimite des autres corps sociaux, devient par excès d'ambition inapte à exercer ses fonctions propres indispensables, d'arbitrage social, de justice, de police et de défense nationale. C'est seulement en refusant la légitimité des prétentions de l'État moderne que nous pourrons commencer à remonter le courant destructeur de la famille que le laïcisme humaniste sans Dieu et sans Loi a imposé au monde moderne.

Nous devons résolument nous rendre compte que seule une démarche traitant ce mal à la racine pourra justifier la priorité que nous donnons aux devoirs des parents sur leurs enfants à ceux que prétend vouloir exercer l'État. Car cet État moderne autonome de Dieu est une véritable machine bureaucratique centrifuge, à la longue totalement destructrice de toute institution indépendante de lui. Il n'est pas possible de lutter contre la prétention de l'État moderne d'exercer un droit absolu de vie et de mort sur tous ses citoyens, prétention exprimée de manière éclatante dans la légalisation de l'avortement (et plus anciennement dans cette innovation du service militaire oblilgatoire de l'État qui date des conscriptions de masse de la Révolution française) sans récuser également sa prétention d'être son propre fondateur, sa propre norme, son propre Dieu.

Comme cela commencait à se manifester déjà dans la France de Louis XIV – et bien plus encore dans les pays islamiques et communistes contemporains – l'État qui se fait sa propre norme cherche à exercer une autorité absolue sur les citoyens de la conception au tombeau.

Nous pouvons aujourd'hui observer ce phénomène de plus en plus clairement dans tous nos pays dits sécularisés. Dans un tel système totalitaire, il ne peut en fin de compte, demeurer le moindre espace de liberté pour des institutions véritablement autonomes. Évidemment la famille comme institution indépendante reste toujours le premier ennemi à abattre. Car on a beau vouloir travaIller à la détruIre, elle renaît toujours de ses cendres.

Car il n'est pas possible de fonder une quelconque société tant soit peu durable sans son concours. Mais nous devons bien nous rendre compte qu'en travaillant au rétablissement des devoirs et des fonctions créationnelles de la famiIlle dans la sociIété nous déclarons la guerre aux prétentions divines de l'État Léviathan (3). Ce processus anti-créationnel d'élimination des institutions indépendantes passe obligatoirement, nous le voyons bien aujourd'hui, par la destruction des nations libres de leur destin, par l'élimination d'un pouvoir spirituel distinct et indépendant de la puissance temporelle, par la dissolution de la liberté de propriété et avant tout par l'abolition de toute réelle autonomie sociale, économique et politique des familles. C'est pour cette raison que la législation moderne sur la famille dans la plupart de nos pays occidentaux a remplacé la vision chrétienne du mariage comme Alliance, ou comme Sacrement, vision lui conférant un statut et un caractère inaltérable, par un simple contrat de type commercial, dissoluble à volonté. (4)

Tout en respectant les divers pouvoirs placés au-dessus de nous comme venant de DIeu nous devons, lorsqu'il le faut, résolument réapprendre à l'école des apôtres et des martyrs à obéir à Dieu plutôt qu'aux hornmes. (5) Le combat contre l'avortement étatisé se trouve à la pointe d'une telle fidelité.

II. Il faut réveiller les parents chrétiens aux dangers
qui menacent la famille et les armer pour lutter efficacement dans
cette guerre sans merci qui leur est livrée

Ce s0nt le caractère même du Dieu Trinitaire, Créateur et Souverain de l'univers et Maître de l'histoire ainsi que la validité universelle, dans tous les domaines, de sa Révélation écrite, la Bible, qui nous a poussé à fonder une association de parents chrétiens dans le canton de Vaud en Suisse romande afin de rappeler, à notre peuple et à ceux qui le gouvernent, les normes immuables de la Saint Écriture. Cette Révélation Écrite du Créateur n'est en fait autre chose que le manuel de fonctionnement de sa création.

Une étude attentive de la réalite créée peut nous faire découvrir certaines des structures morales de l'ordre social comme le montre par exemple l'ouvrage de Fredéric Le Play : L'organisation du travail selon la coutume des ateliers et la loi du décalogue (6).

Ou les études cliniques du Professeur Henri Baruk sur le Tsedek (7) ou de celles du célèbre psychanalyste américain repenti, le Dr O. Hobart Mowrer (8). Mais cet ordre nous est bien plus clairement révélé encore dans la Loi divine elle même. Les solutions durables aux problèmes inextricables dans lesquelles se débattent nos nations ne pourront être découvertes qu'en applicant de telles normes aux réalités sociales soigneusement étudiées. Ceci est particulièrement vrai pour ce qui concerne la famille et l'école.

III. La défaillance des Églises

Ce serait la tâche des Églises, et en particulier celle du clergé, d'instruire le peuple de Dieu dans ces réalités. Pour ne prendre que ce qui se passe dans mon pays, la Suisse, elles sont malheureusement, à de rares exceptions près, incapables d'accomplir cette tâche.

Les Églises réformées d'État se sont depuis si longtemps livrées à une critique destructrice du texte sacré et au pluralisme doctrinal qui en est la conséquence inévitable, qu'ils ont perdu quasiment tout souvenir de l'enseignement si riche et si nuancé de la Réformation du XVIe siècle sur tous les aspects de la vie en société. Ce ne sont que des aveugles conducteurs d'aveugles.

Ce pluuralisme doctrinal qui n'est, en verité, rien d'autre qu'un polythéïsme à la moderne, rend ces Églises incapables de résister aux courants idéologiques à la mode. La plupart de ces ministres s'y conforment, suivant le courant du vent dominant, en toute bonne conscience. (9)

Il existe cependant encore aujourd'hui une tradition réformée véritable donnant un enseignement biblique globale sur la vie en société. Un des éléments les plus actifs dons ce renouveau est le mouvement de Reconstruction chrétienne de Ia société qui se manifeste surtout aux États-Unis.

Cependant le retour à cette saine tradition réformée commence dans de nombreux pays du monde à influencer des milieux protestants préoccupés par la nécessité d'une action et d'un témoignage chrétien se rapportant à la vie sociale et politique. Bon nombre de réformés qui luttent activement contre l'avortement et travaillent à l'établissement d'écoles chrétiennes sont influencés par ce renouveau. Une des figures de proue en est le pasteur calviniste d'origine arménienne, Rousos John Rushdoony de l'Institut Chalcédoine en Californie. En France c'est surtout la Faculté libre de Théologie réformée d'Aix-en-Provence qui défend ouvertement cet enseignement authentiquement réformé sur les réalités sociales. (10)

Pour ce qui concerne les milieux que l'on appelle évangéliques, leur souci, si essentiel, d'un travail "spirituel" : conversion et sanctification des âmes et édification de l'Église locale est malheureusement souvent associé à une méconnaissance des applications de la Loi divine dans le domaine public, ce qui les rend inaptes à discerner les problèmes de société relatifs à la famille et à l'école et à irnaginer que la Bible pourrait fournir des modèles de réponses à de tels problèmes.

Nous commençons heureusment à remarquer quelques changements dans l'attitude de ces milieux. Mais ici le danger qui les guette serait de verser dans certaines idéologies idéalistes à la mode par naïveté philosophique et faute d'un ancrage conceptuel suffisant dans les enseignements réalistes de la Loi biblique.

Pour ce qui concerne l' Église catholique romaine, les trésors de sa doctrine sociale traditionnelle, souvent très proche des enseignements de la Loi de Dieu, ont eté largement dilapidés par l'aggiornamento spirituel et doctrinal par lequel elle passe depuis une trentaine d'années. Le renouveau biblique catholique a malheureusement trop souvent été marqué par l'adoption pur et simple des pires erreurs protestantes en matière de critique de la Bible. (11)

Certains ïlots d'enseignement social traditionnel ont survécu à cet ouragan : l'avortement, l'euthanasie, les diverses formes de manipulation de la vie naissante, certains aspects de la vie de famille.

Mais l'influence dominante ici, comme dans bien des milieux réformés et évangeliques conduit à identifier l'enseignement social chrétien avec ce qui, en fait, n'est que son renversement, son contraire même, l'idéologie des droits de l'homme, philosophie étroitement associée au mythe du contrat social. (12) C'est un tel égalitarisme sentimental qui a conduit il y a quelques années la Conférence des évêques Suisses à appuyer la révision anti-chrétienne et anti-naturelle du droit matrimonial de mon pays proposé par le Parti Démocrate Chrétien. Sans un tel appui catholique cette loi aurait certainement été rejetée lors de la votation fédérale des 21 et 22 septembre 1985 (13). Là aussi nous commençons à voir un retour à un enseignement plus sain, tout particulièrement au moyen des rééditions par des milieux conservateurs de nombreux classiques de renseignement social traditionnel de l'Église catholique romaine. Cet enseignement social, malgré des désaccords que l'on ne saurait minimiser, est souvent très proche de celui des Réformateurs du XVIe siècle, par exemple de celui du plus grand commentateur réformé
des Dix Commandements, le Vaudois Pierre Viret.

IV. Une association de parents chrétiens pour combler ce vide

Nous avons fondé l'Association vaudoise de Parents chrétiens en 1979 pour tenter de combler ce vide. Elle cherche à promouvoir une action publique en faveur de la famille et de l'école dans la perspective définie par la Loi de Dieu. Ses statuts définissent son but comme étant celui de « promouvoir l'éducation de la jeunesse selon les normes établies par la loi de Dieu » (Article 4).

Les bases de son action sont :

– le Christianisme historique révélé par une Bible infaillible, tenant son autorité de Dieu et normative pour tous les aspects de la vie humaine (refus de tout subjectivisme spirituel) ;
– la Verité absolue et conceptuellement définissable de la Foi chrétienne (refus de tout subjectivisme philosophique) ;
– le respect des commandements de Dieu (refus de tout subjectivisme moral) ;
– l'application de ces commandements à la réalité sociale de notre époque (refus de l'individualisme religieux, de la séparation des obligations morales des devoirs publics).

Notre action en tant qu'association non-confessionnelle permet l'adhésion de chrétiens de divers milieux et se limite aux buts définis ci -dessus, sans entrer dans des discussions doctrinales et spirituelles d'ordre proprement dénominationnel. De tels débats doctrinaux, certes
essentiels, doivent être reservés à un autre contexte.

Notre premiere tâche, en tant qu'association de parents chretiens, a été de rappeler aux milieux chrétiens ces enseignements bibliques oubliés sur la vision chrétienne de la société et plus spécialement sur les reponsabilités de la famille dans le domaine de l'enseignement. C'est ici le préalable indispensable à tout travail visant à reprendre de l'État sa prétention d vouloir prendre en charge toute la jeunesse de la nation. C'est cette strructuration biblique de la famille chrétienne qui en fera une institution organique diversifiée, hiérarchisée et efficace capable de mener à chef de nombreuses tâches – religieuses, sociales, éducatives et même économiques – que l'État a usurpé suite à l'affaissement de la structure biblique de la famille. Ainsi fortifiée, la famille chrétienne pourra appuyer le travail diaconal de l'Église, pour ne prendre qu'un exemple, celui si essentiel en faveur des mères enceintes en détresse et tentées de détruire l'enfant qu'elles attendent. Une des tâches, et pas des moindres, qui incombe à cette famille chrétienne renouvelée et fortifiée par sa restructuration, en Christ et par le Saint-Esprit, selon le modèle créationnelle, est celle d'assumer la reponsabilité de l'éducation et de l'instruction des enfants, soit par ses propres moyens – par exemple en instaurant ce que l'on appelle l'école à domicile, le home schooling si répandu aux État-Unis – soit en déléguant son autorité à des institutions pédagogiques de son choix dont l'action ne serait que le prolongement des valeurs défendues par la famille. Il serait heureux que les moyens publics que l'État consacre à l'instruction de la jeunesse ne soient pas uniquement à la disposition de ceux dont l'idéologie ne vise qu'à la destruction de la famille. Un système tel celui qui prévaut aux Pays-Bas où les parents peuvent exercer un véritable choix institutionnel dans ce domaine sans être fiscalement pénalisés serait certes, non seulement souhaitable, mais une simple question de justice. Mais dans le contexte actuel de la guerre livrée par l'État contre les valeurs créationnelles de l'ordre naturel, il ne faut guère se faire d'illusions sur le secours matériel à obtenir de nos adversaires. Ne devons-nous pas également nous souvenir du dicton populaire : « qui paie commande », sagesse qui nous dicterait ici une saine prudence. De toute façon nous ne croyons pas que l'instruction de la jeunesse fasse partie des attributions légitimes de l'État. (14)


V.
Fondements doctrinaux

Dans le cadre du travail de notre association de parents nous avons prêté une attention toute particulière aux bases doetrinales nécessaires à une action pédagogique dans l'interêt de la famille. Dans le passé, l'Église de Dieu a formulé des symboles et des confessions de Foi qui définissaient les fondements essentiels de la Foi sur des points particuliers contestés ou déformés. Il s'agissait de garde-fous doctrinaux indispensables à la survie de la Foi révélée une fois pour toutes par Dieu aux hommes. Foi que les chrétiens avaient l'obligation de garder dans les termes mêmes dans lesquels elle leur avait été communiquée par les apôtres (I Corinthiens XV : 2).

Dans le domaine pédagogique, il existe également de nombreuses erreurs-herésies - puero-centrisme, relativisme moral, agnosticisme épistemologique, évolutionnisme biologique (Darwin) (15) ou psychologique-epistémologique (Piaget) (16), historicisme, laxisme, non directivité, étatisme, etc. – qui doivent être soigneusement définies afin que l'on puisse se prémunir contre elles. C'est dans le but de protéger les parents, les elèves et les enseignants contre de tels poisons, de fortifier leur défense immunitaire contre de tels virus idéologiques, que nous avons publié diverses mises-au-point pedagogiques, soit sous la forme de déclarations de principes, La Charte fondamentale de l'enseignement, Déclaration sur le rôle éducateur des familles, La loi, les mœurs, la morale et le droit, Création, biologie et loi divine, soit sous la forme de brochures ponctuelles traîtant de sujets particuliers où se manifestaient ouvertement de telles erreurs : éducation sexuelle, enseignement renouvelé du français, droits de l'enfant, etc. (17) Car, comme nous l'affirmons dans notre Charte de l'enseignement, il ne s'agit pas seulement d'être conduit par des principes pédagogiques sains, conformes à la nature véritable des enfants et du rapport objectif entre maîtres et elèves, mais nous nous devons, dans un enseignement chrétien digne de ce nom, d'amener toutes les pensées des enfants captives à l'obéissance de Jésus-Christ (Romains XII : 2). Nous formulons ce principe ainsi :

« Il est indispensable d'établir dans toutes les matières de l'enseignement une conception d'ensemble des programmes scoalires répondant à une véritable finalité chrétienne respectueuse du réel et de faire en sorte que la vision chrétienne de l'enseignement, ici définie, puisse à nouveau inspirer l'éducation publique de notre canton » (Article 8).

VI. Notre vocation de chrétiens :
être le sel de la terre, la lumière du monde

Car notre souci n'est pas seulement de former la pensée chrétienne des parents chrétiens sur ces matières et de les rendre aptes à assumer les responsabilités que Dieu leur a données en leur confiant des enfants, mais d'agir sur l'ensemble de la société. Car le Christ a declaré à ses disciples, qu'en tant qu'enfants de Dieu ils étaient « la lumière du monde » et « le sel de la terre », que « le monde ne prévaudrait par contre leur foi » car ce monde mauvais avait été défait par la victoire définitive de Jésus-Christ à la croix, et qu'ils devaient, se fondant sur la toute puissance du Fils de Dieu tant sur la terre que dans les cieux, travailler « à instruire toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et leur apprenant à garder tous ses commandements » (Matthieu XXVIII : 18-20).

Nous avons découvert que le tremplin à utiliser pour cette action de redressement chrétien est celui que fournit tout naturellment les événements eux-mêmes. Il nous faut profiter des circonstances, en général, adverses aux positions chrétiennes, pour démontrer, dans un langage accessible à tous, les solutions raisonnables et équilibrées qu'offre une application précise de la pensée chrétienne dans tel ou tel domaine. Car nous savons que si l'erreur est contagieuse, la Vérité, elle, a l'appui du Tout Puissant. Dans ce travail de longue haleine nous cherchons à intervenir dans la legislation et la Politique familiale et scolaire tant au niveau cantonal que fédéral. Nous parvenons ainsi, dans une certaine mesure, à freiner, par des actions ponctuelles et précises, le glissement de la société vers le gouffre de l'anarchie sociale et de ce totalitarisme tranquille qu'une telle anarchie appellera immanquablement.

Si un redressernent de notre civilisation doit s'opérer il est de la plus grande urgence de fonder de nombreuses associations de parents chrétiens semblables, duement adaptées aux circonstances locales et nationales. Leur tâche sera :

– de rassembler des parents inquiets de la situation dans laquelle se trouvent leurs enfants ;
– de fournir aux parents et aux enfants les armes indispensables à la lutte contre la destruction du tissu familial, scolaire et social ;
– de fournir aux parents les éléments nécessaires pour qu'ils puissent réagir à temps à l'influence débilitante sur leurs enfants des écoles publiques ;
– de les aider à redresser le mouvement de dégradation trop évident dans bien des écoles confessionnelles prises dans la toile des réseaux d'influence de l'école d'État ;
– de les inciter à entreprendre eux-mêmes à domicile l'instruction de leurs enfants et de leur fournir les matériaux scolaires indispensables à
une telle forme d'enseignement ;
– finalement, de tels efforts doivent aboutir à la fondation de nombreuses
écoles chrétiennes qui deviendront les véritables pépinières d'un retour à une civilisation digne de ce mot.

Par toutes ces actions, et bien d'autres encore, nous devons travailler à renverser le courant destructeur de toutes les valeurs chrétiennes et humaines, courant animé par un l'humanisme athée (représenté en France par le laïcisme sans Dieu ni Loi) et par un syncrétisme religieux pluraliste et informe se réclamant d'un prétendu Nouvel Age qui se manifeste parmi les chrétiens par une spiritualité œcuménique sentimentale qui prétend être non-doctrinale at qui refuse la saine confrontation des positions adverses, seule voie, dans l'amour de notre Seigneur Jésus-Christ et de nos adversaires, du véritables rapprochement des Églises.


(1) Roland de Vaux : Institutions de l'Ancien Testament, Cerf, Paris, 1961., 2 volumes.

(2) Voyez à ce sujet notre étude fortement documentée : Jean-Morc BERTHOUD : Social Contract Tradition and the Autonomy of Politics, Calvinist Today, Vol n° I, January 1991 (PO BOX 1, Witby, North Yorkshire, Y021 1 HP, Angleterre)

(3) Jean-Marc Berthoud : La guerre contre la famille (Exposé donné au Congrès "Eurovie", juin 1987).
Résister et Construire, (Case Postale 468, CH-1001 Lausanne, Suisse) 2-3 janvier 1988.
(4) Voyez notre brochure : Jean-Marc Berthoud : La famille dans la Bible et aujourd'hui, Association Vaudoise de Parents Chrétiens, Case Postale 468, CH-1001 Lasaunne, Suisse)
(5) Jean-Marc Berthoud : Du pouvoir dans la vie chrétienne , Documentation Chrétienne 1991.
(6) Frédéric Le Play, L'organisation du travail selon la coutume des ateliers et la loi du décalogue, Mame, Paris 1977.
(7) Henri Baruk : Tsedek, Droit hébraïque et Science de la Paix, Editions Zikarone, Paris 1970.
(8) O. Hobart Mowrer (Editor) : Morality and Mental Health, Rand Mc Nally, Chicago 1967.
(9) Jean-Marc Berthoud : Quelle critique biblique ?, Documentation Chrétienne 1985.
(10) Jean-Marc Berthoud : Du règne social de Jésus-Christ, A.V.P.C.
(11) Jean-Marc Berthoud : Du Christianisme de Han Küng, Documentation chrétienne, 1985.
(12) Jean-Marc Berthoud : Droits de l'homme et parole de Dieu (à paraître).
(13) A.V.P.C. : Mariage nouvelle mode – Le nouveau droit matrimonial, 1985.
R.L. Dabney et R.J. Rushdoony : La famille et ses adversaires, A.V.P.C., 1985
(14) A.V.P.C. : Réflexions sur un projet de loi scolaire.
(15) Voyez les travaux de l'Association Création, bible et Science (Case Postale 4, CH-1001 Lausanne, Suisse) et en particulier Le Manifeste Créationniste publié en 1990.
(16) Voyez divers travaux de l'A.V.P.C. et en particulier :
Jean-Marc Berthoud : Quel avenir pour nos enfants ?
Jean-Marc Berthoud : Le culte du moi en éducation et l'école chrétienne
Jean-Marc Berthoud : La pédagogie, ruine de l'enseignement ?
(17) A.V.P.C. : Nouveau français : ruine ou renouveau ?
A.V.P.C. : L'éducation sexuelle : une affaire de l'école ou celle des Parents ?
Jean-Marc Berthoud : Les droits des écoliers, A.V.P.C.

Jean-Marc Berthoud

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, 2 mars 1991

 
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