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janvier 1971 : déclaration au Journal Officiel
de L.L.V., qui veut promouvoir la valeur spécifique
de toute vie humaine qui doit être respectée dès
la conception (on ajoutera plus tard, devant la menace d'euthanasie
: jusqu'à la mort naturelle). En conséquenoe par
tous moyens, notamment éducatifs, économiques et
sociaux, aider la femme à assumer sa maternité.Promouvoir,
assumer, aider, ce n'est pas maintenir l'interdiction, la loi
de 1920, source d'un avortement clandestin trop ignoré,
c'est en supprimer le pseudo-besoin. C'est toujours notre but,
une révolution culturelle au service des plus démunis,
ceux dont on va jusqu'à nier la nature humaine.
1971
: année cruciale du déchaînement de la propagande
et du mensonge. Dès 1962, Marcelle AUCLAIR
révèle la gravité du problème dans
le Livre noir de l'avortement. 1967 : loi Neuwirth, la
contraception pour éviter l'avortement conduit logiquement
vers la légalisation décidée en
1968 aux U.S.A., tandis que de nombreux soi-disant catholiques
protestent contre l'humanisation de la sexualité au service
de l'amour demandée par le Papje dans Humanae Vitae.
C'est l'explosion de la fausse libération, l'esclavage
du désir, l'interdit d'interdire de la révolution
de 1968, triomphe de Gide, de Sartre,
de l'anarchie qui surgit précisement en 1971. Manifeste
des Femmes et des Médecins dans le Nouvel Observateur.
Procès de Bobigny, premier projet de loi abortive, naissance
de choisir (la mort) du M.L.A.C., du Front homosexuel
d'action revolutionnaire, dans un curieux règne d'enfanter,
mouvements qui contesteront sauvagement notre naissance publique
à la Mutualite le 5 mars 1971, anniversaire actuel.
Ayant
traduit en 1952 l'embryologie du comportement de Gesell, militant
pour la "morale du cerveau" de sagesse des désirs
par l'éducation du contrôle de soi, auteur du respect
de la vie Beauchêne 1963, ayant defendu l'Encyclique
(Le Figaro, 7 août 1968) et écrit en 1967,
face à
Mme LAGUENA-WEILL HALLE contre la pilule et le
planning familial (BergerLevrault), comment aurais-je
pu ne pas être aux côtés des fondateurs de
L.L.V. ?
Notre
position d'emblée n'était pas de vouloir imposer
une idéologie chrétienne à ceux qui ne le
partagent pas. EIle est objective et scientifique. La certitude
incontestable que, dès la conception, c'est une personne
humaine qui est là, la certitude que l'homme est un être
familial, l'enfant ayant besoin d'un couple uni, la certitude
que l'avortement, même voulu, est un attentat déséquilibrant
contre la femme. Mais, c'est la confirmation de la morale "naturelle
chrétienne", morale d'épanouissement valable
pour tous si on la comprend. Comprenant donc l'engagement de nombreux
chrétiens, c'est au plan religieusement neutre de l'humanisation
de la société que nous nous situons, dialoguant
avec tous les parties pour une politique humaine, ce qui nous
opposa aux initiatives criminelles de GISCARD,
comme de MITTERRAND, et nous fit refuser l'hypocrite
loi Veil du 17 janvier 1975, qui, dans son préambule affirme
: « le respect de tout être humain dès
le commencement de la vie » (non precisé,
ambiguité), pour preciser quand on ne doit pas le respecter,
ce qui conduisit dans une réforme du code de déontologie
à soumettre le medecin au politique.
Évoquons
notre programme de Strasbourg de 1973, notre livre: Laissez-les-Vivre
- Non au genocide de 1975, nos manifestations de 1979, mai
1982 et du 23 octobre 1982 devant l'Élysée.
Certes,
rien n'a encore changé, mais nous sommes là, sans
deoouragement, témoignant du refus de l'inacceptable de
cette hecatombe suicidaire, fruit d'un malthusianisme de declin
de la France et de l'Occident.
L'opinion
commence à se redresser, déclin en Belgique, mais
redressement aux États-Unis, decouverte du psychisme relationnel
prénatal. Retour à la vérité de la
maternité, de la famille, d'une authentique sexualité
(Anatrella : Le sexe oublié,
Flammarion 1990).
Continuons
le combat pour la verité et la justice.
Un
combat d'amitié et de tendresse, pour aider les màres
à triompher du stress trop méconnu de grossesse,
accru par la solitude et la propagande : SOS Futures
(pas futures), en fait mères. Une information sur les droits
de la femme enceinte.
Un
combat éducatif à tous niveaux concernant notamment
les professeurs de sciences naturelles, les autres professeurs,
les parents sur le sens de la vraie sexualité conjugale
et parentale, sur le développement prénatal, le
rôle du père, le refus de l'eugenisme, l'aide aux
plus faibles, rôle des professeurs d'éducation physique
pour l'éducation du contrôle de soi, contrôle
des médias.
Un
combat de défense de la médecine, qui doit guérir
et non tuer et ne pas detruire l'homme technocratiquement. Un
combat pour la justice et la bonne législation. Cette politique
familiale que nous précisions dès l'origine et toujours
plus.
Un
combat pour les handicapés souvent plus humains que nous.
Un
combat sur l'adoption.
Nouveaux
problème et nouveaux combats, contre l'euthanasie et le
suicide dans l'humanisation de la mort par les soins palliatifs,
contre les abortifs précoces faussement contraceptifs ou
contragestifs, le RU 486 mifégyne imposé illégalement
par le Ministre.
Contre
le droit sans limites à l'enfant par le technocratie prométhéenne
des nouvelles procréations dont Testard
s'opposant à Friedmann vient de montrer
les abus (Le magasin des enfants, Éditions F.
BOURIN, et Madame Figaro, 23 février 1991). Fruits
de 1968 : la femme libre d'avorter et d'enfanter à tout
prix, ceci nous concerne : innombrables avortements in vitro,
par échecs de greffe utérine, par élimination
des jumeaux en excès, sort des congelés. Mais aussi
par la dénaturation de la sexualité et de la famille,
les dangers d'eugénisme et les effarantes perspectives
de ce qui est science-fiction, mais sera possible demain (enfants
en bouteille, jumeaux en réserve, grossesse masculine...).
Contre
l'utilisation commerciale des embryons à des fins therapeutiques
ou pour l'industrie esthétique (avec notre ami Jacquinot).
Infatigable action pour une vie plus humaine dans la promotion
de la vraie famille. Apprendre à aider, apprendre à
aimer.
Dr
Paul Chauchard
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, 2 mars 1991
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