INTRODUCTION
C'est
le cœur serré que nous célébrons aujourd'hui
les 20 ans d'un mouvement qui a été fondé
pour faire barrage aux abominables lois d'avortement, dont déjà
les premières propositions apparaissaient subrepticement
dans les coulisses de l'Assemblée nationale des Juin 1970
(député PEYRET). 20 ans, c'est
aussi l'âge de nos premiers bébés quenous
avons eu la joie de sauver : le bel âge, dit-on. Mais ceux
qui ont eu la chance de franchir ce qu'il est désormais
convenu de considérer comme l'étape la plus dangereuse
de l'existence : la période prénatale, ceux-là
sont des rescapés. Dès avant même de voir
le jour, ils cotoyaient la mort, survivant miraculeusement aux
poisons chimiques qui devaient les éliminer, échappant
aux mini-fours crématoires, mis au monde par des mains
souvent ensanglantées du meurtre de leurs petits contemporains.
Une génération sacrifiée.
On
savait que les hommes avaient l'habitude de décimer les
plus jeunes d'entre eux, en les envoyant aux grands massacres
des guerres mondiales. On a dû apprendre de quelle férocité
les femmes sont capables. Et ce siècle qui n'avait déjà
pas de cœur, n'a même plus d'entrailles. C'est chaque
jour, aujourd'hui même, que 1 000 femmes étouffant
en elles toute pitié, vont offrir au boureau l'enfant qui
repose en toute quiétude au sein d'elles-mêmes, transformant
ainsi en antichambre de la mort leur corps fait pour donner la
vie et qui l'avait déjà donnée : un enfant
sur 4 disparaît avant sa naissance, alors que la mortalité
infantile officielle est de 8‰.
POURQUOI
CE MASSACRE ?
C'est
que cette mère sans pitié ne connaîit pas
elle-même la sécurité. Sous prétexte
de "libération de la femme", les deux mots les
plus dangereux de notre époque, puisqu'ils ont été
lancés dans l'atmosphère comme dynamiteurs du respect
de la vie et de la maternité, on a offert à la mère
les moyens de tuer son enfant, tout en lui refusant ceux de l'élever.
En
1974, au cours de l'insupportable débat à l'Assemblée
nationale qui a précédé le vote des lois
de mort, on a osé invoquer la "detresse économique",
pour justifier les deux tiers des avortements, et nous avons eu
la honte de voir notre société dite alors "de
consommation", dont le President Valéry Giscard
d'Estaing venait de se faire élire sur un programme
de "réduction des inégalités sociales",
légaliser la plus grande injustice qui soit : condamner
à mort des enfants à cause de la pauvreté
de leur mère. Simone Veil, co-auteur avec
M. Pelletier de cette loi abominable et qui en
portera à jamais l'opprobe, interrogée par l'A.F.P.
a repondu : « un décret autorisera les femmes
sans ressources à demander une prise en charge au titre
de l'Aide Sociale ».
Les
deniers publics interviennent pour la mort, solution la moins
onéreuse. La charge de l'enfant disparaît avec lui.
Ces
dépenses d'Aide Sociale s'élevaient :
|
1977 |
1978 |
1982 |
I.V.G. |
10,3
MF |
11,7
MF |
24
MF (+130 %) |
Familles |
7,8
MF |
6,4
MF |
6,7
MF (-14 %) |
Pendant
que les Caisses d'Allocations Familiales économisaient
4,959 millierds de francs, en 1978, sur la baisse du nombre des
naissances et la baisse du nombre d'enfants par famille. Depuis,
on nous a fait grâce du calcul de ces économies atroces.
Désormais,
la mère qui normalement est heureuse de mettre son enfant
au monde, surtout si elle sait que celui-ci sera accueilli favorablement
par son entourage et qu'elle-même sera aidée et encouragée,
cette mère est deconsidérée et pénalisée.
Sournoisement,
mais inexorablement, la famille voit ses moyens se dégrader
: l'id"e de "compensation des charges familiales"
instituée par le Code de la Famille en 1939 et appliquée
en 1946 comme simple justice distributive à l'égard
de ceux qui se donnent la peine d'élever les futurs cotisants,
contribuables et producteurs que sont les enfants, cette idée
est battue en brèche dès sa promulgation et remplacée
insidieusement par la notion "d'assistance aux familles".
Un
nouveau vocabulaire apparaît :
"budget social de la Nation", qui doit "profiter
aux familles". "mécanismes régulateurs
cohérents".
"assistances aux familles defavorisées".
"redistribution des revenus entre les familles chargées
d'enfants".
APERÇU
HISTORIQUE DE LA PRÉTENDUE POLITIQUE FAMILIALE
C'est
le Premier Ministre, Chaban-Delmas qui, par décret
du 3 janvier 1972 supprime l'Allocation de Salaire Unique aux
familles disposant de plus de 4 000 F par mois. On ne dit
pas combien de personnes se partagent ces 4 000 F, mais on
dit que ce salaire unique de 96 F ne représente rien dans
leur budget (qui se trouve ainsi amputé de 2,4 %), alors
on va le leur enlever pour le distribuer à d'autres.Ce
qui s'appelle, en langage ministériel : réactualiser
le "dispositif de protection matérielle des familles".
Comment ? Par un prélévement sur le budget de familles
plus aisées chargées d'enfants, en exonérant
tous les gens qui disposent des mêmes ressources et qui
n'ont pas d'enfants. Sans qu'aucun syndicat ne proteste. C'est
pourtant comme après avoir institue par exemple une prime
de rendement dans une entreprise, on decidait tout-à-coup
d'enlever celle des contremaîtres de leur feuille de paie
pour l'ajouter à celle des manœuvres: ce serait un
beau tollé !
C'est
le Premier Ministre, Raymond Barre qui, institua
le "Complément Familial" avec un plafond de ressources
fixe arbitrairement. En décembre 1979, il le met à
3 500 F pour une famille de trois enfants, soit un revenu
de 27 F par jour et par personne, tout en annonçant par
ailleurs le minimum vieillesse à 40 F (57 F a Paris).
Au
1er janvier 1981, pressé par les événements,
il le passe à 4 200 F pour une famille de trois enfants,
toutes allocations comprises plus 400 F par enfant supplémentaire,
soit :
– 28 F par jour et par personne pour 3 enfants,
– 25,50 F par jour et par personne pour 4 enfants,
– 23,80 F par jour et par personne pour 5 enfants,
alors
que l'U.N.A.F. venait d'évaluer les besoins d'une
famille de 3 enfants à 6 000 F par mois, soit 40 F
par jour, et que V. Giscard D'estaing venait de conclure son discours
à la C.N.A.F. : "l'avenir de la famille est
notre avenir".
Le pouvoir d'achat des prestations familiales avait diminué
de 50 % en 5 ans. Il allait être encore amputé par
le releèvement de 11,75 % du plafond des cotisations sociales,
quel que soit le nombre des personnes à charge, et ce,
maIgré les promesses électorales dites "Programme
de Blois".
En
1982, C'est Georgina Dufoix qui rendra ce complément
familial plus élevé pour les familles où
entrent deux salaires: selon la doctrine de Evelyne Sullerot,
co-fondatrice du Planning Familial en France qui déclarait
dans France-Soir du 6 février 1975 : « Je
me suis battue contre l'allocation de Salaire Unique parce que
c'est une pénalisation de la femme qui travaille. En sortant
de sa maison, elle commence par perdre de l'argent ».
En
même temps, elle sanctionne les familles de trois enfants.
Elle abaisse de 46 a 40 % le taux de calcul de leurs allocations
familiales, faisant ainsi 3 milliards de francs d'économies.
Elle réduit de moitié l'allocation post-natale pour
le 3ème enfant, qui passe de 6 046 F à 3 028
F,et le fameux "million" de Giscard aux abois en 1981
et qui n'a en réalité jamais existe tombe de 8 934 F
à 5 916 F. Elle retarde l'ouverture des droits au
mois suivant l'événement et elle avance leur fin
au mois précédent. Les familles se sont trouvées
"soulagées" de 2 milliards de francs par
an. Mais le budget de son Ministère augmente de 40 %.
C'est
elle qui, en janvier 1985, institue l'A.J.E. ou Allocation
au Jeune Enfant, en remplacement de toutes allocations pré
et postnatales et qui n'est servie que du 3ème mois de
grossesse – avant, on peut avorter – jusqu'au 3ème
mois après la naissance. Les familles perdent ainsi environ
1 200 F par bébé.
Enfin,
elle crée en 1985 "L'Allocation Parentale d'Éducation"
ou A.P.E. lancée a grands renforts médiatiques,
d'autant plus assourdissants qu'il fallait en camoufler l'enorme
trompe-l'œil: versée pendant deux ans à la
naissance du 3ème enfant à son père ou à
sa mère qui quitte son emploi, à condition de pouvoir
justifier de 2 ans d'activités professionnelles, donc,
sont exclues les femmes qui se sont mariées jeunes et surtout
celles qui n'ont tout simplement pas trouvé de travail
: c'est les inciter à laisser leur enfant pour aller travailler
ailleurs, pour toucher cette A.P.E. au moins à
la naissance du suivant ! C'est encore établir une injustice
entre deux mères, deux voisines parfois, deux femmes qui
remplissent exactement la même fonction pour laquelle l'une
est payée, mais pas l'autre : 1 000 F par mois !
puis 1 500 F en 1986. Résultat : une cinquantaine
de milliers de familles à peine en "profitent".
En 1987, Mme Barzach, plus maligne que sa predecesseuse
Dufoix, en a fait passer l'indemnité de 1 500 F à
2 400 F,mais a eu l'astuce d'y inclure l'A.J.E.
de 773 F par mois, donc l'augmentation réelle est de 127
F par mois: à appréecier !
Coût
annoncé : 2,4 milliards de francs pour 80 000 familles,
Mais
suppression de plusieurs prestations :
Prime
de déménagement |
300
MF |
Prêt
aux jeunes ménages |
250
MF |
Remboursement
aux employeurs du congé de naissance parter nel |
450 MF |
Complément
familial maintenu (famille de 3 enfants dont 2 restentà
charge) |
900
MF |
2ème
A.J.E. moins de 3 ans |
1 000 MF |
|
2 900
MF |
soit
500 MF
economisés sur le dos de 90 000 familles.
Elle en a profite pour faire disparaître toute allocation
pré et post-natale ; désormais, il n'y a plus qu'une
A.J.E. (une A.J.E.), mais une que soit le nombre
d'enfants de moins de trois ans nés ou à naître
!
Parallèlement,
elle invente une allocation de garde à domicile, dite A.G.E.D.,
de 2 000 F par mois pour une famille de 3 enfants dont le
père et la mère travaillent: son principal intérêt
consiste à favoriser encore les ménages dont les
deux parents "travaillent" et qui, en plus, peuvent
déduire leurs frais de garde de leurs revenus imposables
; à faire passer ces 2 000 F de la C.A.F.
à la S.S., puisqu'elle aura pour but de compenser
les charges sociales de la personne employée pour garder
les enfants pendant l'absence de leur mère ; et, en supprimant
un bon nombre de travailleuses au noir (employées jusque-là
mais non déclarées), de faire baisser d'autant les
statistiques du chômage...
Depuis,
la politique dite familiale est quasi gelée.
Les
Gouvernements se succèdent, on change de majorité,
mais non pas de programme ni de politique. La famille est un "cas
social", auquel on assure un maximum de ressources fixe par
décret, à ne pas dépasser surtout, sous peine
de perdre le droit a certaines prestations 53 % du total distribue
par les C.A.F.
– prestations pour lesquelles tout salarié cotise
par l'intermediaire de son "salaire diffère",
ici cotisation-employeur qui était de : 16,5 % en
1945, déjà tombée à 9 % en 1975, puis
sous le gouvernement Rocard à 8 % au 1er janvier 1989 avec
déplafonnement de 3,5 %, à 7 % au 1er janvier
1990 entièrement déplafonné ; ce déplafonnement
signifiant un transfert des charges des entreprises sur les ménages
déjà chargés ou non d'enfants.
Et,
enfin, a l'ocassion de la C.S.G., cette nouvelle rançon
à 5,4 % au 1er février 1991, toujours entierément
deplafonnée, soit une diminution des deux tiers en 35 ans.
Le
coût de l'enfant, qui était rembourse à 65
% en 1946, ne l'était plus qu'é 16 % en 1986 –
diminution des 3/4 – mais l'avortement est remboursé
à 80 % !
Mais,
en 1981, les nouveaux élus augmentaient d'un seul coup
leur traitement de 60 %, donc des 2/3 ; mais les personnels remunérés
par l'État bénéficiaient en 1987 d'un supplement
familial de :
15 F par mois pour 1 enfant,
40 F par mois pour 2 enfants,
60 F par mois pour 3 enfants,
et 20 F par mois par enfant en sus.
Pour
les familles, on compte par division et par soustraction. Les
femmes et les enfants ont subi ce que Pierre CHAUNU
a pu appeler : "la plus grande récession sociale jamais
connue".
C'est
cette politique anti-familiale, injuste et rétrograde,
qui a précipité les femmes au travail, les obligeant
à contribuer au niveau de vie familial. Les femmes dites
"actives", sont passées de 7 millions à
10,3 millions, soit une augmentation de 47 % des femmes salariées
en 1968 et 1986, avec en corollaire mortel une chute exactement
parallèle de la natalité : de 882 000 naissances
à 780 000 en 20 ans.
Il
Y avait en 1986, comme en 1966 un enfant de moins chez les femmes
actives que chez les femmes au foyer, et deux fois moins de femmes
au foyer en 1986 qu'en 1966, et donc un indice de fécondité
passé de 2,6 a 1,8 en 20 ans. Désormais,les femnes
ont à choisir entre un salaire de plus et un enfant de
moins, ou un enfant de plus et un salaire en moins.
Ces
chiffres mesurent exactement l'écart qui sépare
la vie de la mort : il manque désormais au moins 100 000
enfants par an à la France, pour renouveler sa population.
C'est
le gouffre ouvert par l'égoïsme et l'imprévoyance
d'une société qui dépense en pourcentage
de son budget social, par personne active :
41 % pour les retraites, reversions, minimum vieillesse
25 % pour les maladies
9,6 % pour ses enfants, contre: 40 % en 1946, 12 % en 1982, 11,40
% en 1985 (un peu moins que le chômage : 9,8 %).
ou bien encore, quand le BSN dépensait :
|
Pharmacie |
Chômage |
Santé |
Indemnitésjournalières
|
Familles |
Vieillesse |
Dépenses
en 1960 |
10
F |
1,35
F |
119
F |
4,3
F |
51,9
F |
44,9
F |
Dépenses
en 1991 |
10
F |
14
F |
81
F |
7
F |
29
F |
106
F |
ou encore le transfert du P.N.B. par enfant et par habitant est
tombé de 22 % en 1946 à 3,6 % en 1991.
Un
second salaire est devenu indispensable pour compenser la perte
inéxorable du pouvoir d'achat des familles et leur permettre
de faire face aux dépenses incompressibles de la vie moderne.
Le
supplément dû à l'activité professionnelle
de la mère permet à ces familles d'avoir en moyenne
un revenu supérieur de :
53 % à celui des familles de 3 enfants dont la mère
reste au foyer,
60 % à celui des familles de 4 enfants, dont la mère
reste au foyer, compte tenu des divers manques à gagner
(plafonnement des allocations, impôts supplémentaires,
achats quotidiens, etc...), mais non des très nombreux
avantages de la condition salariée dont la mère
au foyer ne bénéficie jamais et qui sont donc pour
elle autant de discriminations économiques : congés
annuels, congés de maternité, congés maladie,
subventions des C.E. évaluées à 4 000
F par an et par salarie, frais professionnels et frais de garde
défalqués de la déclaration des revenus,
crèches et garderies, 13e et 14e mois, tickets restaurant,
primes diverses, etc...
Renoncer
à son salaire, c'est pour la mère de famille perdre
toute couverture sociale personnelle et rétrograder comme
"personne à charge". C'est perdre sa qualification
personnelle dans un monde ou seules comptent la référence
professionnelle et sa rémunération comme facteur
de réussite, dans un monde ou la maternité est ravalée
au rang d'une sorte de tare dont il faut se débarrasser
au plus vite.
Pour
n'en citer que deux parmi les détracteurs de la maternité,
Yvette Roudy le "Ministre des Droits des
Femmes" dans sa publication : Citoyennes à part
entière, déplorait la difficile insertion professionnelle
des femmes due à des « habitudes qui si
longtemps ont fait d'elles des proposées à la vie
non productive », tandis que son époux
César Roudy, directeur de l'École
Nationale supérieure des Arts et Techniques du Théâtre,
déclarait en 1984 au Quotidien de Paris :
« les femmes au foyer ne m'intérèssent
pas, elles sont une perte pour la société, ce sont
des légumes ».
Françoise
Giroud dans France-Soir du 6 février
1975 declarait : « le salaire de la femme au foyer,
c'est son mari qui le verse. Il la paie pour faire la cuisine,
le ménage, élever ses enfants, repasser ses chemises ».
JUSTIFICATION
DES TERMES
Et
pourtant, pour parler en termes économiques, la mère
exerce un metier productif, elle met au monde et élève
les enfants qui sont les unités du capital démographique
dont le renouvellement, l'augmentation et la qualité sont
indispensables à l'équilibre de la société.
Durant la grossesse et l'accouchement, elle prend des risques,
et tout au long de sa carrière maternelle, elle accomplit
des tâches multiples, qui exigent activité physique
et nerveuse, capacités innombrables, compétence,
rigueur, devouement, attention. Elle ne compte ni son temps ni
sa peine. Ceux-ci ont quand même été calculés.
48
MM H travaux domestiques par an en France.
41 MM H travaux effectués par l'ensemble de la population
dite "active".
La
mère ne travaille pas pour elle-même, mais pour la
collectivité. Elle contribue a l'investissement national
dont tout le monde profite par le jeu des interdépendances
sociales. Une population jeune est créatrice d'emplois
productifs et de relance. Devenue adulte, c'est elle qui cautionne
par son travail la valeur de la monnaie, c'est elle qui entretient
l'économie, qui participe à l'aménagement
du territoire, à la défense nationale, qui paie
les retraites.
On
s'imagine, en général, que les retraites puisent,
à raison de leurs droits acquis, dans des caisses ou se
seraient accumulées, sous forme d'epargne, les cotisations
de leur vie active. Il n'en est rien. Ces cotisations sont depensées
au fur et à mesure qu'elles sont versées : ce sont
les cotisants qui entretiennent les retraités : «
La retraite n'est pas assurée par des droits, mais
par des hommes » (Alfred Sauvy).
Or, il y avait :
en 1960, 5 cotisants pour 1 retraité, il n'y en a plus
en 1991 que 1,9 cotisants pour 1 retraité, il y en aura
en 2020 seulement 1,25 cotisant pour 1 retraité
en 2033 enfin1 cotisant pour 1 retraité, voir plus, selon
que l'indice de fécondité sera plus ou moins favorable.
D'où
les déficits des caisses, des charges de plus en plus insupportables
pour les travailleurs :
soit
en 1970, 20 900 F par an et par cotisant (105 F par jour non chômé)
soit 42 MMF (200)
en 1990, 81 683 F par an et par cotisant (492 F par jour
non chômé) soit 825 MMF (165)
dans
un pays ou les vieux cumulards de plus de 70 ans et 80 ans même
du Gouvernement obligent les autres à prendre leur retraite
à 65 ans (et même 60 avec les mêmes avantages),
alors qu'en Suède, en Allemagne, aux États-Unis,
"on" est en train de l'aménager à 70 ans
; et dans un pays ouù les jours non chômés
sont passés, en 20 ans, de 200 à 165 en moyenne.
D'où les signaux d'alarme, les comités de ministres,
de sages, etc... Le commissaire au plan annonçait en 1988
qu'il faudrait dès 2005 diminuer les retraites de 30 à
35 % et augmenter les cotisations d'autant (à moins qu'on
en vienne à supprimer discrètement les retraités
eux-mêmes par ces lois d'euthanasie qui sont de temps à
autres proposées au public et même déjà
appliquées discrètement, mais voilà, les
personnes âgées ont chacune un bulletin de vote,
alors, c'est un risque à calculer minutieusement...
1
– De ces retraites, la mère ne bénéficie
meme pas en tant que mère, puisqu'elle n'a droit dans son
grand âge qu'au "minimum vieillesse" versé
sous contre-partie de cotisations à n'importe quelle personne
âgée, et ceci quel que soit le nombre de ses enfants
en activité, et à condition que sa propre pension
de reversion ne dépasse pas 36 072 F par an, soit
3 006 F par mois.
2
– Exemple de cette injustice flagrante : Un ménage
de cadres avec quatre enfants et la mère au foyer a un
niveau de vie égal à celui d'un ménage ouvrier
sans enfant avec deux salaires. Devenue veuve, la mère
des autre enfants ne touchera que la moitié de la retraite
de son mari. Et l'ouvrière qui aura vecu toute sa vie sans
charges avec son salaire propre touchera sa retraite entière,
payée par les cotisations des quatre enfants de cette veuve.
D'aucuns
sont choqués par le rapprochement de ces deux mots : "salaire"
et "maternel".
Or,
qu'est ce qu'un salaire ? C'est la rémunération
d'un travail ou d'un service rendu. Ce n'est pas l'amour maternel,
sans prix lui, qui est rémuneré, c'est le service
rendu à la collectivité. C'est pourquoi 87 % des
personnes interrogées en 1984 par un sondage Elle–Louis
Harris étaient favorables à un salaire
maternel « parce que le travail de la mère mérite
salaire ». Et 71 % considèrent comme normal
d'être rémunérées par la collectivité
pour élever leurs enfants. La formule « a travail
égal, salaire égal » trouve là
son application. Pourquoi rémunérer par exemple
des nourrices chez elles ou des "assistantes maternelles"
dans les crèches, ou des "auxiliaires de vie"
préposées au maintien à domicile des personnes
âgées dont le coût, hors soins, était
estimé en 1989 à 120 F par jour pour les levers,
toilette, service à table, charges, etc... tout personnel
recruté grâce aux nombreux avantages de la profession ?
Les
mères, elles, ne se contentent pas de "garder"
les enfants. Elles transmettent culture, éducation et tradition
ce qui est difficile à des mercenaires, et en plus elles
font ménage, courses, cuisine, lavage, repassage, couture,
soins aux malades (qui ne sont pas reçus chez les nourrices
à cause de la contagion), secrétariat, gestion,
anomation, relations publiques. Quand elles s'occupent de leurs
vieux parents, elles leur rendent amour pour amour.
L'idée
de solidarité a débouché en d'autres secteurs
sur des mesures précises. Par exemple, l'allocation dite
"de la tierce personne" à tout individu capable
de subvenir seul aux nécessités de la vie quotidienne.
Le tout-petit n'est-il pas cet individu incapable ? Cette
allocation tourne actuellement autour de 3 900 F par mois,
selon handicap et ressources à comparer au prix d'une journée
d'hôpital (3 à 6 000 F en gros).
Par
exemple encore, les diverses allocations de chômage, allocations
versées, pendant dix ans parfois, à des personnes
inactives par définition et dont la charge s'est élevée
à 130 MMF, dont 11 MMF consacrés à "l'incitation
au retrait d'activité" en 1989, payées à
86 % par le régime d'assurance employeurs-employés
et à 14 % par l'État.
de base
speciale,
fin de droit,
forfaitaire,
d'insertion,
secours exceptionnel,
solidarité spécifique.
Une
jeune homme qui termine son service militaire et qui s'inscrit
à l'A.N.P.E. touche 41,40 F par jour pendant 365
jours à ne rien faire, tandis que sa propre mère
qui trime à élever une famille nombreuse n'a pas
de ressources propres.
Entre
parentheses, le sortant de prison touche 43,70 F par jour pendant
365 jours, soit 2,30 F de plus que celui qui a servi sa patrie.
839,50 F pour l'année, "c'est payant".
Enfin, le 1er decembre 1988, est institué le fameux R.M.I.
ou Revenu Minimum d'Insertion, allocation différentielle,
tenant comte des ressources globales, d'un montant de :
2 146 F par personne seule,
3 219 F par couple
+ 644 F pour la 3e personne à charge, etc...
à la seule condition de résider sur le sol de France
depuis 3 ans (invérifiables et de toute façon vite
passés) payé à environ 480 000 personnes
en 1990 sur les C.A.F., à raison de 7,5 MMF.
MODALITÉS
DU SALAIRE MATERNEL
C'est
donc justice que la mère soit remunérée comme
tout autre travailleur en proportion des services rendus et que
cette remunération lui assure un véritable statut
social avec tous les avantages qui en decoulent :
– droits propres à la protection sanitaire (maternité,
maladies, accidents).
– droits propres à la retraite et proportionnelle
au nombre de ses enfants en activité.
– droits propres à la formation professionnelle continue
pour un retour éventuel é une activité salariée
dont certaines ont le goût et le désir de mettre
en valeur des compétences particulières, d'autres
un besoin urgent en certaines circonstances :
*
divorces 1 / 2,5 des mariages 1/2 à Paris (15 % des femmes
actives sont divorcées)
* veuvages (12 % des femmes actives sont veuves)
–
droits de vote dans les organismes sociaux, dont celles qui cessent
de travailler ont été privées en 1983 et
où elles devraient pourtant etre représentées
en tant que mères de familles, ce qui changerait en bien
ces décisions et orientations actuellement pas toujours
favorables à la famille. On cherche des "sages"
pour réformer la Sécurité Sociale : les voilà
toutes trouvées !
Salaire
maternel :
–
attribué aux mères sans autres revenus professionnels
propres, sinon ce serait simplement augmenter les allocations
familiales sans incidence sur la présence de la mère
au foyer, et donc encore défavoriser celle qui se consacre
à ses enfants.
– attribué à toute mère au foyer sans
discrimination par rapport aux revenus de son mari, ce qui serait
institutionnaliser une injustice flagrante : comme si on ne payait
pas une ouvrière d'usine, sous prétexte que son
mari a son salaire à lui : ce serait encore et surtout
faire dépendre la femme de l'homme, sans tenir compte de
ses responsabilités propres à l'intérieur
du couple et de la société : quand une femme dépend
financièrement de son entourage et que celui-ci n'est pas
favorable à sa grossesse, elle peut céder au vieux
chantage: « l'enfant ou moi », et faire
disparaître l'enfant.
Salaire
maternel suffisamment substantiel pour remplir son rôIe
économique et assurer un choix réel de se consacrer
à leurs enfants aux femmes de plus en plus nombreuses qui
le désirent : le sondage Elle-Louis Harris
de 1984 révèale que si 87 % des femmes sont favorables
à cette allocation pour rester à la maison à
élever leurs enfants, seulement 36 % s'arrêteraient
de travailler pour 4 000 F : elles ne veulent pas que leur
niveau de vie en fasse les frais.
Un
salaire maternel modulé pour le premier et le second enfant
égal au S.M.I.C. à partir du 3ème enfant
et maintenu jusqu'à sa majorité, ce qui est vraiment
le minimum, le 3ème étant celui qui coûte
le plus cher. Il obligé à renouveler l'équipement,
à déménager, à changer de voiture.
Il oblige sa mère à choisir entre son travail et
lui, à courir après les horaires, à affronter
la journée double. C'est lui qui est statistiquement le
plus menacé par l'avortement et dont le nombre baisse régulièrement.
C'est lui qui manqué à la France pour renouveler
sa population.
Ce
n'est pas la peine de lancer dans le public l'idée d'une
famille idéale de 3 enfants – idée de toute
façon insuffisante et restrictive – si on ne prend
pas les mesures énergiques, efficaces et radicales pour
que cette famille soit souhaitée et realisée. Résultat
: si un sondage I.P.S.O.S. paru le 25 mars 1986 dans
Le Monde révélait que 79 % des personnes
interrogées plaçaient les mesures en faveur du 3ème
enfant en tête des urgences politiques, on en trouve 63
% pour lesquelles deux enfants est le nombre idéal, 3 %
quatre enfants, 1 % cinq enfants !
Salaire
maternel maintenu à vie pour les mères de 4 enfants
et plus :
ce sont en effet les familles les plus nombreuses qui seules renouvellent
les générations. Si toutes les familles limitaient
leur ambition à 3 enfants, le taux de fécondité
resterait à moins de 2 enfants par femme, à
cause des divers facteurs de correction, décès,
célibat, stérilité (devenue un phénomène
de société, elle touche 15 % des couples, et au
moins 20 % des parents avouent avoir eu du mal à concevoir),
union libre (les concubines ont 4 fois moins d'enfants que les
épouses légitimes). Les mères de famille
nombreuse doivent être aidées, encouragées
et honorées en conséquence. Or, leur nombre a diminué
de moitié entre 1968 et 1990, à indice de fecondite
maintenu à 1,8. Les 370 000 mères qui élèvent
plus du quart des enfants de moins de 16 ans ont un indice de
fécondité de 4,4. Il y a actuellement :
78 % des familles qui ont 1 ou 2 enfants,
19 % des familles qui ont 3 enfants
3 % des familles qui sont plus nombreuses
dont chaque unité de famille de 4 enfants a un niveau de
vie inférieur de 30 % à la moyenne, et chaque unité
de famille de 5 enfants un niveau de vie inferieur de 50 % à
la moyenne.
En
1991, les allocations familiales proprement dites sont de : 2 953
F pour une famille de 5 enfants, alors que le minimum vieillesse:
2 930 F, et les A.V.P. (allocation Ville de
Paris) : 3 460 F + logement jusqu'à 1 500
F.
Ce
plafond de ressources permet aux personnes âgées
de prendre leurs 3 repas en foyer ou a domicile pour 21,28 F/jour).
Or,
ce sont les seuls enfants des familles nombreuses qui assureront
dans quelques années l'entretien des retraites, remboursant
ainsi à un taux d'intérêt considérable
les minables allocations que ces personnes leur auront allouées
quand elles étaient en activité.
Salaire
maternel réservé aux familles française,
si nous ne voulons pas disparaître comme peuple. Il faut
savoir qu'au moins 15 % des naissances en France sont étrangères,
mais non comptabilisées comme telles depuis 1984 puisqu'automatiquement
française, elles sont maintenant probablement à
20 %, dont 35 % des 4èmes enfants, 52 % des 5èmes
enfants et 80 % des 8èmes enfants.
Que
le taux de fécondité des femmes françaises
est en réalité de 1,4 –- peut-être 1,3
–. À cette vitesse, nous sommes promis au sort des
Indiens d'Amérique et des aborigènes d'Australie
par exemple qui étaient 300 000 en 1788 et ne sont
plus que 80 000, dont la moitié de métis, parqués
dans des camps, tenus en marge, extrêmement pauvres, sans
travail ni allocations, alimentant la racaille des bidonvilles
et considérés comme des bêtes curieuses par
les touristes.
Que
sur 23 965 naissances légitimes à Paris, en
1984, il y en avait seulement que 15 000 de mère française
dont 14 676 de père français.
Qu'il
n'y avait en 1982 que 5 704 familles de 4 enfants et plus
à Paris, dont 2 028 étrangères à
"profiter" de l'aide au logement annoncée à
grand renfort de publicité par M. Chirac (nombre d'enfants
par famille à Paris 0,86).
Que
la plupart des mesures prises par les C.A.F. en faveur
des bas plafonds de ressources s'adressent à des étrangers
sans qualification. Que de l'aveu même des C.A..F.,
le montant moyen des prestations familiales versées à
une famille française en 1985 était de 17 250
F contre 32 325 F à une famille étrangère
hors C.E.E. Que s'il y a chez nous a peine 12 % de jeunes
de moins de 20 ans, il y en a 75 % de l'autre côté
de la Mediterranée et que ces étrangers sont maintenant
plus nombreux chez nous qu'ils ne l'étaient chez eux il
y a 150 ans.
Que
nous mêmes sommes à 34 millions en 2050 et 17 millions
en 2100.
Il
y a toujours des Américains et des Australiens, mais ce
ne sont plus les mêmes.
IL
PARAIT QUE CE SERAIT TROP CHER
Remarquez
que ce sont les mêmes qui opposent toujours l'article 40
de la Constitution, rendant irrecevables les dépenses nouvelles,
qui n'ont pas trouvé trop chers les 175 MF dégagés
chaque année du budget de la Sécurité Sociale
pour le remboursement des avortements légaux, restant camouflé
le remboursement des avortements clandestins sous forme de K 30
à la S.S., toutes dépenses supportées en
pure perte par la collectivité pour le meurtre des petits
Français.
Ni
les millions de consultations, prescriptions, stérilets,
contraceptifs divers (100 MF par an), stérilisations définitives,
abortifs remboursés à 70 % par la S.S. et à
100 % par les mutuelles complaisantes. Ni leurs conséquences
sur la santé publique ruinée par des pratiques de
mort. La France que tue ses enfants n'a pas les moyens de faire
vivre ceux qui échappent au massacre. De quel droit fait-on
des économies sur le dos des travailleuses sociales que
sont les mères de famillent qui créent et développent
des richesses sans prix : les nouvelles générations
?
À
la mère de famille, un revenu à la hauteur de ses
responsabilités : la vie, l'éducation, la santé,
le bonheur, et de son travail difficile et exigeant.
Nous
n'obligeons personne à rester à la maison pour élever
ses enfants, mais qu'on n'oblige personne à aller à
l'usine ou au bureau. C'est la société industrielle
qui a séparé famille et lieu de production et obligé
la mère à choisir entre son enfant et son gagne-pain.
C'est à la société industrielle de payer.
Elle en a les moyens.
De
l'aveu de M. Gérard Calot, le directeur
de l'I.N.E.D., au cours de la conférence de presse
organisée le 22 mai 1985 par le Comité National
de l'Enfance, cette prestation « de loin la plus
susceptible d'agir sur le nombre des naissances »
et comparable au S.M.I.C. « ne coûterait
pas plus cher que le soutien ài la Régie Renault »
qui était de 14 MMF, du temps où chaque voiture
sortie de ces usines coûtait 5 000 F à la collectivité.
Et puis on a trouvé un monsieur miracle qui a changé
d'un coup de baguette magique ce déficit en bénéfice...
Pour
Pierre Chaunu, le coût serait pratiquement
nul : « simple transfert au sein des transferts »
de 3MM d'inactifs forcés en payant sur les fonds du chômage
les mères au foyer, et ainsi « transformer
une liberté théorique en possibilité concrète
de choisir, avec le bonheur, la vie quand même ».
ÉVALUATION
DU COÛT
En
s'en tenant aux chiffres précités, on peut estimer
à 900 000 les mères de 3 enfants et plus qui
bénéficieraient du salaire maternaI égal
au S.M.I.C. Elles toucheraient :
4 431 F (SMIC net : 1991 1/1.) / mois chacune, soit 53 172
F / an donc une charge de : 53 172 F : 900 000
= 48 MMF.
Plus les prélèvements obligatoires de 50 % Soit
:24 MMF donc : 72 MMF auxquels il faut ajouter le quart de ce
premier total pour les 450 000 mères de deux enfants
qui toucheraient la moitié du S.M.I.C. : 72 MMF
+ 18 MMF = 90 MMF; chiffres qui paraîissent énormes.
Non seulement, ils sont déjà arrondis au chiffre
supérieur, mais il faut les comparer par exemple :
– au budget social de la Nation qui est 2 220 MMF :
1/25e
– au budget du Ministère des Finances : 238 MMF qui
emploie 140 000 personnes à contrôler et récupérer
l'argent gagné par les contribuables, soit une dépense
de : 1 700 MF / employé contre une dépense
de 66 666 F / mère de famille aux dépenses
( en 1986) de tabac (34 MMF), d'alcool sans le vin (24 MMF), de
loteries (48 MMF) et de soins de beauté (23 MMF) soit 129
MMF qui n'ont fait qu'augmenter en suivant au moins l'évolution
des prix aux prestations vieillesse : 675 MMF.
MAIS
LE SALAIRE MATERNEL NE COÛTERAIT RIEN :
NI COTISATIONS SUPPLÉMENTAIRES NI IMPÔTS NI PRÉLÉVEMENTS
NOUVEAUX.
Il
serait entièrement compensé par des :
ÉCONOMIES,
TRANSFERTS ET RÉCUPÉRATIONS
Sur
le budget du Ministère des Affaires Sociales et de l'Emploi,
le poids du chômage équivalent aux emplois libérés.
Sur les C.A.F. : allègement considérable
des dépenses de garderie sous toutes leurs formes: crèches,
haltes, assistantes maternelles, etc... dont le fonctionnement
coûte : 5 MMF par an à la collectivite, plus les
investissements de 5 MMF par an ; des equipements de loisir ;
du complément familial dont une bonne partie passerait
en salaire maternel ; de l'A.P.E., dont une bonne partie
passerait en salaire maternel : 5,215 MMF en 1990
Récuperation de :
– l'A.G.E.D., mesure injuste supprimée :
2,25 MMF
– le R.M.I. qui n'est pas de leur ressort : 7,5
MMF
– les excédents : 4,4 MMF en 1990 ; 9,9 évalues
en 1991.
– les pillages de la S.S. en mystérieux transferts
: 15 MMF
– toutes les sortes d'allocations-logement : ce n'est pas
aux familles de payer le surcoût scandaleux de l'habitat
français.
Sur
les caisses S.S. :
– une bonne partie des congés maternité :
30 MMF
– une bonne partie des congés pour absentéisme
: 52 MMF
– une bonne partie des journées d'hospitalisation
de jeunes enfants, adultes ou vieillards (hébergement temporaire
à l'A.P. prix de journée été 1990
: 565 F, dont 181,60 F pris en charge par la S.S.).
Sur
l'Aide Sociale :
– une bonne partie de l'hébergement en maisons de
retraite,
– une bonne partie de l'A.S.E. des familles pauvres,
– une bonne partie des frais de délinquance, drogue,
inadaptations diverses.
Sur
le Ministère de l'Éducation :
– un bon pourcentage de l'echec scolaire éstimé
à 100 MMF par le rapport Andrieu en 1987,
– un bon pourcentage des frais d'études, cantines,
garderies.
Suppression
des subventions aux 500 centres de planning.
L'ÉCHEC
SCOLAIRE (Présent du 26 octobre 1987)
Rapport
Andrieu (ancien Président de F.C.P.E.) au Conseil
Économique et Social octobre 1987.
10 % redoublent au C.E.
1/10 écoliers, 1/8 collégiens, 1/6 lycéens
et 1/3 étudiants redoublent chaque année.
coût : 25 MMF (élèves), 2 MMF (étudiants),
4 MMF pour insertion professionnelle des sans-diplômes,
60 MMF pour les 200 000 qui quittent l'école avant
la fin d'un cycle.
TOTAL : 100 MMF / AN.
Adopté
par 19 voix et 1 abstention (C.G.T.).
25 % échec scolaire à Paris (combien d'etrangers
?).
Les
90 MMF seraient deja plus que récupérés.
En cas de besoin supplémentaire, augmentation des bénéficiaires
ou de l'allocation elle-même, on puiserait dans les... excédents
et réservés des administrations sociales, dont les
Comptes de la Nation 1989 nous apprennent qu'ils s'élévent,
en accumulation depuis 18 ans à un total de 275 MMF, soit
l'équivalent du prix en hectares de 25 départements
français et dont personne ne sait ce qu'ils sont devenus...
On
distribuerait aux familles le pactole semé aux 4 points
cardinaux par la France généreuse, mais sans son
autorisation. On demanderait aux Français de travailler
1 heure de plus dans leur année, soit 1 764 h au lieu
des 1 763 (5/h/jour) qui les placent au dernier rang de tous
leurs concurrents. Loin de coûter, ces milliards rentreraient
dans le circuit pour la relance économique, l'amélioration
du Pouvoir d'Achat des Familles, un meilleur équilibre
de vie pour tous.
IL
PARAÎT QUE CE SERAIT INEFFICACE
On
dit ça, ce qui dispense de faire l'effort nécessaire,
Mais, l'expérience de notre pays, il y a 40 ans, dans
la mise en place en 1946, de la politique familiale la plus hardie
du monde a fait coïncider la natalité la plus élevée
depuis 200 ans (3,1 enfant par femme, 870 000 naissances
par an) avec un essort économique sans précédent
s'inscrit en faux contre cette assertion toute gratuite. Comme
l'expérience d'autres pays ces dernières années,
qui ont eu le courage d'adopter des mesures familiales énergiques
et ont vu leur natalité remonter en flèche :
TCHÉCOSLOVAQUIE,
ROUMANIE : en 1974, on a majoré les allocations
familiales, créé une allocation de mère au
foyer, doublé la prime à la naissance, allongé
le congé maternité avec salaire intégral,
institué des prêts aux jeunes ménages, des
réductions de loyer. Résultat : remontée
en flèche de la courbe des naissances dont le taux passe
de 1,7 à 2,5.
R.D.A.
: après des mesures comparables avec des aménagements
de temps de travail raccourci (6 à 11 h ou 11 h à
16 h par exemple), prêts non remboursables si 3 enfants
en moins de 8 ans, priorité des logements aux familles
de 4 enfants, cantine scolaire gratuite, ce pays considéré
comme le plus vieux du monde a vu remonter de 26 % les enfants
de rang 2 et de 20 % les enfants de rang 3, dès la 1ère
année, avec un taux de natalité supérieur
de 50 % à celui de la R.F.A., le plus bas du monde (- de
1,3).
La
SUÈDE, au vieillissement similaire a su faire
passer son taux de natalité de 1,6 en 1983 à 2,1
en 1990, renouvelant ainsi ses générations.
Mais,
il paraîit qu'en France, « on n'a pas besoin
d'un deluge demographique » (Gérard Calot),
et que, cependant, pour palier à la dénatalité,
« l'apport migratoire est indispensable »
(J.Cl. Chesnais, Maître de Recherche I.N.E.D.,
Membre du Haut Comité de la Population et de la Famille).
Nous
avons atteint un seuil intolérable d'injustice sociale.
Il est plus que temps d'instaurer ces mesures de la plus élémentaire
justice sociale, dont le salaire maternel est certainement la
plus populaire et la plus efficace, car elle résoudra la
plupart des difficultés des mères en leur rendant
espoir, et la plupart de nos problèmes sociaux, économiques
et démographiques, en rééquilibrant le tissu
social.
Non pas une sorte de congé sabbatique chichement indemnisé
et que le père peut prendre à la place de la mère
: pour se reposer de l'accouchement de celle-ci peut-être
? Ou pour se reposer tout court : tout le monde le sait, et les
enquêtes sociologiques le prouvent : un homme au foyer n'accomplit
pas le tiers des tâches d'une mère au foyer. Jusqu'à
nouvel ordre, c'est la mère qui porte l'enfant et qui le
met au monde. Leur symbiose est si intime et si nécessaire
qu'un enfant privé de mère dans son plus jeune âge
en portera le traumatisme toute sa vie : ceci est universellement
connu et attesté par toutes les études psychologiques
sur le sujet. Une émission de télévision
très populaire en fait son thème. Par exemple, l'apprentissage
du langage se
fait par osmose entre mère et enfant, qui entend dès
la gestation et s'en souvient, puisqu'il réagit différemment
à la voix de sa mère, le contact tactil agissant
comme stimulant pour activer l'accession au langage (conference
C.N.R.S. mars 1987 à Paris).
La
maternité est un privilège au service de l'enfant,
que la femme traitée elle-même comme cheptel, ne
peut perdre sans tomber dans des aberrations tragiques : désormais,
faute pour sa mère de moyens pour le protéger, l'enfant
est devenu l'objet d'atroces expérimentations de laboratoires
(sous prétexte de recherche, on le décapite et on
garde sa tête en bocal) pour étudier le métabolisme,
entre autres horreurs), on encore l'objet de trafics de chair
humaine, pourtant interdit par la Déclaration Universelle
des Droits de l'Homme (on a vu des "mères porteuses"
vendre leur propre enfant, celui qu'elles avaient conçu
et mis au monde pour 1 000 dollars), s'il n'est pas
mis à mort impitoyablement.
C'est
une aberration que la politique familiale soit entre les mains
des militants de l'avortement, des criminels et des doctrinaires
qui ont organisé le malheur: « l'État
est là pour proteger l'enfant contre ses parents ».
(Laignel). Le dirigisme antidémographique,
la haine de la mère et de l'enfant, l'egoïsme et l'imprévoyance,
l'alliance contre nature avec l'adversaire, servie par une désinformation
et une propagande de monopole ont mis en place une forme de guerre
impitoyable, silencieuse mais efficace, une guerre qui ne craint
pas d'utiliser l'arme chimique : les armées sont détruites
dans le sein de leur mère, et nous disparaissons en tant
que Nation.
Sauver
les enfants est un devoir de salut public.
Seul,
un Ministère de la Famille, confié à une
femme, à une vraie femme, rendra leurs droits, leurs vrais
droits aux femmes et aux enfants :
– à chaque enfant, le droit de naître, imprescriptible
et sans exception,
– à chaque mère, le droit, la liberté,
la fierté de mettre son enfant au monde et de l'élever.
Mais
attention, le combat est très dur. Nous sommes verrouillés.
Un arrêt de la Cour de Justice Européenne du 25 octobre
1988 interdit, au nom de l'égalité des sexes dans
les lois des États membres, des droits particuliers destinés
à protéger les femmes hors grossesse dans leur qualité
de mères.
Seule l'espérance – cette vertu qui permet de garder
un cœur ferme dans l'adversité – la conviction
que nous avons de la justice de notre cause, l'amour de notre
plus petit prochain, le préféré de Dieu,
nous ont aidés à le mener pendant ces vingt ans.
CONTINUONS
JUSQU'À LA VICTOIRE !
Alix
Gobry
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, 2 mars 1991 |