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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERXIIIe Congrès : VIE - FAMILLE - ACTION
Le salaire maternel

INTRODUCTION

C'est le cœur serré que nous célébrons aujourd'hui les 20 ans d'un mouvement qui a été fondé pour faire barrage aux abominables lois d'avortement, dont déjà les premières propositions apparaissaient subrepticement dans les coulisses de l'Assemblée nationale des Juin 1970 (député PEYRET). 20 ans, c'est aussi l'âge de nos premiers bébés quenous avons eu la joie de sauver : le bel âge, dit-on. Mais ceux qui ont eu la chance de franchir ce qu'il est désormais convenu de considérer comme l'étape la plus dangereuse de l'existence : la période prénatale, ceux-là sont des rescapés. Dès avant même de voir le jour, ils cotoyaient la mort, survivant miraculeusement aux poisons chimiques qui devaient les éliminer, échappant aux mini-fours crématoires, mis au monde par des mains souvent ensanglantées du meurtre de leurs petits contemporains. Une génération sacrifiée.

On savait que les hommes avaient l'habitude de décimer les plus jeunes d'entre eux, en les envoyant aux grands massacres des guerres mondiales. On a dû apprendre de quelle férocité les femmes sont capables. Et ce siècle qui n'avait déjà pas de cœur, n'a même plus d'entrailles. C'est chaque jour, aujourd'hui même, que 1 000 femmes étouffant en elles toute pitié, vont offrir au boureau l'enfant qui repose en toute quiétude au sein d'elles-mêmes, transformant ainsi en antichambre de la mort leur corps fait pour donner la vie et qui l'avait déjà donnée : un enfant sur 4 disparaît avant sa naissance, alors que la mortalité infantile officielle est de 8‰.

POURQUOI CE MASSACRE ?

C'est que cette mère sans pitié ne connaîit pas elle-même la sécurité. Sous prétexte de "libération de la femme", les deux mots les plus dangereux de notre époque, puisqu'ils ont été lancés dans l'atmosphère comme dynamiteurs du respect de la vie et de la maternité, on a offert à la mère les moyens de tuer son enfant, tout en lui refusant ceux de l'élever.

En 1974, au cours de l'insupportable débat à l'Assemblée nationale qui a précédé le vote des lois de mort, on a osé invoquer la "detresse économique", pour justifier les deux tiers des avortements, et nous avons eu la honte de voir notre société dite alors "de consommation", dont le President Valéry Giscard d'Estaing venait de se faire élire sur un programme de "réduction des inégalités sociales", légaliser la plus grande injustice qui soit : condamner à mort des enfants à cause de la pauvreté de leur mère. Simone Veil, co-auteur avec M. Pelletier de cette loi abominable et qui en portera à jamais l'opprobe, interrogée par l'A.F.P. a repondu : « un décret autorisera les femmes sans ressources à demander une prise en charge au titre de l'Aide Sociale ».

Les deniers publics interviennent pour la mort, solution la moins onéreuse. La charge de l'enfant disparaît avec lui.

Ces dépenses d'Aide Sociale s'élevaient :

  1977 1978 1982
I.V.G. 10,3 MF 11,7 MF 24 MF (+130 %)
Familles 7,8 MF 6,4 MF 6,7 MF (-14 %)


Pendant que les Caisses d'Allocations Familiales économisaient 4,959 millierds de francs, en 1978, sur la baisse du nombre des naissances et la baisse du nombre d'enfants par famille. Depuis, on nous a fait grâce du calcul de ces économies atroces.

Désormais, la mère qui normalement est heureuse de mettre son enfant au monde, surtout si elle sait que celui-ci sera accueilli favorablement par son entourage et qu'elle-même sera aidée et encouragée, cette mère est deconsidérée et pénalisée.

Sournoisement, mais inexorablement, la famille voit ses moyens se dégrader : l'id"e de "compensation des charges familiales" instituée par le Code de la Famille en 1939 et appliquée en 1946 comme simple justice distributive à l'égard de ceux qui se donnent la peine d'élever les futurs cotisants, contribuables et producteurs que sont les enfants, cette idée est battue en brèche dès sa promulgation et remplacée insidieusement par la notion "d'assistance aux familles".

Un nouveau vocabulaire apparaît :
"budget social de la Nation", qui doit "profiter aux familles". "mécanismes régulateurs cohérents".
"assistances aux familles defavorisées".
"redistribution des revenus entre les familles chargées d'enfants".

APERÇU HISTORIQUE DE LA PRÉTENDUE POLITIQUE FAMILIALE

C'est le Premier Ministre, Chaban-Delmas qui, par décret du 3 janvier 1972 supprime l'Allocation de Salaire Unique aux familles disposant de plus de 4 000 F par mois. On ne dit pas combien de personnes se partagent ces 4 000 F, mais on dit que ce salaire unique de 96 F ne représente rien dans leur budget (qui se trouve ainsi amputé de 2,4 %), alors on va le leur enlever pour le distribuer à d'autres.Ce qui s'appelle, en langage ministériel : réactualiser le "dispositif de protection matérielle des familles". Comment ? Par un prélévement sur le budget de familles plus aisées chargées d'enfants, en exonérant tous les gens qui disposent des mêmes ressources et qui n'ont pas d'enfants. Sans qu'aucun syndicat ne proteste. C'est pourtant comme après avoir institue par exemple une prime de rendement dans une entreprise, on decidait tout-à-coup d'enlever celle des contremaîtres de leur feuille de paie pour l'ajouter à celle des manœuvres: ce serait un beau tollé !

C'est le Premier Ministre, Raymond Barre qui, institua le "Complément Familial" avec un plafond de ressources fixe arbitrairement. En décembre 1979, il le met à 3 500 F pour une famille de trois enfants, soit un revenu de 27 F par jour et par personne, tout en annonçant par ailleurs le minimum vieillesse à 40 F (57 F a Paris).

Au 1er janvier 1981, pressé par les événements, il le passe à 4 200 F pour une famille de trois enfants, toutes allocations comprises plus 400 F par enfant supplémentaire, soit :
– 28 F par jour et par personne pour 3 enfants,
– 25,50 F par jour et par personne pour 4 enfants,
– 23,80 F par jour et par personne pour 5 enfants,

alors que l'U.N.A.F. venait d'évaluer les besoins d'une famille de 3 enfants à 6 000 F par mois, soit 40 F par jour, et que V. Giscard D'estaing venait de conclure son discours à la C.N.A.F. : "l'avenir de la famille est notre avenir".

Le pouvoir d'achat des prestations familiales avait diminué de 50 % en 5 ans. Il allait être encore amputé par le releèvement de 11,75 % du plafond des cotisations sociales, quel que soit le nombre des personnes à charge, et ce, maIgré les promesses électorales dites "Programme de Blois".

En 1982, C'est Georgina Dufoix qui rendra ce complément familial plus élevé pour les familles où entrent deux salaires: selon la doctrine de Evelyne Sullerot, co-fondatrice du Planning Familial en France qui déclarait dans France-Soir du 6 février 1975 : « Je me suis battue contre l'allocation de Salaire Unique parce que c'est une pénalisation de la femme qui travaille. En sortant de sa maison, elle commence par perdre de l'argent ».

En même temps, elle sanctionne les familles de trois enfants. Elle abaisse de 46 a 40 % le taux de calcul de leurs allocations familiales, faisant ainsi 3 milliards de francs d'économies. Elle réduit de moitié l'allocation post-natale pour le 3ème enfant, qui passe de 6 046 F à 3 028 F,et le fameux "million" de Giscard aux abois en 1981 et qui n'a en réalité jamais existe tombe de 8 934 F à 5 916 F. Elle retarde l'ouverture des droits au mois suivant l'événement et elle avance leur fin au mois précédent. Les familles se sont trouvées "soulagées" de 2 milliards de francs par
an. Mais le budget de son Ministère augmente de 40 %.

C'est elle qui, en janvier 1985, institue l'A.J.E. ou Allocation au Jeune Enfant, en remplacement de toutes allocations pré et postnatales et qui n'est servie que du 3ème mois de grossesse – avant, on peut avorter – jusqu'au 3ème mois après la naissance. Les familles perdent ainsi environ 1 200 F par bébé.

Enfin, elle crée en 1985 "L'Allocation Parentale d'Éducation" ou A.P.E. lancée a grands renforts médiatiques, d'autant plus assourdissants qu'il fallait en camoufler l'enorme trompe-l'œil: versée pendant deux ans à la naissance du 3ème enfant à son père ou à sa mère qui quitte son emploi, à condition de pouvoir justifier de 2 ans d'activités professionnelles, donc, sont exclues les femmes qui se sont mariées jeunes et surtout celles qui n'ont tout simplement pas trouvé de travail : c'est les inciter à laisser leur enfant pour aller travailler ailleurs, pour toucher cette A.P.E. au moins à la naissance du suivant ! C'est encore établir une injustice entre deux mères, deux voisines parfois, deux femmes qui remplissent exactement la même fonction pour laquelle l'une est payée, mais pas l'autre : 1 000 F par mois ! puis 1 500 F en 1986. Résultat : une cinquantaine de milliers de familles à peine en "profitent".


En 1987, Mme Barzach, plus maligne que sa predecesseuse Dufoix, en a fait passer l'indemnité de 1 500 F à 2 400 F,mais a eu l'astuce d'y inclure l'A.J.E. de 773 F par mois, donc l'augmentation réelle est de 127 F par mois: à appréecier !

Coût annoncé : 2,4 milliards de francs pour 80 000 familles,

Mais suppression de plusieurs prestations :

Prime de déménagement 300 MF
Prêt aux jeunes ménages 250 MF
Remboursement aux employeurs du congé de naissance parter nel 450 MF
Complément familial maintenu (famille de 3 enfants dont 2 restentà charge) 900 MF
2ème A.J.E. moins de 3 ans 1 000 MF
  2 900 MF

soit 500 MF economisés sur le dos de 90 000 familles.


Elle en a profite pour faire disparaître toute allocation pré et post-natale ; désormais, il n'y a plus qu'une A.J.E. (une A.J.E.), mais une que soit le nombre d'enfants de moins de trois ans nés ou à naître !

Parallèlement, elle invente une allocation de garde à domicile, dite A.G.E.D., de 2 000 F par mois pour une famille de 3 enfants dont le père et la mère travaillent: son principal intérêt consiste à favoriser encore les ménages dont les deux parents "travaillent" et qui, en plus, peuvent déduire leurs frais de garde de leurs revenus imposables ; à faire passer ces 2 000 F de la C.A.F. à la S.S., puisqu'elle aura pour but de compenser les charges sociales de la personne employée pour garder les enfants pendant l'absence de leur mère ; et, en supprimant un bon nombre de travailleuses au noir (employées jusque-là mais non déclarées), de faire baisser d'autant les statistiques du chômage...

Depuis, la politique dite familiale est quasi gelée.

Les Gouvernements se succèdent, on change de majorité, mais non pas de programme ni de politique. La famille est un "cas social", auquel on assure un maximum de ressources fixe par décret, à ne pas dépasser surtout, sous peine de perdre le droit a certaines prestations 53 % du total distribue par les C.A.F. – prestations pour lesquelles tout salarié cotise par l'intermediaire de son "salaire diffère", ici cotisation-employeur qui était de : 16,5 % en 1945, déjà tombée à 9 % en 1975, puis sous le gouvernement Rocard à 8 % au 1er janvier 1989 avec déplafonnement de 3,5 %, à 7 % au 1er janvier 1990 entièrement déplafonné ; ce déplafonnement signifiant un transfert des charges des entreprises sur les ménages déjà chargés ou non d'enfants.

Et, enfin, a l'ocassion de la C.S.G., cette nouvelle rançon à 5,4 % au 1er février 1991, toujours entierément deplafonnée, soit une diminution des deux tiers en 35 ans.

Le coût de l'enfant, qui était rembourse à 65 % en 1946, ne l'était plus qu'é 16 % en 1986 – diminution des 3/4 – mais l'avortement est remboursé à 80 % !

Mais, en 1981, les nouveaux élus augmentaient d'un seul coup leur traitement de 60 %, donc des 2/3 ; mais les personnels remunérés par l'État bénéficiaient en 1987 d'un supplement familial de :
15 F par mois pour 1 enfant,
40 F par mois pour 2 enfants,
60 F par mois pour 3 enfants,
et 20 F par mois par enfant en sus.

Pour les familles, on compte par division et par soustraction. Les femmes et les enfants ont subi ce que Pierre CHAUNU a pu appeler : "la plus grande récession sociale jamais connue".

C'est cette politique anti-familiale, injuste et rétrograde, qui a précipité les femmes au travail, les obligeant à contribuer au niveau de vie familial. Les femmes dites "actives", sont passées de 7 millions à 10,3 millions, soit une augmentation de 47 % des femmes salariées en 1968 et 1986, avec en corollaire mortel une chute exactement parallèle de la natalité : de 882 000 naissances à 780 000 en 20 ans.

Il Y avait en 1986, comme en 1966 un enfant de moins chez les femmes actives que chez les femmes au foyer, et deux fois moins de femmes au foyer en 1986 qu'en 1966, et donc un indice de fécondité passé de 2,6 a 1,8 en 20 ans. Désormais,les femnes ont à choisir entre un salaire de plus et un enfant de moins, ou un enfant de plus et un salaire en moins.

Ces chiffres mesurent exactement l'écart qui sépare la vie de la mort : il manque désormais au moins 100 000 enfants par an à la France, pour renouveler sa population.

C'est le gouffre ouvert par l'égoïsme et l'imprévoyance d'une société qui dépense en pourcentage de son budget social, par personne active :
41 % pour les retraites, reversions, minimum vieillesse
25 % pour les maladies
9,6 % pour ses enfants, contre: 40 % en 1946, 12 % en 1982, 11,40 % en 1985 (un peu moins que le chômage : 9,8 %).

ou bien encore, quand le BSN dépensait :

  Pharmacie Chômage Santé Indemnitésjournalières Familles Vieillesse
Dépenses
en 1960
10 F 1,35 F 119 F 4,3 F 51,9 F 44,9 F
Dépenses
en 1991
10 F 14 F 81 F 7 F 29 F 106 F

 

ou encore le transfert du P.N.B. par enfant et par habitant est tombé de 22 % en 1946 à 3,6 % en 1991.

Un second salaire est devenu indispensable pour compenser la perte inéxorable du pouvoir d'achat des familles et leur permettre de faire face aux dépenses incompressibles de la vie moderne.

Le supplément dû à l'activité professionnelle de la mère permet à ces familles d'avoir en moyenne un revenu supérieur de :
53 % à celui des familles de 3 enfants dont la mère reste au foyer,
60 % à celui des familles de 4 enfants, dont la mère reste au foyer, compte tenu des divers manques à gagner (plafonnement des allocations, impôts supplémentaires, achats quotidiens, etc...), mais non des très nombreux avantages de la condition salariée dont la mère au foyer ne bénéficie jamais et qui sont donc pour elle autant de discriminations économiques : congés annuels, congés de maternité, congés maladie, subventions des C.E. évaluées à 4 000 F par an et par salarie, frais professionnels et frais de garde défalqués de la déclaration des revenus, crèches et garderies, 13e et 14e mois, tickets restaurant, primes diverses, etc...

Renoncer à son salaire, c'est pour la mère de famille perdre toute couverture sociale personnelle et rétrograder comme "personne à charge". C'est perdre sa qualification personnelle dans un monde ou seules comptent la référence professionnelle et sa rémunération comme facteur de réussite, dans un monde ou la maternité est ravalée au rang d'une sorte de tare dont il faut se débarrasser au plus vite.

Pour n'en citer que deux parmi les détracteurs de la maternité, Yvette Roudy le "Ministre des Droits des Femmes" dans sa publication : Citoyennes à part entière, déplorait la difficile insertion professionnelle des femmes due à des « habitudes qui si longtemps ont fait d'elles des proposées à la vie non productive », tandis que son époux César Roudy, directeur de l'École Nationale supérieure des Arts et Techniques du Théâtre, déclarait en 1984 au Quotidien de Paris : « les femmes au foyer ne m'intérèssent pas, elles sont une perte pour la société, ce sont des légumes ».

Françoise Giroud dans France-Soir du 6 février 1975 declarait : « le salaire de la femme au foyer, c'est son mari qui le verse. Il la paie pour faire la cuisine, le ménage, élever ses enfants, repasser ses chemises ».

JUSTIFICATION DES TERMES

Et pourtant, pour parler en termes économiques, la mère exerce un metier productif, elle met au monde et élève les enfants qui sont les unités du capital démographique dont le renouvellement, l'augmentation et la qualité sont indispensables à l'équilibre de la société.


Durant la grossesse et l'accouchement, elle prend des risques, et tout au long de sa carrière maternelle, elle accomplit des tâches multiples, qui exigent activité physique et nerveuse, capacités innombrables, compétence, rigueur, devouement, attention. Elle ne compte ni son temps ni sa peine. Ceux-ci ont quand même été calculés.

48 MM H travaux domestiques par an en France.
41 MM H travaux effectués par l'ensemble de la population dite "active".

La mère ne travaille pas pour elle-même, mais pour la collectivité. Elle contribue a l'investissement national dont tout le monde profite par le jeu des interdépendances sociales. Une population jeune est créatrice d'emplois productifs et de relance. Devenue adulte, c'est elle qui cautionne par son travail la valeur de la monnaie, c'est elle qui entretient l'économie, qui participe à l'aménagement du territoire, à la défense nationale, qui paie les retraites.

On s'imagine, en général, que les retraites puisent, à raison de leurs droits acquis, dans des caisses ou se seraient accumulées, sous forme d'epargne, les cotisations de leur vie active. Il n'en est rien. Ces cotisations sont depensées au fur et à mesure qu'elles sont versées : ce sont les cotisants qui entretiennent les retraités : « La retraite n'est pas assurée par des droits, mais par des hommes » (Alfred Sauvy). Or, il y avait :
en 1960, 5 cotisants pour 1 retraité, il n'y en a plus
en 1991 que 1,9 cotisants pour 1 retraité, il y en aura
en 2020 seulement 1,25 cotisant pour 1 retraité
en 2033 enfin1 cotisant pour 1 retraité, voir plus, selon que l'indice de fécondité sera plus ou moins favorable.

D'où les déficits des caisses, des charges de plus en plus insupportables pour les travailleurs :

soit en 1970, 20 900 F par an et par cotisant (105 F par jour non chômé) soit 42 MMF (200)
en 1990, 81 683 F par an et par cotisant (492 F par jour non chômé) soit 825 MMF (165)

dans un pays ou les vieux cumulards de plus de 70 ans et 80 ans même du Gouvernement obligent les autres à prendre leur retraite à 65 ans (et même 60 avec les mêmes avantages), alors qu'en Suède, en Allemagne, aux États-Unis, "on" est en train de l'aménager à 70 ans ; et dans un pays ouù les jours non chômés sont passés, en 20 ans, de 200 à 165 en moyenne. D'où les signaux d'alarme, les comités de ministres, de sages, etc... Le commissaire au plan annonçait en 1988 qu'il faudrait dès 2005 diminuer les retraites de 30 à 35 % et augmenter les cotisations d'autant (à moins qu'on en vienne à supprimer discrètement les retraités eux-mêmes par ces lois d'euthanasie qui sont de temps à autres proposées au public et même déjà appliquées discrètement, mais voilà, les personnes âgées ont chacune un bulletin de vote, alors, c'est un risque à calculer minutieusement...

1 – De ces retraites, la mère ne bénéficie meme pas en tant que mère, puisqu'elle n'a droit dans son grand âge qu'au "minimum vieillesse" versé sous contre-partie de cotisations à n'importe quelle personne âgée, et ceci quel que soit le nombre de ses enfants en activité, et à condition que sa propre pension de reversion ne dépasse pas 36 072 F par an, soit 3 006 F par mois.

2 – Exemple de cette injustice flagrante : Un ménage de cadres avec quatre enfants et la mère au foyer a un niveau de vie égal à celui d'un ménage ouvrier sans enfant avec deux salaires. Devenue veuve, la mère des autre enfants ne touchera que la moitié de la retraite de son mari. Et l'ouvrière qui aura vecu toute sa vie sans charges avec son salaire propre touchera sa retraite entière, payée par les cotisations des quatre enfants de cette veuve.

D'aucuns sont choqués par le rapprochement de ces deux mots : "salaire" et "maternel".

Or, qu'est ce qu'un salaire ? C'est la rémunération d'un travail ou d'un service rendu. Ce n'est pas l'amour maternel, sans prix lui, qui est rémuneré, c'est le service rendu à la collectivité. C'est pourquoi 87 % des personnes interrogées en 1984 par un sondage Elle–Louis Harris étaient favorables à un salaire maternel « parce que le travail de la mère mérite salaire ». Et 71 % considèrent comme normal d'être rémunérées par la collectivité pour élever leurs enfants. La formule « a travail égal, salaire égal » trouve là son application. Pourquoi rémunérer par exemple des nourrices chez elles ou des "assistantes maternelles" dans les crèches, ou des "auxiliaires de vie" préposées au maintien à domicile des personnes âgées dont le coût, hors soins, était estimé en 1989 à 120 F par jour pour les levers, toilette, service à table, charges, etc... tout personnel recruté grâce aux nombreux avantages de la profession ?

Les mères, elles, ne se contentent pas de "garder" les enfants. Elles transmettent culture, éducation et tradition ce qui est difficile à des mercenaires, et en plus elles font ménage, courses, cuisine, lavage, repassage, couture, soins aux malades (qui ne sont pas reçus chez les nourrices à cause de la contagion), secrétariat, gestion, anomation, relations publiques. Quand elles s'occupent de leurs vieux parents, elles leur rendent amour pour amour.

L'idée de solidarité a débouché en d'autres secteurs sur des mesures précises. Par exemple, l'allocation dite "de la tierce personne" à tout individu capable de subvenir seul aux nécessités de la vie quotidienne. Le tout-petit n'est-il pas cet individu incapable ? Cette allocation tourne actuellement autour de 3 900 F par mois, selon handicap et ressources à comparer au prix d'une journée d'hôpital (3 à 6 000 F en gros).

Par exemple encore, les diverses allocations de chômage, allocations versées, pendant dix ans parfois, à des personnes inactives par définition et dont la charge s'est élevée à 130 MMF, dont 11 MMF consacrés à "l'incitation au retrait d'activité" en 1989, payées à 86 % par le régime d'assurance employeurs-employés et à 14 % par l'État.


de base
speciale,
fin de droit,
forfaitaire,
d'insertion,
secours exceptionnel,
solidarité spécifique.

Une jeune homme qui termine son service militaire et qui s'inscrit à l'A.N.P.E. touche 41,40 F par jour pendant 365 jours à ne rien faire, tandis que sa propre mère qui trime à élever une famille nombreuse n'a pas de ressources propres.

Entre parentheses, le sortant de prison touche 43,70 F par jour pendant 365 jours, soit 2,30 F de plus que celui qui a servi sa patrie. 839,50 F pour l'année, "c'est payant".

Enfin, le 1er decembre 1988, est institué le fameux R.M.I. ou Revenu Minimum d'Insertion, allocation différentielle, tenant comte des ressources globales, d'un montant de :
2 146 F par personne seule,
3 219 F par couple
+ 644 F pour la 3e personne à charge, etc...
à la seule condition de résider sur le sol de France depuis 3 ans (invérifiables et de toute façon vite passés) payé à environ 480 000 personnes en 1990 sur les C.A.F., à raison de 7,5 MMF.

MODALITÉS DU SALAIRE MATERNEL

C'est donc justice que la mère soit remunérée comme tout autre travailleur en proportion des services rendus et que cette remunération lui assure un véritable statut social avec tous les avantages qui en decoulent :
– droits propres à la protection sanitaire (maternité, maladies, accidents).
– droits propres à la retraite et proportionnelle au nombre de ses enfants en activité.
– droits propres à la formation professionnelle continue pour un retour éventuel é une activité salariée dont certaines ont le goût et le désir de mettre en valeur des compétences particulières, d'autres un besoin urgent en certaines circonstances :

* divorces 1 / 2,5 des mariages 1/2 à Paris (15 % des femmes actives sont divorcées)
* veuvages (12 % des femmes actives sont veuves)

– droits de vote dans les organismes sociaux, dont celles qui cessent de travailler ont été privées en 1983 et où elles devraient pourtant etre représentées en tant que mères de familles, ce qui changerait en bien ces décisions et orientations actuellement pas toujours favorables à la famille. On cherche des "sages" pour réformer la Sécurité Sociale : les voilà toutes trouvées !

Salaire maternel :

attribué aux mères sans autres revenus professionnels propres, sinon ce serait simplement augmenter les allocations familiales sans incidence sur la présence de la mère au foyer, et donc encore défavoriser celle qui se consacre à ses enfants.
– attribué à toute mère au foyer sans discrimination par rapport aux revenus de son mari, ce qui serait institutionnaliser une injustice flagrante : comme si on ne payait pas une ouvrière d'usine, sous prétexte que son mari a son salaire à lui : ce serait encore et surtout faire dépendre la femme de l'homme, sans tenir compte de ses responsabilités propres à l'intérieur du couple et de la société : quand une femme dépend financièrement de son entourage et que celui-ci n'est pas favorable à sa grossesse, elle peut céder au vieux chantage: « l'enfant ou moi », et faire disparaître l'enfant.

Salaire maternel suffisamment substantiel pour remplir son rôIe économique et assurer un choix réel de se consacrer à leurs enfants aux femmes de plus en plus nombreuses qui le désirent : le sondage Elle-Louis Harris de 1984 révèale que si 87 % des femmes sont favorables à cette allocation pour rester à la maison à élever leurs enfants, seulement 36 % s'arrêteraient de travailler pour 4 000 F : elles ne veulent pas que leur niveau de vie en fasse les frais.

Un salaire maternel modulé pour le premier et le second enfant égal au S.M.I.C. à partir du 3ème enfant et maintenu jusqu'à sa majorité, ce qui est vraiment le minimum, le 3ème étant celui qui coûte le plus cher. Il obligé à renouveler l'équipement, à déménager, à changer de voiture. Il oblige sa mère à choisir entre son travail et lui, à courir après les horaires, à affronter la journée double. C'est lui qui est statistiquement le plus menacé par l'avortement et dont le nombre baisse régulièrement. C'est lui qui manqué à la France pour renouveler sa population.

Ce n'est pas la peine de lancer dans le public l'idée d'une famille idéale de 3 enfants – idée de toute façon insuffisante et restrictive – si on ne prend pas les mesures énergiques, efficaces et radicales pour que cette famille soit souhaitée et realisée. Résultat : si un sondage I.P.S.O.S. paru le 25 mars 1986 dans Le Monde révélait que 79 % des personnes interrogées plaçaient les mesures en faveur du 3ème enfant en tête des urgences politiques, on en trouve 63 % pour lesquelles deux enfants est le nombre idéal, 3 % quatre enfants, 1 % cinq enfants !

Salaire maternel maintenu à vie pour les mères de 4 enfants et plus :
ce sont en effet les familles les plus nombreuses qui seules renouvellent les générations. Si toutes les familles limitaient leur ambition à 3 enfants, le taux de fécondité resterait à moins de 2 enfants par femme, à cause des divers facteurs de correction, décès, célibat, stérilité (devenue un phénomène de société, elle touche 15 % des couples, et au moins 20 % des parents avouent avoir eu du mal à concevoir), union libre (les concubines ont 4 fois moins d'enfants que les épouses légitimes). Les mères de famille nombreuse doivent être aidées, encouragées et honorées en conséquence. Or, leur nombre a diminué de moitié entre 1968 et 1990, à indice de fecondite maintenu à 1,8. Les 370 000 mères qui élèvent plus du quart des enfants de moins de 16 ans ont un indice de fécondité de 4,4. Il y a actuellement :
78 % des familles qui ont 1 ou 2 enfants,
19 % des familles qui ont 3 enfants
3 % des familles qui sont plus nombreuses
dont chaque unité de famille de 4 enfants a un niveau de vie inférieur de 30 % à la moyenne, et chaque unité de famille de 5 enfants un niveau de vie inferieur de 50 % à la moyenne.

En 1991, les allocations familiales proprement dites sont de : 2 953 F pour une famille de 5 enfants, alors que le minimum vieillesse: 2 930 F, et les A.V.P. (allocation Ville de Paris) : 3 460 F + logement jusqu'à 1 500 F.

Ce plafond de ressources permet aux personnes âgées de prendre leurs 3 repas en foyer ou a domicile pour 21,28 F/jour).

Or, ce sont les seuls enfants des familles nombreuses qui assureront dans quelques années l'entretien des retraites, remboursant ainsi à un taux d'intérêt considérable les minables allocations que ces personnes leur auront allouées quand elles étaient en activité.

Salaire maternel réservé aux familles française, si nous ne voulons pas disparaître comme peuple. Il faut savoir qu'au moins 15 % des naissances en France sont étrangères, mais non comptabilisées comme telles depuis 1984 puisqu'automatiquement française, elles sont maintenant probablement à 20 %, dont 35 % des 4èmes enfants, 52 % des 5èmes enfants et 80 % des 8èmes enfants.

Que le taux de fécondité des femmes françaises est en réalité de 1,4 –- peut-être 1,3 –. À cette vitesse, nous sommes promis au sort des Indiens d'Amérique et des aborigènes d'Australie par exemple qui étaient 300 000 en 1788 et ne sont plus que 80 000, dont la moitié de métis, parqués dans des camps, tenus en marge, extrêmement pauvres, sans travail ni allocations, alimentant la racaille des bidonvilles et considérés comme des bêtes curieuses par les touristes.

Que sur 23 965 naissances légitimes à Paris, en 1984, il y en avait seulement que 15 000 de mère française dont 14 676 de père français.

Qu'il n'y avait en 1982 que 5 704 familles de 4 enfants et plus à Paris, dont 2 028 étrangères à "profiter" de l'aide au logement annoncée à grand renfort de publicité par M. Chirac (nombre d'enfants par famille à Paris 0,86).

Que la plupart des mesures prises par les C.A.F. en faveur des bas plafonds de ressources s'adressent à des étrangers sans qualification. Que de l'aveu même des C.A..F., le montant moyen des prestations familiales versées à une famille française en 1985 était de 17 250 F contre 32 325 F à une famille étrangère hors C.E.E. Que s'il y a chez nous a peine 12 % de jeunes de moins de 20 ans, il y en a 75 % de l'autre côté de la Mediterranée et que ces étrangers sont maintenant plus nombreux chez nous qu'ils ne l'étaient chez eux il y a 150 ans.

Que nous mêmes sommes à 34 millions en 2050 et 17 millions en 2100.

Il y a toujours des Américains et des Australiens, mais ce ne sont plus les mêmes.

IL PARAIT QUE CE SERAIT TROP CHER

Remarquez que ce sont les mêmes qui opposent toujours l'article 40 de la Constitution, rendant irrecevables les dépenses nouvelles, qui n'ont pas trouvé trop chers les 175 MF dégagés chaque année du budget de la Sécurité Sociale pour le remboursement des avortements légaux, restant camouflé le remboursement des avortements clandestins sous forme de K 30 à la S.S., toutes dépenses supportées en pure perte par la collectivité pour le meurtre des petits Français.

Ni les millions de consultations, prescriptions, stérilets, contraceptifs divers (100 MF par an), stérilisations définitives, abortifs remboursés à 70 % par la S.S. et à 100 % par les mutuelles complaisantes. Ni leurs conséquences sur la santé publique ruinée par des pratiques de mort. La France que tue ses enfants n'a pas les moyens de faire vivre ceux qui échappent au massacre. De quel droit fait-on des économies sur le dos des travailleuses sociales que sont les mères de famillent qui créent et développent des richesses sans prix : les nouvelles générations ?

À la mère de famille, un revenu à la hauteur de ses responsabilités : la vie, l'éducation, la santé, le bonheur, et de son travail difficile et exigeant.

Nous n'obligeons personne à rester à la maison pour élever ses enfants, mais qu'on n'oblige personne à aller à l'usine ou au bureau. C'est la société industrielle qui a séparé famille et lieu de production et obligé la mère à choisir entre son enfant et son gagne-pain. C'est à la société industrielle de payer. Elle en a les moyens.


De l'aveu de M. Gérard Calot, le directeur de l'I.N.E.D., au cours de la conférence de presse organisée le 22 mai 1985 par le Comité National de l'Enfance, cette prestation « de loin la plus susceptible d'agir sur le nombre des naissances » et comparable au S.M.I.C. « ne coûterait pas plus cher que le soutien ài la Régie Renault » qui était de 14 MMF, du temps où chaque voiture sortie de ces usines coûtait 5 000 F à la collectivité. Et puis on a trouvé un monsieur miracle qui a changé d'un coup de baguette magique ce déficit en bénéfice...

Pour Pierre Chaunu, le coût serait pratiquement nul : « simple transfert au sein des transferts » de 3MM d'inactifs forcés en payant sur les fonds du chômage les mères au foyer, et ainsi « transformer une liberté théorique en possibilité concrète de choisir, avec le bonheur, la vie quand même ».

ÉVALUATION DU COÛT

En s'en tenant aux chiffres précités, on peut estimer à 900 000 les mères de 3 enfants et plus qui bénéficieraient du salaire maternaI égal au S.M.I.C. Elles toucheraient :
4 431 F (SMIC net : 1991 1/1.) / mois chacune, soit 53 172 F / an donc une charge de : 53 172 F : 900 000 = 48 MMF.
Plus les prélèvements obligatoires de 50 % Soit :24 MMF donc : 72 MMF auxquels il faut ajouter le quart de ce premier total pour les 450 000 mères de deux enfants qui toucheraient la moitié du S.M.I.C. : 72 MMF + 18 MMF = 90 MMF; chiffres qui paraîissent énormes. Non seulement, ils sont déjà arrondis au chiffre supérieur, mais il faut les comparer par exemple :
– au budget social de la Nation qui est 2 220 MMF : 1/25e
– au budget du Ministère des Finances : 238 MMF qui emploie 140 000 personnes à contrôler et récupérer l'argent gagné par les contribuables, soit une dépense de : 1 700 MF / employé contre une dépense de 66 666 F / mère de famille aux dépenses ( en 1986) de tabac (34 MMF), d'alcool sans le vin (24 MMF), de loteries (48 MMF) et de soins de beauté (23 MMF) soit 129 MMF qui n'ont fait qu'augmenter en suivant au moins l'évolution des prix aux prestations vieillesse : 675 MMF.

MAIS LE SALAIRE MATERNEL NE COÛTERAIT RIEN :
NI COTISATIONS SUPPLÉMENTAIRES NI IMPÔTS NI PRÉLÉVEMENTS NOUVEAUX.

Il serait entièrement compensé par des :

ÉCONOMIES, TRANSFERTS ET RÉCUPÉRATIONS

Sur le budget du Ministère des Affaires Sociales et de l'Emploi, le poids du chômage équivalent aux emplois libérés.
Sur les C.A.F. : allègement considérable des dépenses de garderie sous toutes leurs formes: crèches, haltes, assistantes maternelles, etc... dont le fonctionnement coûte : 5 MMF par an à la collectivite, plus les investissements de 5 MMF par an ; des equipements de loisir ; du complément familial dont une bonne partie passerait en salaire maternel ; de l'A.P.E., dont une bonne partie passerait en salaire maternel : 5,215 MMF en 1990
Récuperation de :
– l'A.G.E.D., mesure injuste supprimée : 2,25 MMF
– le R.M.I. qui n'est pas de leur ressort : 7,5 MMF
– les excédents : 4,4 MMF en 1990 ; 9,9 évalues en 1991.
– les pillages de la S.S. en mystérieux transferts : 15 MMF
– toutes les sortes d'allocations-logement : ce n'est pas aux familles de payer le surcoût scandaleux de l'habitat français.

Sur les caisses S.S. :
– une bonne partie des congés maternité : 30 MMF
– une bonne partie des congés pour absentéisme : 52 MMF
– une bonne partie des journées d'hospitalisation de jeunes enfants, adultes ou vieillards (hébergement temporaire à l'A.P. prix de journée été 1990 : 565 F, dont 181,60 F pris en charge par la S.S.).

Sur l'Aide Sociale :
– une bonne partie de l'hébergement en maisons de retraite,
– une bonne partie de l'A.S.E. des familles pauvres,
– une bonne partie des frais de délinquance, drogue, inadaptations diverses.

Sur le Ministère de l'Éducation :
– un bon pourcentage de l'echec scolaire éstimé à 100 MMF par le rapport Andrieu en 1987,
– un bon pourcentage des frais d'études, cantines, garderies.

Suppression des subventions aux 500 centres de planning.

L'ÉCHEC SCOLAIRE (Présent du 26 octobre 1987)

Rapport Andrieu (ancien Président de F.C.P.E.) au Conseil Économique et Social octobre 1987.
10 % redoublent au C.E.
1/10 écoliers, 1/8 collégiens, 1/6 lycéens et 1/3 étudiants redoublent chaque année.
coût : 25 MMF (élèves), 2 MMF (étudiants), 4 MMF pour insertion professionnelle des sans-diplômes, 60 MMF pour les 200 000 qui quittent l'école avant la fin d'un cycle.
TOTAL : 100 MMF / AN.

Adopté par 19 voix et 1 abstention (C.G.T.).
25 % échec scolaire à Paris (combien d'etrangers ?).

Les 90 MMF seraient deja plus que récupérés. En cas de besoin supplémentaire, augmentation des bénéficiaires ou de l'allocation elle-même, on puiserait dans les... excédents et réservés des administrations sociales, dont les Comptes de la Nation 1989 nous apprennent qu'ils s'élévent, en accumulation depuis 18 ans à un total de 275 MMF, soit l'équivalent du prix en hectares de 25 départements français et dont personne ne sait ce qu'ils sont devenus...

On distribuerait aux familles le pactole semé aux 4 points cardinaux par la France généreuse, mais sans son autorisation. On demanderait aux Français de travailler 1 heure de plus dans leur année, soit 1 764 h au lieu des 1 763 (5/h/jour) qui les placent au dernier rang de tous leurs concurrents. Loin de coûter, ces milliards rentreraient dans le circuit pour la relance économique, l'amélioration du Pouvoir d'Achat des Familles, un meilleur équilibre de vie pour tous.

IL PARAÎT QUE CE SERAIT INEFFICACE

On dit ça, ce qui dispense de faire l'effort nécessaire, Mais, l'expérience de notre pays, il y a 40 ans, dans la mise en place en 1946, de la politique familiale la plus hardie du monde a fait coïncider la natalité la plus élevée depuis 200 ans (3,1 enfant par femme, 870 000 naissances par an) avec un essort économique sans précédent s'inscrit en faux contre cette assertion toute gratuite. Comme l'expérience d'autres pays ces dernières années, qui ont eu le courage d'adopter des mesures familiales énergiques et ont vu leur natalité remonter en flèche :

TCHÉCOSLOVAQUIE, ROUMANIE : en 1974, on a majoré les allocations familiales, créé une allocation de mère au foyer, doublé la prime à la naissance, allongé le congé maternité avec salaire intégral, institué des prêts aux jeunes ménages, des réductions de loyer. Résultat : remontée en flèche de la courbe des naissances dont le taux passe de 1,7 à 2,5.

R.D.A. : après des mesures comparables avec des aménagements de temps de travail raccourci (6 à 11 h ou 11 h à 16 h par exemple), prêts non remboursables si 3 enfants en moins de 8 ans, priorité des logements aux familles de 4 enfants, cantine scolaire gratuite, ce pays considéré comme le plus vieux du monde a vu remonter de 26 % les enfants de rang 2 et de 20 % les enfants de rang 3, dès la 1ère année, avec un taux de natalité supérieur de 50 % à celui de la R.F.A., le plus bas du monde (- de 1,3).

La SUÈDE, au vieillissement similaire a su faire passer son taux de natalité de 1,6 en 1983 à 2,1 en 1990, renouvelant ainsi ses générations.

Mais, il paraîit qu'en France, « on n'a pas besoin d'un deluge demographique » (Gérard Calot),
et que, cependant, pour palier à la dénatalité, « l'apport migratoire est indispensable » (J.Cl. Chesnais, Maître de Recherche I.N.E.D., Membre du Haut Comité de la Population et de la Famille).

Nous avons atteint un seuil intolérable d'injustice sociale. Il est plus que temps d'instaurer ces mesures de la plus élémentaire justice sociale, dont le salaire maternel est certainement la plus populaire et la plus efficace, car elle résoudra la plupart des difficultés des mères en leur rendant espoir, et la plupart de nos problèmes sociaux, économiques et démographiques, en rééquilibrant le tissu social.
Non pas une sorte de congé sabbatique chichement indemnisé et que le père peut prendre à la place de la mère : pour se reposer de l'accouchement de celle-ci peut-être ? Ou pour se reposer tout court : tout le monde le sait, et les enquêtes sociologiques le prouvent : un homme au foyer n'accomplit pas le tiers des tâches d'une mère au foyer. Jusqu'à nouvel ordre, c'est la mère qui porte l'enfant et qui le met au monde. Leur symbiose est si intime et si nécessaire qu'un enfant privé de mère dans son plus jeune âge en portera le traumatisme toute sa vie : ceci est universellement connu et attesté par toutes les études psychologiques sur le sujet. Une émission de télévision très populaire en fait son thème. Par exemple, l'apprentissage du langage se
fait par osmose entre mère et enfant, qui entend dès la gestation et s'en souvient, puisqu'il réagit différemment à la voix de sa mère, le contact tactil agissant comme stimulant pour activer l'accession au langage (conference C.N.R.S. mars 1987 à Paris).

La maternité est un privilège au service de l'enfant, que la femme traitée elle-même comme cheptel, ne peut perdre sans tomber dans des aberrations tragiques : désormais, faute pour sa mère de moyens pour le protéger, l'enfant est devenu l'objet d'atroces expérimentations de laboratoires (sous prétexte de recherche, on le décapite et on garde sa tête en bocal) pour étudier le métabolisme, entre autres horreurs), on encore l'objet de trafics de chair humaine, pourtant interdit par la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (on a vu des "mères porteuses" vendre leur propre enfant, celui qu'elles avaient conçu et mis au monde pour 1 000 dollars), s'il n'est pas mis à mort impitoyablement.

C'est une aberration que la politique familiale soit entre les mains des militants de l'avortement, des criminels et des doctrinaires qui ont organisé le malheur: « l'État est là pour proteger l'enfant contre ses parents ». (Laignel). Le dirigisme antidémographique, la haine de la mère et de l'enfant, l'egoïsme et l'imprévoyance, l'alliance contre nature avec l'adversaire, servie par une désinformation et une propagande de monopole ont mis en place une forme de guerre impitoyable, silencieuse mais efficace, une guerre qui ne craint pas d'utiliser l'arme chimique : les armées sont détruites dans le sein de leur mère, et nous disparaissons en tant que Nation.

Sauver les enfants est un devoir de salut public.

Seul, un Ministère de la Famille, confié à une femme, à une vraie femme, rendra leurs droits, leurs vrais droits aux femmes et aux enfants :
– à chaque enfant, le droit de naître, imprescriptible et sans exception,
– à chaque mère, le droit, la liberté, la fierté de mettre son enfant au monde et de l'élever.

Mais attention, le combat est très dur. Nous sommes verrouillés. Un arrêt de la Cour de Justice Européenne du 25 octobre 1988 interdit, au nom de l'égalité des sexes dans les lois des États membres, des droits particuliers destinés à protéger les femmes hors grossesse dans leur qualité de mères.
Seule l'espérance – cette vertu qui permet de garder un cœur ferme dans l'adversité – la conviction que nous avons de la justice de notre cause, l'amour de notre plus petit prochain, le préféré de Dieu, nous ont aidés à le mener pendant ces vingt ans.

CONTINUONS JUSQU'À LA VICTOIRE !

Alix Gobry

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, 2 mars 1991

 
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