Introduction
Légalisation
de l'avortement financé avec les deniers publics, exploitation
commerciale des fœtus, euthanasie, pornographie, sexualité
débridée, SIDA pour la prophylaxie duquel on se
contente de préconiser l'usage du préservatif au
cas où on ne pourrait ou ne voudrait se passer de partenaires
– multiples, et j'en passe, sont les symptômes conjugués
ou le syndrôme d'un mal profond dont souffre le monde occidental
postchrétien actuel. J'affirme un lieu commun, et je le
sais. Tous ces symptômes d'une société décadante
ont une même origine : la méconnaissance du caractère
sacré de la sexualité et de l'amour, dons merveilleux
du Créateur auxquels ce même Créateur a assigné
un cadre en instituant le mariage.
J'ignore
quelle influence l'Église chrétienne peut encore
avoir sur une société matérialiste et sécularisée
qui a rejeté non seulement Dieu et sa révélation,
et donc les grandes affirmations de l'Écriture Sainte concernant
Dieu, la providence, le péché, la responsabilité
de l'homme devant son Créateur, le jugement et le salut,
mais aussi les grandes valeurs morales heritées du christianisme.
Mais une chose me parait certaine : Dieu ne peut la bénir
et faire d'elle la lumière du monde et le sel de la terre
que si elle reste fidèle à sa mission. Et fidèle,
elle ne le sera que si, loin d'emboîiter le pas au monde,
de s'approprier ses vues, ses idéologies et ses valeurs,
elle a le courage de confesser sa foi en l'autorité souveraine
de la Parole de Dieu. De toute la Parole de Dieu, non seulement
de ses grands dogmes tels que la Trinité, l'incarnation,
la rédemption, le salut par la foi et la résurrection,
mais aussi de tout ce que le Seigneur a mis en œuvre pour
assurer le bonheur de l'homme et le respect de la vie. Je songe
au mariage, à la procreation, à la famille et à
la mission qui est la sienne.
L'Église
n'y gagne rien, absolument rien, mais a tout à perdre,
quand elle se comporte comme si Dieu n'était pas Dieu,
comme s'il n'était pas le Maître souverain de l'univers
créé par lui, comme s'il n'avait rien à dire
aux hommes sur la façon d'organiser leur vie, comme si
sa volonté n'affectait pas des réalités aussi
quotidiennes que la sexualité, la procréation, la
famille, le respect de tout être vivant, depuis sa conception
jusqu'à sa mort, – et cela quelle que soit sa rentabilité
ou au contraire sa fragilité. Elle a tout à perdre
: le respect de ceux qui, à défaut de l'écouter
la regardent vivre et agir, la force qui peut faire d'elle un
levain actif capable de transformer les hommes et le monde, luttant
contre la corrosion et la corruption générales,
son identité de peuple de Dieu régi par le Saint-Esprit,
qui est Esprit de sainteté et de vie, et finalement le
salut lui-même, car l'Église chrétienne a
des comptes à rendre à celui qui lui a confié
le trésor ineffable de l'Évangile et une mission
bien precise, à. la fois merveilleuse et redoutable.
La sexualité
Pour
avoir voyagé un peu sur les differents continents de ce
monde, je suis obligé de dire que je n'ai pas vu de pays
où l'on fasse autant étalage de sexualité
qu'en France, et j'en ai honte pour elle. Je ne parle pas de certains
quartiers dits "chauds" de notre capitale ou de nos
grandes villes où vivre et élever des enfants dans
le respect de certaines valeurs morales relève de la prouesse.
On peut toujours déménager, si la promiscuité
vous paraît insupportable, à condition toutefois
d'en avoir les moyens. Non, je songe beaucoup plus à un
affichage systématique et omniprésent d'une liberté
et d'un bradage sexuels auxquels on ne peut plus échapper,
à moins d'aller refaire sa vie derrière les murs
d'un monastère. Où qu'on se promene dans la region
parisienne et aux abords des grandes villes, la prostitution.
s'étale au grand jour, avec ses codes sur le Minitel 3615
et ses numéros de telephone, le tout agrémenté
de photos suggestives. Dans quelque grand magazin que vous alliez
et jusque chez le libraire de votre quartier, la littérature
prêchant la liberté sexuelle, pour ne pas dire la
bestialité, et les cassettes video permettant de la projeter
sur le petit écran s'etalent au grand jour, à portée
de main de tous, y compris des enfants. Les hebdo gratuits distribués
dans les boîtes aux lettres et les programmes de télé
auxquels les familles s'abonnent font de même. Ajoutez à
cela la publicité dans la presse, sur les panneaux d'affichage
et entre deux émissions sur n'importe laquelle de nos chaînes
de télé. C'est à croire qu'on ne peut plus
vendre une voiture, une savonnette ou une paire de collants sans
montrer une femme nue ou presque. Telle publicité veut
nous faire croire que pour un parfum ou une tablette de chocolat
il vaut bien la peine de quitter son mari pour suivre un autre
homme. Et je ne parle pas des navets qu'on nous montre à
l'écran prônant tantôt la violence et la cruauté,
tantôt l'adultère avec ses variantes infinies. Prix
à payer sans doute pour racoler les téléspectateurs.
Je
veux bien faire la part de l'humour, comme je me dis aussi qu'il
y a une différence entre érotisme et obscenité.
Mais personne ne pourra nier que notre société subit
littéralement, sans aucun moyen de s'y soustraire, un matraquage
idéologique qui, au nom de la liberté d'expression,
déploie tous les moyens pour nous faire croire que la sexualité
n'a rien a voir avec la morale, même là où
elle s'exerce contre nature et se livre à ce qu'on appelait
jadis des perversions et qu'on présente de nos jours comme
des options tout aussi légitimes que celle dite normale.
Du moment, dit-on, que le partenaire est consentant et qu'on lui
témoignage le respect qui lui est dû. Mais où
est le respect de l'autre, quand tout est fait pour le présenter
comme un objet de satisfaction personnelle.
Vivre
sa sexualité quand on le veut et comme on le veut, tout
simplement parce qu'on le veut, tel est le mot d'ordre qui sert
à dresser nos contemporains et à les aider à
démolir les barrieres dont ils s'entourent peut-être
encore. Et cela au nom de la liberté et du droit inaliénable
de chacun à l'équilibre, l'épanouissement
et au bonheur. Quant aux ennemis de ce droit, ils s'appellent
l'enfant qu'on ne veut pas, parce qu'on n'est pas ou ne se croit
pas en mesure de l'accueillir, de l'aimer et de l'élever,
et les maladies sexuellement transmissibles, telles que le SIDA.
Mais à cela il existe des parades : c'est la pillule que
les parents recommandent ou procurent à leur fille de 15
ans ou l'avortement qu'on lui préconise ou impose ; c'est
le préservatif qui permettra de dire : le SIDA ne passera
pas par moi.
Je
ne veux pas jouer ici les prophètes de malheur ou les moralistes,
mais en homme qui vit dans ce monde sans pour autant être
de ce monde, car j'ai un Seigneur qui habite dans mon cœur
et à qui j'appartiens, en mari et père de famille,
qui s'est efforce dans un tel climat d'élever ses enfants
conformément à ses convictions les plus profondes,
en grand-père aussi qui chérit ses petits-enfants,
qui sait qu'ils devront grandir dans ce même environnement
et qui ne voudrait pas qu'ils soient intoxiqués et perdent
leur foi, et sachant combien cela est difficile, j'affirme que
ce n'est pas respecter la vie que de prôner la liberté
sexuelle, le droit inconditionnel aux relations sexuelles dès
qu'on a atteint un âge considéré comme normal,
n'importe quand, n'importe comment et à n'importe quel
prix.
Et
je me dis que les Églises n'ont pas le droit de baisser
les bras. Certes, elles ne peuvent pas empêcher les gens
de vivre comme ils l'entendent. Mais elles doivent dire à
tous ceux qui se réclament du nom de Christ et qui ont
été baptisés en ce nom, que la liberté
et le bonheur ce n'est pas cela, que ce qu'on appelle liberté
risque de n'être qu'une terrible servitude et que l'homme
n'a jamais été heureux pour avoir tout simplement
pu faire ce qu'il voulait, parce qu'il le voulait. L'Église
chrétienne doit enseigner à ses membres que le bonheur,
c'est Dieu qui l'accorde, qu'il est un bienfait, une bénédiction
divine accordée à ceux qui acceptent la volonté
de leur Seigneur, sachant que cette volonté est bonne.
Et elle l'est, aussi vrai que la sexualité est une œuvre
divine. Les hommes ne sont pas faits pour s'accoupler comme des
animaux ou à peu pres. Dieu les a créés autrement.
Il les a créés pour qu'ils soient mus par des sentiments
et pas simplement par des instincts. Faute d'en tenir compte,
ils risquent de jouer à la bête, au moins dans ce
domaine, alors qu'ils sont des hommes. On ne triche pas impunément
avec ces choses-là, et le devoir de l'Église chrétienne
est de le dire et de le rappeler. Non seulement dans ses prises
de position officielles, par la voix de son magistère,
mais dans son enseignement à la base, là où
le peuple chrétien se réunit pour entendre la Parole
de son Dieu. La sexualité est une œuvre divine, un
potentiel de bonheur que Dieu met à la disposition de l'homme,
à condition qu'elle soit vécue exclusivement dans
le cadre que Dieu lui a fixé : le mariage qu'il a lui-même
institué en créant l'homme. Et je crains fort que
son message ne soit plus clair, qu'elle ne se conforme, au moins
tacitement, par ses silences, au monde, de peur de perdre les
quelques fidèles qu'elle arrive encore à réunir
dans ses églises et ses chapelles. Je crains que beaucoup
de chrétiens n'aient plus la force et le courage de leurs
convictions et que les Églises ne les aident plus beaucoup
à confesser leur foi et à la vivre. Les pressions
de la société sont tellement grandes ! C'est tout
juste si la virginité qui faisait jadis l'honneur des jeunes
filles jusqu'au jour de leur mariage ne passe pas aujourd'hui
pour une tare ou le symptôme d'une inhibition psychique
les faisant passer pour des oies blanches.
Je
voudrais aussi que les Églises chrétiennes, même
là ou elles n'ont pas pu surmonter leurs différences,
unissent leurs voix pour dire au monde ce qu'est la volonté
de Dieu, qu'elles luttent ensemble contre les fléaux moraux
qui menacent la société, qu'elles s'efforcent modestement
et dans un esprit évangelique, empreint de douceur et d'amabilité,
mais avec toute la clarté souhaitable, d'être la
conscience d'un monde en péril. Encore faudrait-il qu'elles
soufflent dans ce domaine dans la même trompette, car, dit
l'apôtre Paul, « si la trompette rend un
son confus, qui se préparera au combat ? De même
vous, si par la langue vous ne donnez pas une parole distincte,
comment saura-t-on ce que vous dites ? » (1 Corinthiens
14:8.9). Certes, des efforts sont déployés ici et
là pour alerter l'opinion publique, mais ils sont bien
modestes et sporadiques. L'un de mes plus grands regrets est de
constater que l'impact des Églises est si faible dans ce
domaine.
Le mariage
Ce
n'est pas non plus respecter la vie, son integrité et sa
dignité que de remplacer le mariage par la cohabitation
avec consentement mutuel, cohabitation qui débouche trop
souvent sur des changements plus ou moins répétitifs
de partenaires, au gré des sentiments ou des impulsions
du moment. Aucune cohabitation, si sincère soit-elle, ne
peut remplacer le mariage institué par Dieu qui lie publiquement
mari et femme pour la vie, jusqu'à ce que la mort les sépare,
et constitue, lorsqu'il est vécu dans la. foi, un rempart
contre les tentations et le foyer solide dont les enfants ont
tant besoin pour faire leur chemin dans la vie. Ce n'est pas respecter
la vie, respecter son partenaire et son droit au bonheur et à
la sécurité que de lui tourner le dos quand on n'a
plus envie de lui.
Ce
n'est pas respecter la vie et le bonheur de ses enfants que de
leur imposer la rupture de ceux sur qui ils comptaient le plus.
Ils ont eux aussi droit au bonheur, même à un âge
ou ils pensent généralement pouvoir faire leur vie
tout seuls et se passer de l'éducation et des conseils
de leurs parents. Je pense qu'il n'y a pas d'enfant qui vive bien
la desunion de ses parents. Elle les jette toujours dans la vie
amers, désemparés et traumatisés. Il appartient
à l'Église de le dire et de le rappeler, au nom
de l'indissolubilite du mariage, au nom des responsabilités
que Dieu confie aux parents et au nom de ce droit au bonheur qui
appartient à leurs enfants.
La
famille
La
famille chrétienne est la cellule de base où l'enfant
est accueilli comme un don de Dieu pour la plus grande joie de
ses parents, où il grandit dans la connaissance, la foi
et l'amour de Dieu, ou il expérimente aussi, en observant
ses parents, la beauté de l'amour conjugal, de la fidélité,
du pardon offert et reçu à l'image de celui du Christ.
Elle est et restera toujours, maIgré ses contraintes et
ses fardeaux, maIgré aussi ses faiblesses et ses imperfections,
le milieu éducatif dont les enfants ont besoin, un centre
de contrôle pédagogique, un lieu de résistance
et de non-soumission aux mensonges qui peuvent se véhiculer
dans le monde. Un centre de lecture quotidienne de la Bible, de
prière et d'exhortations réciproques. Que d'occasions
pour discuter de tel ou tel film, pour s'entretenir de tel ou
tel événement de l'actualité, pour montrer
aux enfants comment on réagit dans telle ou telle situation
quand on est sous l'emprise bienfaisante de l'Évangile
! Que d'occasions pour leur montrer que la volonté de Dieu
est toujours bonne et source de bénédictions ! Si
les parents chrétiens ne font pas cela, d'autres le feront
à leur place, mais dans un autre esprit, et la mentalité
des enfants sera formée ailleurs qu'é l'ecole du
Christ.
Ajoutons
encore que la famille est un abri face aux intemperies de la vie.
Un abri nécessaire dans ce monde déboussolé
qui s'est complètement désorienté. Un havre
non pas pour se replier sur soi -même, mais pour trouver
les forces permettant de faire face aux réalites parfois
si dures de la vie dans ce bas monde. Si l'enfant ne trouve pas
cela dans sa famille, où le trouvera-t-il ? Au lycée,
dans nos salles polyvalentes, dans les arrière-salles de
nos bistros ? La tâche devolue aux parents chrétiens
est grande, et il faut que l'Église les aide, car ils sont
vulnérables, fragiles, stressés par la vie et blessés
par les soucis. Nos foyers ne peuvent être des havres de
paix et de sécurité que si l'Église à
laquelle nous appartenons l'est pour nous, si on nous y enseigne
les vérités que nous avons besoin d'entendre et
de réentendre toujours à nouveau, si on nous y fournit
l'assistance spirituelle qui nous est nécessaire, si on
y prie pour nous et avec nous, si nous nous y sentons accueillis,
guidés, portes, réconfortés, consolés,
et en cas de besoin ramenés sur le bon chemin.
Il
faut que l'Église chrétienne soit tout cela pour
chacun de ses membres, quel que soit son statut social ou son
niveau intellectuel, et notamment pour les plus fragiles parmi
eux. Il faut qu'elle le soit aussi pour ceux qui, sans être
de ses membres, sont des hommes et des femmes, des adultes et
des jeunes en recherche, pour ceux qui cherchent un appui sur
dans un monde qui les insecurise et les déçoit.
Cela aussi fait partie de la mission que le Christ a confiée
à son peuple. Mais pour être ce pôle qui attire
les hommes en détresse, il faut que sa voix soit audible
et que son enseignement soit clair et fidèle.
Enfin,
l'Église est là pour rappeler que tous les hommes,
y compris ceux qui ne sont pas ou ne sont plus rentables et ceux
qui sont atteints dans leur integrité physique ou mentale
sont eux aussi des êtres créés à l'image
de Dieu, oui que Dieu a permis dans sa providence qu'ils soient
tels, et qu'ils ont droit a la vie et au respect d'eux-mêmes.
Elle est là pour rappeler que ceux dont la santé
décline ont travaillé et beaucoup travaillé
avant de voir leurs forces les quitter, et qu'ils ont droit au
respect, à l'estime, a l'amour, à la gratitude et
à l'assistance de ceux qui sont dans la fleur de l'âge
et qui auront eux aussi un jour besoin qu'on leur vienne en aide
et qu'on les porte.
La
famille chrétienne est le lieu ou s'expriment l'affection,
la reconnaissance et l'assistance, ou on lutte contre l'isolement
et le sentiment d'abandon de ceux qui ont trop souvent le sentiment
de ne plus être utiles à rien et qui ont droit au
reconfort et à la dignité de vieillards qui ont
accompli leur mission. Qui saura donner à nos petits vieux
le sentiment de leur dignité et le sourire auquel ils ont
droit, si ce ne sont les générations montantes auxquelles
ils ont consacré jadis leur temps, leurs forces et les
ressources de leur cœur ? Loin de souhaiter, voire de provoquer
leur départ, parce qu'ils sont maintenant un fardeau (et
je sais que ce fardeau peut être très lourd à
porter), parents et enfants chrétiens les aideront à
assumer leur vieillesse, à la gérer dans la dignité,
dans la certitude qu'ils ont fait leur devoir du mieux qu'ils
aient pu. Au besoin, en leur pardonnant au nom de Jésus
les fautes qu'ils ont pu commettre.
Voilà,
il me semble, certains des aspects du combat que doivent mener
les Églises et les chrétiens pour la restauration
de la famille. Il y a encore bien des choses que j'aurais aimé
dire, mais que je ne peux pas dire parce que le temps qui m'est
imparti ne m'y autorise pas. Je me suis exprimé en théologien
protestant dont les convictions en matière de doctrine
et d'éthique sont profondément ancrées dans
l'Écriture Sainte, car c'est à ce titre-là
que j'ai été invité à prendre la parole
lors de ce congrès. C'est dans une prise de conscience
permanente de la volonté de Dieu telle qu'elle se révèle
dans la Bible que l'Église chrétienne, de quelque
confession qu'elle se réclame. trouvera la force d'accomplir
sa mission et de jouer le rôle qui lui est dévolu.
Mon profond regret est de devoir constater que les Églises
qui portent le nom du Christ, et je dis cela en pensant aussi
bien à l'Église Catholique. qu'à la plupart
des Églises issues de la Réforme protestante, ne
menent le combat que je viens d'évoquer qu'avec beaucoup
de timidité et ne parviennent à rallier qu'une petite
partie de ses membres. Aussi je demande à Dieu de les éclairer
et de leur faire comprendre où est leur devoir, ce que
leur Seigneur, mais aussi leurs membres et, pour finir, le monde
lui-même sont en droit d'attendre d'elles.
Un
dernier vœu : Que le combat de l'Église chrétienne
soit clair et résolu, bien sûr mais aussi libre de
toute hargne, de toute animosité pour qu'elle ne tombe
pas dans le piège de l'intolérance et du fanatisme,
chose que le monde se complaîlt à lui reprocher,
mais qu'elle fasse comprendre que le dernier mot de son Maître
le Christ est toujours l'Évangile du pardon pour ceux qui
se sont égarés et qui cherchent ce pardon d'un cœur
sincère.
Pr
Wilbert Kreiss
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, 3 mars 1991 |