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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERXIIIe Congrès : VIE - FAMILLE - ACTION
D'un grossesse mal venue à l'enfant bienvenu

Désireuse de marquer par une fête le vingtième anniversaire da notre Association, Lucie OLIVIER, responsable nationale de notre branche SOS FUTURES MÈRES, avait tenu à réunir sur le plateau du Congrès, les responsables de six de nos antennes départementales, ainsi que des enfants sauvés par leurs soins, comme Rose-Aimée ou leurs mamans. S'y étaient joints aussi quelques personnes associées à divers titres à notre action.

Apres le bref rappel de sauvetages SOS à Poitiers, à Chateauroux, à Épinal, etc... des cas nombreux furent évoqués par notre antenne de Rennes, tenue par Madame BOURDEAU, qui a secouru, dans des conditions très difficiles, trois femmes sans logis, totalement démunies, qu'elle a pu faire accéder avec leur enfant à une situation moins précaire. Comme le déclarait l'une d'elle : « on s'en tire mieux avec un enfant. Quelqu'un s'intéresse à vous et on a désormais une bonne raison de vivre ».

CATHERINE ET VÉRONIQUE
Madame BOURDEAU évoque ensuite une petite Catherine, qui avait tout plaqué, travail, famille, logement et qui était paniquée par un début de grossesse. Or, avec beaucoup de tendresse et de fierté, elle dit : « maintenant, j'aurai tous les courages. D'ailleurs, ma famille est revenue en force, j'ai un travail qui me plaît et une très belle petite fille ».

Mme BOURDEAU :
Il y a aussi Véronique, qui nous apprenait avec beaucoup de délicatesse que sa grossesse se poursuivait, après bien des hesitations. Or, l'année dernière, à ce Congrès, elle était ici, en arrêt autour du stand SOS FUTURES MÈRES, et nous avons pu parler longuement, avec beaucoup de simplicité, et elle nous a annoncé ensuite que son bébé allait naître. Cette jeune fille ne disait rien, elle regardait le stand, mais j'ai flairé le cas.

LA MAMAN DE ROSE-AIMÉE
Mais, le cas le plus touchant, c'est une maman d'Ille et Vilaine, qui attendait son 6ème enfant et qui a bien voulu venir témoigner à ce Congrès avec sa fille de 4 ans.
Elle était dans une grande inquiétude pour la santé de son mari et elle se précipitait, à 48 heures près vers une solution qu'elle aurait regrêté toute sa vie. Elle hésitait même encore à annuler son rendez-vous pour l'I.V.G. Mais déjà pour la ponction amniotique qu'on lui prescrivait, elle s'inquiétait : « Y aura-t-il un danger pour l'enfant, car j'y suis attachée, j'y suis tres attachée ». Il y a eu aussi l'échographie et, en apprenant que c'était une fille, elle a dit: « j'en avais les larmes aux yeux, ma grande fille a bondi de joie ». Le mari, qui voulait garder l'enfant a été très heureux. Il voulait une fille.
Elle a ajouté : « c'est, je crois, cet enfant là qui nous donnera le plus de bonheur et nous donnera le plus de joie ».

LUCIE OLIVIER :
Je me souviens du coup de téléphone que j'ai reçu, au bureau de ce papa. C'est tellement rare qu'on peut le souligner : ce papa gravement malade, dont la situation était difficile, d'autant que la maman portait tout le fardeau, puisque le papa ne pouvait travailler, et quel la maman se trouvait enceinte inopinément. Et ce papa voulait garder l'enfant, tandis que la maman était indécise, et subissait des pressions, et ce papa suppliait qu'on protège son enfant. Immédiatement, j'ai téléphoné à Mme BOURDEAU, pour des raisons de voisinage, et le papa a pris contact avec elle, et Mme BOURDEAU a pris l'affaire en main et voici Rose-Aimée.


A NANCY, UN SAUVETAGE EN APPELLE UN AUTRE,
Mme SCHLOESSER : Il y a 2 ans, nous avons été appelés par une Marie-Claire, qui était enceinte et qui subissait des pressions, toujours les mêmes : mal logée, pas de travail, etc... et elle a gardé son enfant. Ce petit garçon est gardé la journee par la grand-mere, qui n'a qu'une quarantaine d'années. Laquelle grand-mère nous a appelés au secours, il y a 2 mois, parce qu'elle venait de se trouver enceinte.
Elle trouvait cela anormal, puisqu'elle s'occupait de son petit-fils, et qu'elle ne pouvait, elle, être maman à son tour.
Nous avons dû la suivre tous les jours pendant 3 semaines, parce qu'elle a subi toutes sortes de pressions. Là aussi, curieusement, car c'est assez rare, le père voulait garder l'enfant. Mais ce n'était pas l'avis des services sociaux, parce que le cas paraissait trop compli
qué. Donc, nous avons suivi cette grand-mère tous les jours, parce que tous les jours, elle disait « oui mais ». Elle est allée au centre d'avortement. Évidemment, on lui a donné son rendez-vous car, dans son cas,
c'était très facile, elle était tout a fait dans les normes. Et notre amie qui l'a suivie est arrivée absolument inquiète, la veille à 20 heures, en se demandant si elle irait ou non. Et à 9 heures, le téléphone a sonné chez elle, en disant « je le garde ».
On avait largement insisté sur le fait que, si elle était capable de s'occuper de ce petit fils, tant aimé, pourquoi ne pas s'occuper de son enfant à elle. Actuellement, elle est enceinte de quatre mois, et nous attendons la naissance de ce bébé.

Mais surtout, j'ai à ma droite Jocelyne qui va vous présenter sa fille Céline âgée de 7 à 8 ans et vous dire son histoire. Elle le dira avec le souci d'aider d'autres mamans.

LE TEMOIGNAGE DE JOCELYNE,
Jocelyne, qui reste en contact avec SOS FUTURES MÈRES pour, dit-elle, « aider d'autres mamans » a présenté au Congres sa fille Céline âgée de 7 a 8 ans et évoque ses souvenirs de 1983.
Je n'avais personne pour m'aider. Mes collègues de travail me disaient : « il faut avorter ». J'étais privée de famille, car j'avais et placée par la D.D.A.S.S. dans une famille nourricière. Je n'avais qu'un emploi temporaire et ma chef de service me disait que je n'avais pas d'autre solution que l'I.V.G. Aussi je craignais de perdre mon emploi à cause de cette grossesse.
Alors j'ai été à l'hôpital. On passe devant une assistante sociale, et elle m'a dit : « il y a une autre solution », et elle m'a donné le numero de téléphone de SOS FUTURES MÈRES.
La dame SOS m'a dit que l'avortement n'est pas la seule solution, et qu'on peut toujours faire quelque chose et moi je ne savais pas qu'on pouvait faire quelque chose.
Mais, finalement, Céline est née, et vous pouvez voir qu'elle va bien. Mon emploi temporaire a débouché sur un stage et ensuite sur une titularisation. J'ai aussi trouvé un logement un peu meilleur. Et, plus tard, j'ai eu un mari qui a reconnu Céline et j'ai eu un deuxieme enfant. Mon mari n'est pas venu au Congrès, parce qu'il s'occupe aujourd'hui du 2ème enfant.

TÉMOIGNAGE D'UNE MÈRE CÉLIBATAIRE : FRANÇOISE
Quelques jours avant le 5 mars 1971, je passais dans le quartier latin, et j'ai vu des grandes affiches jaunes qui parlaient du premier meeting de Laissez-les-Vivre à la Mutualité. J'ai décidé
d'y aller, parce que j'étais en situation de grossesse et pas mariée. J'ai vu une foule vraiment effervescente. Je n'ai jamais vu la Mutualité si remplie. J'ai entendu des témoignages des fondateurs de cette association nouvelle. Mais, au premier étage, il y avait toute une horde
de gens qui trépignaient et qui criaient : « nous sommes toutes des avortées ».
Pour moi, qui me trouvais dans cette situation, même en désarroi, ça a été très dur. Mais je n'avais pas envie. Je remercie cette association, parce que nous, nous sommes reconnues. Nous sommes toujours marginalisées dans la société, parce que nous sommes avec un enfant. Or, nous savons à qui parler. Il n'y a pas que des affaires d'argent. Il peut y avoir des affaires matérielles. On a besoin de conseils, et avec Laissez-les-Vivre, on en a.
Mais puisque vous cherchez à savoir si avec cet enfant j'ai eu quelques accrocs. Il y a eu d'abord le problème de la crêche, parce que, il n'y avait pas de place. Or je travaillais. Alors, j'ai été trouvé la directrice avec le bébé dans les bras et j'ai dit : « si je n'ai pas de berceau, je ne travaille plus ». Il y a aussi tous les problèmes d'appartement. J'ai la chance d'avoir une très bonne famille, mais j'ai fait une demande de logement. C'est assez long. Pour les écoles aussi.
J'ai voulu que ma fille soit toujours entourée d'adultes de valeur. Comme il n'y a pas de papa, c'est important pour l'éducation, les soins, les colonies de vacances, d'avoir des gens de valeur. Et puis, j'ai une bonne famille aussi. Maintenant, c'est une fille bien, elle va avoir 20 ans, comme votre mouvement. Il lui arrive de diffuser les autollants de Laissez-les-Vivre. Elle est à Londres, dans un foyer d'étudiants. Elle est bilingue, et elle veut etre hôtesse de l'air.

LA MAISON DE L'ISLE BOUCHARD :
Lucie OLIVIER : Il nous aurait été agréable de présenter maintenant la maison d'accueil de l'Isle Bouchard qui travaille avec Magnificat. Une de nos pensionnaires est allée à l'Isle Bouchard, parce qu'elle ne pouvait aller nulle part, ne rentrant dans aucun des cadres de l'organisation sociale. Elle a été contente. La maison de l'Isle Bouchard vit financièrement de façon difficile, car elle n'a pas actuellement de prix de journée avec la D.D.A.S.S. Sa directrice devait venir, mais a dû être empêchée.

L'ENFANT NON DÉSIRÉ ?
Mais, je voulais revenir sur le titre de cet entretien : « de la grossesse mal venue, à l'enfant bienvenu ». Il y a dans la polémique actuelle quelque chose d'inacceptable qui est la notion d'enfant non désiré. Quand l'enfant n'est pas désiré, il faudrait l'avorter; quand il est désiré, on peut l'accueillir, le rendre heureux. Comme si c'était quelqu'un de différent.
Il m'arrive de me trouver dans des salles et de dire : « je me demande si vous avez tous été désirés ». Alors, je vois des fauteuils qui se vident. Et pourtant, vous êtes tous là, vous avez été mis au monde, vous avez été aimés, vous avez été élevés.
Cette notion pernicieuse prend beaucoup chez les jeunes. Or, elle est fausse. Un enfant qui n'a pas été désiré peut être heureux.

Ma derniere fille, qui est venue à 38 ans n'était pas désirée, et pourtant à ce moment là, devant les condoléances, je me rejouissais de la venue de cet enfant, en secret. C'est très douloureux de voir des gens qui disent : « mais qu'est-ce qui vous arrive ?». Je repondais : « ne vous inquietez pas, j'ai un mari et une maison ».
Mais c'était déjà cet esprit malthusien. On m'a dit avec le bébé dans le landau : « c'est votre petite catastrophe ». Ça fait mal ! J'ai repondu : « c'est ma petite surprise et il arrive qu'on en aie de bonnes ».
Un enfant doit être toujours bienvenu et l'assurance d'une grossesse doit toujours être bienvenue. La personne est angoissée, il faut la consoler. Ce qui caracterise cette situation, c'est que presque tous les coups de téléphone disent : « je n'ai personne ». Or, à partir du moment où nous sommes là, nous disons : « et bien, vous avez quelqu'un ». Et le fait d'avoir quelqu'un près de soi, même si nous ne faisons rien d'immédiat, rassure et aide à trouver des solutions qu'on n'aurait pas trouvées en se sentant seule.

DONS DE LAYETTE :
Nous nous appuyons beaucoup sur les assistantes sociales parce que nous donnons aux mamans des colis magnifiques. Or, il y a des mamans, qui ne sont pas enceintes, mais qui viennent demander un colis pour les revendre. Alors, nous demandons toujours quelle est l'assistante sociale, et nous lui passons un coup de téléphone.
Et alors, les assistantes sociales, quand elles voient cette aide notent notre adresse et il arrive qu'elles donnent nos coordonnées à des futures mères.
Alors nous donnons des colis. Ils pèsent en moyenne 5 kilos. Dans les derniers mois, nous avons envoyé pour 750 kilos. Ces colis représentent en moyenne 1 500 F par colis (plus les frais d'envoi). Nous avons beaucoup de travaux faits, mais nous avons des broderies, des choses extraordinaires. Il y a des choses qu'on nous donne, et des choses que nous achetons, cela représente une valeur de 220 000 F.
Or, ces dames regardent les vitrines. Elles voient les prix et ça les decourage, elles qui n'ont pas d'emploi. C'est donc un encouragement pratique, un confort, une nécessité. Et elles écrivent : « maintenant, mon enfant, il est comme tout le monde ! ». Parce qu'il y a une dignité dans l'habillement des bébés, et quand elle voit son bébé bien habillé, la maman retrouve une certaine dignité. Elle a la tête plus libre pour penser à son futur emploi, à son logement. Car les mamans ont peur.
Peur que le petit manque de tout. Et alors le pas n'est pas long à franchir de supprimer le bébé.


ADOPTION ET ENFANT SOUS
FRANÇOISE ROLLIN : En tant que membre du conseil de famille de mon département, je participe au placement d'enfants en vue d'adoption, et je suis convaincue qu'il y a des cas où les obstacles à l'accueil de l'enfant sont presque insurmontables. Or, dans ces cas, il y a une alternative à l'avortement, c'est l'adoption.
Il faut savoir que nous avons deux sortes de pupilles, et ceci est important, car, chaque fois qu'on parle d'adoption, j'entends toujours des revendications contre les services sociaux : on entend
qu'ils ont des enfants et ne veulent pas les donner, alors que les couples n'arrivent pas à en trouver. Mais, il y a deux sortes de pupilles. Il y a d'abord les bébés que l'on dit "nés sous X". La maman peut accoucher à l'hôpital sans décliner son identité. L'enfant, dès qu'il est né, est confié pour l'adoption et remis dans une pouponnière pendant 3 mois. La maman, en effet, pendant 3 mois peut revenir sur sa decision et reprendre l'enfant. C'est un délai de reflexion justifié. Au bout de 3 mois, le conseil de famille du département qui comprend 8 personnes, dont un représentant des mouvements familiaux (c'est à ce titre que j'y siège dans mon département), est saisi du dossier pour choisir une famille pour ce bébé. Ainsi, ce bébé est confié à une famille entre 3 et 4 mois. Ceci est pour répondre à toutes les objections disant que l'enfant va traîiner dans les services sociaux. C'est absolument faux. Dès 4 mois, il est confié à une famille adoptive triée sur le volet.
À cote de ces enfants, il y a - 2ème catégorie - des enfants plus grands, qui ont souvent, petit à petit ,lassé les parents et qui sont abandonnés. Ils sont alors souvent confiés à l'assistance publique par décision de justice et là, le cas est très différent. Ils ont souvent connu des situations très difficiles. Ils ont souvent des problèmes psychologiques. Et il est sûr que ce ne sont pas les mêmes couples qui sont prêts à adopter ces enfants là. Il faut beaucoup de patience et de dévouement. C'est ce qui fait qu'il y a des pupilles qu'on ne propose pas à des couples demandant un enfant.
La plupart des couples stériles qui veulent adopter un enfant, réclament un bébé. Beaucoup souhaitent un bébé de type européen. Or, de ces bébés là, la source est presque tarie depuis la loi Veil. Nous avons un certain nombre de bébés mahgrebins ou noirs. Et malheureusement à peu près autant de bébés atteints de trisomie 21. Ces derniers sont de plus en plus souvent abandonnés. C'est dramatique. Évidemment, dans la plupart des cas, ce sont des bébés qui ont été voulus et puis, comme ils ne répondent pas aux critères qui avaient été déterminés les parents les abandonnent ! On arrive tout de même à en faire adopter, mais par des familles totalement différentes. Ce ne sont plus des couples stériles, mais au contraire des familles qui ont eu des enfants, qui sont à peu près élevés et qui, ayant été heureuses, souhaitent donner du bonheur à un enfant délaissé.
Enfin, certains couples en sont reduits à aller chercher des enfants à l'étranger : des Coréens, des Péruviens, etc...
Pourquoi y a-t-il si peu d'enfants confiés à l'adoption par des mamans qui savent qu'elles ne pourront pas les élever ? Il y a certainement une mauvaise information. On en parle peu. C'est ainsi que quelquefois, il y a des faits divers douloureux de bébé retrouvé dans une poubelle. La maman aurait pu, très facilement, se présenter à l'hôpital et laisser cet enfant, alors qu'elle a souvent accouché toute seule, avec les risques que cela comporte. Mais cette mauvaise information est, je crois, un peu voulue, car il faut savoir qu'on dit "abandonner", l'enfant et que cela a mauvaise presse. Je me souviens d'une émission entendue sur Europe 1, où Guy THOMAS se disait revolté par une petite affichette de Magnificat qu'il avait vue dans une église de Bordeaux et qui disait : « ne tuez pas votre enfant, donnez-le à l'adoption ».

Or, Guy THOMAS, disait : « il faudrait quand même savoir ce qui est le pire d'avorter ou d'abandonner son enfant ». J'avais écrit à Guy THOMAS, en lui disant que, au contraire, j'admirais les femmes qui avaient le courage de mener à terme leur grossesse et de donner leur bébé et que ces femmes faisaient le bonheur en même temps du bébé et d'un couple stérile. De même, dans les maisons maternelles, les futures mamans qui sont admises ont intérêt à ne pas dire à ce moment là qu'elles vont donner leur enfant à l'adoption, parce qu'elles sont tres mal vues et mises au ban. Il faut expliquer que c'est une preuve d'amour que ces femmes donnent à leur enfant, en lui laissant la vie et en le donnant à une famille qui en éprouve tant de bonheur.

NOS ANTENNES SOS ET LEUR ORGANISATION :

Mme AYMARD : Notre antenne de Pau est toute récente ; elle a été fondée en 1989. Elle se compose d'environ 15 répondants et nous sommes très structurés. Nous avons un téléphone qui est tenu par une communauté religieuse qui bascule les appels sur la répondante du jour. Cela nous permet d'avoir, nos permanences chez nous. J'établis ainsi un calendrier mensuel. Ensuite, nous avons une boîite postale. Enfin, nous avons un outil de travail qui est notre classeur. On y trouve non seulement les numéros de téléphone des répondantes, mais d'avoir aussi les coordonnées des médecins généralistes et spécialistes qui nous sont favorables. Nous avons aussi les assistantes sociales par quartier. Nous en avons une, en particulier, qui vient à toutes nos réunions et à qui nous pouvons recourir pour les cas difficiles. Nous avons aussi les renseignements pratiques.
Nous ne prenons pas la place des assistantes, mais nous commençons par adresser à une assistante sociale et à déblayer du point de vue administratif tout ce que auquel la future maman a le droit et qu'elle ignore souvent.
Nous sommes aussi en relation avec les foyers qui accueillent les mamans avec un enfant.
Nous avons fait beaucoup d'aide. Les cas les plus difficiles ont été ceux de jeunes femmes qui voulaient se sortir de la drogue et qui étaient relancées par des dealers. Je pense à une jeune femme que nous avons en ce moment. Elle a cessé de prendre de la drogue depuis 8 mois. Elle était dans un département voisin et nous l'avons depuis 2 mois. Or, avec notre classeur, nous savions où l'envoyer et elle est venue de façon anonyme pour échapper aux dealers et elle est très heureuse avec son petit garçon.

Mme SCHLOESSER : Je voudrais vous signaler ce que nous arrivons à faire à Nancy, qui finit par être assez extraordinaire. Dès 1979, nous avons eu l'idée d'unir nos efforts au lieu d'opposer nos différences en créant une fédération d'associations qui partagaient le respect de la vie et nous en sommes dans le département, à une federation de 14 associations. À partir de cela, nous sommes en relation avec la municipalité de Nancy et nous avons plusieurs adjoints très proches du maire, qui nous sont favorables et nous avons été reconnus comme association partenaire des services sociaux de la Ville de Nancy et de la caisse primaire d'assurance maladie.
Cette fédération a été declaree à la préfecture, elle est départementale et permet d'obtenir une petite subvention du conseil general et de la municipalité. Nous avons aussi des antennes sur Pont-à-Mousson, Lunéville et toutes les villes autour de Nancy.


CONCLUSION

LUCIE OLIVIER : Nous faisons un appel en effet pour que beaucoup des personnes présentes se mettent en rapport avec nous pour participer à une antenne SOS FUTURES MÈRES. C'est beaucoup moins difficile qu'on ne croît.
La petite Rose-Aimée et la jeune Corine qui sont ici et que nous remercions d'être venues avec leurs mamans, prouvent bien que notre action n'est pas une vue de l'esprit.
N'hésitez pas non plus à nous aider, à nous donner ce que votre cœur vous dira, pour la vie puisse aller à son terme. Nous vous remercions aussi pour les layettes magnifiques que nous recevons.
Tant qu'il y aura des gens qui se pencheront sur les difficultés des autres, quelque soit l'imoralité ambiante, il restera toujours dans notre pays beaucoup d'espoi!r.

Lucie Olivier

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, 3 mars 1991

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