Notre
Congrès a deux parties : les mesures familiales et les
moyens de les faire aboutir.
Parmi
ces mesures, je vous parlerai de nos deux formules de retraites
:
–
la retraite familiale non liée au salaire.
–
la cotisation-retraite équivalence enfant.
Elles
apparaissent comme des correctifs essentiels dans "l'incontournable"
question des retraites, parce que la façon dont le problème
est ordinairement traité n'est pas satisfaisante et n'est
pas saine, ne jouant pas sur les causes profondes et pourrait
même avoir un rôIe aggravant.
Nos deux formules répondent à plusieurs préoccupations
:
1°) D'abord aider les familles qui vivent difficilement.
2°) Leur rendre justice : il n'est pas normal qu'en fonction
des services très importants qu'elles rendent à
la Nation dans la préparation de son avenir, elles soient
littéralement sanctionnées sur le plan économique.
3°) Faire œuvre d'équité : il n'est pas
normal que les charges de l'avenir, précisement, reposent
sur une minorité sacrifiée, alors que la majorité,
dont le comportement condamne l'avenir national, vit dans une
situation matérielle considérablement supérieure
à celle des familles de 3 enfants et plus.
Il y a une double iniquité dans cette affaire :
Une iniquité dans le traitement que la puissance publique
impose à la famille : la famille rend dans la question
des retraites un service spécialement important et le Pouvoir
ne reconnaît pas ce service à sa juste valeur, ne
rend pas ce qu'on lui donne.
Une iniquité comparative énorme entre les deux groupes
socio-familiaux, celui qui n'assume pas l'avenir et de loin, ayant
un niveau de vie 2 à 3 fois supérieur à celui
qui assure l'avenir. Le Pouvoir remercie ce dernier par une sanction
économique massive, ce qui est inacceptable.
4°) Contribuer aussi à reésoudre le problème
général des retraites, qui à notre sens,
comme nous venons de le dire, n'est pas traité de façon
satisfaisante
par le Pouvoir, par la plupart des partis politiques, par l'appareil
médiatique et de ce fait mal compris par l'opinion.
Pour
bien comprendre, il faudrait expliquer le phénomène
du vieillissement
de la population, ses mécanismes, ses causes et c'est à
soi seul une conférence spéciale que l'horaire ne
nous permet pas.
Disons
en deux mots, qu'il n'est pas lié seulement à la
prolongation de la durée de la vie – comme on le
croîit trop facilement – mais beaucoup plus à
la diminution de la proportion des éléments jeunes,
due elle-même à leur diminution relative ou absolue,
liée à la baisse de natalité. Celle-ci augmente
ipso-facto la proportion de la population âgée,
même si celle-ci n'augmentait pas dans l'absolu a fortiori
si elle augmente dans l'absolu.
Il
faut que la natalité se maintienne à un certain
niveau pour que les proportions des 3 parties de la population,
'jeune, adulte, âgée, restent satisfaisantes, d'ou
le rôle capital de la fonction familiale. Le non-renouvellement
des générations augmente immédiatement le
vieillissement, et il faut, en raison de l'accroissement absolu
de la population
âgée, plus que le simple renouvellement des générations
pour stabiliser les proportions et arrêter l'accroissement
du vieillissement.
Le
rôle de la famille et de la natalité est décisif
dans cette question.
Les
difficultés dans le problème des retraites sont
liées essentiellement
au vieillissement de la population, mais elles sont aggravées
par le chômage (les chômeurs n'etant pas cotisants)
et par l'abaissement de l'âge de la retraite (qui diminue
immédiatement le nombre des cotisants et augmente le nombre
des bénéficiaires).
Le
vieillissement de la population altère l'état économique,
la capacité d'investissement et la compétitivité
de l'économie altération responsable à son
tour de difficultés dans la résorption du chômage.
Ce
sont, brièvement resumées les considérations
qui nous ont guidé dans l'élaboration de nos deux
propositions.
l
- LA RETRAITE FAMILIALE NON LIÉE AU SALAIRE
Elle
nous a été suggérée par la double
iniquité évoquée plus haut.
Quand,
par exemple, une famille a 4 enfants, ces enfants devenus adultes
paieront chacun mettons 40 annuités de cotisations retraite,
soit 160 pour 4. Par sa décision, son travail, ses dépenses
pour élever ces 4 enfants, 160 annuités de cotisation
retraite sont le don que cette famille fait à la collectivité.
Cette collectivité, que lui donne-t-elle en échange
?
Si
la mère est salariée, 2 annuités par enfant,
alors qu'elle même en donne 40. Si elle n'est pas salariée,
elle est affiliée obligatoirement et gratuitement à
l'assurance vieillesse, mais dans des conditions restrictives
d'attribution que nous ne pouvons developper ici.
Les
mères qui ne rentrent pas dans ce cadre peuvent avoir une
retraite, à condition de payer une cotisation, dont le
taux est celui du régime général de la sécurité
sociale. Donc, en dehors de conditions très restrictives,
la mère de famille est obligée de payer pour avoir
sa retraite, quel que soit le nombre de ses enfants et quel que
soit le nombre des annuités qu'elle donne ainsi à
la société.
Ainsi,
en dehors des exceptions ci-dessus, pour son travail spécifique
de mère de famille non salariée et pour ce qu'elle
donne ainsi à la societe, elle ne reçoit rigoureusement
rien en échange.
Dans
l'échange humain, il y a un principe : la réciprocité.
Celui qui donne quelque chose reçoit une compensation en
échange et qui doit être équitable. Dans l'échange
famille-collectivité, la collectivité reçoit
un cadeau considérable 160 annuités-retraite, dans
le cas considéré, et elle ne donne soit rien, soit
des miettes en retour.
L'iniquité
est énorme. Ce n'est pas tout.
La
société française est separée selon
la situation socio-familiale en deux groupes :
– le groupe l : deux salaires – deux retraites, 0,
1, 2 enfants, qui représente, selon l'I.N.S.E.E.
et selon le dernier recensement complètement exploité,
24 millions d'adultes, soit les 6/7 de la population adulte, a
0,8 enfant par femme (alors que le renouvellement strict des générations
sans excédent aucun exige 2,1 enfants par femme). Son niveau
de vie est 2 à 3 fois supérieur à celui du
2e groupe, à même niveau professionnel.
–
le groupe II : 1 salaire – 1retraite, 3 enfants et plus,
qui représente 4 millions d'adultes (soit le 1/7 du total),
a 3,6 enfants par femme soit 4,5 fois plus que l'autre, et il
a un niveau de vie 2 à 3 fois inférieur à
celui du premier, à même niveau professionnel (sans
parler du travail supplémentaire maternel et paternel que
ceci réclame). Ainsi, la société française
est organisée de telle sorte avec la détérioration
de la politique familiale depuis quelques 20 ans, que le groupe
qui n'assure absolument pas et de loin l'avenir du pays est fortement
privilegié et que le groupe qui l'assure est sévèrement
sanctionné. Il existe en fait une prime économique
massive pour le premier groupe et par là un encouragement
extrêmement énergique à la dénatalité.
Cette situation est en elle-même une autre iniquité
majeure.
Il y a mieux encore : reprenons la comparaison entre notre famille
1 salaire – 1 retraite, 4 enfants, et un ménage 2
salaires – 2 retraites, pas d'enfants.
Outre
la différence de niveau de vie qui vient d'être évoquée
et qui existe non seulement pendant la vie active, mais aussi
pendant la retraite, c'est-à-dire pendant toute la vie,
un autre fait doit être souligné :
Dans
les retraites par répartition, les cotisants payent pour
les plus âgés qu'eux et ce sont les plus jeunes qui
payent la retraite de ceux-ci.
Le
groupe 2 salaires – 2 retraites, pas d'enfants a ses retraites
payées par les plus jeunes qu'eux, c'est-à-dire
très exactement par les enfants des autres.
Autrement
dit, le groupe privilegié économiquement, non seulement
vit deux fois mieux que le groupe sanctionné, mais ses
deux retraites sont payées par les enfants de ce dernier.
C'est
fabuleux ! il y a dans cette affaire trois iniquités énormes.
C 'est trop, beaucoup trop !
On
dira : c'est vrai pour les retraites par répartition, ce
ne l'est pas pour les retraites par capitalisation, dans lesquelles
le cotisant paye bien sa propre retraite et non celle des plus
âgés que lui. C'est vrai. Mais, dans une société,
la valeur de la monnaie n'est maintenue que par la production
des adultes actifs, c'est-à-dire les plus jeunes que lui,
c'est-à-dire encore une fois les enfants des autres.
Ce
sont les enfants des autres qui font que l'argent des retraites
par capitalisation du groupe sans enfants, garde sa valeur.
La
prime économique massive à la denatalite evoquée
plus haut, est une prime au tarissement des cotisants et à
la destruction finale du système général
des retraites.
Cette
situation inadmissible nous a conduit à imaginer diverses
solutions, dont :
La retraite familiale non liée au salaire qui, comme son
nom l'indique, n'est pas liée au salaire professionnel
habituel, ni au salaire maternel, souhaitable, mais qui n'existe
pas encore. Elle peut exister sans lui. Elle est liée à
l'existence des enfants, à l'activité familiale
faite de travail non rémunéré (et qui pourrait
l'être), et de dépenses non compensées (ou
très partiellement), et qui représentent plus que
le paiement d'une cotisation de retraite.
Le
réglement financier de cette retraite s'inspire de plusieurs
considerations.
D'abord,
les 16 millions de 0 à 20 ans (approximation aujourd' hui
supérieure à la réalité) vont donner
16 millions de cotisations retraite annuelles, qui remplaceront
d'année en année les cotisations personnelles versées
par les 28 millions d'adultes.
Ce
constat fondamental et évident est la base de la notion
du rôle fondamental de la famille dans le financement des
retraites, rôle qu'il faut que les pouvoirs publics reconnaissent.
Si
la natalite s'effondre, ce chiffre s'effondre parallèlement.
Une politique familiale et démographique efficace (dont
la retraite familiale non liée au salaire fait partie),
qui par exemple, va donner 175 000 naissances supplémentaires
annuelles donnera environ 165 000 cotisations retraite supplémentaires
par an, cotisations qui n'existeraient
pas sans cette politique. Elle crée donc un volant de cotisations
disponibles, d'argent disponible.
Cette
augmentation et les cotisations correspondantes sont fournies
exclusivement par les familles et doivent en toute logique et
en toute
équité, retourner aux familles.
Comme
le groupe 2 salaires – 2 retraites, 0, 1, 2 enfants a dejà
deux retraites, cette retraite sera reversée aux familles
de trois enfants et plus, qui n'ont le plus souvent qu'un salaire,
une retraite
(et est donc le groupe défavorisé économiquement
et sur le plan salaire sur le plan retraite).
Certes,
il peut y avoir une certaine augmentation de natalité dans
le groupe deux salaires – deux retraites, 0, 1, 2 enfants,
mais de toutes façons, ce groupe reste très au-dessous
de 2,1 donc très au-dessous du nécessaire et il
a dejà deux retraites. Si certains atteignent 3 enfants,
ils passent dans l'autre groupe et deviennent bénéficiaires.
Le
fait de réserver cette retraite aux 3 enfants et plus a
une valeur incitative pour le 3ème (qui est le plus difficile
à obtenir). Ceci permet de donner à cette retraite
un niveau substantiel. Un calcul rapide permet de donner un ordre
de grandeur.
Actuellement,
un adulte actif producteur paye environ une demi retraite (deux
adultes actifs pour un 60 ans et plus, éventuellement retraité)
.
Les
familles de 3 enfants et plus representent 4 millions d'adultes,
2 millions de couples, soit 1/7 des couples.
Pour
une génération de 770 000 uniteés, 1/7
donne 110 000 personnes, soit 55 000 couples.
Nous
avons évoqué une augmentation de 165 000 unités
par an. Ceci fournira, en l'absence de chômage, un stock
de 165 000 et demi retraites par an (à quelque % près),
soit pour 55 000 familles, 3 demi-retraites par famille,
soit 1 retraite et demi, ce qui est correct.
Sur
le plan pratique, cette retraite consiste en une part de retraite
par enfant qui sera payée par la cotisation retraite que
paiera l'enfant devenu adulte quand, entre dans le marche du travail,
il aura payé sa première cotisation-retraite, la
part equivalant à cette cotisation.
Une
femme qui a un enfant a 20 ans, si cet enfant entre dans le travail
à 22 ans, recevra sa première part à 42 ans
et ainsi de suite. Elle est proportionnelle au nombre d'enfants,
comporte donc autant
de parts qu'il y a d'enfants. Mais, elle n'est perçue que
s'il y a au moins 3enfants.
La
part est la cotisation du jeune adulte cotisant, c'est-à-dire
qu'elle
correspond à sa categorie socio-professionnelle.
La
date de perception par la mère de la première part
dépendant de la date de la première naissance et
de la date d'entrée du premier enfant dans le travail,
si la femme veut avoir précocément dans sa vie une
première part de retraite, c'est-à-dire un revenu
personnel, indépendant du travail extérieur, ce
qui accroît sa sécurité dans la vie, et lui
donne une certaine indépendance sociale et constitue une
veritable
promotion, elle aura intérêt à ne pas retarder
ses naissances, et d'abord la première.
Le
montant de la part correspondant à la cotisation payée
par l'enfant devenu adulte, qui dépend elle-même
de sa catégorie socio-professionnelle incite les parents
à être vigilants sur la scolarité de leurs
enfants, donc à vouloir de bonnes études, avec un
minimum de redoublement
de classe.
Beaucoup
de femmes acceptent un travail inintéressant, pour avoir
une retraite. Cette retraite augmente leur liberté de choix.
Elle est par là et par le revenu qu'elles auront assez
tôt dans leur vie, un élément de promotion
de la femme, leur donnant plus de liberté de choix et d'indépendance
sociale. On a vu que cette retraite était payée
par les naissances supplémentaires qui n'existeraient pas
sans notre politique familiale, dont cette retraite est un élément
et par la masse des cotisations annuelles qui n'existeraient pas
sans elle.
Mais,
au moment de la promulgation par les pouvoirs publics, elle ne
coûte pas un sous, absolument rien. Ce n'est pas un de ses
moindres intérêts pour l'homme politique et cependant,
elle commence néanmoins à agir psychologiquement.
Elle change la face des choses dès son annonce officielle.
Pas
de problèmes de financement à nous objecter.
Elle
sera payée ultérieurement nécessairement
par des cotisants réels, existants, vivants, qui n'auraient
pas existé sans la politique familiale que nous demandons,
et non par les cotisants fantômes non-nés du système
actuel.
Si
d'aventure, la reprise de natalité n'était pas suffisante,
on peut rapidement adapter et renforcer la politique familiale.
En
résumé, cette mesure :
– rétablit l'équité dans un système
qui est devenu un chef-d'œuvre d'iniquité.
– elle augmente la masse financière globale consacrée
aux retraites (dans une période ou elles tendent à
baisser, ou le financement n'est plus assuré, et elles
permettent d'augmenter la retraite, là ou le déficit
est le plus grand, les familles à une seule retraite complète).
– elle corrige le déficit de natalité, correction
indispensable pour dominer le vieillissement, alors que le système
actuel exagèere la dénatalité, conduit au
tarissement des cotisants et à la destruction certaine
du système général des retraites.
– elle stimule la création des cotisants, la rend
plus précoce.
– elle contribue ainsi à sauver le régime
général des retraites.
– elle est un traitement de fond des causes mêmes
de la crise des retraites, alors qu'on ne recourt qu'à
des expédients, à des replatrâges sans agir
sur les causes.
–
elle augmente la masse financière globale consacrée
aux retraites, sans augmentation des cotisations, donc des charges
sociales et des prelèvements obligatoires, ce qui est économiquement
essentiel pour être compétitif, c'est-à-dire
pour réussir la politique d'expansion économique
indispensable à la resorption du chômage (et au retard
de l'âge de la retraite 1).
Il
y aurait bien d'autres choses à dire. On a dejà
compris que c'est une mesure essentielle et qui tient la route.
II
- LA COTISATION RETRAITE ÉQUIVALENCE ENFANT
Elle
est notre deuxième proposition, qui s'ajoute à la
première et la complète et ne la remplace pas.
Le
pouvoir (État et caisses) cherche de l'argent pour financer
les retraites et pour cela préconise l'augmentation des
cotisations, qui augmente charges sociales et prélèvements
obligatoires, ou l'adjonction aux retraites par répartition
de retraites par capitalisation autre manière de demander
plus d'argent pour les retraites.
Ces
mesures ne visent en aucune façon a s'opposer au tarissement
des cotisations et peuvent l'aggraver.
Quitte
à demander plus d'argent, notre système s'oppose
au tarissement des cotisants et contribue à sauver comme
la première mesure le système général
des retraites.
Les
avantages financiers considérables donnés au groupe
2 salaires – 2 retraites, 0, 1, 2 enfants, accélèrent
ce tarissement. Notre système atténue ces avantages.
Si l'on veut un financement supplémentaire, il faut ajouter
aux cotisations actuelles qui demeurent, une cotisation nouvelle
annuelle, qui assure la formation d'un capital permettant de financer
au bout, de 20 ans une cotisation égale à celle
que paierait un cotisant vivant, l'enfant devenu adulte, qui précisement
n'existe pas et qu'il faut remplacer financièrement. C'est
la signification des termes "équivalence-enfant".
Dans la situation actuelle – 2 adultes actifs pour 1 retraité,
– chaque actif paye une demi retraite.
Le
taux à donner est fonction aussi du chiffre de natalité
manquante qui, présente, permettrait d'assurer l'equilibre
rentrées-sorties du régime généeral
des retraites et la stabilisation du vieillissement de la population.
C'est un calcul complexe qu'on ne peut faire ici.
Notre
système lie la cotisation à l'existence des enfants
de la façon suivante :
Au
départ, les couples qui se créent n'ont pas d'enfants
et doivent tous payer cette cotisation retraite-equivalence-enfant,mariés
ou concubins (pas de motif que ces derniers en soient exemptés).
Le
3ème enfant est la frontière entre les 2 catégories
socio-famiales évoquées plus haut, il est le plus
difficile à faire accepter. Il faut le favoriser.
À
la naissance du 1er enfant, le couple paye 1/3 en moins.
À la naissance du 2ème enfant, le couple paye 2/3
en moins.
À la naissance du 3ème enfant, il ne paye plus rien
du tout. Il est complètement exempté de cette charge.
Ce
système stimule la natalitè, c'est-à-dire
la création des cotisants et tend ainsi à sauver
le régime général des retraites. Il tend
à rendre les naissances plus précoces, le couple
cherchant
à se debarrasser le plus vite possible de cette charge.
Par ces deux moyens, il tend à corriger le vieillissement
de la population.
En
outre, il fait payer ceux qui ont le moins de charges et le niveau
socio-économique le plus élevé (le groupe
2 salaires – 2 retraites, 0, 1, 2 enfants) et épargne
par l'exonération totale à partir du 3ème
enfant les familles de 3 enfants et plus et tend à attenuer
la disparité économique entre les deux groupes (et
la prime économique à la stérilité).
Il
est synergique de la retraite familiale non liée au salaire.
En rendant plus précoce la première naissance, il
avance la perception de la première part de cette retraite.
CONCLUSIONS
Nos
deux systèmes synergiques avancent les naissances, les
rendent plus nombreuses, corrigent le vieillissement par ces deux
mécanismes qui se complètent, sauvent le régime
général des retraites par la stimulation de la création
des cotisants.
Ils
contribuent à retablir l'équité pour la famille,
donc l'équité dans la préparation de l'avenir.
Ils remontent les ressources-retraite des familles et notamment
de celles qui n'en ont qu'une. Elles font ce que ne font pas les
mesures préconisées par ailleurs, comme la C.S.G.
par exemple, qui ne tient aucun compte des charges de famille
et pèse relativement plus sur les familles que sur les
autres, contribuant à accentuer le tarissement des cotisants.
Elles font ce que ne font pas les mesures de ceux qui prétendent
résoudre les problèmes, sans traiter les causes,
la premiere de toutes dans
l'affaire des retraites etant la dénatalité, le
vieillissement croissant et bientôt explosif de la population.
Elles
sont des éléments importants de la politique d'ensemble
cohérente que nous évoquerons demain.
Nous
les recommandons vivement à votre attention.
Ces
deux systèmes sont essentiels et doivent être soutenus
par tous, les familiaux et toutes les familles et tous les français
simplement soucieux de l'avenir de leur pays.
(1)
qui exige des emplois en plus et ceux nécessaires à
la résorption du chômage.
Dr
Emmanuel Tremblay
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, 2 mars 1991 |