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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERXIIIe Congrès : VIE - FAMILLE - ACTION
Conclusions : Cohésions de nos propositions et
voies à suivre pour les faire adopter

Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

Le moment est venu de tirer les conclusions.

À propos des mesures familiales, à la place d'une simple récapitulation, il nous a paru préférable de préciser nos principes directeurs.

Notre première ligne directrice est l'équité.

Il n'y a aucune raison pour qu'un groupe social assurant l'avenir du pays soit littéralement sanctionné économiquement.

Or, c'est ce qu'on constate quand on compare les deux catégories socio-économiques constituant le peuple français,

1er groupe : les deux salaires-deux retraites, 0, 1, 2 enfants, avec 0,8 enfant par femme (minimum pour le renouvellement des générations 2,1 enfants/femme), qui a un niveau de vie deux à trois fois supérieur au 2ème groupe. Il représente les 6/7e de la population active, 24 millions sur 28.

2ème groupe : les familles de trois enfants et plus, avec le plus souvent un seul salaire, qui ont 3,6 enfants/femme, soit 4,5 fois plus que le premier, représentent 1/7e de la population active, 4 millions sur 28, et ont un niveau de vie 2 à 3 fois inférieur au groupe 1.

Toutes nos mesures, qu'il s'agisse du salaire maternel si important, de l'indemnité de garde élevée, des mesures fiscales, de nos formules de retraite, tendent à combler la sanction financière du groupe 2, et à résorber le privilège financier du groupe 1.

Assurer l'avenir ne mérite pas un tel traitement.

La deuxième ligne directrice est de considérer que la préparation de l'avenir est un objectif global de toute la Nation, est un investissement de la Nation entière, qui doit être pris en charge par la Nation entière, et ne saurait être supporté presqu'exclusivement par une minorité sacrifiée. Tous les Français doivent donc participer à cet effort d'une façon aussi justement répartie que possible.

Cette ligne oriente toutes nos mesures.

En outre, l'équité doit être assurée à tous les niveaux sociaux entre ceux qui assument les charges de l'avenir et ceux qui ne les assument pas et pas seulement au bas de l'échelle sociale. Une famille de niveau professionnel élevé, avec un seul salaire et 6 enfants par exemple, et une famille de même niveau professionnel avec 2 salaires et pas d'enfants, n'assument pas les mêmes charges pour l'avenir.

La compensation doit exister aussi à leur niveau.

Cette conception dépasse de loin le cadre de l'assistance aux familles pauvres. Elle existait après la 2ème guerre mondiale, elle doit exister aujourd'hui, face à une crise exceptionnellement grave et inédite, même si la jeunesse ne comprend pas ces problèmes et ce qui l'attend. Elle a peu à peu disparu au profit précisément d'une assistance aux familles pauvres, sans aucun esprit de participation juste de tous les Français aux charges de l'avenir. Il faut précisement revenir à
une ligne qui a fait ses preuves et qui répartit l'effort pour l'avenir équitablement entre tous les Français.

La famille a un rôle capital dans la limitation, voire la correction du vieillissement de la population, comme on va le comprendre, phénomène qui est le premier responsable de la crise des retraites (sans être le seul : chômage et abaissement de l'âge de la retraite). Ce rôle évident pour les démographes sérieux, ne l'est pas pour le grand public, et la plupart des politiciens. Sans entrer dans le détail, il importe quand même de comprendre l'essentiel et d'abord de montrer que le vieillissement n'est pas inexorable et sans remède, comme certains tentent de le faire croire, de façon intéressée pour repousser la politique familiale.

Le vieillissement est l'augmentation de l'âge moyen de la population ou l'augmentation de la proportion des personnes âgées.

Quand la médecine augmente le nombre des personnes âgées, en les faisant vivre plus longtemps – ce dont il faut se féliciter – elle augmente le vieillissement.

Mais, quand elle sauve les jeunes, elle en augmente la proportion, rajeunit la population, diminue le vieillissement. Abaisser au maximum la mortalité infantile, lutter contre le suicide des jeunes (plus nombreux que les accidents de la route) contre leurs accidents, concourt à diminuer le vieillissement de la population. Et la médecine, en augmentant le nombre des jeunes arrivant à l'âge de la procréation, augmente la natalité à fecondité constante et a ainsi une deuxième action rajeunissante très importante. La médecine n'a pas ainsi l'action uniquement vieillissante que l'on croit généralement. Son action finale est la resultante de deux actions contraires et a été longtemps finalement rajeunissante. Le vieillissement est dû principalement à la chute de la proportion des jeunes par denatalité.

Le moyen d'augmenter la proportion des jeunes pour contrebalancer l'augmentation de la partie âgée, voire l'équilibrer et alors stabiliser le vieillissement est l'augmentation d'une natalité insuffisante, et ceci peut être justement obtenu par la politique familiale. D'où son rôle. Un autre moyen de rajeunir la population est d'avoir des maternités plus précoces, ce qui augmente plus tôt la proportion des jeunes.

Il est donc faux de dire que le vieillissement est inéxorable, Ce n'est que lorsqu'on refuse la politique familiale qu'il le devient. Il faut faire comprendre cela au Pouvoir et à l'opinion.

La famille a donc un rôle décisif dans la limitation, voire la correction du vieillissement, et elle seule peut le faire, d'où l'interêt capital de lui faciliter la tâche.

Outre ce rôle général dans la question des retraites, elle a un rôle plus particulier qu'il faut expliquer. Chaque adulte donne sa cotisation personnelle (qu'il s'agisse de la répartition ou de la capitalisation), mais l'adulte sans enfant ne donnera jamais qu'elle, alors que l'adulte avec enfants donnera sa cotisation personnelle, mais suscitera en plus par sa décision, son travail et son argent, les cotisations que paieront ses enfants devenus adultes, 20 ans plus tard, qui n'auraient jamais existé s'il n'avait pas eu d'enfant. Les 16 millions de 0 à 20 ans, que compte approximativement la France actuelle, fourniront 16 millions de cotisation retraite annuelle, qui n'auraient pas existé si ces enfants n'étaient pas nés. La famille est donc à l'origine de deux sources de cotisations, les cotisations personnelles des parents, plus les cotisations décalées de 20 ans payées par ses enfants. C'est cela qu'il faut faire admettre par le Pouvoir.

Ce point est tout a fait capital.

La Nation est débitrice vis-à-vis de la famille de ces 16 millions de cotisations retraite annuelles servies pendant 40 ans (16 millions x 40 = 640 millions de cotisations retraite 1), soit 480 avec un travail féminin à 50 %. La famille n'est pas débitrice vis-à-vis de la société, mais fortement créditrice.

Elle ne demande pas l'aurnône, mais la justice. La Nation a aussi une dette d'espérance. La famille lui rend l'espoir.

En effet, toute la propagande médiatique, qui est la propagande malthusienne présente ce vieillissement comme inéluctable, comme un drame auquel il faudrait que le pays se soumette de gré ou de force (avec des retraites amputées, des cotisations adultes augmentées, des entreprises encore plus surchargées par les charges-prélèvements obligatoires). Or, il n'en est rien. Elle n'est pas inéluctable. Elle ne l'est qu'avec une politique malthusienne obstinée, qui en est en plus l'entière responsable, qui est la grande coupable.

Avec notre politique familiale, elle cesse de l'être (mais tout retard dans la prise des mesures retarde la solution).

Cette grande crise de l'explosion du vieillissement qui monte à l'horizon, comme un mur épais, peut être surmontée par la politique familiale accompagnée d'un certain nombre de mesures économiques que nous allons évoquer.

Il faut que tout ceci soit reconnu officiellement par le Pouvoir et qu'il en tire les conséquences. Un certain nombre de nos mesures vous ont été exposées lors de ce Congrès. Le salaire maternel, si important, la retraite familiale non liée au salaire, la cotisation retraite équivalence enfant très importante elle aussi, la politique familiale du logement. Il y en a d'autres, comme par exemple, l'indemnité de garde élevée supérieure au S.M.I.G., payée jusqu'à l'entrée effective du dernier enfant en maternelle, infiniment moins coûteuse que les crèches pour la collectivité et diminuant le chômage, l'égalité fiscale entre les mariés et les concubins,la revalorisation des prestations familiales (comme en Suède où elles sont plus élevées qu'en France). L'exonération pour les familles des accroissements de cotisation vieillesse, qui est bien la moindre des choses, puisqu'elles font un effort 4 fois et demi plus grand pour les retraites et pour l'avenir que le groupe social 2 salaires, 2 retraites, 0,1, 2 enfants. La révision ou l'abrogation de la C.S.G., qui ne tient aucun compte de la situation familiale et pénalise les familles, etc... très impopulaire et prétenduement destinée à la politique familiale, de façon à la rendre impopulaire.

La liste n'est pas exhaustive. Il y en a bien d'autres. Mais, adoptées, elles constitueraient néanmoins une véritable revolution dans la vie des familles et dans la politique démographique.

Le deuxième chapitre concerne les mesures économiques d'accompagnement pour le financement :

Bien que beaucoup de ces mesures fassent faire des économies en diminuant le rôIe relatif de systèmes extrêmement coûteux comme les crèches, en diminuant le chômage, Comme l'indemnité de garde élevée, et le salaire maternel. Bien que l'ensemble de la politique familiale diminue le chômage et son coût, elle demande néanmoins un effort financier, c'est évident.

Si la volonté politique existe, on trouve de l'argent.

Le coût n'est donc pas une raison pour ne rien faire. Il faut rappeler que 1 % d'expansion économique donne 60 milliards lourds du P.I.B. de plus, soit 30 milliards de recettes de plus pour le couple État-Sécurité Sociale qui prelève en gros 50 % du P.I.B. (50 % de prélèvements obligatoires en France), 2 % donnent 120 milliards du P.I.B. de plus, dont 60 pour l'État-Sécurité sociale, soit une bonne part des moyens de faire la politique démographico-familiale qui s'impose, et cela sans aucune fiscalité supplémentaire. Je ne sais si tout le monde mesure l'importance de ce dernier fait.

Nous devons donc vouloir une croissance économique forte.

Dans ce domaine, il ne suffit pas de vouloir, il faut pouvoir, mais pour pouvoir, il faut d'abord vouloir fortement et mettre en œuvre les moyens qui permettent d'y parvenir (investissements plus importants, infrastructures ameliorées, compétitivité accrue, créativité plus grande des personnes, suppression des obstacles volontaristes ou non à la création économique, et qui sont très nombreux et importants, abandon des concepts anti-développement économique propulsés par les malthusiens économiques parallèlement à leur malthusianisme démographique.

Certes, notre politique démographico-familiale a en soi un effet stimulant rapide sur l'économie par diminution du chômage et de son coût, par augmentation de nombreuses consommations et des productions correspondantes.

Mais, il faut plus que cela : une vraie politique globale de croissance économique forte.

Nous préconisons des mesures spéciales à finalités multiples pour les personnes âgées, qui peuvent y contribuer (en dehors de la diminution du chômage, qui est plus un vœu qu'une mesure et le recul de l'âge de la retraite). Les mesures généralement préconisées dans la question des retraites, comme nous l'avons vu hier, ne s'opposent nullement au tarissement des cotisants et à la destruction finale des régimes de retraite.

Contrairement à elles, toute notre politique familiale, et notamment le salaire maternel et nos deux formules de retraites s'opposent elles au tarissement des cotisants et contribuent ainsi à sauver très généralement les retraites, donc à maintenir leur niveau. Ceci aide les personnes âgées de façon très concrète et est de leur interêt direct.

Mais, il y a autre chose.

Pour l'expansion économique accrue, ll faut mobiliser les capitaux pour l'investissement. Or, les adultes producteurs et les entreprises écrasées par les prélèvementsobligatoires les plus élevés du monde, de toutes les puissances économiques développées du monde, ont des possibilités d'investissement finalement limitées, au-dessous des besoins).

Or, contrairement à une idée répandue, qui voit dans les personnes âgées des économiquement faibles – il y en a beaucoup – d'importantes études américaines (Quentin SULLIVAN et Leon TALAH, O.N.U. 1986), mais aussi françaises (CREDOC 1988) ont montré que les revenus les plus élevés ne se trouvaient pas dans la population adulte active, mais, contre toute attente, dans une certaine tranche de la population âgée. En France, toujours selon le CREDOC, les retraités ont un niveau de vie moyen supérieur à celui des salariés, notion contraire à l'opinion courante, mais qui s'expliquerait par le fait que les retraites sont calculées sur les taux de fin de carrière ou les taux les plus elèvés d'une carriere et se trouvent ainsi supérieurs aux salaires des débuts ou même de milieu de carrière.

En outre, la population âgée détient en tout cas en France, une part très importante du patrimoine.

Dans cette phase de la vie, après 40 à 50 ans de travail, on pense souvent plus à profiter des satisfactions présentes de la vie qu'à investir. D'où sans doute, une insuffisance de l'investissement dans cette partie de la population et en tous cas d'importantes réserves d'investissement possible (à mettre en valeur dans un climat de confiance).

Dans le but de mieux mobiliser ce gisement de capitaux au profit de l'investissement pour une croissance économique forte, nous proposons pour les 60 ans et plus, une réduction des impôts sur les revenus provenant des actions, obligations, SICAV, fonds communs de placement, etc... très significative d'au moins 25 à 30 %.

Cette mesure, que nous croyons être les premiers à préconiser, rend plus attractif l'investissement, le stimule et a, en outre, l'effet d'augmenter les revenus des personnes âgées, et de commencer ainsi à combler la baisse des retraites, conséquence inéluctable du refus nous disons du refus, de traitement du problème démographique français par le Pouvoir en place.

Donc, triple effet :
– compensation de la baisse prévisible des retraites par augmentation des revenus du capital détenu par les 60 ans et plus.
– augmentation de l'investissement.
– et de la croissance économique par mobilisation d'un vaste gisement
financier qu'on peut penser insuffisamment exploité.

C'est un début de correction des distorsions économiques du vieillissement croissant de la population et par la croissance économique accrue qu'elle procure, elle fournit des moyens de financement pour notre politique familiale et démographique. Elle est donc en tous points bénéfique.

Elle l'est encore à un autre titre, en fonction d'un fait redouté et bien expliqué par notre ami Bourcier de Carbon. Les 60 ans et plus représentent la partie la plus rapidement croissante de la population et une puissance électorale certaine et croissante, qui va doubler dans les décennies à venir, une puissance croissante aussi dans les associations, car ils disposent du temps nécessaire.

Bref, ces personnes âgées ont tous les moyens de défendre leurs prérogatives, leurs retraites et leurs revenus et se défendront pour empêcher l'effondrement des retraites lié à l'evolution démographique et les hommes politiques sensibles à la pression électorale iront dans ce sens. Il est à redouter que, cédant à la facilité, à la courte vue, ce maintien des retraites se fasse aux dépens de ceux qui ne se défendent pas, dont le poids electoral est faible, à savoir les familles, en pompant tout simplement dans la caisse des prestations familiales dont nous demandons la séparation complète des régimes vieillesse et maladie, non seulement sur le plan des structures, mais sur le plan tresorerie. M. ROCARD vient de modifier les cotisations employeurs : moins 1,6 % allocations famillales + 1,6 % assurance vieillesse. Ce que nous déplorons est en cours de réalisation. C'est pourquoi nous appelons le corps social familial à se défendre énergiquement, en montrant un mordant beaucoup plus ferme dans ses réclamations, mais nous nous adressons aussi aux 60 ans et plus.

Nous leur disons : ne cédez pas à la facilite et à la courte vue, en poussant à prelever sur la politique familiale pour la politique vieillesse, politique à courte vue des politiciens actuels, M. ROCARD en tête. Pensez au contraire, que s'il peut y avoir là un avantage rapide, il est à court terme et que vous sciez ainsi purement et simplement la branche sur laquelle vous êtes assis.
Défendez au contraire la politique familiale qui est votre interêt à long terme et d'une façon solide et non artificielle, par reconstitution durable des sommes nécessaires et non par épuisement rapide des
sommes dont vous empêcheriez la reconstitution.

Donc, nous leur disons : à eux, qui sont un corps social rapidement croissant et puissant: rejoignez la politique familiale, c'est-à-dire rejoignez-nous et usez de votre puissance électorale et associative en sa faveur, en nous soutenant.

Ainsi, vous apaiseriez les craintes justiféess de notre ami Bourcier de Carbon et vous vous sauveriez vous-mêmes d'une façon durable.

Ne mangez pas vos soutiens, comme le catoblepas, cet antique, mythique, fabuleux qui regardait en bas et se nourrissait en mangeant ses propres enfants.

La cohèrence de cette action démographico-économique est évidente.

Maintenant, il nous faut examiner comment faire adopter ces mesures par le Pouvoir politique.

C'est le plus important. Dire qu'il nous faut un gouvernement favorable et une assemblée nationale favorable, c'est l'évidence, mais c'est supposer le problème résolu.

De nombreuses mesures devraient être efficaces. La liste n'est pas exhaustive. Passons les rapidement en revue.

– D'abord, nos militants doivent bien connaître le dossier, afin de pouvoir l'exposer eux-mêmes aux décideurs qu'ils ont le devoir de contacter. Il faut qu'ils soient présents aux réunions de recyclage et aux manifestations où il s'agit d'impressionner l'appareil médiatique et de faire pression sur le Pouvoir, comme aujourd'hui.
– Organiser une réunion est un grand travail. Il ne faut pas se contenter d'y louanger la famille. Il faut en profiter systématiquement pour y présenter, expliquer, défendre et propulser les mesures concrètes pro-familiales. Trop de réunions ne le font pas.
– Il faut harmoniser les positions des différents mouvements familiaux sur les mesures familiales, afin qu'ils tirent tous dans le même sens. Nos mesures sont une base de discussion. La coordination familiale pour harmoniser les réclamations est indispensable.
– Les mouvements familiaux doivent réclamer cette politique familiale réadaptée, rajeunie, revalorisée avec plus de dynamisme, de vigilance et d'insistance.
– Il faut prendre conscience du rôIe de la politique familiale dans la correction du vieillissement, un des phénomènes les plus lourds économiquement et socialement, comme on l'a vu plus haut.
Il faut faire comprendre cela au Pouvoir et à l'opinion.
– Il faut faire comlprendre que cette politique est de l'interêt de tout le monde, personnes âgées, adultes producteurs. À partir du moment où le vieillissement et les charges sont tels que les investissements des entreprises et des personnes privées passent au-dessous du niveau indispensable à la compétitivité économique, l'économie précisément n'est plus compétitive. C'est déjà le cas en France, comme le démontre le déficit chronique de la balance des paiements industriels (100 milliards par an), que rien n'a pu corriger jusqu'ici et ceci bien avant les effets négatifs majeurs à venir du vieillissement futur et massif de la population. J'insiste sur le sens de cette phrase.

Avec eux, la sous-compétitivité ne peut que s'amplifier et l'abaissement économique certain mais limité fait place à la défaite économique, à l'effondrement où l'abaissement est énorme, fruit de la spirale infernale, chute des recettes, chute des moyens d'investissement, sous-compétitivité accrue, nouvelle chute des recettes, des investissements et de la competitivité et ainsi de suite.

Bref, il est bien de l'interêt de tous d'empêcher cette évolution dramatique. Seule, la politique capable d'enrayer l'explosion du vieillissement peut le faire. Un pays, dont les prélèvements obligatoires sont dejà aujourd'hui avant le doublement des charges du vieillissement superieurs à tout ce qui se fait dans tout ce qui compte dans le monde sur le plan économiqui, ne peut pas s'en tirer sans la politique de correction que nous préconisons et qui est absolument indispensable.

Ce vieillissement n'est pas un rêve, mais une certitude absolue, car les générations qui vont constituer l'explosion du vieillissement sont dejà nées, à savoir celles nées de 1946 à 1973 de 30 % supérieures aux générations antérieures, et elles entrent dans la retraite en 2006 (1946 + 60 = 2006).

La demographie écrit l'histoire 20 ans à l'avance.

Il faut faire comprendre tout ceci aux décideurs politiques, dont la négligence en la matière devient gravement coupable. Nous avons dejà par leur faute 5 ans de retard au moins.

S'il s'avère impossible de convaincre tel politicien, il faut sans délai s'adresser à un autre.

En outre, le combat est trop important, trop difficile, pour que des membres du respect de la vie se permettent pour des affinités politiques, de soutenir les adversaires forcenés du respect de la vie, les inconditionnels de l'avortement, de l'eugénisme, de l'euthanasie, comme les auteurrs des propositions de loi 999 et 1000, ni les malthusiens adversaires notoires de la famille.

Ces divagations sont inacceptables.

Nous ne devons donner notre soutien qu'aux personnalités qui appuient nos thèses. L'objectif final est d'avoir un jour un gouvernement favorable et une majorité favorable à l'Assemblee nationale.

Le danger ne réside pas que dans notre corps politique. il faut savoir que des forces internationales interviennent dans nos affaires intérieures, et ce fut spécialement le cas dans la question de l'avortement. C'est historiquement démontré.

Des personnalités en France soutiennent ces forces internationales ou y participent, ou sont sous leur dépendance.

Le mondialisme politique et le mondialisme malthusien sont une seule et même chose avec les mêmes dirigeants. Il y a donc un mondialisme politique malthusien. Il est contre la liberté de la presse, comme ce fut clairement expliqué dans le livre d'une de ses principales composantes : La crise de la démocratie, p. 35 et p. 182, je cite: « il est nécessaire d'agir de telle sorte que les gouvernements conservent le droit et la possibilité pratique de retenir l'information à sa source ». Repris par Valeurs Actuelles n° 2552 p. 24, 28 octobre au 3 novembre 1985. L'agression contre la liberté de la presse est caractéristique du totalitarisme. D'autre part, il n'est pas tendre avec ses opposants. Voici la déclaration d'un de ses grands dirigeants, M. Cord MEYER, C.F.R., ancien directeur de la C.I.A., Président de l'Association mondialiste américaine, dans la Revue Spearhead n° 143 septembre 1980 : « une fois qu'elle sera jointe au gouvernement fédéral mondial, aucune nation ne pourra se détacher ou se révolter du fait que disposant de la bombe atomique, le gouvernement fédéral mondial rayerait cette nation de la surface du globe ». Donc, cette dictature prévoit de s'exercer par la force. Or, les nations ne sont pas forcément d'accord avec les thèses de cette dictature. Dans notre question, ses thèses sont le malthusianisme et l'avortement forcé, voire obligatoire, comme en Chine (où ce sont ces hommes qui imposent la politique de l'avortement forcé). Nous sommes ainsi concernés directement, car, de toute évidence, nos thèses ne sont pas celles de cette dictature, qui veut imposer le malthusianisme et la triade anti-vie, avortement, eugénisme, euthanasie. M. Cord MEYER nous avertit de ce qui nous attend.

Nous devons donc préparer activement notre dossier en défense contre les thèses de cette dictature et à l'O.N.U. même qui peut en devenir l'instrument.

Et, en France, nous ne devons en aucun cas soutenir les personnalités qui se réclament de ce mondialisme, qui se présentent comme les doux agneaux de la paix et qui pourraient avoir les conceptions de M. Cord MEYER, ce qui serait fort dangereux pour ceux qui ne sont pas d'accord avec eux, ce qui est précisement notre cas, en matière respect de la vie et démographie.

Nous sommes impliqués dans une autre affaire extra-nationale, dans laquelle nous pouvons influencer le cours des choses pour la défense du respect de la vie et de la famille.

Nous voulons parler de l'affaire européenne. Dans cette affaire, la politique familiale française est gravement menacée par une des structures proposées, pas seulement la politique amplifiée que nous réclamons, mais même la politique actuelle.

Sans débattre évidemment ici de la valeur respective générale des deux systèmes, disons que les familiaux-respect de la vie doivent choisir celui qui ne met pas en danger la politique familiale française et combattre celui qui la condamne. C'est clair. Ce comportement est un moyen d'action pour la défense de notre politique familiale.

La complication s'est produite avec l'acte unique européen. Avant, avec le système de la decision commune prise par un vote à l'unanimité, il n'y avait aucun danger pour la politique familiale française. Une décision contraire à nos vues et à nos interêts était purement et simplement rejetée.

Avec la décision à la majorite, tout est à craindre. Il est en effet de notoriété publique qu'à part la France et la Belgique, les 12 ont un comportement nettement malthusien, sont contre toute politique familiale, sont anti-respect de la vie, même si quelques timides changements s'esquissent ici ou Iài. Donc, la majorité est contre la politique familiale française, et en cas de vote européen, celle-ci est mise en minorité, et contrée. Si la Commission Européenne (de Bruxelles) décide de mettre cette question à l'ordre du jour (au titre de la cohésion économique et sociale par exemple, qui est dans ses attributions, qu'elle peut d'ailleurs élargir à son gré), le blocage est Ià. Si la décision est contraignante, ce qui est dejà le cas, ce le sera encore plus dans la structure fédérale supra-nationale, qui impose sa politique à l'ensemble des pays constituants, d'autant plus que la structure prolongement de la structure actuelle – est autoritaire, exécutif tout puissant, commission prépararit les décisions du Conseil des ministres faite de personnalités non élues, donc non représentatives des populations, assemblée parlementaire purement consultative. La décision a donc le pouvoir de détruire la politique familiale française. Il y a pire : cette majorité peut resulter d'une coalition, ce qui signifie que, non seulement, cette majorité, mais le leader de la coalition majoritaire a le pouvoir de détruire notre politique familiale (et d'ailleurs, tout autre aspect de notre politique).

On arrive à ce phénomène extravagant que le leader de la majorité aura en fait la direction de notre politique familiale et démographique. C'est intolérable.

Nos militants doivent rejeter cette structure, et n'accepter que celle faite de l'association organique et organisée de nations souveraines amies, conviées à la coordination, mais restant maitresses de leur politique, donc de la politique familiale, les décisions communes devant être prises à l'unanimité, pour éviter précisément le phénomène de coalition d'un groupe majoritaire contre un autre et préserver les droits des minorités, dont on ne peut concevoir la brimade organique. Ils doivent faire ce choix, combattre les personnalités qui défendent la structure inacceptable pour notre politique familiale-respect de la vie.


La Suède est une formidable raison d'espérer. Ce pays de forte tradition malthusienne soumis aux influences malthusiennes internationales et, maIgré un bref entracte libéral, socialiste depuis un demi siècle, fait aggravant, le socialisme se raliant volontiers au malthusianisme, a mis en œuvre une importante politique familiale originale. Et cette politique a réussi, la Suède ayant dépassé deux enfants par femme, soit beaucoup plus que la France, qui reste à 1,8. Elle avait en 1985, selon l'O.N.U., le taux de vieillissement le plus élevé du monde: 22,8 % de 60 ans et plus (17,7 en France à la même date). Elle a enfin compris. Donc, on peut comprendre et on doit pouvoir comprendre ailleurs.

La Suède a eu le courage d'aller contre les directives de la dictature malthusienne mondialiste.

On dit souvent : les affaires démographiques sont du long terme et n'intéressent guère les politiciens rivés sur leur réélection prochaine et le court terme : c'est vrai, mais pour traiter ce long terme, il faut prendre des décisions rapides à court terme. La retraite de la mère de famille non liée au salaire a un effet psychologique et socio-démosraphique dès sa proclamation. L'indemnité de garde élevée supérieure au S.M.I.G., le salaire maternel ont des effets rapides sur le chômage. Les mesures prises sans nos préoccupations dans la question des retraites (augmentation des cotisations, baisse des retraites, augmentation des charges pour les entreprises), sont impopulaires. Les nôtres sont populaires.

Bref, les effets à court terme de notre politique peuvent intéresser le politicien, même peu préoccupé de l'avenir.

– La génétique moderne a complètement détruit les arguments obscurantistes de la propagande malthusienne, ce qui donne à notre argumentation une force décisive qui déstabilise complètement les arguments adverses.

– Des erreurs manifestes ont été faites dans le rapport de 1966 au Ministère des Affaires sociales de l'époque, erreurs sur lesquelles vivent toujours les autorités et les mouvements avorteurs (et qui perturbent l'argumentation). Une contre-expertise s'impose, pour rétablir la vérité indispensable à une vision saine des choses et à des décisions fondées.

La dictature malthusienne mondialiste porte atteinte au droit à la vie de l'homme, premier des droits de l'homme et au droit a la vie des peuples.

Un rapport comportant une critique théorique très approfondie du malthusianisme et une vision saine de la démographie, doit être préparé à son encontre et propulsé partout ou c'est nécessaire et utile.

Un grand effort s'impose aussi en matière d'enseignement et en matière spirituelle. Mais c'est du long terme. Raison de plus pour commencer tôt. On luttera particulièrement contre la nouvelle pseudo-religion du "New Age" du "Nouvel Age" favorable à l'avortement et soutenue par les structures du mondialisme politique malthusien déjà évoqué et qui menace le Christianisme et ses valeurs.

Pour la mise en œuvre de tous ces points dont la liste n'est pas exhaustive, comme nous ne pouvons utiliser le grand appareil mqdiatique qui nous frappe plus ou moins complètement d'apartheid, outre nos moyens habituels, nous créons une coordination trans-médiatique qui permettra de faire passer nos messages à une partie assez étendue de l'opinion.

L'objectif est un gouvernement qui accepte cette politique et une Assemblée qui la vote.

CONCLUSIONS

Les moyens tous azimuts dont la liste n'est pas exhaustive, à condition d'être employés avec beaucoup d'energie devraient permettre de fléchir la résistance du Pouvoir, sa volonté de ne rien faire, attestée par le gel de la politique familiale depuis trois ans. Il s'agit de casser cette volonté de ne rien faire, voire de spolier davantage la famille.

Pour les militants du respect de la Vie, nos objectifs doivent avoir la priorité absolue sur tout le reste, ce qui implique notamment de ne pas soutenir politiquement les adversaires du respect de la vie et de la politique familiale, et de ne pas soutenir sur le plan mondial ou européen, des formules capables de détruire la politique familiale française.

Pourquoi avons-nous choisi comme thème de notre Congrès les mesures démographiques et familiales, au lieu des mesures législatives concernant le respect de la Vie ? Tout en effet est urgent.

Arrêter le massacre qu'est l'avortement est urgent.

La volonté pro-avortement du Pouvoir est aussi grande que sa volonté de ne rien faire en rnatière familiale et démographique (conformément aux volontés mondialistes).

Alors, pourquoi ce choix cette année ?


– Parce que l'affaire Sécurité sociale-retraite va le contraindre à agir, qu'il le veuille ou non.
– Parce que 2006 ouvre une période extrêmement difficile et que pour avoir une chance de dominer la situation, il faut agir aujour
d'hui. Il y a dejà plus de 5 ans de retard.
– Parceque la politique familiale, nécessaire en elle-même, à
une action anti-avortement. Quand on accepte le 3ème enfant, on ne le tue pas et c'est 100 000 avortements de moins. C'est bien une action respect de la vie.

– Parce qu'il est urgent de faire diminuer la "volonté" d'avorterment et la politique familiale le permet.

– Parce que l'opinion et le Parlement sont plus prets à accepter la politique familiale que la restauration du respect de la Vie.

– Parce que la politique familiale comporte de nombreuses mesures et des degrés multiples, alors que la politique respect de la Vie est une politique diamétralement opposée au non respect de la Vie.

Pour le respect de la vie, quelle que soit la façon dont vous tourniez et retourniez le problème, il n'y a pas d'intermédiaire entre le respect de la Vie et le non-respect de la Vie. Il s'agit du passage d'une position à une position diamétralement opposée. C'est là que réside la difficulté majeure.

Vous êtes-vous demandés : quel est le contraire de l'expression : "Laissez-les-vivre", c'est "laissez-les-mourir", "laissez-les-tuer" (violation de la loi d'assistance à personne en danger toujours valide), "tuez-les", "faites-les-tuer" (incitation au meurtre direct ou indirect).

C'est le "non-dit" implicite, mais absolument évident de ceux qui nous combattent partout, en France, en Europe et dans le monde, avec une énergie farouche, malveillante et vindicative. Ce sont les devises de la dictature mondialiste malthusienne-avorteuse qui se prétend outragée, offensée, quand on dit ce qui est, ce qu'elle fait (qui en Chine, par exemple, fait pourchasser les femmes par la police politique pour les contraindre de force à avorter 2), ce qu'elle veut imposer par l'occultation des réalités biologiques et génétiques indiscutables, remplacée, pour tromper les femmes (sous prétexte de les déculpabiliser) par des assertions obscurantistes, par la falsification des chiffres. Chacun sait que le fameux rapport français de 1966 est faux et àa soumettre à une nouvelle expertise.

Le fossé philosophique est complet entre le concept biblique s'accordant avec les données de la science les mieux établies, qui font de l'homme le phénomène d'organisation et le phénonène organisant le plus puissant de la création, et ceux qui considèrent que l'homme est le cancer de la terre, comme feu Aurelio PECCEI, Président fondateur du Club de Rome, élément éminent de la dictature malthusienne mondialiste avorteuse.

Entre ces deux thèses, il n'y a pas de conciliation possible, pas d'intermédiaire possible. La terre ne peut pas être à la fois ronde et plate.

Ces devises et ces thèses sont inconciliables, sans moyen terme. On ne peut passer de l'une à l'autre que par un changement profond, une conversion, un veritable "chemin de Damas".

Quand la conversion aura fait suffisamment de progrès, les changements pourront se faire. Vous êtes convertis, puisque vous êtes là. Convertissez autour de vous et quand vous aurez beaucoup travaillé, la restauration du respect de la Vie se fera en France et ailleurs, tout naturellement. Et on se demandera comment on avait pu tomber dans de telles aberrations.

Il n'y a qua deux civilisations possibles, celle du respect de la Vie humaine, et celle du non-respect de la Vie humaine. Cette dernière est vouée au totalitarisme et à long terme n'est pas viable.

Il depend de vous que celle du respect de la Vie, fondement du droit à la Vie, premier des droits de l'homme l'emporte. Je ne doute pas une seconde de sa victoire finale.

(1) Au maximum avec travail féminin à 100 % et pas de chômage.
(2) Témoignage de l'ethnologue Steven Mosher.

Dr Emmanuel Tremblay

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, 3 mars 1991

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