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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERXIIIe Congrès : VIE - FAMILLE - ACTION
Le programme de Strasbourg : 18 ans après

Le 5 mai 1973, notre mouvement a tenu, à Strasbourg un brillant Congrès, grâce au zèle infatigable de Madame WINTZ, et ce Congrès a reuni environ 500 personnes, dont une centaine d'étrangers : des Allemands, des Hollandais, des Suisses, des Belges et quelques Anglais.

À cette époque, le gouvernement Chaban-Delmas n'envisageait pas de loi d'avortement, du moins en apparence, mais on sentait très bien les pressions dont il était l'objet.

C'est dans ce contexte que nous avons proclamé avec éclat notre programme familial et social; un programme qu'exprimaient les 13 motions du Congrès. Or, il est remarquable que la plupart des revendications formulées alors ont été remarquées.

Certaines ont été reprises par le gouvernement lui-même, qui les a appliquées mollement pour tenter de se faire pardonner la loi Veil ou encore, vers 1978, pour diminuer la brutale baisse de natalité.

D'autres mesures ont été évoquées par l'opposition.

Mais, hélas, pour l'essentiel, le vent de l'histoire a soufflé contre nous, l'avortement a été légalisé et la politique familiale a été saccagée.

Quoiqu'il en soit, voici les éléments les plus importants que nous reclamions et voici les suites qu'ils ont reçues:

l - Le fonds de secours aux futures mères en détresse, dont nous demandions la création a quelque peu été retenu par la loi du 9 juillet 1976 qui instituait l'allocation de parent isolé, que la femme seule peut obtenir, dès la déclaration de grossesse et pour 3 ans. Cette mesure allait dans le sens que nous voulions, et il y a lieu de s'en féliciter.
Toutefois, cette allocation, qui a un caractère d'assistance, est financée par les allocations familiales, ce qui déchargeait les municipalités, mais pèse sur les familles, et l'on peut regréter que le gouvernement n'ait pas retenu notre suggestion qui était de faire alimenter cette prestations par les caisses de retraites, principales bénéficiaires, à long terme, des naissances ainsi sauvées.

II - Le salaire maternel était la revendication la plus marquante de notre programme.
La femme qui travaille à la maison pour ses enfants a droit à un salaire. Nous le voulions égal au S.M.I.G. Nous voulons qu'il ouvre droit à la retraite.
D'aucuns parmi nos adhérents se sont plaints que la mère se serve de ses enfants pour de l'argent. Nous comprenons leur scrupule, mais nous pensons que la reconnaissance officielle de la valeur sociale du travail maternel est indispensable. D'autres préfèrent parler d'une allocation de garde d'un niveau élevé.

Hélas, l'histoire a été contre nous. Nous avons assisté au developpement du travail feminin. Divers détails, dans les conditions de ressource pour les allocations de caractère familial ont encouragé le travail feminin. Les frais de garde par une nourrice mercenaire sont devenus fiscalement deductibles, etc...
Néanmoins, l'idée du salaire maternel a fait recette : en voici quelques preuves: pendant une campagne electorale où le Parti Communiste réclamait le S.M.I..G à 2 700 F, M. DASSAULT, candidat dans l'Oise, avait réclamé le salaire maternel et la manchette du journal Le Meilleur titrait : « 2 700 F pour la mere de famille ». Surtout, le Maire de Paris a donné une allocation de garde élevée à la mère, mais pour le 3ème enfant seulement, et bientôt apres Mme Georgina DUFOIX créait une allocation parentale d'éducation pour le 3ème enfant, si la femme cesse de travailler.

III - Le niveau de vie des familles était à défendre tant au plan des prestations familiales que du fisc.
Pour les prestations familiales, nous demandions de les relever et de les indexer. Hélas, elles ont mal suivi l'inflation. Des changements incessants de prestations, dont plusieurs avec clauses de ressources, en ont fait des mesures d'assistance, plus qu'un droit pour les familles, quand elles n'ont pas ete deviées vers le logement des personnes âgées ou des jeunes travailleurs.
Sur le plan fiscal, nous demandions une part de quotient familial par enfant, ce qui est l'équité fiscale, car une famille de 3 enfants compte 5 personnes, et non pas 3 et demi comme le suggerait le quotient familial de 1973. Nous n'avons obtenu cette reconnaissance de l'enfant à part entière, que pour les enfants de rang 3 et plus,lorsque, vers 1980, le gouvernement a introduit plusieurs mesures pour le 3e enfant : congé de maternité allongé, et ce fameux "million du 3ème enfant", que le gouvernement socialiste a supprimé en 1982, au nom de l'egalité.

IV - La cotisation-retraite-équivalence-enfant nous paraissait une mesure capitale d'équité pour les familles, mais le pouvoir l'a résolument ignorée.

V - Des mesures pour le logement étaient enfin preconisées : construire des logements sociaux de cinq pièces et surtout créer des prêts immobiliers dont les taux d'intérêts tiennent compte du nombre d'enfants et dont les remboursement soient allégés à chaque naissance. Or, la loi du 3 janvier 1975, votée en même temps que la loi Veil instituait de tels prêts, mais il s'agissait de nous "clouer le bec" d'autant que, par la suite, ces prêts se sont éteints progressivement.

Nous demandions enfin :
une prise en charge des handicapés que d'ailleurs en 1973, Marie-Thérèse DIENESCH mettait en place, mais qui n'a pas empêché mes collègues accoucheurs d'organiser l'euthanasie prénatale de ces enfants.
des mesures pour l'adoption, mais la loi Veil a tari l'adoption à la source.
et l'information sur les dangers de l'avortement, sur l'enfant et sur la démographie, mais on nous a donné l'education sexuelle !

Il apparait donc que les grandes lignes du programme de Strasbourg n'ont pas été appliquées, et que leur mise en œuvre est nécessaire.

Il apparait surtout que les revendications familiales ne sont pas menées avec assez de vigueur : les associations familiales manquent de mordant et beaucoup prennent leur parti de l'avortement.

Nous venons de réagir en créant dans plusieurs departements des associations VIE ET FAMILLE constituées par ceux de nous qui sont adhérents de Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères et qui, sont mariés ou sont parents ou ont charge d'enfants.

Dr Pierre Vignes

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, 2 mars 1991

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