Le
second congrès européen des mouvements pour la vie
a conclu, hier dimanche, ses travaux avec une manifestation publique
au Théâtre Lyrique de Milan, à la fin de laquelle
a été lu et approuvé à l'unanimité
, le document « Une stratégie européenne
pour la Vie ».
Pour
la première fois en Italie, ont été projetées
les images d'un petit enfant de sept semaines et demi qui se meut
dans l'utérus maternel. D'une qualité exceptionnelle
ce film a été présenté par le professeur
Ian Donald, de l'Université de Glasgow et réalisé
avec une technique moderne à ultra-sons, il permet de voir
la vitalité d'un bébé qui peut être
légalement supprimé, à la volonté
du père , à la volonté de sa mère,
en vertu de la loi 194, actuellement en vigueur.
La
manifestation a eu comme hôte d'honneur le rabbin Mordechai
Blank, secrétaire du Mouvement pour la vie israélien
"The right to live", lequel invité par le Mouvement
pour la vie Italien, vint spécialement de Jérusalem
pour réaffirmer que dans la Société la législation
garantissant le droit à la vie est un problème qui
regarde tous les peuples indépendamment de leur religion.
Les
représentants des diverses délégations ont
illustré la réalité de l'avortement dans
leurs pays respectifs et ont donné des témoignages
sur l'accueil de la vie humaine naissante. L'anglaise Peggy
Norris, parlant au nom de l'Association pour la protection
de l'enfant, a fourni des données alarmantes sur les
« conséquences catastrophiques des dix années
de législation abortive dans le Royaume-Uni »,
soulignant « l'activité méritoire
des médecins qui respectent la vie humaine et leur action
contre les programmes de suppression des nouveaux-nés,
des malades, des vieillards ». Pour Peggy Noris
« la loi qui a légalisé l'avortement
n'a pas conduit à une libération de la femme ».
Elle a annoncé qu'en Avril, à Londres, i! y aura
une grande "marche" en faveur de la vie humaine naissante
à laquelle on prévoit une participation d'au moins
cent mille personnes.
Après
c'est un membre du "Lebensrecht" allemand qui a pris
la parole. Dans son intervention il a comparé « les
meurtres des masses des entants non encore nés »
aux « exterminations raciales » affirmant
que les auteurs des législations abortives ne tuent pas
directement, mais « c'est comme si ils donnaient
des ordres de mort ».
Le
rabbin Mordechai Blank, secrétaire de " The right
to live" a exposé la position hébraïque
sur l'avortement et les problèmes de la situation religieuse,
morale, démographique et légale. En bref, la loi
hébraïque permet seulement l'avortement quand la vie
de la mère est en danger physique ou mental ou que la grossesse
aggrave des troubles existants : autrement l'avortement « répand
le sang ». Éliminer la vie de l'enfant non
né, pour raisons "sociales" et "économiques"
selon le rabbin Blank signifie déprécier
la valeur de la vie et détruire les fibres de la Société.
« La vie humaine a une valeur infinie ».
Pour
le pasteur Goran Hallberg, suédois, « le
fait que la vie est un don, c'est un terrain commun sur lequel
on devrait tous se retrouver ».
Si
la vie est un don on doit l'entourer d'un maximum de soin. Les
données qui concernent la Suède font réfléchir
: sur 60 000 naissances par an il y a environ 30 000
avortements ! Dans ce pays existe une loi abortive depuis 1974.
Le
Docteur Emmanuel Tremblay, français, spécialiste
de démographie dans sa vigoureuse brochure en préparation
d'édition italienne a dénoncé « l'existence
d'une manipulation des masses pour le contrôle de l'humanité ».
II existerait en pratique un véritable organisme supranational,
émanation de la puissante organisation Rockefeller, qui
préconise la
"croissance économique zéro" à
laquelle est étroitement liée la "croissance
démographique zéro". C'est cet organisme qui
soutient de manière massive par le canal d'Universités,
de fondations culturelles, des mass-média, des administrations
gouvernementales, la diffusion de la législation abortive.
Geneviève
Poullot, secrétaire Générale du Mouvement
"Laissez-les-Vivre", française, a rappelé
que cette année, dans son Pays, deux événements
importants concerneront la maternité : l'Année
Internationale de l'Enfant, et la rediscussion de la loi provisoire
sur l'avortement qui sera échue fin décembre . « Célébrer
avec faste une année consacrée à l'enfant
et a dit Madame Poullot en même temps,
continuer à permettre qu'on lui ôte "légalement"
la vie dans le sein de sa mère est un abominable paradoxe ».
L'Association "Laissez-les-Vivre, S.O.S. Futures Mères"
dont le nombre d'adhérents croit continuellement, uvre
pour informer l'opinion publique et aider chaque femme en difficulté
à assumer sa maternité.
Traduction
de l'article, paru en page 4 dans l'Osservotore Romano,
26-27 février 1979
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, avril 1979
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