Monsieur
le Président, Messieurs les Parlementaires. Mesdames, Mesdemoiselles,
Messieurs.
Je
dois vous parler de "L'enfant, soutien de la société
future".
Nous
comprendrons : que c'est là un fait établi et qu'il
faudra en tirer les conclusions :
pour les orientations à donner à l'action
de tous les jours,
pour les divers projets politiques, sociaux, économiques
et démographiques,
et précisément pour la qualité
de l'accueil à donner à l'enfant.
Pour
comprendre qu'il s'agit d'un fait établi, il faut examiner
ce qui se passerait si l'enfant n'existait plus. Il s'agit
de choses tellement évidentes qu'on est presque surpris
d'être obligé de les rappeler. Mais notre société
a tellement désappris et est si massivement et si habilement
trompée, qu'on est bien obligé de le faire.
I
II
est absolument certain qu'une société qui décide
de ne plus avoir d'enfants disparaît purement et simplement
en une durée d'une vie d'hommes à partir du moment
où cette décision est prise.
Et
avant sa disparition physique complète, elle passe par
une période de lente agonie et de misère profonde
qui s'étale sur une trentaine d'années, les choses
commençant à se gâter bien avant.
II
est évident que cette société a cessé
de compter sur le plan économique et politique, bien avant
la période d'agonie caractérisée, et qu'elle
connaît bien avant un sous-développement profond.
Mais
c'est précisément le déroulement de ces faits
qui mérite d'être connu, pour apprécier à
sa juste valeur le rôle de l'enfant et la signification
de la politique actuelle de destruction massive des enfants et
d'intoxication écrasante de l'opinion.
A
partir du moment où cette décision est prise, les
choses évoluent en trois périodes.
Imaginons
pour simplifier que cette décision soit prise par un vote
du Parlement et appliquée du jour au lendemain par l'action
du pouvoir, et que, à partir de ce moment les adultes en
âge d'avoir des enfants n'en aient plus.
Appelons
ce moment le temps T.
A
partir de ce temps T, la natalité tombe à 0.
Supposons que les plus jeunes adultes en âge d'avoir des
enfants aient 20 ans.
Comme
plus jeunes qu'eux, il y a tous les enfants nés dans les
20 ans qui ont précédé cette décision,
c'està-dire dans la période allant de T - 20 à
T.
Dans
la première période qui dure 20 ans (de T à
T + 20) il ne naît plus d'enfants.
Toutes
choses égales par ailleurs :
le nombre des jeunes diminue de plus en plus pour tomber à
0 ;
le nombre des adultes reste inchangé ;
le nombre des personnes âgées reste inchangé ;
il n'y a plus de jeunes nés après le moment
T.
Les
charges liées aux jeunes disparaissent progressivement.
II
y a les avantages visibles du sous-investissement, à savoir :
augmentation des disponibilités financières ;
augmentation possible des dépenses de la vie courante.
Ceci
est inhérent à tous les phénomènes
de sous-investissement, y compris le sous-investissement économique,
et n'est donc pas spécial au sous-investissement démographique.
C'est
la période pseudo-euphorique où les imbéciles
se disent : "tout va bien".
II
y a quand même des ombres au tableau : le sous-investissement :
diminue les propositions de travail ;
diminue la consommation. (Cette diminution de consommation
est considérable, et, en France par exemple, cette action
supprimerait au bout de 20 ans un marché de près
de 20 millions de personnes environ, donc toutes les entreprises
liées à ce marché ou qui ont besoin d'une
certaine dimension de marché pour exister.)
Ce
sous-investissement :
crée ou augmente le chômage considérablement
par les deux mécanismes ci-dessus ;
diminue la masse de biens produits par la population adulte
active ;
appauvrit donc globalement la société
(par rapport à ce qu'elle aurait été si l'investissement
avait continué à son niveau antérieur) et
cela même si les augmentations des disponibilités
et des dépenses de vie courante font croire l'inverse,
et même si un certain transfert des investissements est
possible précisément du démographique sur
l'économique. Mais ceci n'est jamais complètement
possible.
Donc,
dans cette première période, pour les observateurs
superficiels, ça ne va pas très bien (chômage
important, ralentissement économique), mais ça ne
va pas très mal, et il y a même quelques avantages
visibles comme l'augmentation des disponibilités et des
dépenses de vie courante. On peut notamment dépenser
plus pour d'autres choses, y compris pour l'inutile et
pour ce qui est sans intérêt pour l'avenir.
Dans
la deuxième période qui dure 40 ans (qui va
du temps T t 20 su temps T t 60) des faits nouveaux apparaissent :
les générations absentes n'arrivent pas à
l'âge adulte ;
le nombre des adultes productifs diminue rapidement et
de plus en plus au fil des années, et va tomber à
0 à la fin de cette période ;
le nombre des personnes âgées reste inchangé,
toutes choses égales par ailleurs (mais pourrait augmenter
en chiffres absolus si les progrès médicaux continuaient) ;
le rapport
population
âgée
_______________
population adulte
s'accroît
d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement. II a doublé
au bout de 20 ans et il tend vers l'infini à la fin de
cette période ;
les charges pour les adultes actifs, dues à la population
âgée, s'accroissent très vite et deviendront
insupportables bien avant la fin de cette période, tendant
elles aussi vers l'infini, quand la population adulte ne représentera
plus que quelques millions, puis quelques milliers, puis quelques
unités seulement, puis rien du tout ;
cette augmentation des charges pour les adultes commence
par diminuer les investissements économiques (ceux qu'on
s'était vanté de pouvoir augmenter dans la première
période), puis elle les supprimera complètement.
Quand tous les investissements pour le futur seront supprimés,
l'augmentation des charges réduira les dépenses
de vie courante jusqu'à un point voisin de 0.
Bref,
ce n'est plus l'euphorie.
Et
les choses se gâtent d'abord lentement, puis assez rapidement,
puis très rapidement, de façon exponentielle comme
disent les mathématiciens.
Au
bout de 10 ans, les charges ont augmenté de 33 %, la population
adulte étant devenue les trois-quarts de ce qu'elle aurait
dû être.
Au
bout de 20 ans, elles ont augmenté de 100 %.
Au
bout de 30 ans elles ont augmenté de 300 %.
Au
bout de 36 ans elles ont augmenté de 1 000 %.
Et
dans les quatre dernières années, elles tendent
vers l'infini.
Ajoutons
que la production existant pratiquement plus, la valeur de
la monnaie tombe pratiquement à 0, c'est l'inflation exponentielle.
La
traîtrise de l'événement réside dans
sa progressivité et dans ses éléments faussement
rassurants au début, qui trompent les observateurs
sommaires.
Troisième
période. A cette période, il n'y a toujours
pas d'enfants, mais il n'y a plus d'adultes. II n'y a que des
vieillards. Ces vieillards, qui sont-ils ? Ce ne sont plus
ceux de la première période qui ont vécu
et sont morts normalement.
Ce
sont les jeunes de la première période, qui ont
appliqué la décision d'arrêt de la vie et
qui sont maintenant des vieillards.
Quel
est leur sort ? Ce n'est même plus la situation de
l'Hospice tel qu'on le connaît aujourd'hui, à
savoir l'hospice entretenu par le travail et l'argent des adultes.
C'est
l'hospice autogéré, livré à ses propres
forces, c'est-à-dire entretenu par le travail des vieillards
euxmêmes, qui malgré leurs rhumatismes, leurs infarctus,
leurs hémiplégies et leurs cancers, doivent travailler
jusqu'à leur mort sans retraite.
C'est
la société future, sans enfants, idéale.
Cette
période dure le temps que ces personnes mettent à
disparaître.
On
peut considérer que l'agonie de la société
future sans enfants a commencé bien avant cette troisième
période évidemment irrécupérable.
En fait, la situation est devenue irrécupérable
dès la deuxième période, et assez tôt
dans cette deuxième période, à partir
du moment où les investissements économiques deviennent
impossibles (la population adulte décimée et écrasée
par les charges n'en a plus les moyens) et où toute reprise
de l'investissement démographique est exclue, devenue elle
aussi impossible. Dès ce moment, la situation est perdue
sans retour.
Voilà
la société future, sans enfants, l'idéal
de nos politiciens suicidaires actuels.
L'enfant
est bien le soutien de la société future, puisque
sans lui elle s'écroule et disparais dans la misère.
L'enfant
est son soutien, pas seulement essentiel, mais plus que cela,
unique et irremplaçable.
L'évolution
de cette société sans enfant est la démonstration
du rôle indispensable de l'enfant pour la survie de la société,
donc pour l'existence même de la société future.
On
nous dira : certes la suppression des enfants a ces effets, mais
leur diminution n'a pas les mêmes. Tout dépend :
du taux de diminution de la natalité ;
du niveau de départ de la natalité ;
et du taux de remplacement de la population adulte.
Et,
à ce propos, il y a deux catégories :
les pays dont la chute de natalité reste au-dessus du taux
de remplacement ;
les pays dont la chute de natalité tombe au-dessous
du taux de remplacement de la population adulte.
Une
diminution qui amène la natalité au-dessous du taux
de remplacement est suicidaire, d'autant plus rapidement que la
diminution est plus importante.
Par
exemple, une diminution de natalité de 50 % au-dessous
du taux de remplacement ce qui est le cas des jeunes adultes
français d'aujourd'hui depuis la loi Giscard-Chirac-Veil
a une évolution mortelle, simplement un peu plus
étalée dans le temps. (En trois générations,
les 28 millions d'adultes Français ne sont plus remplacée
que par 3,5 millions d'adultes.) L'agonie est simplement
un peu plus tardive et un peu plus longue. Mais le schéma
est tout à fait superposable. Même dans la première
période, dite euphorique, il y a des phénomènes
très défavorables, comme par exemple pour la France,
la suppression d'un marché de consommation de près
de 10 millions de personnes à la fin de cette période,
avec un effectif d'adultes inchangé, d'où un chômage
très important. Ce que nous connaissons actuellement n'est
qu'un début de ce qui va se produire si la même politique
continue, si les mêmes dirigeants restent au pouvoir.
Il
convient de remarquer à ce propos que la France, et presque
tous les pays de l'Europe occidentale avant cette campagne, avaient
une natalité voisine du simple taux de remplacement.
Pour
tous ces pays, la chute au-dessous du taux de remplacement
est suicidaire d'autant plus rapidement que la chute est plus
profonde. C'est pourquoi toute cette campagne a été,
dès son origine, contraire à l'intérêt
vital fondamental de tous ces pays et notamment du nôtre.
Vous
savez qui a proposé cette loi, et qui l'a votée.
Ce sont là des faits objectifs constatables par tout le
monde.
Vous
savez qui a défendu cette loi au Parlement.
Mais
il est très important de rappeler succinctement les grandes
forces internationales à l'origine de cette intoxication
de l'opinion ? Parmi les grandes forces, nous citerons, et
c'est tout à fait officiel, les grands groupes américains
dont le groupe Rockefeller, le M.I.T., le Z.E.C. et la Z.P.G.,
groupes qui ont leurs correspondants en Europe, et parmi ces groupes
il faut citer le Club de Rome qui travaille activement à
la croissance 0 économique et démographique, et
qui soutient activement les lois d'avortement et les campagnes
pour l'euthanasie. Nous regrettons que le Président de
la République ait officiellement, dans son discours à
la Sorbonne du 24 septembre 1974, apporté son approbation
à ces groupes.
Nous
voulons dira que cette campagne était d'emblée contraire
aux intérêts moraux et matériels des États
européens, et notamment da la France, et portait atteinte
à leur existence mémo et aux bases fondamentales
de leur civilisation.
La
gravité de la situation créée par ces forces
internationales réside dans le fait qu'elles contrôlent
l'essentiel des mass média de notre pays.
Ce
qui explique le mur de silence dont nous sommes l'objet.
Ce
qui explique que nous devons tout faire pour crever ce mur d'intoxication
et de mensonge.
II
En
vérité, même parmi nos adversaires les plus
acharnés ou les plus inconscients, il en est peu qui ne
sachent que, sans enfants aujourd'hui, il n'y a plus de pays demain.
Mais
ils pensent :
qu'un présent plus agréable selon eux et pour eux
vaut bien un futur effondré, même pour eux, a
fortiori pour les autres ;
que le destin individuel est distinct du destin collectif
et qu'ils arriveront toujours à s'en sortir individuellement
dans le désastre collectif (ce qui n'est pas évident) ;
qu'ils peuvent sacrifier le destin collectif à leur
destin individuel.
Ils
pensent aussi, et ceci résume leur philosophie, « moi
d'abord, et après moi le déluge ? »
Cette
philosophie est très répandue et il importe de l'examiner
de très près.
Le
"moi d'abord" résume l'égoïsme bien
connu et l'attitude antisociale d'un grand nombre de nos concitoyens.
Le
"après moi le déluge" retiendra toute
notre attention.
Sa
signification nous arrêtera tout d'abord : ceux qui professent
cette théorie veulent dire :
qu'ils se moquent éperdûment du futur (nous n'en
doutons pas) ;
pourvu qu'eux-mêmes vivent bien jusqu'à leur
mort (après moi, c'est-à-dire après ma mort,
le déluge peut venir, je m'en moque) ;
ils sous-entendent encore qu'ils peuvent saccager complètement
le futur, pourvu qu'eux-mêmes vivent bien jusqu'à
leur mort.
Ils
présupposent et considèrent comme admis que le fait
de saccager le futur ne portera aucun tort à leur propre
existence, ce qui est une nation différente, nullement
démontrée a priori, et pour le moins aventureuse.
Est-il
en effet démontré, comme ils le croient que le saccage
du futur la destruction du pays de demain ne portera
aucun tort à leur propre existence et notamment à
la dernière partie de celle-ci ?
Cela
dépend de l'âge des personnes qui professent cette
théorie.
Certes,
pour les personnes âgées ou très âgées
d'aujourd'hui, même sans enfants aujourd'hui, la France
peut vivre assez longtemps pour qu'eux vivent bien jusqu'à
leur mort. II y a cette fameuse première période
qui dure une vingtaine d'années, dans laquelle la population
adulte reste ce qu'elle est. Les mauvais conseils, éventuellement
donnés par des personnes âgées, ne nuisent
pas à leur futur à elles-mêmes. Et l'on
remarquera au passage que les directions des grandes mass média
(radio-télévision, grande presse) sont entre leurs
mains. (Ce qui explique bien des choses mais nous indique la marche
à suivre.)
Mais,
pour les plus jeunes, et notamment les jeunes adultes d'aujourd'hui,
auxquels les mass média inculquent cette philosophie, qu'en
est-il exactement)
L'adage
« les conseilleurs ne sont pas les payeurs »,
prend pour eux toute sa signification. Quelle sera leur société
future à eux ?
Tous
ces jeunes adultes d'aujourd'hui pour qui le pouvoir actuel
met en place patiemment et grandement, à l'américaine,
son vaste et dense réseau d'avortoirs, qui n'ont presque
plus d'enfants (moins de la moitié de leurs parents, et
peut-être encore moins dans quelques années) et dont
la natalité peut s'effondrer complètement, quel
est leur sort à eux ?
Sont-ils
pour eux-mêmes aussi astucieux, aussi intelligents qu'ils
le pensent, par ce comportement ?
L'absence
de natalité est-elle le nec plus ultra de l'astuce
individuelle comme le laissent entendre l'actuel pouvoir, notre
télévision, nos radios, les trois quarts de notre
presse ? Est-ce le fin du fin de l'intelligence ? C'est ce
que nous allons voir.
Une
chose est sûre : il n'y aura presque plus personne derrière
eux.
Dés
leur quarantaine, il y aura accroissement exponentiel des charges
du vieillissement, leur production baissera, ils connaîtront
l'inflation de plus en plus accélérée, avec
la monnaie voisine de 0. Leurs assurances-vie, précaution
dérisoire, seront réduites à néant.
Et il n'y aura bientôt plus personne pour payer leur retraite
à eux. Ils n'auront donc bientôt plus de retraite,
puisqu'ils constitueront eux-mêmes les hospices autogérés
et autofinancées du futur qui seront leur futur.
Donc,
pour eux, le slogan « après moi le déluge »se
transformera en "sur moi le déluge" (dans la
mesure où ils écoutent les conseils donnés).
Et
c'est pourquoi nous nous adressons instamment à eux, à
savoir tous les jeunes d'aujourd'hui.
Certes,
nous avons pris un exemple extrême de façon à
faire comprendre les mécanismes en cause.
Mais
la réalité authentique n'en est pas très
loin, et une natalité de 50 % au-dessous du minimum de
remplacement réalise une situation tout à fait superposable,
simplement un peu plus étalée dans le temps.
On
voit mal où est l'astuce personnelle et le fin du fin de
l'intelligence dans l'affaire.
Les
jeunes adultes d'aujourd'hui, pour préserver leur futur,
devraient se détourner des mauvais conseilleurs actuels,
du pouvoir politique actuel, et de l'ensemble des mass média
qui réalisent une pesante, savante et perfide intoxication
(dont ils se rendent à peine compte ou dont ils ne se rendent
plus compte du tout, noyés complètement dans le
mensonge). Car ce sont eux qui seront les payeurs. Ils devraient
nous remercier de leur ouvrir les yeux et de notre lutte pour
les dissuader de se précipiter chez l'avorteur pour faire
tuer leurs enfants, c'est-à-dire pour détruire les
soutiens de leur propre avenir.
Quant
aux enfants nés juste avant cette décision
suicidaire, leur sort sera exactement le même que celui
des jeunes adultes mais avec une avance importante allant jusqu'à
20 ans, les choses se gâtant pour eux non plus vers la quarantaine,
mais jusqu'à 20 ans plus tôt, dés leur entrée
dans l'àge adulte pour les plus jeunes d'entre eux.
Par
exemple, pour la génération née juste avant
l'arrêt de la vie, ces jeunes arriveront à l'âge
adulte dans un ensemble adulte productif ayant un effectif normal
mais un marché de consommation amputé d'environ
20 millions d'unités (pour la France), c'est-à-dire
qu'ils connaîtront d'emblée un chômage important,
avec d'emblée sur eux-mêmes une augmentation exponentielle
des charges du vieillissement. Donc d'emblée, pour leur
âge adulte, situation défavorable et en aggravation
progressive. Ils n'auront pas comme les jeunes adultes responsables
vingt ans de phase adulte sans augmentation des charges de vieillissement,
toutes choses égales par ailleurs.
Au
moment de la retraite, ils n'auront pas comme ces derniers une
retraite diminuée d'emblée, disparaissant en vingt
ans. Ils n'auront pas de retraite du tout d'emblée.
Vieillards, ils seront réduits d'emblée à
leurs seules forces.
Le
slogan devient à leur adresse :
"sur
eux le déluge".
C'est
pour leur bien qu'il faut que ces enfants ne soient pas les derniers.
On
remarquera que :
les premiers responsables sont les instigateurs ils ne subissent
rien ;
les responsables en second sont ceux qui les suivent et
appliquent leurs conseils, sans comprendre, et sans esprit critique.
Ils subiront lourdement :
- ceux qui n'ont aucune part de responsabilité subissent
le plus et seront les plus grandes victimes. Les innocents auront
ainsi le sort le plus dur. C'est à eux qu'il nous faut
penser d'abord. Ceci montre à quel point est important
le souci de justice à l'égard de l'innocent.
Il
y a là une constatation philosophique essentielle qui doit
nous inviter à la méditation. Sur le plan philosphique,
en effet, il est extrêmement remarquable de constater que
cette agression contre la vie s'accompagne d'une injustice majeure.
Ce lien a une signification profonde.
III
L'heure
est venue de conclure.
L'enfant
est bien le soutien de la société future.
C'est
lui qui sera l'adulte productif de demain, c'est lui qui paiera
les retraites de ses parents, c'est lui qui maintiendra la
valeur de la monnaie par sa production pendant la retraite de
ses parents. C'est lui qui sera le moteur et le support de
la société de demain. C'est lui qui intègre
d'emblée dans son développement vingt ans de progrès
intellectuel et physiologique. C'est lui qui est ainsi porteur
naturel de progrès pour la société par son
eul développement.
Il
faut que cette vérité perce l'énorme chape
de mensonge déversée massivement sur la France par
le plus extraordinaire complot de l'Histoire. Il faut qu'elle
défonce le mur de l'Atlantique d'aujourd'hui.
Alors,
à défaut du respect de la vie, à défaut
du respect de la création, à défaut de l'émotion
devant l'enfant innocent, fragile, à défaut du sens
national le plus élémentaire, à défaut
du sens civique le plus modeste, l'intérêt le plus
personnel, mais éclairé, des jeunes générations
d'aujourd'hui (à qui nous nous adressons tout spécialement)
devrait les conduire à respecter l'enfant, à le
souhaiter et à lui réserver l'accueil le plus chaleureux.
Ce
n'est pas une des moindres grandeurs et un des moindres mystères
de l'enfant innocent, nu, absolument pauvre et sans défense,
que d'être en même temps, non seulement le
plus puissant soutien, mais mieux encore le seul soutien, non
seulement de la société future mais de votre
société future.
Alors
accueillez-le, comme la bonne nouvelle, car il est la bonne
nouvelle, par excellence.
E.
Tremblay
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, novembre 1975
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