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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



A Versailles, au IVe Congrès de "Laissez-les Vivre"
IMPRIMERLe Dr Tremblay présente l'enfant comme soutien de la société future

Monsieur le Président, Messieurs les Parlementaires. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs.

Je dois vous parler de "L'enfant, soutien de la société future".

Nous comprendrons : que c'est là un fait établi et qu'il faudra en tirer les conclusions :
– pour les orientations à donner à l'action de tous les jours,
– pour les divers projets politiques, sociaux, économiques et démographiques,
– et précisément pour la qualité de l'accueil à donner à l'enfant.

Pour comprendre qu'il s'agit d'un fait établi, il faut examiner ce qui se passerait si l'enfant n'existait plus. Il s'agit de choses tellement évidentes qu'on est presque surpris d'être obligé de les rappeler. Mais notre société a tellement désappris et est si massivement et si habilement trompée, qu'on est bien obligé de le faire.

I

II est absolument certain qu'une société qui décide de ne plus avoir d'enfants disparaît purement et simplement en une durée d'une vie d'hommes à partir du moment où cette décision est prise.

Et avant sa disparition physique complète, elle passe par une période de lente agonie et de misère profonde qui s'étale sur une trentaine d'années, les choses commençant à se gâter bien avant.

II est évident que cette société a cessé de compter sur le plan économique et politique, bien avant la période d'agonie caractérisée, et qu'elle connaît bien avant un sous-développement profond.

Mais c'est précisément le déroulement de ces faits qui mérite d'être connu, pour apprécier à sa juste valeur le rôle de l'enfant et la signification de la politique actuelle de destruction massive des enfants et d'intoxication écrasante de l'opinion.

A partir du moment où cette décision est prise, les choses évoluent en trois périodes.

Imaginons pour simplifier que cette décision soit prise par un vote du Parlement et appliquée du jour au lendemain par l'action du pouvoir, et que, à partir de ce moment les adultes en âge d'avoir des enfants n'en aient plus.

Appelons ce moment le temps T.

A partir de ce temps T, la natalité tombe à 0.

Supposons que les plus jeunes adultes en âge d'avoir des enfants aient 20 ans.

Comme plus jeunes qu'eux, il y a tous les enfants nés dans les 20 ans qui ont précédé cette décision, c'està-dire dans la période allant de T - 20 à T.

Dans la première période qui dure 20 ans (de T à T + 20) il ne naît plus d'enfants.

Toutes choses égales par ailleurs :

le nombre des jeunes diminue de plus en plus pour tomber à 0 ;
– le nombre des adultes reste inchangé ;
– le nombre des personnes âgées reste inchangé ;
– il n'y a plus de jeunes nés après le moment T.

Les charges liées aux jeunes disparaissent progressivement.

II y a les avantages visibles du sous-investissement, à savoir :

augmentation des disponibilités financières ;
– augmentation possible des dépenses de la vie courante.

Ceci est inhérent à tous les phénomènes de sous-investissement, y compris le sous-investissement économique, et n'est donc pas spécial au sous-investissement démographique.

C'est la période pseudo-euphorique où les imbéciles se disent : "tout va bien".

II y a quand même des ombres au tableau : le sous-investissement :

– diminue les propositions de travail ;
– diminue la consommation. (Cette diminution de consommation est considérable, et, en France par exemple, cette action supprimerait au bout de 20 ans un marché de près de 20 millions de personnes environ, donc toutes les entreprises liées à ce marché ou qui ont besoin d'une certaine dimension de marché pour exister.)

Ce sous-investissement :

crée ou augmente le chômage considérablement par les deux mécanismes ci-dessus ;
– diminue la masse de biens produits par la population adulte active ;
appauvrit donc globalement la société (par rapport à ce qu'elle aurait été si l'investissement avait continué à son niveau antérieur) et cela même si les augmentations des disponibilités et des dépenses de vie courante font croire l'inverse, et même si un certain transfert des investissements est possible précisément du démographique sur l'économique. Mais ceci n'est jamais complètement possible.

Donc, dans cette première période, pour les observateurs superficiels, ça ne va pas très bien (chômage important, ralentissement économique), mais ça ne va pas très mal, et il y a même quelques avantages visibles comme l'augmentation des disponibilités et des dépenses de vie courante. On peut notamment dépenser plus pour d'autres choses, y compris pour l'inutile et pour ce qui est sans intérêt pour l'avenir.

Dans la deuxième période qui dure 40 ans (qui va du temps T t 20 su temps T t 60) des faits nouveaux apparaissent :

les générations absentes n'arrivent pas à l'âge adulte ;
– le nombre des adultes productifs diminue rapidement et de plus en plus au fil des années, et va tomber à 0 à la fin de cette période ;
– le nombre des personnes âgées reste inchangé, toutes choses égales par ailleurs (mais pourrait augmenter en chiffres absolus si les progrès médicaux continuaient) ;
– le rapport

population âgée
_______________
population adulte

s'accroît d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement. II a doublé au bout de 20 ans et il tend vers l'infini à la fin de cette période ;
– les charges pour les adultes actifs, dues à la population âgée, s'accroissent très vite et deviendront insupportables bien avant la fin de cette période, tendant elles aussi vers l'infini, quand la population adulte ne représentera plus que quelques millions, puis quelques milliers, puis quelques unités seulement, puis rien du tout ;
– cette augmentation des charges pour les adultes commence par diminuer les investissements économiques (ceux qu'on s'était vanté de pouvoir augmenter dans la première période), puis elle les supprimera complètement. Quand tous les investissements pour le futur seront supprimés, l'augmentation des charges réduira les dépenses de vie courante jusqu'à un point voisin de 0.

Bref, ce n'est plus l'euphorie.

Et les choses se gâtent d'abord lentement, puis assez rapidement, puis très rapidement, de façon exponentielle comme disent les mathématiciens.

Au bout de 10 ans, les charges ont augmenté de 33 %, la population adulte étant devenue les trois-quarts de ce qu'elle aurait dû être.

Au bout de 20 ans, elles ont augmenté de 100 %.

Au bout de 30 ans elles ont augmenté de 300 %.

Au bout de 36 ans elles ont augmenté de 1 000 %.

Et dans les quatre dernières années, elles tendent vers l'infini.

Ajoutons que la production existant pratiquement plus, la valeur de la monnaie tombe pratiquement à 0, c'est l'inflation exponentielle.

La traîtrise de l'événement réside dans sa progressivité et dans ses éléments faussement rassurants au début, qui trompent les observateurs sommaires.

Troisième période. A cette période, il n'y a toujours pas d'enfants, mais il n'y a plus d'adultes. II n'y a que des vieillards. Ces vieillards, qui sont-ils ? Ce ne sont plus ceux de la première période qui ont vécu et sont morts normalement.

Ce sont les jeunes de la première période, qui ont appliqué la décision d'arrêt de la vie et qui sont maintenant des vieillards.

Quel est leur sort ? Ce n'est même plus la situation de l'Hospice tel qu'on le connaît aujourd'hui, à savoir l'hospice entretenu par le travail et l'argent des adultes.

C'est l'hospice autogéré, livré à ses propres forces, c'est-à-dire entretenu par le travail des vieillards euxmêmes, qui malgré leurs rhumatismes, leurs infarctus, leurs hémiplégies et leurs cancers, doivent travailler jusqu'à leur mort sans retraite.

C'est la société future, sans enfants, idéale.

Cette période dure le temps que ces personnes mettent à disparaître.

On peut considérer que l'agonie de la société future sans enfants a commencé bien avant cette troisième période évidemment irrécupérable. En fait, la situation est devenue irrécupérable dès la deuxième période, et assez tôt dans cette deuxième période, à partir du moment où les investissements économiques deviennent impossibles (la population adulte décimée et écrasée par les charges n'en a plus les moyens) et où toute reprise de l'investissement démographique est exclue, devenue elle aussi impossible. Dès ce moment, la situation est perdue sans retour.

Voilà la société future, sans enfants, l'idéal de nos politiciens suicidaires actuels.

L'enfant est bien le soutien de la société future, puisque sans lui elle s'écroule et disparais dans la misère.

L'enfant est son soutien, pas seulement essentiel, mais plus que cela, unique et irremplaçable.

L'évolution de cette société sans enfant est la démonstration du rôle indispensable de l'enfant pour la survie de la société, donc pour l'existence même de la société future.

On nous dira : certes la suppression des enfants a ces effets, mais leur diminution n'a pas les mêmes. Tout dépend :

du taux de diminution de la natalité ;
du niveau de départ de la natalité ;
– et du taux de remplacement de la population adulte.

Et, à ce propos, il y a deux catégories :

les pays dont la chute de natalité reste au-dessus du taux de remplacement ;
– les pays dont la chute de natalité tombe au-dessous du taux de remplacement de la population adulte.

Une diminution qui amène la natalité au-dessous du taux de remplacement est suicidaire, d'autant plus rapidement que la diminution est plus importante.

Par exemple, une diminution de natalité de 50 % au-dessous du taux de remplacement – ce qui est le cas des jeunes adultes français d'aujourd'hui depuis la loi Giscard-Chirac-Veil – a une évolution mortelle, simplement un peu plus étalée dans le temps. (En trois générations, les 28 millions d'adultes Français ne sont plus remplacée que par 3,5 millions d'adultes.) L'agonie est simplement un peu plus tardive et un peu plus longue. Mais le schéma est tout à fait superposable. Même dans la première période, dite euphorique, il y a des phénomènes très défavorables, comme par exemple pour la France, la suppression d'un marché de consommation de près de 10 millions de personnes à la fin de cette période, avec un effectif d'adultes inchangé, d'où un chômage très important. Ce que nous connaissons actuellement n'est qu'un début de ce qui va se produire si la même politique continue, si les mêmes dirigeants restent au pouvoir.

Il convient de remarquer à ce propos que la France, et presque tous les pays de l'Europe occidentale avant cette campagne, avaient une natalité voisine du simple taux de remplacement.

Pour tous ces pays, la chute au-dessous du taux de remplacement est suicidaire d'autant plus rapidement que la chute est plus profonde. C'est pourquoi toute cette campagne a été, dès son origine, contraire à l'intérêt vital fondamental de tous ces pays et notamment du nôtre.

Vous savez qui a proposé cette loi, et qui l'a votée. Ce sont là des faits objectifs constatables par tout le monde.

Vous savez qui a défendu cette loi au Parlement.

Mais il est très important de rappeler succinctement les grandes forces internationales à l'origine de cette intoxication de l'opinion ? Parmi les grandes forces, nous citerons, et c'est tout à fait officiel, les grands groupes américains dont le groupe Rockefeller, le M.I.T., le Z.E.C. et la Z.P.G., groupes qui ont leurs correspondants en Europe, et parmi ces groupes il faut citer le Club de Rome qui travaille activement à la croissance 0 économique et démographique, et qui soutient activement les lois d'avortement et les campagnes pour l'euthanasie. Nous regrettons que le Président de la République ait officiellement, dans son discours à la Sorbonne du 24 septembre 1974, apporté son approbation à ces groupes.

Nous voulons dira que cette campagne était d'emblée contraire aux intérêts moraux et matériels des États européens, et notamment da la France, et portait atteinte à leur existence mémo et aux bases fondamentales de leur civilisation.

La gravité de la situation créée par ces forces internationales réside dans le fait qu'elles contrôlent l'essentiel des mass média de notre pays.

Ce qui explique le mur de silence dont nous sommes l'objet.

Ce qui explique que nous devons tout faire pour crever ce mur d'intoxication et de mensonge.

II

En vérité, même parmi nos adversaires les plus acharnés ou les plus inconscients, il en est peu qui ne sachent que, sans enfants aujourd'hui, il n'y a plus de pays demain.

Mais ils pensent :

qu'un présent plus agréable selon eux et pour eux vaut bien un futur effondré, même pour eux, a fortiori pour les autres ;
– que le destin individuel est distinct du destin collectif et qu'ils arriveront toujours à s'en sortir individuellement dans le désastre collectif (ce qui n'est pas évident) ;
– qu'ils peuvent sacrifier le destin collectif à leur destin individuel.

Ils pensent aussi, et ceci résume leur philosophie, « moi d'abord, et après moi le déluge ? »

Cette philosophie est très répandue et il importe de l'examiner de très près.

Le "moi d'abord" résume l'égoïsme bien connu et l'attitude antisociale d'un grand nombre de nos concitoyens.

Le "après moi le déluge" retiendra toute notre attention.

Sa signification nous arrêtera tout d'abord : ceux qui professent cette théorie veulent dire :

qu'ils se moquent éperdûment du futur (nous n'en doutons pas) ;
– pourvu qu'eux-mêmes vivent bien jusqu'à leur mort (après moi, c'est-à-dire après ma mort, le déluge peut venir, je m'en moque) ;
– ils sous-entendent encore qu'ils peuvent saccager complètement le futur, pourvu qu'eux-mêmes vivent bien jusqu'à leur mort.

Ils présupposent et considèrent comme admis que le fait de saccager le futur ne portera aucun tort à leur propre existence, ce qui est une nation différente, nullement démontrée a priori, et pour le moins aventureuse.

Est-il en effet démontré, comme ils le croient que le saccage du futur – la destruction du pays de demain – ne portera aucun tort à leur propre existence et notamment à la dernière partie de celle-ci ?

Cela dépend de l'âge des personnes qui professent cette théorie.

Certes, pour les personnes âgées ou très âgées d'aujourd'hui, même sans enfants aujourd'hui, la France peut vivre assez longtemps pour qu'eux vivent bien jusqu'à leur mort. II y a cette fameuse première période qui dure une vingtaine d'années, dans laquelle la population adulte reste ce qu'elle est. Les mauvais conseils, éventuellement donnés par des personnes âgées, ne nuisent pas à leur futur à elles-mêmes. Et l'on remarquera au passage que les directions des grandes mass média (radio-télévision, grande presse) sont entre leurs mains. (Ce qui explique bien des choses mais nous indique la marche à suivre.)

Mais, pour les plus jeunes, et notamment les jeunes adultes d'aujourd'hui, auxquels les mass média inculquent cette philosophie, qu'en est-il exactement)

L'adage « les conseilleurs ne sont pas les payeurs », prend pour eux toute sa signification. Quelle sera leur société future à eux ?

Tous ces jeunes adultes d'aujourd'hui pour qui le pouvoir actuel met en place patiemment et grandement, à l'américaine, son vaste et dense réseau d'avortoirs, qui n'ont presque plus d'enfants (moins de la moitié de leurs parents, et peut-être encore moins dans quelques années) et dont la natalité peut s'effondrer complètement, quel est leur sort à eux ?

Sont-ils pour eux-mêmes aussi astucieux, aussi intelligents qu'ils le pensent, par ce comportement ?

L'absence de natalité est-elle le nec plus ultra de l'astuce individuelle comme le laissent entendre l'actuel pouvoir, notre télévision, nos radios, les trois quarts de notre presse ? Est-ce le fin du fin de l'intelligence ? C'est ce que nous allons voir.

Une chose est sûre : il n'y aura presque plus personne derrière eux.

Dés leur quarantaine, il y aura accroissement exponentiel des charges du vieillissement, leur production baissera, ils connaîtront l'inflation de plus en plus accélérée, avec la monnaie voisine de 0. Leurs assurances-vie, précaution dérisoire, seront réduites à néant. Et il n'y aura bientôt plus personne pour payer leur retraite à eux. Ils n'auront donc bientôt plus de retraite, puisqu'ils constitueront eux-mêmes les hospices autogérés et autofinancées du futur qui seront leur futur.

Donc, pour eux, le slogan « après moi le déluge »se transformera en "sur moi le déluge" (dans la mesure où ils écoutent les conseils donnés).

Et c'est pourquoi nous nous adressons instamment à eux, à savoir tous les jeunes d'aujourd'hui.

Certes, nous avons pris un exemple extrême de façon à faire comprendre les mécanismes en cause.

Mais la réalité authentique n'en est pas très loin, et une natalité de 50 % au-dessous du minimum de remplacement réalise une situation tout à fait superposable, simplement un peu plus étalée dans le temps.

On voit mal où est l'astuce personnelle et le fin du fin de l'intelligence dans l'affaire.

Les jeunes adultes d'aujourd'hui, pour préserver leur futur, devraient se détourner des mauvais conseilleurs actuels, du pouvoir politique actuel, et de l'ensemble des mass média qui réalisent une pesante, savante et perfide intoxication (dont ils se rendent à peine compte ou dont ils ne se rendent plus compte du tout, noyés complètement dans le mensonge). Car ce sont eux qui seront les payeurs. Ils devraient nous remercier de leur ouvrir les yeux et de notre lutte pour les dissuader de se précipiter chez l'avorteur pour faire tuer leurs enfants, c'est-à-dire pour détruire les soutiens de leur propre avenir.

Quant aux enfants nés juste avant cette décision suicidaire, leur sort sera exactement le même que celui des jeunes adultes mais avec une avance importante allant jusqu'à 20 ans, les choses se gâtant pour eux non plus vers la quarantaine, mais jusqu'à 20 ans plus tôt, dés leur entrée dans l'àge adulte pour les plus jeunes d'entre eux.

Par exemple, pour la génération née juste avant l'arrêt de la vie, ces jeunes arriveront à l'âge adulte dans un ensemble adulte productif ayant un effectif normal mais un marché de consommation amputé d'environ 20 millions d'unités (pour la France), c'est-à-dire qu'ils connaîtront d'emblée un chômage important, avec d'emblée sur eux-mêmes une augmentation exponentielle des charges du vieillissement. Donc d'emblée, pour leur âge adulte, situation défavorable et en aggravation progressive. Ils n'auront pas comme les jeunes adultes responsables vingt ans de phase adulte sans augmentation des charges de vieillissement, toutes choses égales par ailleurs.

Au moment de la retraite, ils n'auront pas comme ces derniers une retraite diminuée d'emblée, disparaissant en vingt ans. Ils n'auront pas de retraite du tout d'emblée. Vieillards, ils seront réduits d'emblée à leurs seules forces.

Le slogan devient à leur adresse :

"sur eux le déluge".

C'est pour leur bien qu'il faut que ces enfants ne soient pas les derniers.

On remarquera que :

– les premiers responsables sont les instigateurs ils ne subissent rien ;
– les responsables en second sont ceux qui les suivent et appliquent leurs conseils, sans comprendre, et sans esprit critique. Ils subiront lourdement :
- ceux qui n'ont aucune part de responsabilité subissent le plus et seront les plus grandes victimes. Les innocents auront ainsi le sort le plus dur. C'est à eux qu'il nous faut penser d'abord. Ceci montre à quel point est important le souci de justice à l'égard de l'innocent.

Il y a là une constatation philosophique essentielle qui doit nous inviter à la méditation. Sur le plan philosphique, en effet, il est extrêmement remarquable de constater que cette agression contre la vie s'accompagne d'une injustice majeure. Ce lien a une signification profonde.

III

L'heure est venue de conclure.

L'enfant est bien le soutien de la société future.

C'est lui qui sera l'adulte productif de demain, c'est lui qui paiera les retraites de ses parents, c'est lui qui maintiendra la valeur de la monnaie par sa production pendant la retraite de ses parents. C'est lui qui sera le moteur et le support de la société de demain. C'est lui qui intègre d'emblée dans son développement vingt ans de progrès intellectuel et physiologique. C'est lui qui est ainsi porteur naturel de progrès pour la société par son eul développement.

Il faut que cette vérité perce l'énorme chape de mensonge déversée massivement sur la France par le plus extraordinaire complot de l'Histoire. Il faut qu'elle défonce le mur de l'Atlantique d'aujourd'hui.

Alors, à défaut du respect de la vie, à défaut du respect de la création, à défaut de l'émotion devant l'enfant innocent, fragile, à défaut du sens national le plus élémentaire, à défaut du sens civique le plus modeste, l'intérêt le plus personnel, mais éclairé, des jeunes générations d'aujourd'hui (à qui nous nous adressons tout spécialement) devrait les conduire à respecter l'enfant, à le souhaiter et à lui réserver l'accueil le plus chaleureux.

Ce n'est pas une des moindres grandeurs et un des moindres mystères de l'enfant innocent, nu, absolument pauvre et sans défense, que d'être en même temps, non seulement le plus puissant soutien, mais mieux encore le seul soutien, non seulement de la société future mais de votre société future.

Alors accueillez-le, comme la bonne nouvelle, car il est la bonne nouvelle, par excellence.

E. Tremblay

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, novembre 1975

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