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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERGynécologie sociale

Les Dernières Nouvelles d'Alsace ont attiré, le 9 décembre 1978 l'attention de leurs lecteurs sur l'avortoir d'un des hôpitaux de Mulhouse, pompeusement désigné comme Centre d'Orthogénie et de Gynécologie sociale.
On y versait un pleur sur l'état piteux des locaux et le manque de personnel.
Nos amis ont réagi avec le texte que voici.


Rien que l'appellation nous parait atroce. Elle évoque bien d'autres totalitarismes qui ont eu des services de PSYCHIATRIE POLITIQUE, d'EUGÉNISME D'ÉTAT et d'autres, sans doute, tant il est vrai que le danger n'est pas nouveau de voir la médecine pervertir sa vocation.

Si l'appellation nous paraît atroce, la réalité qu'elle recouvre, et que nous dévoile en partie l'article des "DERNIERES NOUVELLES", l'est bien plus encore et il y a tout lieu de penser qu'au prochain Nuremberg de l'histoire on s'apercevra que les grands errements antérieurs de l'aventure humaine n'ont pas atteint le niveau de cynisme et de perversion mentale de ce que nous voyons s'accomplir sous nos yeux.

On nous rétorquera que les lois issues d'un processus démocratique doivent bien pouvoir trouver quelque part leurs exécutants. Nous pensons que c'est mal poser le problème. En effet, s'il existe une vraie démocratie, il en existe une contrefaçon, qui utilise à merveille les faiblesses de la première, et qui n'utilise le masque "démocratique" que pour dissimuler la pire des dictatures, celle qui n'a pas de visage et où le tyran fait avaliser ses pires turpitudes par un peuple préalablement trompé. Nous croyons pouvoir affirmer que moyennant une préparation adéquate des esprits, cette tyrannie, déguisée en "démocratie", n'aurait pas plus de difficulté à faire légaliser l'anthropophagie qu'elle n'en a eu à faire légaliser l'avortement. Nous pensons même que les slogans à diffuser massivement pour une telle opération seraient plus faciles à mettre au point que ceux qui, depuis 1965, inondent l'Europe pour lui faire choisir "démocratiquement" son propre génocide.

Nous admettons parfaitement que dans ce contexte d'horreurs il puisse y avoir des exécutants de bonne foi, car il est évident que si les girouettes tournent on ne peut sans injustice leur attribuer la responsabilité de la direction du vent. II n'en reste pas moins qu'à un certain niveau de responsabilité on ne peut être une simple girouette et qu'il y a un devoir de réflexion minimum. Comme on pouvait le lire récemment dans les "quatre vérités" : « A un certain niveau, l'imbécillité, même sincère, est criminelle ».

L'action conjuguée de ceux qui font le vent et des girouettes qui tournent aboutit à la situation actuelle dont l'article des Dernières Nouvelles d'Alsace nous laisse entrevoir une petite partie de l'aspect quantitatif des ravages qu'elle opère. Quant au "projet de Société" d'un pays, incapable de se donner les lois nécessaires à la protection juridique de ses enfants à naître et les livrant en nombre sans cesse croissant à la naïveté et même parfois au sectarisme antinational des avorteurs, l'avenir risque de nous en monter l'aspect démentiel à l'occasion d'un de ces "rictus" terribles de l'Histoire.

Alain Rousseau
(Délégué à Mulhouse)

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, avril 1979