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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



Message du Président Chauchard
IMPRIMERà la réunion de nos délégués du 23 janvier 1987

Seize ans de combat face à nos adversaires et, hélas, face à certains de nos amis dont nous venons d'obtenir justice, ce qui j'espère pourra mettre un terme à ces scandaleuses disputes sous le regard étonné des avorteurs.

Seize ans d'échecs diraient certains, oublieux des enfants sauvés par notre branche "SOS" et oublieux du fait que nous représentons la voix nécessaire de la résistance à l'horreur, à la légalisation de ce pire des terrorismes, celui qui vise avant sa naissance l'enfant sans défense, normal ou non. Comment s'étonner que des jeunes femmes gauchistes se livrent à d'effroyables attentats, puisqu'on les a habitués au pire : la destruction de leur esprit maternel dans l'assassinat névrotiquement revendiqué et autorisé du fruit de leurs entrailles.

Utopie, dira-t-on, manque de sagesse politique. Comment demander à CHIRAC qui est contre l'avortement à titre privé (comme les autres, S. VEIL, M. PELLETIER en particulier) de ne pas avoir peur d'une manifestation de milliers de femmes assassins alors que nous n'avons pas le pouvoir d'en faire autant pour la vie, bien que le vote de nos amis risque une fois de plus d'être décisif.

Réclamer l'abolition de la loi scélérate est un devoir de conscience pour tous, chrétiens ou non. On ne peut se contenter de la charitable dissuasion individuelle. Le problème est politique et nous nous réjouissons du courage des parlementaires pour la vie. Mais une tâche d'abord pédagogique, convaincre tout le monde que dès la conception il ne s'agit pas d'un être humain en puissance, mais d'un être humain qui a un potentiel et un droit.

Défendre l'enfant, c'est cela le refus de l'assassinat prénatal qualifié étrangement, et faussement, d'I.V.G. ou même de régulation menstruelle. On joue atrocement avec les mots. A ceux qui refusent l'I.V.G. on répond qu'il faut prévenir la grossesse et pour sortir de ces soi-disant contraceptifs précoces agissant après la conception, on créé le mot, apparemment plus juste de contragestif, empêchant la grossesse car on distingue conception et grossesse, faisant débuter la grossesse à la nidation, fIXation dans l'utérus. Avant il n'y aurait ni enfant, ni grossesse ; affirmation fausse qui permet de jouer, au laboratoire, avec les embryons conçus artificiellement, il s'agirait d'amas cellulaires et il n'y aurait pas avant l'implantation de grossesse. L'équipe de Béclère (Friedmann, Testard) reprend la thèse Ribes-Roqueplo, de l'humanisation par l'adoption parentale.

L'équipe de Béclère : des militants de l'avortement à la demande de la femme (mouvement M.L.A.C.), des anarchistes de 1968, qui découvrent que la liberté sans limites de la femme concerne aussi celles qui ont un "irrésistible désir de naissance", désir qu'il faut assouvir à tout prix dans une ivresse prométhéenne de techniciens assoifés de gloire, hésitant cependant devant les possibilités offertes, appelant à d'étiques comités d'éthique, au pluralisme inefficace s'il n'y a pas de vérité objective et que la mère a tous les droits.

Testard rappelle le début : c'est avec leur "sperme de qualité" qu'ils ont fécondé in vitro des ovules prélevées sur des femmes consultantes, créant ainsi leurs enfants-cobayes destinés à la mort. De tels embryons dit Testard, m'ont fait gamberger, en me donnant la preuve de ma fertilité, mais surtout en me procurant des émotions exceptionnelles et dérisoires à la fois, cet amas de cellules insignifiant n'en étant pas moins son premier enfant (l'œuf transparent, p. 54-62).

Pourquoi un tel besoin de fécondations in vitro, sinon à cause de l'augmentation des cas de stérilité dus aux infections sexuelles et à l'avortement, quand la femme et l'homme ont séparé la sexualité et l'amour. Des femmes stérilisées chirurgicalement pour jouir sans pro-création demandent maintenant des enfants à tout prix. La solution est évidemment dans la prévention de la stérilité, non pas par la solution capitaliste de réhabilitation du préservatif masculin, honni du planning aux dépens de la pilule, ce qui fait dire que ce préservatif est au service de la fécondité, mais par le retour à la morale, à la chasteté pré et extraconjugale, au mariage fidèle, à la mise de la sexualité au service de l'amour. Le refus de la névrose homosexuelle.

Avec notre ami Jacquinot, nous luttons donc, au nom des droits de l'embryon, contre des nouvelles procréations, mais ceci est insépa-rable de notre combat contre l'avortement avant comme après, la nidation et contre l'euthanasie peut-être moins tentante, car elle pour-rait nous concerner.

Nous exigerons toujours le retour à l'illégalité de l'avortement de l'embryon in vitro comme in vivo, mais ceci ne sera possible que par l'éducation du public, et surtout des jeunes, si ignorants et par la prise en charge des authentiques détresses sociales ou psychologiques qui tentent la femme d'avorter. Mais aussi en développant toutes les mesures politiques d'aide sérieuse à la maternité, symbolisées par notre programme de Strasbourg toujours remis à jour et dont notre dévoué secrétaire général Tremblay propose l'explication plus précise au cours des mois successifs de cette année.

Nous resterons toujours en accord avec la vraie science, même méconnue des scientifiques et des médecins, celle du service de la promotion humaine, de la vie.

Dr Paul Chauchard

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, janvier 1987

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