Laissez-les-Vivre

Qui sommes-nous ?
Programme
Communiqués
Le "Courrier"
Publications
Diffusez vos idées
Adhérez
Liens
Archives

SOS Futures Mères

Qu'est-ce que c'est ?
Un cas SOS FM
Joindre une antenne
Aider SOS FM
Sa vie avant la naissance
Qu'est-ce qu'un avortement ?

DOCUMENTATION

Démographie mondiale
F.A.Q.

Nous contacter
HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERNon, non, non et non
Interview d'Alix Gobry le 4 octobre 1982

Madame Alix GOBRY, mère de neuf enfants, membre du Comité National de "Laissez-les-Vivre S.O.S. Futures Mères" participe depuis un an à la lutte contre le remboursement de l'avortement par la Sécurité sociale. A l'heure actuelle, le gouvernement entend présenter un projet de loi allant dans ce sens. Madame GOBRY fait le point et répond à nos questions.

Bruno MEUNIER : Madame GOBRY, vous avez créé un groupe de femmes pour le respect de la vie. Pouvez-nous nous faire l'historique de l'action menée par celui-ci depuis un an ?
Mme Alix GOBRY :
Dès septembre 1971, le Ministre dite "des Droits des Femmes" annonçait un train de mesures en leur "faveur". Le plus choquante: l'I.V.G. sera remboursée par la Sécurité sociale. C'est une véritable provocation contre les femmes et les familles honnêtes. Provocation qu'il a fallu immédiatement contrer. Une délégation représentative des femmes du respect de la vie a demandé audience et n'a jamais été reçue ni par le Ministre des Droits des Femmes ni par le Premier Ministre et ni par le Président de la République. C'est dire dans quel mépris sont tenues les femmes qui font la France.

B.M. : Parlez-nous du 8 mars, journée des femmes.
A.G. :
Je tiens à vous préciser que cette date a été fixée au Congrès socialiste de Copenhague en 1910 !
Le fait que nous n'ayons pas été invitées à la réception de l'Elysée est bien la preuve que cette journée était réservée aux complices du pouvoir. Le Président a profité de cette réception pour faire annoncer par son Premier Ministre le remboursement de l'avortement par la Sécurité sociale. Nous n'avions plus qu'à descendre dans la rue pour nous faire entendre ! En effet, notre énorme manifestation, bien sûr occultée par tous les médias, a été entendue jusqu'à l'Elysée, puisque le pouvoir a reculé.

B.M. : Beaucoup de monde à cette manifestation ?
A.G. :
Environ 50 000 en comptant sur nos films le nombre de rangs et de personnes par rang.

B.M. : Nous sommes au cœur d'une polémique au sein du gouvernement. Qu'en pensez-vous et qu'en est-il ?
A.G. :
Quand on est en face du gouffre de la S.S., les chiffres parlent d'eux-même. L'opinion n'accepterait pas qu'on lui oppose d'un côté le déficit, de l'autre le remboursement de l'avortement. D'autant plus que les prestations sociales ne cessent de diminuer pendant que les cotisations augmentent !
Par ailleurs, face à l'opinion publique hostile, le gouvernement ressort sa tactique habituelle ! C'est toujours la même chose ! On lance une idée, comme une sonde, on fait semblant de faire marche arrière, puis on se laisse forcer la main... Nous devons toujours être prêtes pour faire face à la menace. C'est ainsi que le 23 octobre, nous sortirons nous aussi de chez nous pour descendre dans la rue !

B.M. : Le remboursement de l'avortement par la Sécurité sociale, c'est dit-on pour les Français y participer, qu'en pensez-vous ?
A.G. :
Oui, cela obligerait tous les Français à une participation active à un crime et cela nous le refusons absolument. En plus, cette décision serait contraire à la Constitution.

B.M. : Jusqu'où irons-nous pour refuser de collaborer ?
A.G. :
C'est une question de vie ou de mort pour nos plus jeunes concitoyens. Nous n'abandonnerons pas le combat et nous disposons de moyens illimités et l'on entendra encore parler de nous.

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, novembre 1982

REMONTER EN HAUT DE LA PAGE