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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERNote doctrinale VII : Le respect de la loi

"Laissez-les Vivre" est une association de bons citoyens qui aiment leur pays et sont respectueux des lois qui garantissent l'ordre social. D'où vient qu'ils apparaissent comme des contestataires et des hors la loi en ce qui concerne le but de leur association, la défense du droit à la vie des enfants conçus, un domaine où les contestataires et les ennemis des lois sont au contraire du côté d'une loi qu'ils jugent bonne quoique insuffisante ?

C'est qu'il y a deux manières d'envisager la loi. Dans un contexte "libéral" la loi est ce qui permet à tout citoyen de se conformer à ses désirs sans trop gêner le voisin : la loi doit ainsi évoluer avec les mœurs et c'est ainsi que, présentant l'avortement comme un besoin social tout en tentant de justifier la réalité de ce besoin par la propagande, on a estimé devoir le légitimer sous le prétexte qu'on ne pouvait plus en maintenir l'interdiction et la châtiment, après avoir, il est vrai, interdit les poursuites contre les avorteurs.

Une telle manière d'envisager la loi est inadmissible pour qui a le vrai sens de la loi qui doit s'efforcer de rapprocher le plus le légal du moral, un moral qui ne dépend pas de la diversité des idéologies, mais de l'existence objective d'une morale naturelle humaine commune, base du droit naturel, du bien commun des individus et de la société. La loi naturelle c'est ici le respect absolu de la vie humaine innocente et commençante même si elle est déficiente. Un respect qui est respect de la paternité et de la maternité, un respect de la médecine. C'est aussi un respect des juges à qui on ne saurait imposer d'appliquer une loi inhumaine, un respect du législateur. L'interdiction absolue de l'avortement, les poursuites et les sanctions contre les avortées et leurs complices et d'abord le père, contre surtout les avorteurs est une exigence de justice sans quoi il n'est plus ni justice, ni loi, ce qui n'implique pas bien entendu le refus d'évaluer les degrés de responsabilité et les circonstances atténuantes devant ce qui est toujours un crime.

On ne saurait se contenter de ce moindre mal d'une objection de conscience qui implique la possibilité individuelle de ne pas obéir à la loi, une attitude qu'on devrait aussi accorder au juge, car s'il peut y avoir objection de conscience valable c'est que la loi n'est pas satisfaisante. L'objection de conscience est ici obligatoire : on ne saurait obéir à une loi mauvaise qui va en sens inverse de l'humain. II y a des cas, ont art avec raison les moralistes, où la désobéissance à une loi mauvaise est un devoir absolu de conscience. C'est le cas ici.

Dire non à la loi, c'est inlassablement éclairer sur sa multiple nocivité, c'est militer pour sa suppression et non son amélioration, c'est travailler positivement à la suppression du faux besoin pathologique d'avorter par l'aide aux mères en détresse, l'établissement de bonnes lois familiales de vraie promotion de la femme et l'authentique éducation sexuelle à base de maîtrise de soi. La loi doit assurer l'assistance aux êtres en détresse, aux faibles, et c'est ici l'enfant à naître. S'il y a détresse de la mère, ce qui est hélas souvent vrai, mais c'est souvent un faux prétexte, il faut y remédier par une vraie aide à supporter la maternité.

P. Chauchard

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, avril 1979