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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



Note doctrinale VIII :
IMPRIMERRespect de la Liberté : Vérité et Charité

Comment de nombreux adversaires de l'avortement en viennent-ils à le tolérer ? « II s'agit, dit le P Verspieren, de respecter la liberté de l'autre, en essayant de le comprendre, en sachant que c'est l'autre qui porte la responsabilité de ses propres décisions ». Nous en sommes bien d'accord : l'entretien avec qui veut avorter doit se faire dans une sympathie apparemment non directive qui ne vise pas directement à dissuader, mais à donner des informations qui devraient avoir ce résultat. « Essayer de respecter autrui, de l'entendre vraiment ». Oui. Mais si on ajoute « lui permettre de trouver lui-même sa vérité ». Nous refusons le petit "sa" et nous disons "la" vérité. Comme le dit Mgr Duchêne
« II ne s'agit pas de mépriser les personnes, mais de les aimer. Elles ont droit à la vérité qui, elle aussi, libère. Dire la vérité et la faire, c'est aussi aimer ».

Ambiguïté de la liberté qu'on met faussement dans le refus de toute loi humaine universelle, aboutissant à nous rendre esclaves de nos pulsions inconscientes morbides. La liberté du suicide, de l'alcool, de l'homosexualité comme la liberté de l'avortement, cela n'existe pas, il faut rendre la liberté qui permettra de refuser le suicide, l'alcool, la pratique homosexuelle, l'avortement. Nous devons être des libérateurs, aider les autres à trouver à leur manière l'unique bonne direction, ce qui exige de ne pas tenter de leur imposer des interdits ou des autorisations : il faut savoir difficilement les persuader, les convaincre dans une pédagogie non directement directive mais qui leur fera découvrir la vérité et la lumière.

Certes, il y aura des échecs qu'il ne faut pas se dissimuler : ce n'est pas un succès, contrairement à ce qu'on dit, en conseil conjugal, de permettre à un couple de "réussir" son divorce ; le succès ce serait de le faire renoncer librement à divorcer. II n'y a pas de bonnes motivations à l'avortement qui nous permettent de signer un certificat qui est le droit à avorter car si nous avions su rendre la femme (et son entourage) lucide et responsable, elle n'aurait plus eu besoin de ce certificat. On n'autorise pas quelqu'un à être un alcoolique lucide car on ne peut être lucide et alcoolique. On n'aide pas quelqu'un à se suicider car personne de normal ne se suicide. Aucune loi au monde ne peut légaliser l'alcoolisme ou le suicide, aucune loi au monde ne peut légaliser l'avortement, c'est-à-dire la névrose, la folie.

C'est par charité, le respect de l'autre, l'amour que nous réussirons à l'amener à se guérir en se libérant, mais il n'y a de vraie charité que dans la vérité. Nous n'avons pas à juger autrui, à évaluer sa responsabilité, sa culpabilité, sa bonne ou mauvaise foi. Mais nous devons juger objectivement les conduites humaines, lutter contre la pathologie du mal et promouvoir l'hygiène du bien. Ne pas le faire serait manquer à la charité qui nous enjoint l'aide à toute personne en danger, personnes qui sont deux en cas d'avortement, l'enfant, mais aussi la mère dans la déviation morbide de sa féminité sans oublier le père, le médecin, la société. Refusant le sectarisme autoritaire inefficace qui n'est pas vraie charité, nous rejetterons de même le sectarisme pseudolibérai de la fausse tolérance qui dissimule ou rejette la vérité.

Dr Paul Chauchard

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, juin 1979