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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERNote doctrinale XIII : Le respect de la Nature

Laissez-les Vivre : qui ? Nous sommes certes contre la cruauté envers les animaux qui souvent va de pair avec celle envers les humains. Mais nous n'admettons pas qu'on préfère les bébés-phoques en tuant les bébés humains, qu'on milite contre la vivisection animale en acceptant d'expérimenter sur les fœtus humains.

Avec les écologistes nous luttons contre les pollutions de la société de consommation mais nous ne négligeons pas la pollution humaine du libéralisme amoral si bien dénoncée par Jean-Paul II au Parc des Princes avec l'heureuse approbation des jeunes.

II faut respecter la nature, milieu de vie nécessaire à l'homme comme à l'animal, donc en référence à l'homme car c'est la nature humaine qu'il faut respecter.

Mais cette référence à la nature, à la morale naturelle demande à être expliquée. II ne s'agit pas du tout de refuser la civilisation basée sur science et technique pour retrouver le naturel sauvage. Celui-ci ne permettait pas par ignorance de bien épanouir la nature humaine. Se référer au naturel ne refuse pas l'essentiel humain qui est le culturel, mais celui-ci est la caractéristique de la nature sociale, communautaire et politique de l'homme. Respecter la nature humaine c'est donc porter un jugement de valeur sur toute nouveauté culturelle trop étourdiment baptisée "progrès" et ne l'accepter comme progrès qu'en référence à une meilleure possibilité dé réalisation des aptitudes naturelles de l'homme. N'est-il pas dommage que le progrès technique nous conduise à une société plus dénaturante que la société primitive ?

Il est naturel de ne pas avorter car dès la conception l'homme a droit à la vie, un droit que ne permettait pas la société primitive avec ses avortements de misère et une culture qui n'acceptait pas toute naissance.

Quand on préconise des méthodes naturelles de régulation des naissances, ce n'est pas préconiser le passé : c'est bien la science qui nous fait connaître les signes d'ovulation, donc la nature féminine. Ce qu'on refuse comme artificielles ce sont les méthodes qui déshumanisent l'amour en dénaturant l'acte sexuel ou l'endocrinologie féminine.

Mais ce serait une autre erreur que de qualifier de naturelle une sexualité instinctive irresponsable d'esclavage du désir qui conduit à une fécondité excessive involontaire, dite à tort naturelle, cette sexualité la plus courante et qu'on propose aux jeunes et qui conduit à la contraception, l'avortement et la stérilisation, une sexualité sauvage sous-animale qui est humainement dénaturée empêchant la lucidité d'une rencontre personnelle et d'une procréation vraiment volontaire.

Le naturel humain n'est en rien ce qui nous semble "naturel", la spontanéité inéduquée : le propre de la nature humaine c'est de savoir contrôler ses pulsions en fonction d'un jugement lucide sur ce qui est bon, donc naturel, ou mauvais donc dénaturant. Nous sommes hélas bien loin d'une vraie sexualité naturelle humaine à base de contrôle cérébral des réflexes et de la sensualité au service de l'amour.

Le respect de la nature c'est ainsi la recherche d'un idéal à réaliser de mieux en mieux, qu'il s'agisse des possibilités naturelles de notre organisme encore ignorées ou qu'il s'agisse d'un milieu naturel que l'homme doit utiliser, mais en le respectant, développant ses possibilités. Le naturel humain ce n'est pas la pathologie de l'indifférence et de l'agressivité, c'est la découverte de l'amour au coeur de notre être et l'apprentissage dé ses lois.

P. Chauchard

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, octobre 1980

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