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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERNote doctrinale XVI : Les limites de la science

"Non à la vivisection", lit-on sur les murs. Qui ne serait d'accord qu'il faut limiter la souffrance animale ? On ne peut cependant nier l'importance médicale des progrès de l'expérimentation qu'on ne peut faire sur l'homme qu'en l'absence de tout risque.

Mais n'y a-t-il pas abus, gaspillage, menace d'extinction des espèces quand le nombre des chercheurs s'accroit exagérément ?

Alors, diront certains, pourquoi laisser perdre ces fœtus obligatoirement condamnés. Au lieu de les livrer au crématoire cette perte, à l'industrie de récupération (méthode nazie), pourquoi ne pas profiter de leur caractère humain pour une expérimentation profitable à tous ?

Et ceci est entré dans la réalité : au lieu de tuer ou de laisser mourir, on maintient en vie pour la vivisection humaine ; on adapte aux besoins la date de l'avortement, on utilise une technique respectueuse du futur cobaye sans se rendre compte qu'on crée un nouveau besoin d'avortement, un devoir d'avorter pour la science.

Notre slogan. Non à la vivisection humaine des fœtus, qu'il s'agisse de science pure, de cette curiosité scientifique qui, nous dit J. Monod, ne doit connaître aucune limite, qu'il s'agisse du bien direct des malades. Prélever avec son accord un organe à un adulte vivant ou à un mort pour une greffe, cet engagement de libre charité qu'on ne saurait imposer, c'est tout autre chose que de couper en morceaux un fœtus vivant.

Au congrès LLV de Strasbourg, Président de LLV, j'avais dénoncé cette tendance abusive de la science. Jacquinot à notre Congrès en 1981 a fait le bilan de cette pratique en pleine expansion. Le passage de l'avortement à l'euthanasie n'ira-t-il pas de pair avec l'expérimentation sur les futurs exclus de la vie : malades, infirmes, vieillards ? Quel profit certes pour la science, mais quelle barbarie.

Mais on oublie d'autres fœtus-cobayes, les précurseurs de ces enfants en bouteille qui assureront mieux la dématernisation. Paradoxe car ils se justifient d'abord pour la maternité de femmes stériles à qui on réimplante dans l'utérus l'embryon d'abord conçue et développé en dehors d'elles. Merveilleux progrès ? C'est oublier le nombre d'échecs, donc d'embryons tués pour une réussite, les ratés du développement en milieu artificiel, les ratés de l'implantation utérine et les expulsés ou morts ultérieurs. Quel carnage.

Mais on ne s'arrêtera pas là. On ira vers des banques d'embryons où les femmes iront, sur fiche, choisir pour implantation qui leur conviendra sans se soucier des donneurs de cellules sexuelles : les laissés pour compte seront périodiquement jetés pour renouveler le matériel.

Un stade de plus et ce sera le développement entier totalement artificiel avec eugénisme orientant vers telle ou telle qualité physique ou psychique désirée par l'acheteur, les enfants de l'État du "meilleur des mondes" de A. Huxley, orientés vers l'esclavage ou le pouvoir directeur. Qui réussira le premier, c'est tentant pour le Prix Nobel. Petrucci serait Bata un autre italien qui dit avoir arrêté la vie de ces enfants soi-disant réussis. Vrai ou faux, nombreux sont ceux qui y travaillent. Certes on pourrait alors garder en vie les fétus non viables avortés, mais quelles hécatombes pour une réussite et que de monstruosités à craindre. Le respect de la science, l'honneur des scientifiques c'est de rester humain d'un humanisme respectueux que la vraie science se doit de confirmer.

Non à la toxicomanie scientiste celle qui fit du père des V1 destructeurs de Londres, le promoteur admiré de la conquête de l'espace.

Dr Paul Chauchard

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, janvier 1982

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