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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERNote doctrinale XIX : Le respect de la mort

"Laissez-les Vivre". Engagement passionné pour la vie, avant comme après la naissance, des bien portant, des désirés comme des malades, des infirmes et des indésirables. Mais pas d'utopie : nous savons que la mort est le destin naturel et heureux de l'homme (renouvellement et rajeunissement des générations). Donc nous souhaitons que tout humain atteigne la centaine d'années, terme normal de sa vie. Nous savons aussi que la plupart des morts ne sont ni naturelles, ni souhaitables: maladies, accidents, fragilité du vieillissement.

Et ceci est un engagement pour le respect de la mort, mort naturelle inévitable et mort accidentelle, que la médecine doit diminuer. Respecter cet aspect de la mort, c'est refuser de tuer. Toute euthanasie au sens mauvais du mot, qu'il s'agisse d'avant ou d'après la naissance, de gens normaux ou malades, est un irrespect de le mort qu'il faut interdire et s'interdire.

Personne n'a le droit de décider de tuer quelqu'un, personne n'a le droit de se tuer ou de demander qu'on le tue. Qui le demande est un malheureux qui demande une aide psychologique pour lui redonner le goût de vivre. Le suicide est un comportement pathologique qu'il faut combattre et non aider ou encourager. Un livre comme Suicide, mode d'emploi qui néglige la tentation morbide de suicide non fondée des adolescents est un crime abject qu'il faudrait interdire. On ne saurait accepter ces autres avortoirs que seraient des cliniques de suicide.

Un des grands déséquilibres de notre monde inhumain est de revendiquer un droit à la mort quand vous possède la névrose du refus de la vie. On parle de ce monstrueux "testament de vie" où des intellectuels demandent qu'on les tue au lieu de les soigner quand ils seront gravement atteints. Que diront-ils quand l'occasion se présentera ? Et ce droit à la mort, on veut l'imposer à qui ne le demande pas : les fœtus indésirés ou malades qui ont le droit de vivre même si cela déplait au monstrueux égoïsme des gens qui se croient normaux alors qu'ils n'ont pas de cœur sinon une lâche sensiblerie.

On condamne facilement l'acharnement thérapeutique : en fait quand il échoue, mais pas quand il réussit pleinement. Ce qui est à rejeter ce n'est pas la volonté médicale légitime de guérir, c'est un irrespect du malade et de sa mort. il faut tout faire pour guérir, mais il ne faut pas renoncer à soulager la souffrance même si cela fragilise ; il faut soigner, mais cela ne veut pas dire isoler dans un appareillage technique qui supprime les relations affectueuses et empêche de préparer à la mort, de vivre sa mort, cet instant si important de notre vie.

Respect de la mort que cette disparition dans la paix et la lumiére que décrit A. Huxley dans L'Ile (le yoga et la mort) et qui est à l'opposé de cet irrespect de la mort solitaire, angoissée ou droguée qu'est trop souvent la mort à l'hôpital que Huxley dénonçait dans le meilleur des mondes.

Militants de la vie, nous devons être militants de la bonne mort, non le crime d'euthanasie médicale, mais la tendresse et l'amour, la consolation pour les mourants ce qui devrait être au sens étymologique la vraie et saine euthanasie. la bonne mort, ce que réalise mère Thérésa dans ses mouroirs de l'Inde, ce que diverses œuvres réalisent pour les derniers jours des cancéreux, ce qui est l'opposé de leur assassinat, réclamé ou non par les intéressés ou leurs proches. Une bonne mort dans la perspective de foi proposée à tous que la mort n'est pas une fin, mais un commencement, une métamorphose, une hypothèse rationnelle expliquant notre refus d'un processus naturel considéré comme fin totale inacceptable pour la conscience humaine, hypothèse qui est certitude confirmée pour le croyant.

Dr Paul Chauchard

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, octobre 1983

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