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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERNote doctrinale XXII : Le respect de la détresse :
n'ayez pas peur !

Surtout, soyez charitables, disent nos adver-saires, ennemis théoriques inefficaces de l'avortement. Et la charité envers l'enfant assassiné ? ParIer de détresse quand un couple assez riche refuse l'enfant par pur égoïsme, ou quand c'est le mari, ou la femme, c'est se moquer odieusement de la vraie détresse !

Il n'en est pas moins vrai que la grossesse involontaire, en ces temps de crise, peut mettre des couples pauvres dans une situation qui exige l'héroïsme. D'autre part ce phénomène naturel qu'est la grossesse et qu'on a bien raison de célébrer comme une joie peut, ne serait-ce que biologiquement, mettre la femme en situation de peur et d'anxiété, de mise en état de sacrifice. Il est normal que la femme enceinte soit la proie de la peur surtout si celui qui doit l'aider, le père, se montre ignoblement déficient et irresponsable, si la société ne jette pas sur elle un regard reconnaissant et si elle ignore les mesures sociales qui peuvent l'aider.

Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères c'est la reconnaissance que toute femme enceinte a des problèmes psychologiques qui lui facilitent la tentation d'avortement d'autant plus qu'elle est normalisée par sa légalisation et plus encore par son remboursement. Une femme enceinte, c'est un être fragilisé comme un candidat au suicide. Il ne s'agit pas de l'aider à faciliter son suicide comme le fait un méprisable livre, ignoble mine d'or pour ses auteurs, ici l'assassinat de l'enfant, mais qui est le suicide de la maternité qui détruit l'équilibre de la mère qui en reste déséquilibrée pour la vie, même si elle en ignore, si on lui en cache, la raison.

Reconnaissons donc la détresse liée à la grossesse: aidons le mari, co-responsable, à en prendre conscience et, s'il est déficient, suppléons le LLV – SOS FM c'est la tendresse seul respect de la détresse. Non supprimer par l'assassinat la cause de la détresse en oubliant la détresse réelle de l'enfant à naîÎtre, mais aider la femme à assumer sa maternité, même si elle n'est pas capable de poursuivre après la naissance et prend, ce qui est courageux, la douloureuse décision de confier son enfant à qui en sera plus capable. Ainsi SOS FM, le cœur de LLV, ce cœur raisonnable, vu ce que la société nous dit de l'enfant et de la maternité, ce n'est pas seulement un cœur pour sauver l'enfant, c'est un cœur pour la mère, le respect de sa maternité, seul moyen de sa santé psychosomatique ultérieure. Il est normal que la grossesse mette la femme dans la peur. C'est déplorable si cela la conduit au crime d'avortement. « N'ayez pas peur », disait Jean-Paul lI ! à son intronisation. Ce n'est pas un conseil moraliste. La peur devient positive quand on s'entraÎne à lutter contre elle, à triompher des fausses imaginations morbides, à remplacer le négatif par Je positif. Les méthodes de contrôle cérébral nous permettant de devenir lucides dans le calme et la joie (relaxation, sophrologie, Vittoz, Yoga, Zen, rôle de l'harmonisation par l'art), elles sont le moyen pratique pour la femme de rempla-cer la peur de la grossesse, par la joie du dialogue avec son fœtus, la joie d'enfanter. Mais cela, elle ne le découvrira que si nous le lui apprenons dans un dialogue sécurisant; une relation cœur à cœur, cette valorisation de l'affectivité humaine du cerveau droit non intellectuel par rapport au cerveau gauche intellectuel du langage qui est la révolution humaniste et moraliste de la nouvelle neurophysiologie scientifique.

Dr Paul Chauchard

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, octobre 1984

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