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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



IMPRIMERNote doctrinale XXIV : Fausse éthique et vraie morale

On aimerait se réjouir de l'inquiétude des médecins devant les nouvelles possibilités de la biologie et leurs menaces vis-a-vis des droits de l'homme notamment devant les risques d'eugénisme raciste comportant l'éli-mination de ceux qu'on proclame anormaux donc indignes de vivre.

La conscience des spécialistes va pouvoir se décharger en s'en remettant aux comités d'éthique. Un groupe de personnalités recon-nues pour leur compétence scientifique, médicale, philosophique, morale, religieuse sont chargées de préciser ce qu'il faut autori-ser comme bon et ce qu'il faut interdire comme mal.


Or les premiers résultats, malgré certains aspects positifs ne peuvent nous satisfaire pleinement. Comment ne pas ressentir une gène éthique devant cette " éthique si étique" qui veut remplacer scientifiquement ce que chacun appelle morale.

Il semble en effet que la base des réflexions soit une profonde incertitude face à la valeur des nouveautés, une crainte d'arrêter le progrès, une difficulté à distinguer le vrai progrès d'un changement dangereux. Il s'agit surtout de ne pas choquer l'opinion, d'aller doucement en laissant à la propagande le temps de convaincre la majorité.

Nombreux sont ceux aujourd'hui à penser même parmi les scientifiques, les philosophes, que la vérité n'existe pas ou tout au moins qu'elle échappe à nos possibilités humaines limitées. Chacun a sa vérité qui dépend de ses croyances personnelles, certes respectables, mais qu'on ne peut imposer à tous. La base des discussions est donc un dialogue tolérant dans la recherche d'un consensus qui ne peut être qu'un minimum acceptable pour tous.

C'est cela que nous ne pouvons admettre. Non que, par intolérance fanatique, nous voulions imposer nos opinions fondées sur une idéologie. Mais parce que nous croyons à une morale naturelle commune de respect de la vie humaine qui ne dépend pas d'abord d'une idéologie religieuse, même si celle-ci la rend plus valable et plus accessible, mais qui peut avoir un fondement scientifique incontestable.

Pourquoi alors, dira-t-on n'est-elle pas acceptée par la plupart des scientifiques ? C'est qu'ils ont peur de sortir de leur domaine de vérité. Ils sont convaincus de ce faux dogme que la science n'a rien à voir avec la morale, qu'elle ne rencontre pas les valeurs, que ce qu'elle indique n'est pas impératif. Etonnante erreur car la science biologique nous révèle les lois de bon fonctionnement, d'équilibre et d'épanouissement de notre organisme : la morale s'impose a nous, à moins de folie, comme une hygiène individuelle et sociale, de l'ordre du sain opposé au pathologique. Cantonnés dans l'analyse de petits faits on ne les replace pas dans l'ensemble. On se réjouit de prouesses comme la fécondation in vitro, la greffe utérine et on ne voit pas les échecs, les embryons avortés, les dangers pour la psychologie de l'enfant ou de la mère. Il n'y aura qu'à rassurer comme si on pouvait rassurer des troubles inconscients provenant de l'atteinte aux lois de la vie.

Il y a plus grave : pour des raisons difficiles à préciser, bien des scientifiques contestent la science, continuent par exemple à ne pas savoir quand l'embryon devient humain – ce qui est une ignorance de la génétique – ou à nier l'importance des relations biologiques et psychologiques intra-utérines entre la mère et l'enfant. Tant qu'il n'est pas absolument prouvé qu'une pratique est mauvaise, on la dit bonne. Pour le bien de certains malades, on utilise des embryons avortés comme du maté-riel, retardant ainsi la découverte de meilleures thérapeutiques.

Oui au contrôle moral mais en référence à un absolu et non à un relativisme évolutif.

Dr Paul Chauchard

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, mai 1985

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