LLV
SOS FM c'est le rassemblement amical de tous ceux qui
aiment ce don merveilleux qu'ils ont reçu et qu'ils transmettent,
la vie, la sage passion de la vie, la mystique de la vie. C'est
croire en la vie, qu'elle est bonne. C'est donc s'engager de tout
son cur dans une lutte dans l'amour (la force non violente
de la douceur) pour la défense, la promotion de toute vie
humaine de la conception à la mort naturelle, cet apostolat
base de notre mouvement. Heureux de vivre même dans la faiblesse,
les maladies, les infirmités, la vieillesse, nous voulons
donner à tous, faire découvrir, rendre possible
à tous le bonheur de vivre. Nous voulons un droit au bonheur
de vivre dont personne ne doit être privé par interruption
de vie généralisée (IVG d'avortement ou d'euthanasie,
aide et justification du suicide, limitation raciste du droit
de vivre). Tous unis nous aidant à mieux vivre, nous voulons
une société de mieux vivre un civisme de la joie
de vivre.
Comme
le demandait à Utrecht, face aux revendications chagrines
des ignorants du bonheur de vivre, notre cher humaniste de la
vie Jean-Paul Il, nous voulons « stimuler, par le
témoignage de la parole et de l'exemple une authentique
Culture de la Vie ».
Mais
la culture n'est pas une idéologie. C'est le travail obstiné
et inlassable du cultivateur qui veut faire grandir dans la joie
ses plantes et ses bêtes: une tradition si dévaluée
en ces temps de productivité mécanique où
seule la publicité d'un fromage veut encore que la vache
rit, seul moyen d'une bonne viande !
Amoureux
de la vie unissez-vous par dessus les frontières des idéologies,
appuyés sur le seul réel. La bonne vie ce n'est
pas d'avoir plus qui conduit aux misères de la richesse
une des causes des maladies de la civilisation. Danger du trop
comme du trop peu. Il faut "être plus", ce "plus
être" source du vrai " mieux être"
et qui est possible à tous quand on sait la direction où
le trouver.
La
pédagogie de la joie de vivre, l'enthousiasme pour la vie
meilleure elle nous a été scientifiquement définie
par ce biologiste mystique dont l'optimisme était dans
la lutte pour l'optimum, le combat contre la patholo-gie du mal,
la croyance pessimiste à la fatalité du mal, il
s'agit bien entendu de ce méconnu le jésuite TEILHARD
DE CHARDIN, cet apôtre de l'amour, ou mieux de l'amorisation
dans la chasteté.
N'ayons
pas peur, dit-il, de proclamer notre volonté de bonheur
pour chacun et pour tous. Mais quel bonheur ? Celui du but
de la vie. Donc pas celui des paresseux et jouisseurs, mais celui
des ardents, de ceux qui veu-lent atteindre le sommet dans la
clarté du matin en évitant les précipices
de droite et de gauche, donc le bonheur dans l'effort souriant
et détendu.
Il
s'agit donc d'apprendre le secret du bonheur de vivre. D'abord
se centrer sur soi, bonheur de grandir jusqu'au bout de la vie
malgré les diminutions et les affaiblissements : savoir
s'aimer en développant harmo-nieusement cette vie que nous
avons reçue. Mais on ne peut s'aimer qu'en aimant les autres,
tous les autres, en les respectant pour ce qu'ils nous apportent
par leurs différences. Bonheur donc de ce décentrer
sur l'autre, ce qui est aimer. Loi de l'équilibre et du
bonheur, aimer son prochain comme soi-même, aimer sa vie
pour aider les autres à aimer la leur. Mais tout ceci c'est
voir dans le progrès de la vie un idéal et c'est
le sommet du bonheur, se décentrer sur un plus grand que
soi, le bon-heur d'adorer. Plus heureux ceux qui savent que de
ce plus grand que soi est une personne car leur amour de la vie,
de faire grandir la vie n'est pas limité par la mort. Dans
cette perspective il ne s'agit pas de perdre la vie, mais de sa
promotion, son accomplissement suprême dans ce qui est justement
appelé vie éternelle à laquelle nous préparent
tous les efforts de bonheur de notre vie d'ici-bas dont personne
ne doit être volontairement privé.
Dr
Paul Chauchard
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, septembre 1985
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