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HISTORIQUE DE LAISSEZ-LES-VIVRE – SOS FUTURES MÈRES



Progrès économique et respect de la vie
IIIème Congrès de Laissez-les-Vivre
16 et 17 novembre 1974 – Versailles

IMPRIMERVers une société de consommation

Laissez-les Vivre a pour mission d'assurer à tous les enfants conçus cette vie heureuse à laquelle ils ont droit. Affirmant la différence absolue entre la contraception et l'avortement, nous ne nous occupons qu'indirectement de contraception pour faire remarquer (Dr Rendu, Congrès de Strasbourg) que dans le contexte érotomaniaque actuel de non maîtrise, la contraception artificielle ne s'oppose pas à l'avortement, mais y conduit.

Si le droit féminin à la jouissance sexuelle irresponsable qu'on baptise du nom de "libération" de la femme, est une des grandes causes d'avortement dans le refoulement névrosant de la maternité, il est un point tout aussi important sur lequel nous devons aussi prendre position. Laissez-les Vivre ne s'occupe pas de démographie, de croissance, d'économie, de développement, de pollution. Mais, on a raison de l'affirmer, tout se tient quand il s'agit de défendre et promouvoir la vie et les partisans de l'avortement sont illogiques quand, par ailleurs, ils se veulent des défenseurs de la vie et notamment celle des bébés phoques.

Pourquoi attachons-nous ici tant d'importance aux problèmes démographiques comme le marquent les justes éclaircissements donnés par un de nos secrétaires généraux le Dr Tremblay, pourquoi allons-nous y consacrer le congrès de Versailles de novembre 1974, précisément en cette année où se tient le Congrès de Bucarest sur la population ?

C'est que les partisans de la "croissance zéro" et les ennemis de la pollution s'appuient sur l'argument d'une humanité menacée par la vague démographique et préconisent l'avortement comme seule solution efficace pour y remédier.

On nous accuse donc d'être aveugles aux plus graves problèmes, d'être de ces "natalistes" sans frein qui conduiraient l'humanité à la catastrophe.

Nos adversaires se croient à l'avant-garde, ils représentent en fait l'offensive brutale de ce malthusianisme bourgeois pessimiste que récusaient autrefois les marxistes. Ce sont les dirigeants américains, ceux de l'économie surtout, qui prêchent aujourd'hui cette croisade qui permet aux riches, classes et peuples, de conserver leurs privilèges.

Un monde où, de façon totalitaire, on empêcherait la croissance démographique par avortement serait un monde de vieillissement sans espoir où l'humanité perdrait son enthousiasme créateur. La destruction des ressources naturelles, la pollution, la surpopulation urbaine ne sont pas des conséquences de l'excès démographique puisque c'est le fait des pays riches dont la croissance démographique est dangereusement stoppée. En quoi l'avortement proposé par M. Dumont rendra-t-il les américains et les japonais moins polluants puisqu'ils pratiquent largement cet avortement et qu'il s'agit de le proposer au tiers monde afin, sans doute, de permettre aux riches de ces pays de passer par la voie de la pollution ?

L'érotisme jouisseur ne concerne pas que la sexualité, c'est le fait de l'excès de richesse, de l'excès de désirs. L'homme a tellement peur de manquer qu'il est atteint par cette toxicomanie du trop, du mauvais, de l'inutile ; cette toxicomanie du gaspillage et du nouveau, à laquelle la publicité l'incite. Nous sommes dans une société de mauvaise consommation dont la contestation ne doit pas nous conduire à retourner à l'insuffisance de consommation de la misère.

Nous avons besoin d'une société de bonne consommation, donc de bonne production optima c'est-à-dire de satisfaction juste et donc limitée des besoins et des désirs, Elle passe par une morale de la consommation qui est ascèse hygiénique de respect de la vie.

On se demande comment arriver à amener le tiers monde au niveau de vie des peuples riches, américains en tête ? Pourquoi les faire passer des maladies du trop peu aux maladies de la richesse ?

Dans une société basée sur l'affrontement des classes, des peuples, des jeunes et des vieux, des citadins et des ruraux, des adultes et des foetus, on insiste sur la nécessité de la lutte où chacun essaye de faire échouer, avorter, la vie de l'autre pour réussir la sienne. Ce qu'il nous faut c'est une société d'attention à l'autre, une société d'amour. Mais l'amour c'est vouloir le bien de l'autre, donc que le pauvre ne meure pas de misère, mais tout autant que le riche ne meure pas de richesse.

Notre utopie à nous, réalité de demain, si nous y croyons assez, ce n'est pas l'arrêt de la pollution par le retour en arrière de la croissance zéro et le retour voulu à cette démographie insuffisante que la maladie imposait aux primitifs, c'est une économie réfléchie au service de l'homme dans un grand élan optimiste pour la vie.

Dr Paul CHAUCHARD

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, octobre 1974

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