Paris,
17 avril 1971.
« L'élaboration
par l'Assemblée nationale française de tout texte relatif à l'avortement
est une affaire extrêmement grave.
« Il serait inadmissible que le totalitarisme intellectuel
de quelque trois cents " avortées " exhibitionnistes puisse peser
sur des lois à venir.
« D'autres femmes que celles-là ont droit à la parole,
mais en l'état actuel de la pollution des esprits, les appels
allant à contre courant de la dégradation des valeurs morales
se diffusent difficilement.
« Submergés par les vagues de l'érotisme, de la drogue,
de la violence, combien serons-nous à dire non aux destructeurs
de la vie et de l'air pur ?
« Voici quelque trente ans des Françaises ont combattu,
ont été torturées, sont tombées pour défendre la dignité des êtres
humains bafoués par le nazisme et pour sauver une civilisation
fondée sur le respect de la vie et de la personne humaine.
« Aujourd'hui on ose demander une loi qui instituerait
l'avortement libre, généralisé et gratuit !
« Demain on revendiquera le droit de supprimer gratuitement
tout être humain qu'une société décadente jugerait gênant...
« Hitler, finalement, n'aurait-il pas encore perdu
sa guerre ?
« Pour nous une même lutte continue au service de la
dignité de l'homme et de la femme. »
Claude
Gérard
Commandant
Claude,
Ancienne responsable des Maquis
des Mouvements Unis de la Résistance
de la Région du Sud-Ouest.
Ancien chef du Personnel féminin de l'Armée de Terre.
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, 1971
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