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Et si des socialistes français se prononçaient pour la vie
Intervention de Miss Ann O'Donnell,
Présidente de la Campagne Nationale Travailliste pour la Vie
IMPRIMERau Congrès de Laissez-les Vivre 18 novembre 1979

Aucun vrai socialiste ne peut accepter l'avortement.

Ceux qui nient l'humanité de l'enfant s'appuient sur des préjugés faciles à critiquer. II y a des gens qui regardent cette question comme insignifiante. La campagne nationale pour l'avortement en Grande-Bretagne s'active actuellement pour l'avortement sur demande jusqu'à six mois. II est ainsi clair que ces gens ne tiennent aucun compte du caractère humain de l'enfant non né. Après tout, personne ne peut se convaincre qu'un enfant non né, à 8 mois n'est pas un être humain.

En tant que socialistes, nous sommes convaincus que tous les êtres humains devraient avoir des droits égaux et nous refusons toute discrimination entre les membres de l'humanité. Or, l'avortement est une des pires discriminations et ceci pour deux raisons :

1) II établit une discrimination à l'encontre de ceux qui ne peuvent se défendre.
2) II réduit à rien le plus fondamental de tous les droits, le droit de vivre.

C'est une hypocrisie que de dire : «  je suis socialiste, je refuse toute discrimination et toute oppression, mais j'accepte l'avortement ».

Nous, socialistes, nous croyons que la distribution des biens doit se faire en fonction des besoins. C'est à cause de cela que nous pensons que les vieux, les malades, les handicapés, doivent être soignés, même s'ils ne peuvent et ne pourront jamais payer pour ce qu'ils auront reçu. Le fait qu'ils aient besoin de secours est une raison suffisante pour qu'on leur fournisse. L'enfant à naitre a besoin des soins que lui assure le corps de sa mère. Il en a besoin pour se nourrir et s'abriter et sa mère est la seule personne à pouvoir lui assurer ces besoins de base.

C'est parce que nous croyons à la devise « chacun doit selon ses moyens et chacun reçoit selon ses besoins » que nous rejettons l'avortement.

Les partisans de l'avortement prétendent que la femme est propriétaire de son corps et que cela lui donne droit de refuser à l'enfant d'user du corps de sa mèr- C'est l'argument "mon corps", "mon choix". Aucun socialiste ne peut accepter pareil raisonnement, qui place le droit de propriété avant le droit à la vie.

Supposez que quelqu'un ait lancé votre ceinture de sauvetage à quelqu'un qui se noie, avez-vous le droit de la lui retirer parce qu'elle vous appartient, alors même que vous savez qu'il va mourir sans elle. Bien sur que non ! Et pourtant, c'est exactement ce que disent les partisans de l'avortement : la mère a le droit de contester à l'enfant l'usage de son corps, alors même qu'elle sait qu'il va mourir s'il en est privé.

C'est la philosophie de l'extrême droite ! C'est le contraire du socialisme. Ceux qui raisonnent ainsi ont complètement oublié le sens du socialisme.

Quelques socialistes vont prétendre que si nous croyons que l'avortement tue, nous n'avons que le droit d'empêcher les autres d'y recourir. Ils disent que nous imposerions notre morale. Du coup, nous sommes censés estimer que c'est quelque chose d'interdit. Ils oublient simplement que les socialistes ont toujours pensé qu'ils avaient le droit d'imposer leur morale aux autres. Après tout, nous sommes convaincus que nous avons le droit de forcer les gens à payer l'impôt pour assurer la subsistance de ceux qui sont dans le besoin.

Si nous voyons quelqu'un attaquer un enfant avec un poignard, est-ce que les partisans de l'avortement s'attendent à ce que nous restions coi, et laissions tuer l'enfant ? Admireraient-ils notre tolérance ? C'est pourtant ce qu'ils nous demandent en matière d'avortement. Le fait qu'ils fassent usage de cet argument prouve qu'ils n'ont pas cherché un instant à comprendre notre point de vue.

En Grande-Bretagne, le Parti Travailliste a voté contre la discipline de vote en matière d'avortement. En France, par contre, tous les députés socialistes doivent voter l'avortement. Ceci est mal. Si un socialiste croit que l'avortement tue, il ne doit pas être contraint à le voter. Quand un socialiste du respect de la vie est ainsi contraint, il est contraint de se comporter en fasciste. Ceux qui ne reconnaissent pas l'humanité de l'enfant avant la naissance ne devraient pas attendre des membres du respect de la vie qu'ils votent pour quelque chose qu'ils considèrent comme une sélection par le meurtre.

Nous sommes, dans un autre domaine, très conscients des difficultés que la femme enceinte doit affronter. Nous pensons qui ces problèmes doivent être abordés par une politique socialiste qui aidera les femmes enceintes dans leur vie quotidienne.

De toute évidence, pour certaines femmes enceintes, ces changements sociaux viendront trop tard. C'est pourquoi nous soutenons les organisations charitables qui apportent un secours et un soutien aux femmes enceintes en difficulté.

Nous ne pouvons accepter l'injustice comme solution à aucun problème. II est toujours possible de trouver une alternative. En pratique, la loi d'avortement en Grande-Bretagne n'a apporté aucun secours à celles qui ont un problème social réel. L'offre de l'avortement est une insulte à ces femmes. Au lieu d'un logement adéquat ou d'un niveau de vie décent, on offre aux pauvres l'avortement, parce qu'il est moins couteux qu'une vraie réforme sociale !

Nous avons la conviction que le socialisme radical est parmi les meilleurs alternatives au meurtre de l'enfant, qu'il ne le justifie en rien et c'est une raison de plus pour rejeter l'avortement.

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, novembre 1979

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