Réunie
au mois de septembre dernier à Bordeaux, la Commission de la Population
et des Réfugiés du Conseil de l'Europe s'est prononcée nettement
contre l'avortement.
Celui-ci
explique la Commission, « n'est pas un moyen d'appliquer
le planning familial, ni de contrôler les naissances ».
Que la Commission ne s'est-elle prononcée plus tôt !
Avant l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun !
Au moins, nos amis Anglais auraient-ils compris qu'ils devaient
renoncer à la pratique de l'avortement en chaîne. Regrettons toutefois
qu'après l'énoncé de ce principe, la Commission de la Population
ait recommandé aux États Membres du Conseil de l'Europe...
« Un assouplissement et une harmonisation des législations
sur l'avortement », sous le prétexte de limiter
les abus qu'entraîne l'application de la législation britannique.
N'y a-t-il pas mieux à faire, pour construire l'Europe ?
Et ne faudrait-il pas au contraire en finir avec l'égoïsme néo-malthusien,
pour ouvrir la porte à l'espoir et à la solidarité humaine ?
© Laissez-les-Vivre
SOS Futures Mères, octobre 1972
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