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IMPRIMERChâlons-sur-Marne : Désobéissance civique

Monsieur l'Officier du Ministère Public prés le Tribunal de Police.

Monsieur,


Je viens de recevoir l'avertissement ci-joint.
La présente n'est pas tant destinée à contester le bien-fondé de cette contravention et de l'amende pénale qu'à mettre en cause une répression bien mal venue.

Je trouve déplacé d'être accusé par l'État alors que lui même ne respecte pas ses propres lois.
En effet, Madame Roudy, ministre des Droits de la Femme, a fait savoir par l'intermédiaire du magazine "Marie-Claire" n° 351 qu'elle demande aux avorteurs des hôpitaux de ne pas respecter la loi quant à l'interdiction d'avorter les mineures sans autorisation parentale.

Je suis accusé et pourtant il n'y a aucune commune mesure entre un arrêté d'intérêt municipal et une loi d'État, entre une taxe de stationnement impayée et une loi qui encourage le meurtre des innocents. Et il n'y a aucune comparaison de gravité entre un stationnement qui ne gêne personne sur un parking presque vide et l'organisation de meurtres appelés pudiquement "I.V.G.".

L'avortement est-il une question de conscience individuelle comme veulent le faire croire ses promoteurs ? Dans ce cas, ma conscience ne se sent pas du tout coupable d'une taxe impayée...

Ou alors cette amende est destinée à mettre devant un fait accompli et nouveau : un ministre a tous les droits, le citoyen-électeur aucun, sinon celui de se croire en démocratie.

J'ai écrit le 24 septembre 1981 à Monsieur le Président de la République pour lui soumettre ma position à ce sujet. Une réponse m'arrivait le 27 octobre 1981 indiquant que je serai prochainement tenu « informé de la suite qu'elle comportera ». Je n'ai à ce jour aucune idée sur cette suite...

En conclusion, je tiens à faire remarquer que je n'emploie aucun procédé brutal pour manifester ma désapprobation. Si pourtant je ne faisais qu'écrire, le fait passerait inaperçu puisque le citoyen n'a même pas le droit à la réponse (et surtout pas à une réponse précise et honnête sortant des sentiers battus de la démagogie).

Dans l'attente que soit donnée satisfaction à ma demande d'I.V.P.V.,

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

Michel Cochelin


N.B. J'adresse une copie de cette lettre à Madame Roudy Ministre des Droits de la Femme.

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, juillet 1982

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