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IMPRIMERUne fausse libération

C'est par une mise en condition sans précédent de l'opinion publique que les Français ont été préparés à accepter la légalisation de l'avortement. La manœuvre a consisté à escamoter, dans les esprits diaboliquement manipulés, la vérité de ce crime abominable qui tue un innocent dans le sein de sa mère, pour faire porter l'intérêt sur la condition de celle-ci. Au cours de l'insupportable débat à l'Assemblée Nationale qui a précédé le vote de la loi Veil, on a osé invoquer la "détresse économique" pour justifier les deux tiers au moins des avortements, et nous avons eu la honte de voir notre société dite de consommation, dont le Président venait de se faire élire sur un programme de « réduction des inégalités sociales », légaliser la plus grande injustice qui soit : condamner à mort des enfants à cause de la pauvreté de leur mère. Dans ce Parlement composé d'hommes à une majorité écrasante, on a aussi beaucoup parlé de compréhension et de solidarité avec la condition féminine, et même de "libération de la femme", ce slogan passe-partout de la Révolution, vociféré dans les rues par les cohortes de mégères au service des avorteurs.

Belle libération, en vérité, pour une mère que l'arrachement brutal de son enfant qu'elle a conçu, qu'elle porte au-dedans d'elle-même, dont la vie a été si intimement liée à la sienne qu'elle ne pourra jamais l'oublier : les témoignages abondent de celles qui sont hantées par le remords et dont la joie de vivre a disparu pour toujours en mime temps que leur enfant avorté.

On ne fera croire à personne non plus que les infections utérines, les altérations de l'appareil génital, les grossesses ultérieures prématurées et à haut risque, la mort violente parfois, conséquences fréquentes des avortements, sont bénéfiques et souhaitables pour les femmes. Ni les méprisables pressions auxquelles elles sont désormais soumises : de la part des maris ou des amants pressés de faire disparaître le fruit non désiré de leurs étreintes irresponsables ; de la part de ces tueurs-médecins plus soucieux de faire fortune que de protéger la vie et qui poussent leurs clientes sans défense vers les avortoirs : « Puisque c'est légal, c'est permis... »

Qu'est-ce que les femmes ont gagné à cette légalisation de l'avortement réclamée à corps et à cris par l'avant-garde d'entre elles ? Ni paix du cœur, ni santé, ni enrichissement. Ni sécurité : c'est seulement 7 mois après la loi d'avortement – en juillet 1975 – qu'était votée par le même parlement d'hommes la loi de répudiation dite du "divorce par consentement mutuel", nouvelle agression contre la femme, nouvelle injure, nouvelle source de malheurs.

Toujours pas de salaire maternel ni d'indexation des Allocations Familiales sur le coût de la vie. Mais un climat social dégradé : de plus en plus de meurtres, de viols, de suicides, de pornographie, d'abandons de famille. La Maternité, gloire et honneur de la femme, source de vie et de bonheur, est ravalée au rang d'une espèce de tare, un fardeau à éviter, et quand il s'impose malgré tout, à éliminer au plus vite pour accéder à la fameuse "promotion de la femme" : cette soit-disant égalité avec l'homme qui est en réalité la preuve de la supériorité de celui-ci puisque, dans cette mentalité, il est pris a priori comme modèle de valeur et de réussite.

C'est pourtant la Mère qui exerce les plus haute responsabilités humaines sans lesquelles il n'y a pas de société : donner la vie, éduquer, assurer la santé et le bonheur. En la méprisant, en comptant pour négligeable sa compétence et son dévouement, en lui offrant les moyens de tuer ses enfants tout en lui refusant ceux de les élever, notre Société ingrate et égoïste a signé sa propre perte. Rendre à la Femme toute sa dignité, à la Mère le sens et les moyens de sa mission, c'est faire œuvre de salut public.

Alix Gobry

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, juillet 1978

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