Le
Centre ."Humanae Vitae", dont le Président est le Dr Ernest
Huant, a publié un communiqué clairvoyant, où l'on dit notamment :
« C'est
le procédé classique qui fait agiter la menace de surenchères
hypothétiques ou réelles : on évoquera ici des "demandes"
d'un avortement "totalement libre et gratuit" ou encore des listes
de femmes proclamant publiquement s'être fait avorter... voire
de médecins "fiers" d'avoir pratiqué ces exploits !...
On fera accuser par les uns et les autres la proposition Peyret
d'être "notoirement insuffisante", de vouloir "noyer le poisson" !
En même temps on présentera comme nécessité "historique" le fait
que la loi doit être obligatoirement modifiée sur ce problème.
On arrive ainsi à présenter la proposition Peyret comme un moindre
mal, après tout "assez acceptable" par rapport aux aberrations
fanatiques si complaisamment évoquées... "Votez Peyret...
pour éviter bien pire..."
Quant à la déclaration des 343 femmes qui, de l'aveu de s'être
fait avorter, prétendent faire un titre et un défi, il convient
de la réduire à sa très exacte valeur qui est uniquement celle
d'un piteux et pitoyable document de sociologie pathologique... »
Nous
adressons au Dr Huant et à ceux qui l'entourent notre fraternel
salut : la cause qu'ils défendent est la nôtre, et nous partageons
sans réserve leur jugement sur la manceuvre des 343.
Ce
qui est tout de même curieux, dans cette affaire des 343, c'est
que les autorités n'ont pas bougé. Voilà des femmes qui se vantent
publiquement de leurs crimes, qui narguent impudemment les lois,
et l'on feint de ne pas entendre.
Croit-on
qu'une société puisse indéfiniment accepter le scandale de tout
ce sang innocent répandu ? Faut-il admettre que les avorteurs
désormais pourront impunément se livrer à leur triste besogne,
pour en conclure, qu'en définitive, il faut faire passer dans
la loi, ce qui est devenu usuel dans les mœurs ?
© Laissez-les-Vivre
– SOS Futures Mères, octobre 1971
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