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IMPRIMERLa maternité face à la violence

Avant le vote de la loi provisoire sur l'avortement, la violence ne s'exerçait pas encore officiellement sur l'enfant à naître. Les Pouvoirs publics étaient seulement complices, en refusant toute poursuite contre les responsables de cet acte de mort.

Depuis un an, à la lumière des contacts quotidiens des 190 antennes françaises actuelles de " S.O.S. Futures Mères", on remarque que la loi autorise :

– la violence sur l'enfant à naître, qui est menacé jusqu'à sa dixième semaine (mais l'imprécision de la date exacte de sa conception permet, dans la pratique, de repousser largement ce délai). Violence suprême donc, exercée en équipe, sur le plus innocent d'entre tous les êtres humains, à qui est refusé le moindre recours en grâce ;

– la violence de la mère sur son enfant. Toute femme, quelles que soient ses motivations, peut demander la mort de son enfant à naître, durant le délai légal, et exercer sur lui un moderne droit romain. Cet acte, qui laisse à la femme des séquelles physiques et psychiques indélébiles, la dénature, en étouffant l'instinct maternel qu'elle porte au plus profond d'elle-même. La montée de la violence dans le monde est en rapport directement proportionnel avec la destruction lente, progressive et sournoise de cet instinct inné.

De plus l'intégrité de la descendance, même "désirée", risque par la suite, d'en subir les contre-coups violents : avortements spontanés, prématurité avec son cortège de handicaps, etc., d'où violence indirecte de la mère sur ses enfants à venir.

la violence exercée sur la future mère par différentes pressions. Ces formes de pression, autrefois affaiblies par une subtile dissimulation, se révèlent renforcées par la loi elle-même.

Que le couple soit marié ou non, le futur père soumet parfois sa compagne à un véritable chantage
"ou l'avortement ou la séparation". La loi nouvelle, relative au divorce, rend cette menace plus réelle. Autre forme de contrainte : les enfants déjà nés subissent, de la part de leur père, des sévices destinés à obliger leur mère à "profiter" des "avantages de la loi".

Quand la future mère est mineure et célibataire, ce sont souvent ses parents ou son entourage qui la pressent de renoncer à sa maternité, par la menace du renvoi immédiat, de la misère, du déshonneur.

Quand la femme est totalement sans défense, c'est parfois le médecin consulté qui offre une solution de mort à celle qui est porteuse de vie, pression particulièrement odieuse, mais, hélas ! réelle.

Toutes ces constatations découlent de faits extrêmement précis et contrôlés.

Autre violence résultant de la passivité des pouvoirs publics : Lorsque la future mère a traversé victorieusement le réseau de toutes ces pressions de mort, elle se heurte trop souvent au mur de l'indifférence générale et de la lenteur des services administratifs habilités. Après la naissance de son enfant si, dans le temps légal, elle n'a pu se réinsérer d'une façon ou d'une autre dans la société glacée actuelle, la seule solution qui lui soit imposée est de se séparer de ce petit être pour lequel elle a déjà tant lutté. Violence tragique où l'enfant est arraché officiellement des bras de sa mère.

Maternité traquée, maternité douloureuse, voilà les résultats atroces d'une loi de mort, votée sous prétexte d'améliorer le sort de la femme, et qui ne lui apporte que souffrance, sous couvert de liberté factice, mais pourtant maternité qui représente le don le plus merveilleux que la Nature ait fait à la femme.

© Laissez-les-Vivre – SOS Futures Mères, avril 1976

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